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www.education.gouv.fr/bo/1999/hs4/physique.htm - vaguemestre@education.gouv.fr |
Programmes
des classes de 3ème des collèges
PHYSIQUE-CHIMIE
o Dans la continuité
du programme du cycle central, le programme de troisième part de questions
que l'élève est susceptible de se poser dans son cadre de vie
quotidien et le conduit à élaborer de façon progressive
une représentation rationnelle de son environnement.
Il est possible de considérer que la rubrique
A (des matériaux au quotidien) constitue la partie "chimie" du programme,
la rubrique B (notre environnement physique) représentant la partie
"physique".
L'unité du programme se caractérise
par des objectifs disciplinaires généraux ainsi que par des
objectifs transversaux identiques pour la physique et pour la chimie.
Les objectifs de l'enseignement restent ceux qui
ont été énoncés dans le programme du cycle central
du collège :
1 - Il ne se limite pas à former de futurs
physiciens et de futurs chimistes mais entend développer chez l'ensemble
des élèves des éléments de culture scientifique
indispensables dans le monde contemporain.
2 - Au travers de la démarche
expérimentale, il doit former les esprits à la rigueur, à
la méthode scientifique, à la critique et à
l'honnêteté intellectuelle. Avec des sujets et des expériences
attractifs, il doit susciter la curiosité.
3 - L'enseignement de physique-chimie doit former
au raisonnement, tant quantitatif que qualitatif. L'étude de la
matière et de ses transformations est par excellence le domaine du
raisonnement qualitatif où il s'agit moins de savoir utiliser des
outils mathématiques que de déceler, sous le phénomène
complexe, les facteurs prédominants. Le qualitatif n'est pas la solution
de facilité : il est beaucoup plus aisé de faire un calcul
juste qu'un raisonnement pertinent.
4 - Il doit être ouvert sur les techniques
qui, pour la plupart, ont leur fondement dans la physique et la chimie.
5 - Il doit susciter des vocations scientifiques
(techniciens, ingénieurs, chercheurs, enseignants...), donc pour cela
être motivant et ancré sur l'environnement quotidien et les
technologies modernes.
6 - Au même titre que les autres disciplines
scientifiques, la physique et la chimie interviennent dans les choix politiques,
économiques, sociaux, voire éthiques. L'enseignement de
physique-chimie doit contribuer à la construction d'un "mode d'emploi
de la science et de la technique" afin que les élèves soient
préparés à ces choix.
7 - L'enseignement doit faire ressortir que la
physique et la chimie sont des éléments de culture essentiels
en montrant que le monde est intelligible. L'extraordinaire richesse et la
complexité de la nature et de la technique peuvent être
décrites par un petit nombre de lois universelles constituant une
représentation cohérente de l'univers. Dans cet esprit, il
doit faire appel à la dimension historique de l'évolution des
idées. Il doit également faire une large place aux sciences
de l'univers : astronomie et astrophysique.
8 - Il doit montrer que cette représentation
cohérente est enracinée dans l'expérience : les
activités expérimentales ont une place essentielle.
9 - L'enseignement fera largement appel aux
applications. Il faut que les élèves sachent que grâce
aux recherches et aux connaissances fondamentales, des applications techniques
essentielles ont vu le jour et que, réciproquement, les applications
peuvent motiver la recherche.
10 - Il devra former le citoyen-consommateur au
bon usage des objets techniques ainsi qu'à celui des produits chimiques
qu'il sera amené à utiliser dans la vie quotidienne. Cette
éducation débouche naturellement sur l'apprentissage de la
sécurité, sur la sauvegarde de la santé et sur le respect
de l'environnement.
11 - Ancré dans l'environnement quotidien,
l'enseignement devra utiliser au mieux les moyens contemporains. L'ordinateur
est un outil privilégié pour la saisie et le traitement des
données ainsi que pour la simulation. Il ne sera en aucun cas
substitué à l'expérience directe, dont il sera le
serviteur.
La physique-chimie contribue aussi à
l'enseignement du français par la pratique d'activités
documentaires, par la rédaction de comptes-rendus et par
l'entraînement à une argumentation utilisant un vocabulaire
bien défini ; les activités expérimentales, en amenant
les élèves à formuler des hypothèses et à
les confronter aux faits, développent la pensée logique.
L'unité du programme de troisième
se manifeste également dans la nature des concepts théoriques
qui sous-tendent les thèmes proposés :
- le concept de
charge
électrique est introduit en A1 à
l'occasion de la présentation d'un modèle de l'atome plus
élaboré que celui qui a été abordé en
quatrième. Ce modèle est aussitôt utilisé pour
interpréter la conduction de l'électricité par les
métaux et par les solutions, il intervient en A2 pour interpréter
les réactions entre les métaux et les solutions acides.
- le programme de troisième introduit le
vocabulaire relatif à
l'énergie et apprend à l'utiliser à bon escient : ce vocabulaire,
rencontré en A2 et A3 à propos de l'énergie produite
par les combustions, joue un rôle essentiel en B2 dans la description
des appareils électriques usuels. Les connaissances ainsi acquises
sont réinvesties et renforcées par leur utilisation en sciences
de la vie et de la Terre pour l'étude du fonctionnement de l'organisme
humain.
Ce programme a été conçu
en tenant compte de la progression de l'ensemble des autres disciplines
scientifiques. Tout en mettant à la disposition des autres champs
disciplinaires le socle minimal nécessaire à l'élaboration
du discours qui leur est propre, il fournit les éléments de
base indispensables à l'enseignement ultérieur de la
physique-chimie.
Les connexions particulièrement nombreuses
entre le programme de physique-chimie et le programme de sciences de la vie
et de la Terre (SVT) rendent souhaitables des échanges entre les
enseignants des deux disciplines, à la fois pour assurer une articulation
dans le temps des enseignements et pour faire bien prendre conscience aux
élèves de l'interaction des savoirs disciplinaires. La partie
A3 propose une étude transdisciplinaire des problèmes liés
à l'environnement pour laquelle la coordination des enseignants des
deux disciplines est indispensable.
Par ailleurs, les besoins de la technologie sont
pris en compte, tout particulièrement dans les parties A1 et B2.
