Bulletin
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ENSEIGNEMENTS ÉLÉMENTAIRE
ET SECONDAIRE
COLLEGES
Mesures "collège des années 2000" à privilégier à la rentrée 2000
NOR : MENE0001600C
RLR : 520-3
CIRCULAIRE N°2000-093 DU 23-6-2000
MEN
DESCO A2
Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie, directrices et directeurs des services départementaux de l'éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie, inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux ; aux inspectrices et inspecteurs de l'éducation nationale ; aux chefs d'établissement
o L'analyse d'une première année de mise en application des mesures pour "le collège des années 2000" permet de préciser, en complément de la circulaire de rentrée n° 2000-009 du 13 janvier 2000, les orientations sur lesquelles vous devez en priorité faire porter vos efforts, durant la prochaine année scolaire.
I - LES DISPOSITIFS D'AIDE PERSONNALISÉE AUX ÉLEVES
L'année passée, les dispositifs d'aide personnalisée aux élèves ont bien fonctionné dans les établissements où ils ont été mis en uvre : heures de remise à niveau en classe de sixième, aide individualisée en cinquième , poursuite du travail d'aide et de soutien
en classe de quatrième.
La poursuite de l'application de ces dispositifs reste un des axes forts de la rentrée 2000.
La circulaire n° 2000-009 du 13 janvier 2000, parue au B.O. n° 3 du 20 janvier 2000, donne toutes les précisions utiles quant aux modalités de leur organisation.
Leur souplesse de mise en place permet de les proposer, le plus souvent pendant une période limitée, à tous les élèves susceptibles d'en bénéficier.
L'aide personnalisée aux élèves a vocation à être conduite dans le cadre des divisions exis-tantes. On veillera à ce qu'elle soit réellement adaptée aux difficultés observées et organisée de façon à permettre une réponse efficace aux besoins révélés par les évaluations régulièrement réalisées.
Elle trouvera enfin toute sa dimension dans la poursuite de la mise en uvre des études dirigées ou encadrées.
Le tutorat a également été mis en place de façon encourageante. Il propose un suivi individualisé aux élèves qui en éprouvent le besoin, en particulier en cas de difficultés scolaires ou comportementales. Ce recours peut être réclamé par l'élève, par sa famille ou par l'équipe pédagogique et éducative. Il revient à chaque établissement d'en définir les modalités appropriées et de bien en informer les élèves et les familles. Le cas échéant, la notion de tutorat pourra être également entendue dans le sens d'une démarche collective