Afin de faciliter la lecture du texte du programme,
une présentation en trois colonnes est proposée, de gauche
à droite :
- la colonne "EXEMPLES D'ACTIVITÉS"
présente une liste non obligatoire et non exhaustive d'exemples qui
peuvent être exploités en expériences de cours, en travaux
pratiques ou en travaux de documentation,
- la colonne "CONTENUS-NOTIONS" recense les champs
de connaissances de physique-chimie concernés. Y sont, de plus,
mentionnés en italiques les interactions avec les autres disciplines
et les éléments qui font intervenir l'éducation du citoyen
et la prise en compte de l'environnement.
- la colonne "COMPÉTENCES" explicite les
éléments disciplinaires du socle minimal,
La présentation retenue n'implique pas
une progression obligatoire. Toute liberté est laissée à
l'enseignant pour organiser son cours dans l'ordre où il le souhaite.
Les contenus disciplinaires développés
ci-après sont accompagnés d'estimations horaires
indicatives.
Comme ces estimations permettent de le constater,
la longueur du libellé d'une partie du programme n'est pas
nécessairement représentative du temps qu'il convient de lui
consacrer.
La mise en uvre des activités
expérimentales préconisées par le programme conduit
à recommander la constitution, chaque fois que possible, de groupes
d'effectif réduit (par exemple en formant 3 groupes à partir
de 2 divisions, tout en respectant l'horaire élève).
Les compétences constituant le socle minimal
ne se résument pas à celles, associées à des
contenus et notions identifiés, qui sont répertoriées
dans la troisième colonne des tableaux ci-dessous. À l'issue
du collège, l'élève doit également être
capable de :
- construire un graphique en coordonnées
cartésiennes à partir d'une série de données,
les échelles étant précisées par le
professeur,
- le graphique étant donné, interpoler
une valeur,
- faire le schéma d'une expérience
réalisée,
- réaliser une expérience décrite
par un schéma,
- faire le schéma, utilisant les symboles
normalisés, d'un circuit électrique simple,
- réaliser un circuit électrique
simple à partir de son schéma normalisé,
- lire un texte simple contenant des données
en liaison avec le programme et d'en extraire des informations
pertinentes,
- utiliser la conjonction "donc" de façon
pertinente dans des argumentations,
- une expérience ayant été
réalisée sur les indications du professeur, imaginer ou reprendre
une argumentation logique permettant de parvenir à une
conclusion,
- un problème scientifique très
simple étant formulé, expliquer en quoi un protocole
expérimental proposé par le professeur permet de répondre
à la question.
Comme au cycle central, l'enseignement de
physique-chimie doit permettre d'aider les élèves à
acquérir une certaine autonomie qui s'articule autour de deux axes
: la créativité et la responsabilité. Il est important
que les premières séances de l'année soient
consacrées, au travers des activités proposées, à
la prise de conscience par les élèves de l'importance de ces
objectifs qui seront par ailleurs omniprésents toute
l'année. Ainsi on pourra, par exemple,
proposer des activités expérimentales où le respect
d'un protocole est essentiel, chacun opérant à son tour au
sein d'un groupe restreint sous le regard de ses camarades. D'autres
séances mettront l'accent sur la capacité à imaginer
des expériences en fonction d'un objectif et sur celle à
s'organiser pour les mener à bien.
Il s'agit de valoriser l'esprit d'initiative,
mais aussi l'écoute et le respect des autres au sein d'une
équipe.
A - DES MATÉRIAUX AU QUOTIDIEN
A - 1 Quelques propriétés des
matériaux (durée conseillée 6 h)
A1.1 Divers matériaux : exemple des
emballages (2 h)
Dans un premier temps, l'objectif est de sensibiliser
les élèves à la diversité des matériaux
de notre environnement quotidien et à la diversité de leurs
propriétés. Cette sensibilisation peut être faite
avantageusement sous forme de recherches documentaires menées par
les élèves, suivies éventuellement d'exposés
devant la classe.
Après une brève présentation
des matériaux en général, on centrera l'étude
sur le thème des emballages de produits alimentaires, en particulier
ceux des boissons. Ce thème présente plusieurs avantages :
- les élèves sont intéressés
par des objets qu'ils côtoient tous les jours ;
- les matériaux présentent une bonne
diversité : verres, plastiques, métaux, cartons, matériaux
composites ;
- les élèves sont amenés
à prendre en compte l'importance de nombreuses propriétés
: qualités mécaniques, physiques, esthétiques, coût,
inertie chimique vis-à-vis du contenu, aptitude au recyclage.
- il permet, sur l'exemple des tests de reconnaissance
de matériaux, de montrer l'intérêt d'un travail
méthodique.
EXEMPLES D'ACTIVITÉS |
CONTENUS-NOTIONS |
COMPÉTENCES |
Qu'est-ce qui distingue les matériaux ? | ||
.- expériences permettant de distinguer et de classer des matériaux. | Distinction entre objet et matériau. Identification des matériaux constituant un objet. Diversité des matériaux. [français, arts plastiques, technologie, histoire, environnement : récupération sélective] |
Faire la différence entre objet et matériau.
Conduire un test permettant de distinguer des matériaux. Connaître quelques classes de matériaux : verres, métaux, matières plastiques. |
COMMENTAIRES
On différenciera par des tests quelques
matières plastiques usuelles. Un objectif est d'amener les
élèves à ne plus parler "du plastique", mais
des
matières plastiques.
Les métaux utilisés dans le domaine
alimentaire sont essentiellement l'aluminium et le fer (en fait, l'acier).
Les tests proposés permettent de les différencier. Un objectif
important est d'amener les élèves à utiliser un vocabulaire
précis, notamment à ne pas utiliser "fer" et "métal"
comme des synonymes.
En SVT, le terme matériau est utilisé
pour des substances inertes (non vivantes), produites par la nature ou les
actions humaines : divers minéraux, le bois, la cellulose... La
distinction y est, de plus, souvent faite entre matériaux "naturels"
(ceux qui étaient déjà à la disposition de l'homme
de Cro Magnon) et matériaux "artificiels", pour lesquels l'implication
humaine de transformation est plus ou moins importante. Il est intéressant
de noter que, du point de vue de la physique et de la chimie, il n'y a pas
de différence entre un matériau présent dans la nature
et un matériau produit par l'industrie humaine.
Parmi les nombreux critères de choix d'un
matériau pour un usage donné, apparaît le critère
de sa réactivité chimique. En particulier, dans le cas d'un
emballage alimentaire, une préoccupation essentielle est celle de
son absence de réactivité vis-à-vis de l'air extérieur
d'une part, de son contenu d'autre part. Cette problématique ne sera
pas encore développée en A1 dans la mesure où elle constitue
le fil conducteur de la rubrique A2 (comportement chimique des
matériaux).
A1.2 Matériaux et électricité
(4 h)
Le modèle de l'atome est le fruit des efforts
de plusieurs générations de scientifiques.
La poursuite de la présentation du modèle
de l'atome donné au cycle central conduit à introduire la notion
de charge électrique, notion fondamentale à la base aussi bien
de l'interprétation des propriétés physiques des
matériaux que de leur réactivité chimique.
Un modèle possède une valeur explicative
limitée dans un champ d'application déterminé :
. En un premier temps, le programme de quatrième
introduit le modèle moléculaire afin d'expliquer les
propriétés des liquides, solides et gaz, sans décrire
la constitution de la molécule puisque la connaissance de celle-ci
ne joue pas encore un rôle déterminant dans l'explication des
propriétés décrites.
. Toujours en classe de quatrième, dans
un deuxième temps, le modèle précédent est
amélioré en présentant la molécule comme
constituée d'atomes ce qui permet de donner une interprétation
de la réaction chimique sans avoir à décrire la structure
interne de l'atome.
. En classe de troisième, on présente
l'atome comme constitué d'un noyau entouré d'électrons.
La structure de l'atome permet d'abord d'expliquer la conduction du courant
électrique dans les métaux et dans les solutions. Plus loin
(A2), le concept d'ion permet d'expliquer la réaction des solutions
acides avec les métaux.
Le modèle simple proposé ne
prétend pas être une représentation définitive
de la réalité : l'élève doit savoir qu'il rencontrera
dans la suite de ses études des modèles de l'atome plus
élaborés, plus "performants" en ce sens qu'il permettent de
rendre compte d'un plus grand nombre de faits expérimentaux.
EXEMPLES D'ACTIVITÉS |
CONTENUS-NOTIONS |
COMPÉTENCES |
Qu'est-ce que le courant électrique dans un métal ou dans une solution ? | ||
- réaliser un circuit électrique. - réaliser une expérience de migration dions. |
Constituants de latome : noyau et électrons.
Un ion est un atome ou un groupe datomes qui a perdu (ion positif) ou gagné (ion négatif) un ou des électrons. [SVT : besoins nutritifs, carences alimentaires] |
Connaître les constituants de latome :
noyau et électrons. Savoir que les atomes sont électriquement
neutres. Savoir que les matériaux sont électriquement neutres dans leur état habituel. |
Un premier modèle du courant électrique dans
un métal. Passage du courant électrique dans une solution . Sens du déplacement des ions selon le signe de leur charge. |
Savoir que, dans un métal, le courant électrique est un déplacement délectrons dans le sens opposé au sens conventionnel du courant et quil est dû à un déplacement dions dans une solution. |
COMMENTAIRES
Il n'est pas demandé de donner la composition
du noyau. Ce qui importe est de faire mémoriser des caractéristiques
de l'atome que l'étude de modèles plus élaborés
ne remettra pas en cause :
- la charge positive de l'atome et sa masse
sont concentrées au centre de celui-ci dans une région
appelée noyau ;
- la charge négative est répartie
dans le cortège électronique qui entoure le noyau ;
- les dimensions de l'atome sont de l'ordre
du dixième de nanomètre ;
- les dimensions du noyau sont environ 100
000 fois inférieures. (Les dimensions citées sont de simples
ordres de grandeur, à une puissance de dix près. Elles
dépendent bien entendu de la nature de l'atome
considéré).
La signification des mots "anion" et "cation"
pourra être donnée si l'occasion incite à le faire (lecture
d'une étiquette d'eau minérale par exemple) mais elle n'a pas
à être connue des élèves.
A - 2 Comportement chimique de quelques
matériaux (durée conseillée 13 h)
Un des objectifs premiers de la chimie est de
préparer de nouvelles substances à partir d'autres substances,
d'où les notions de corps pur, de réaction chimique, de
réactifs et de produits. Le contenu scientifique des rubriques A2
et A3 a été choisi pour que les élèves, à
la sortie du collège, sachent identifier une réaction chimique
et la distinguer d'une transformation physique.
La constatation du changement d'aspect du milieu
étant en général insuffisante pour attester du
caractère chimique d'une transformation, des expériences
complémentaires sont le plus souvent nécessaires. Une telle
analyse ayant été faite, le caractère chimique d'une
transformation est en définitive consigné dans l'existence
de formules chimiques différentes pour les produits et pour les
réactifs.
On retiendra en tant qu'objectifs de connaissance
pour le collège dans ce domaine :
- toute substance chimique est
caractérisée en nature et en nombre d'atomes par une formule
qui indique sa composition.
- une formule chimique telle que H2O
ou CuO indique la composition d'un corps : il y a toujours respectivement
deux atomes d'hydrogène pour un atome d'oxygène et un atome
de cuivre pour un atome d'oxygène dans tout échantillon des
corps précédents, quel que soit son état physique. La
formule chimique donne la composition d'un corps pur en précisant
la nature et les proportions de chaque espèce d'atome constituant
le corps pur ;
- lors d'une réaction chimique, on observe
un réarrangement entre les assemblages d'atomes, la nature et le nombre
des atomes étant conservés (dans un souci de simplification,
le terme élément n'est pas utilisé). Ce réarrangement
est traduit par l'écriture d'une équation bilan. Pour les
réactions chimiques concernant les ions, le principe général
de conservation de la charge électrique est
vérifié.
- pour un petit nombre de composés
moléculaires, déjà étudiés dans le cycle
central (H2 , O2 , N2 , H2O,
CO2 ), la formule est associée à une entité
qui peut être isolée et dont la représentation
géométrique qualitative sera présentée
;
- pour des solides tels que les oxydes
métalliques, la structure microscopique est trop complexe pour être
décrite au collège.
A2.1 réactions de quelques matériaux
avec l'air (5 h)
EXEMPLES D'ACTIVITÉS |
CONTENUS-NOTIONS |
COMPÉTENCES |
Les métaux peuvent-ils brûler ? | ||
-en respectant les règles de sécurité,
faire brûler dans lair de faibles quantités de métaux
divisés (fer, cuivre, zinc et aluminium). - faire brûler un fil de fer dans le dioxygène pur. - faire des mesures de masse lors dune combustion de laine de fer dans lair.
|
Réactions exoénergétiques de métaux
avec le dioxygène. Influence de létat de division dun
métal sur sa facilité de combustion. Conservation de la masse au cours dune réaction chimique. Formules des oxydes ZnO, CuO, Al2O3 et Fe3O4 . Équations-bilans des réactions doxydation du zinc, du cuivre de laluminium et du fer. Conservation des atomes. [SVT : besoins nutritifs en énergie et en matière ; environnement : explosions dans les silos] |
Interpréter la combustion des métaux divisés
dans lair comme une réaction avec le dioxygène. Savoir que la masse est conservée au cours dune réaction chimique. Savoir que lors dune réaction chimique les atomes se conservent. Connaître les symboles Fe, Cu, Zn et Al. Interpréter les équations-bilans doxydation du zinc, du cuivre et de laluminium en termes de conservation datomes. |
Peut-on faire brûler sans risque les matériaux d'emballage ? | ||
- étude documentaire : danger de la combustion de
certaines matières plastiques. - faire brûler dans un récipient couvert de petits échantillons de carton, de polyéthylène, de polystyrène. |
Réactions de matériaux organiques avec le
dioxygène. [SVT : énergie libérée par loxydation des nutriments] Réactifs. Réaction chimique. Produits. [SVT : activité cellulaire et réactions chimiques] |
Prendre conscience du danger de la combustion de certaines
matières plastiques. Identifier ces transformations comme des réactions chimiques. Vocabulaire : réactifs, produits. Reconnaître la formation de carbone et de dioxyde de carbone. Savoir quil se forme aussi de leau et parfois des produits toxiques. |
COMMENTAIRES
Le professeur fera apparaître ces
transformations comme des réactions chimiques (et non physiques) en
utilisant dans la mesure du possible plusieurs critères : apparition
de nouveaux corps, identifiables par un ensemble de caractéristiques
nouvelles, appelés produits de la réaction, disparition de
réactifs.
À ce niveau, le terme d'oxydation désigne
l'action du dioxygène. Le professeur établira en un premier
temps un bilan qualitatif des réactions chimiques sous la forme :
métal + dioxygène
è oxyde métallique.
Après avoir introduit les symboles de quelques
métaux, on expliquera la signification des formules des oxydes ZnO,
CuO, Al2O3 et Fe3O4 : l'oxyde
de zinc contient autant d'atomes de zinc que d'atomes d'oxygène (le
professeur évitera soigneusement de parler de "molécules ZnO").
On pourra conclure en écrivant :
2Cu + O2
è 2CuO
2Zn + O2
è 2ZnO
4Al + 3O2
è 2Al2O3
3Fe + 2O2
èFe3O4
L'élève devra être capable
de comprendre la signification de ces formules en tant que bilan (conservation
des atomes) mais aucune mémorisation de ces équations n'est
exigée. En ce qui concerne l'oxydation du cuivre, on ne mentionnera,
dans un souci de simplification, que la réaction qui conduit à
l'oxyde de cuivre (II).
Dans le même esprit, on pourra se contenter
d'écrire le bilan de la combustion qui conduit à
Fe3O4, en mentionnant que cet oxyde n'est pas le seul
solide formé.
Pour ce qui est de la conservation de la masse,
il ne saurait être question de "démontrer" ce qui est, dans
ce cadre d'étude, un principe. Tout ce qui peut être dit à
propos d'une expérience telle que celle de la combustion de la laine
de fer est que le résultat de celle-ci, compte tenu de sa précision,
n'est pas en contradiction avec le principe.
Les matériaux organiques cités dans
le programme donnent par réaction à chaud avec le dioxygène
notamment du dioxyde de carbone et de l'eau. Ceci met en évidence
la présence d'atomes de carbone et d'hydrogène dans ces
matériaux.
Pour l'élève, l'observation de
combustions, déjà effectuée en classe de quatrième,
est la première occasion de rencontrer le terme énergie dans
le cadre des programmes de physique-chimie. Il est important d'habituer les
élèves à employer un vocabulaire correct.
La confusion entre chaleur et température,
issue du langage courant, ne peut pas être ignorée. Le professeur
se rappellera que, dans un contexte scientifique universitaire, le terme
chaleur désigne un transfert d'énergie sous forme microscopique
désordonnée. En principe, il ne serait donc pas incorrect de
dire qu'un récipient que l'on chauffe reçoit de la chaleur.
Néanmoins, l'expérience pédagogique indique que l'emploi
de ce vocabulaire conduit les élèves à se représenter
de façon implicite la chaleur comme un fluide qui se transfère
et se conserve, ce qui est faux. Pour éviter ce type de confusion,
il est conseillé au professeur de dire qu'un corps chauffé
reçoit de l'énergie. Incorrecte pour la chaleur, l'image mentale
du fluide qui se conserve n'est pas inadéquate en tant que première
approche du concept d'énergie.
Dans la suite du programme, le terme énergie
sera rencontré dans d'autres contextes : énergie et mouvement
(B1), énergie et électricité (B2).
A2.2 Réactions de matériaux avec
quelques liquides (8 h)
Les liquides utilisés dans cette étude
sont des solutions aqueuses acides ou basiques.
EXEMPLES D'ACTIVITÉS |
CONTENUS-NOTIONS |
COMPÉTENCES |
Les
matériaux réagissent-ils avec les solutions acides ? avec les solutions basiques ? |
||
- mesurer le pH de quelques solutions acides et basiques
usuelles (en particulier, boissons et produits dentretien) ; observer
leffet dune dilution sur le pH. - mettre en évidence le caractère conducteur de ces solutions. - lire des pictogrammes de sécurité. |
Notion de pH. Sécurité demploi des solutions acides ou basiques. Précautions à prendre lors des dilutions. [environnement : danger pour le milieu naturel présenté par les solutions trop acides ou trop basiques ] |
Identifier les solutions acides (pH inférieur à
7) et les solutions basiques (pH supérieur à 7). Savoir que des produits acides ou basiques concentrés présentent un danger. |
- réactions chimiques de lacide chlorhydrique
avec le fer et le zinc, mise en évidence des produits de
réaction. - absence de réaction observable de certaines matières plastiques et du verre avec lacide chlorhydrique et la soude. |
Réactions chimiques de certains métaux avec
des solutions acides ou basiques Inertie chimique de certains matériaux utilisés pour lemballage.
|
Réaliser une réaction entre un métal
et une solution acide et reconnaître un dégagement de
dihydrogène.
Mettre en uvre des critères pour reconnaître une réaction chimique. Distinguer réactifs et produits. Être conscient de la pollution engendrée par labandon de matériaux non dégradables. |
Comment mettre en évidence les ions présents dans le milieu avant et après ces réactions ? | ||
- mettre en évidence la présence dions chlorure et dions métalliques par des réactions de précipitation. | Formules de quelques ions. Quelques tests de reconnaissance dions. |
Citer les constituants dune solution dacide
chlorhydrique et dune solution de soude. Connaître les formules des ions H+ , HO- , Cl- , Na+, Zn2+, Cu2+, Al3+, Fe2+ et Fe3+ . |
Comment interpréter les réactions du zinc et du fer avec l'acide chlorhydrique ? | ||
- utiliser les résultats des tests de présence dions pour interpréter les réactions du zinc et du fer avec lacide chlorhydrique. | Equations-bilans. | Ecrire les équations-bilans de laction entre lacide chlorhydrique et le fer ou le zinc. |
Conservation des atomes et de la charge. | Savoir que lors dune réaction chimique, il y a conservation des atomes et de la charge électrique |
COMMENTAIRES
La molécule HCl est appelée chlorure
d'hydrogène dans la nomenclature systématique (règle
de l'UICPA) ; la terminologie usuelle donne le nom d'acide chlorhydrique
à sa solution aqueuse. Elle donne de même le nom de soude à
la solution aqueuse d'hydroxyde de sodium.
À ce stade, les bilans des réactions
seront écrits en toutes lettres, par exemple :
fer + acide chlorhydrique
è dihydrogène + chlorure de fer.
Pour leur interprétation, ces équations
chimiques seront d'abord écrites par le professeur en prenant en compte
la mise en solution de certaines substances, par exemple :
Fe + 2
H+ + 2Cl -
è H2 + Fe
2+ + 2Cl -
On écrira ensuite les équations-bilans
en ne faisant apparaître que les espèces réagissantes,
par exemple :
Fe + 2 H+
è H2 + Fe
2+
À ce niveau, on n'utilisera pas le terme
d'oxydation pour les réactions des métaux avec l'acide
chlorhydrique. Il n'est pas utile de soulever le problème de la
solvatation des ions. En particulier, on écrira l'ion hydrogène
H+.
En dehors des réactions indiquées
(réaction entre une solution d'acide chlorhydrique et le fer ou le
zinc), aucune compétence générale relative à
l'établissement d'équations-bilans comportant des ions ne sera
exigée.
A - 3 Les matériaux dans l'environnement
(durée conseillée : 3 h)
Cette partie A3 ne constitue pas à proprement
parler une rubrique de programme.
Elle vise à réinvestir les connaissances
acquises dans des activités diverses : enquête, visite,
exposé, élaboration d'un document vidéo, préparation
d'une exposition.... La mise en uvre de ces activités dépendra
largement des possibilités et des centres d'intérêt
locaux.
Ces travaux sont notamment une occasion
privilégiée pour la mise en uvre de façon rationnelle
des techniques de l'information et de la communication (TIC). On peut notamment
envisager, quand les outils nécessaires sont disponibles, l'exploitation
de banques de données multimédia (cédéroms) ou
de ressources distantes (utilisation d'Internet en ligne ou hors ligne).
On fera prendre conscience à
l'élève de ce que la chimie, science de la transformation de
la matière, ne fournit pas seulement les principes de l'élaboration
des matériaux mais aussi ceux de la conservation de l'environnement
ou de sa restauration. Convenablement mis en uvre, les progrès
scientifiques permettent la préservation de l'environnement.
La partie A3 peut être conçue, au
choix de l'enseignant, de deux façons différentes :
1 - Activités ne faisant intervenir
directement que l'enseignant de physique-chimie
On propose ci-dessous, sous forme de questions,
une liste non obligatoire et non exhaustive de sujets pouvant être
abordés dans ce cadre. Cette liste est suivie d'éléments
de réponse pouvant intervenir dans une argumentation scientifique
sur les problèmes liés à l'environnement.
Rien n'impose de traiter cette rubrique sous la
forme de trois heures regroupées en une seule séquence
d'enseignement. Les activités correspondantes peuvent avec profit
être réparties tout au long de l'enseignement de la partie
A.
- Comment fabrique-t-on un métal, du verre,
une matière plastique ... ?
- Comment limite-t-on les problèmes
d'environnement liés à l'élaboration des matériaux
?
- Comment les différents matériaux
évoluent-ils au cours du temps ?
Le matériau existe rarement à
l'état naturel.
Les minerais constituent le plus souvent la
matière première des métaux.
Le passage d'une matière première
à un matériau fait intervenir des réactions
chimiques.
L'électrolyse peut constituer un
procédé de préparation ou de purification.
Temps caractéristique de l'évolution
d'un matériau dans l'environnement.
[SVT] Rôle de facteurs biologiques dans
la dégradation de certains matériaux.
Récupération. Nécessité
de trier avant de recycler.
Recyclage. Le cycle d'un produit
[Technologie] de l'élaboration au recyclage en tant que
chaîne de réactions chimiques et en tant qu'illustration de
la loi de conservation de la matière.
Économies de matière première
et d'énergie permises par la récupération et le
recyclage.
2 - Activités coordonnées faisant
intervenir de façon concertée le professeur de SVT et le professeur
de physique-chimie, chacun sur un horaire de trois heures
En début d'année, les deux professeurs
choisissent un thème corrélé aux programmes des deux
disciplines. Ils conviennent de la répartition de leurs interventions
et des dates prévisionnelles de celles-ci.
Exemple de thèmes pouvant être choisis
: pluies acides, effet de serre, ozone dans la haute et la basse
atmosphère...
Le thème des "pluies acides" est plus
particulièrement développé dans le document
d'accompagnement.
B - NOTRE ENVIRONNEMENT PHYSIQUE
B - 1 Mouvement et forces (durée
conseillée : 7 h)
La rubrique ci-dessous n'a en rien les ambitions
d'un cours de mécanique. Elle propose une première analyse
de concepts (vitesse, force, poids, masse) qui permettent d'élaborer
une description rationnelle de l'évolution des objets constituant
notre environnement. De façon modeste, le but poursuivi au collège
est essentiellement d'initier à une telle description à l'aide
d'un vocabulaire correct.
L'un des objectifs de cette rubrique du programme
est de sensibiliser à divers problèmes de sécurité
liés aux transports en fournissant notamment le vocabulaire scientifique
nécessaire à la description des problèmes de
sécurité routière.
EXEMPLES D'ACTIVITÉS |
CONTENUS-NOTIONS |
COMPÉTENCES |
Pourquoi le
mouvement d'un objet est-il modifié ? Pourquoi un objet se déforme-t-il ? |
||
- analyse dun document de sécurité
routière. - à partir de situations mises en scène en classe ou de documents vidéo, inventorier les actions de contact (actions exercées par des solides, des liquides, des gaz) ou à distance (action magnétique, électrique, de gravitation, poids) . - utiliser un dynamomètre. |
Vitesse : distance parcourue par unité de temps.
Action exercée sur un objet (par un autre objet), effets observés : - modification du mouvement, - déformation. Modélisation dactions par des forces. Modification dune force localisée par un vecteur et un point dapplication. Equilibre ou non équilibre dun objet soumis à deux forces colinéaires. |
Connaître des ordres de grandeur de vitesse
exprimées en mètre par seconde ou en kilomètre par
heure. Identifier lobjet détude sur lequel sexerce laction, distinguer les différents effets de laction. Mesurer une force avec un dynamomètre. Le newton (N), unité de force du SI. Savoir représenter graphiquement une force. Etre capable dutiliser la condition déquilibre dun objet soumis à deux forces colinéaires. |
Quelle relation existe-t-il entre poids et masse d'un objet ? | ||
- utilisation dun dynamomètre, dune
balance. - étude documentaire : le poids dun objet sur la Terre et sur la Lune. |
Relation entre poids et masse dun objet
[Mathématiques : proportionnalité] g , intensité de la pesanteur (en N.kg-1) |
Distinguer masse et poids, connaître et savoir utiliser la relation de proportionnalité entre ces grandeurs en un lieu donné. |
COMMENTAIRES
La représentation vectorielle de la vitesse
est hors programme de même que la loi dite des interactions
réciproques (ou de l'action et de la réaction).
Les situations traitées ne demandent
pas d'effectuer des sommes de forces. Il n'y a donc pas lieu d'introduire
le formalisme mathématique correspondant. A ce stade, il n'est pas
question d'utiliser les propriétés de l'outil mathématique
vecteur mais uniquement de représenter graphiquement la force par
un segment fléché dont l'origine est son point
d'application.
Le poids (force non localisée) sera
représenté graphiquement de façon purement conventionnelle
par un vecteur appliqué au centre de gravité.
La représentation d'une force par un segment
fléché est une convention graphique dont l'introduction doit
être faite avec soin. Dans le cas d'une force localisée, on
prend en compte son point d'application en y positionnant l'origine du
segment.
On fera remarquer sur des situations simples que
la direction de la force ne coïncide pas nécessairement avec
celle de la vitesse.
Le but conceptuel visé par cette rubrique
est ainsi limité mais doit néanmoins introduire les premiers
éléments d'une analyse rigoureuse en habituant l'élève
à identifier soigneusement le système qui subit les actions
et les sources de celles-ci.
À propos des actions de contact et plus
particulièrement de forces de pression, la poussée
d'Archimède peut être mentionnée, notamment en raison
de sa célébrité et de l'intérêt que suscitent
les expériences à son sujet. Il n'est en revanche pas souhaitable
d'en effectuer une étude détaillée.
Dans la description des actions gravitationnelles,
on évitera de recourir à l'exemple des marées, bien
que la gravitation soit effectivement à l'origine du
phénomène, car l'interprétation est trop délicate
pour être présentée à ce niveau.
B - 2 Électricité et vie quotidienne
(durée conseillée : 16 h)
L'électricité est présente
dans la plupart des actes quotidiens. Son utilisation demande de respecter
impérativement des règles de sécurité. Celles-ci
ne peuvent être maîtrisées qu'après une analyse
rationnelle des éléments qui constituent une installation
électrique.
Après avoir pris conscience du rôle
des résistances, l'élève comprendra à partir
d'expérimentations ce qu'est une tension alternative, comment on l'obtient
et comment on peut la transformer pour la transporter ou l'adapter pour alimenter
différents appareils.
Il sera amené ensuite à prendre
conscience de l'aspect énergétique d'une installation
domestique.
B2. 1 Notion de résistance
(4 h)
EXEMPLES D'ACTIVITÉS |
CONTENUS-NOTIONS |
COMPÉTENCES |
Quelle est l'influence d'une "résistance" dans un circuit électrique ? | ||
- introduire dans un circuit simple des
" résistances " de valeurs différentes et mesurer
les intensités. - soumettre à une même tension des " résistances " de valeurs différentes et mesurer les intensités. |
Notion de résistance électrique Unité. |
Savoir que lintensité du courant dans un circuit
est dautant plus faible que la résistance du circuit est plus
élevée.
Lohm (W ), unité de résistance du SI. |
Comment varie l'intensité dans une résistance quand on augmente la tension appliquée ? | ||
- construire point par point, puis acquérir
éventuellement à lordinateur la caractéristique
dun dipôle. - comparer la valeur de la résistance mesurée à lohmmètre à la pente de la caractéristique. |
Caractéristique dun dipôle. Loi dOhm. [Mathématiques : proportionnalité, équation dune droite] |
Schématiser un montage permettant de tracer une
caractéristique.
Évaluer lintensité dans un circuit connaissant la valeur de la résistance et celle de la tension appliquée à ses bornes.. |
Tous les matériaux ont-ils les mêmes propriétés de résistance ? | ||
- mesurer la résistance de divers fils
métalliques. - noter linfluence qualitative des paramètres géométriques (longueur, section). |
Qualités conductrices des matériaux. Fusibles. |
Savoir que tous les matériaux nont pas les mêmes propriétés conductrices doù un choix selon lutilisation souhaitée. |
COMMENTAIRES
Les notions de circuit, de tension, d'intensité
et de dipôle ont été introduites au cycle central.
L'étude est maintenant prolongée par la mise en évidence
d'un lien simple courant-tension pour un dipôle particulier
déjà rencontré à l'occasion des montages
effectués en technologie.
Le concept de résistance permet de
préciser les comparaisons entre les propriétés de conduction
des matériaux qui ont été présentées de
façon qualitative en A1.2.
La notion de résistivité est hors
programme de même que l'étude des associations de
résistances.
L'expérimentation sera d'abord effectuée
en continu mais on notera ultérieurement que la loi d'Ohm reste valable
en alternatif, tant pour les valeurs instantanées que pour les valeurs
efficaces.
Un dipôle est dit ohmique si sa
caractéristique est de la forme U=RI, R étant un paramètre
qui caractérise le dipôle dans des conditions physiques
déterminées. La résistance R est en particulier
fonction de la température, ce qui explique que l'on n'obtienne pas
une caractéristique rectiligne si l'on soumet un dipôle ohmique
à des tensions qui engendrent un échauffement non
négligeable, cet effet étant particulièrement sensible
dans le cas du filament d'une lampe.
La mise en uvre d'un fusible est une
première occasion de constater la conversion d'énergie
électrique sous forme thermique (effet Joule).
B2.2 Le "courant alternatif"
(6 h)
Volontairement l'expression utilisée comme
titre de cette rubrique est celle qui est employée dans la vie courante.
Cependant compte tenu de l'objet d'étude, le terme scientifiquement
approprié est "tension alternative".
EXEMPLES D'ACTIVITÉS |
CONTENUS-NOTIONS |
COMPÉTENCES |
|
Qu'est-ce qui distingue la tension fournie par le "secteur" de celle fournie par une pile ? | |||
- comparer les effets dune tension alternative à
ceux dune tension continue en utilisant un générateur
TBF, une diode DEL., un moteur - relever la tension manuellement et à lordinateur. |
Tension continue et tension variable au cours
du temps. Intensité continue et intensité variable au cours du temps. |
Identifier une tension continue, une tension alternative.
Réaliser un tableau de mesures pour une grandeur physique variant en fonction du temps. |
|
- représenter graphiquement les variations dune
tension alternative en fonction du temps. |
Tension alternative périodique. Valeurs maximum et minimum. " Motif élémentaire ". Période T définie comme la durée du motif. |
Construire une représentation graphique de
lévolution dune grandeur. Reconnaître une grandeur alternative périodique. Déterminer graphiquement sa valeur maximum et sa période. |
|
Que signifient les courbes affichées par un oscilloscope ? | |||
- utiliser un oscilloscope sans balayage, puis avec balayage. | Signification dun oscillogramme. | Montrer à loscilloscope la variation dune tension au cours du temps. | |
- effectuer des déterminations de tension maximum, de période et de fréquence à loscilloscope. | Fréquence f définie comme le nombre
de motifs par seconde.
|
Reconnaître à loscilloscope une tension
alternative. Mesurer sa valeur maximum, sa période et sa fréquence. Le hertz (Hz), unité de fréquence du Système International (SI). |
|
Que signifie l'indication d'un voltmètre utilisé en position "alternatif" ? | |||
- avec des tensions alternatives damplitudes différentes mesurer la valeur maximale Umax à loscilloscope et lire lindication U dun voltmètre alternatif, calculer le rapport A=Umax/U | Pour une tension sinusoïdale, un voltmètre
alternatif indique la valeur efficace de cette tension. Cette valeur efficace
est proportionnelle à la valeur maximum . |
Savoir que les valeurs des tensions alternatives indiquées
sur les alimentations ou sur les récepteurs usuels sont des valeurs
efficaces. Déterminer la valeur maximum dune tension sinusoïdale à partir de sa valeur efficace. |
|
Comment est produite une tension alternative telle que celle du secteur ? | |||
- déplacer un aimant près dune bobine.
- visite dune installation de production délectricité. |
Le déplacement dun aimant au voisinage dun circuit conducteur permet dobtenir une tension variable dans le temps. | Produire une tension par déplacement dun
aimant.
Connaître le principe de la production de tensions alternatives. |
|
Comment une alimentation branchée sur le secteur peut-elle jouer le même rôle qu'une pile ? | |||
- utiliser un transformateur de rapport modéré
avec une très basse tension et dans les deux sens. - étude documentaire sur le transport et la distribution de lélectricité. - visualiser la tension à la sortie dun dispositif redresseur. |
Le transformateur ne fonctionne quen alternatif ,
sans modifier la fréquence. Rôle et emplois dun transformateur. Sécurité. Existence de dispositifs redresseurs. |
Citer quelques emplois des transformateurs.
|
COMMENTAIRES
On désigne par courant alternatif un courant
variable dont le sens s'inverse au cours du temps. On utilise en pratique
des courants alternatifs périodiques et le plus souvent
sinusoïdaux.
Toute manipulation directe sur le secteur est
interdite ; pour toute visualisation le concernant, il convient d'utiliser
des transformateurs protégés.
On pourra montrer les oscillogrammes de tensions
alternatives non sinusoïdales, par exemple, celle engendrée par
un alternateur de bicyclette.
La relation U=Umax/A (A
³1) sera
étudiée expérimentalement et explicitée sous
la forme A = Ö
2 seulement pour une tension de même forme
que celle du secteur (tension dite sinusoïdale).
B2.3 Installations électriques domestiques
(durée conseillée : 6
h)
EXEMPLES D'ACTIVITÉS |
CONTENUS-NOTIONS |
COMPÉTENCES |
Quelles sont les caractéristiques des prises du secteur (à deux ou trois bornes) ? | ||
- mesurer la tension entre les différentes bornes
(manipulation professeur ). - étude (texte ou document multimédia) des dangers du courant électrique. |
Distinction entre le neutre et la phase. Valeur efficace et fréquence de la tension du secteur. Risques délectrocution, entre la phase et le neutre et entre la phase et la terre. |
Distinction entre neutre et phase. Valeur efficace et fréquence du secteur. Etre conscient des risques délectrocution présentés par une installation domestique. |
Comment sont constitués les circuits électriques utilisés à la maison ? | ||
- étude dune installation domestique sur document
ou sur maquette. - réaliser un montage basse tension de lampes en dérivation. Mettre progressivement les lampes en circuit et observer la variation dintensité dans le circuit principal. |
Montage en dérivation.
Lintensité dans le circuit principal dun montage en dérivation augmente avec le nombre de récepteurs en dérivation. |
Les installations domestiques sont réalisées
en dérivation. Mettre en évidence en basse tension que lorsquon augmente le nombre de récepteurs, lintensité traversant le circuit principal augmente. |
- observer le rôle des conducteurs et des isolants dans une installation. | Spécificité des matériaux employés dans une installation électrique. | Identifier une mauvaise isolation et une cause de court-circuit. |
- étudier sur une maquette en très basse tension le rôle de la prise de terre et du disjoncteur différentiel. | La mise à la terre du châssis protège de certains risques électriques. | Savoir quil est indispensable que le châssis métallique de certains appareils soit relié à la terre. |
Que signifie la valeur exprimée en watts (W) qui est indiquée sur chaque appareil électrique ? | ||
- comparer les ordres de grandeur des puissances nominales inscrites sur divers appareils domestiques. | La puissance (dite nominale) indiquée sur un appareil est la quantité dénergie électrique quil transforme chaque seconde dans ses conditions normales dutilisation. | Le watt (W), unité de puissance du SI. Quelques ordres de grandeurs de puissances électriques. Evaluer lintensité efficace traversant un appareil alimenté par le secteur à partir de sa puissance nominale.(Les conditions de cette évaluation sont précisées dans la partie "commentaires") |
À quoi correspond une facture d'électricité ? | ||
- rechercher sur la facture familiale la " puissance souscrite " et identifier les appareils qui pourront fonctionner simultanément. | Lintensité qui parcourt un fil conducteurs ne doit pas dépasser une valeur déterminée par un critère de sécurité. | Connaître le rôle dun coupe-circuit. |
- lire les indications dun compteur dénergie
électrique. - recherche documentaire : tarifs spéciaux EDF. |
Lénergie électrique transformée
pendant une durée t par un appareil de puissance constante P est
égale au produit E = t P. [Mathématiques : grandeur produit] |
Etre capable de calculer lénergie électrique transformée par un appareil pendant une durée donnée et de lexprimer dans lunité du SI, le joule (J) ainsi quen kilowatt-heures (kWh) |
COMMENTAIRES
On commence dans cette rubrique à donner
une signification quantitative au concept d'énergie en mentionnant
l'unité d'énergie et en reliant l'énergie électrique
à d'autres grandeurs physiques. On peut noter que l'unité
d'énergie est également mentionnée à propos de
la valeur énergétique des aliments.
Dans le langage courant, on parle de "consommation
d'énergie" et même de "consommation d'électricité".
Les observations effectuées permettront d'expliquer que l'énergie
ne disparaît pas mais est transformée et l'on mentionnera la
nature de cette transformation.
En courant continu, la puissance électrique
transformée est égale au produit UI. En courant alternatif,
elle est égale a k UI (valeurs efficaces) avec k<= 1, k=1 correspond
au cas d'un appareil purement résistif, ne produisant que des effets
thermiques . Le nom du coefficient k (facteur de puissance) n'a pas à
être mentionné.
On se limitera donc en fait à utiliser
l'expression P=UI, en veillant toutefois à préciser que celle-ci
n'est valable strictement que pour un appareil dont les effets sont purement
thermiques et qu'elle est une bonne approximation pour de nombreux appareils
domestiques. On est ainsi capable d'évaluer l'intensité efficace
qui traverse un appareil branché sur le secteur à partir de
sa puissance nominale : I ~ P/230.
La loi de conservation pour l'intensité
étudiée en quatrième s'étend aux courants variables
(dont l'intensité est fonction du temps). Elle reste une excellente
approximation pour les valeurs instantanées des courants de
fréquences faibles (en particulier pour le courant du secteur). En
revanche, de même que la loi d'additivité des tensions, elle
n'est valable pour les grandeurs efficaces que dans des circuits résistifs.
Le professeur n'aura pas à rentrer dans ces considérations
dans la mesure où tout calcul relatif à la répartition
des tensions et des intensités dans un réseau électrique
est exclu au niveau du collège. On tire toutefois une conclusion pratique
importante des remarques précédentes si on note que,
l'énergie consommée dans une installation domestique l'étant
principalement sous forme thermique, il est possible d'effectuer une
approximation qui confond les divers appareils avec des résistances.
Cette approximation permet d'estimer l'intensité du circuit principal
à partir des puissances nominales P des divers appareils :
l'intensité efficace traversant chaque appareil est donnée
par la relation I ~ P/U et celle dans le circuit principal est voisine de
la somme des intensités en dérivation. En ce qui concerne une
installation domestique, la conclusion est que l'on obtient une estimation
de l'intensité du circuit principal en effectuant le quotient par
230 de la puissance totale de l'installation.
La relation E = tP constitue à ce niveau
une définition, elle ne fera donc pas l'objet d'une vérification
expérimentale.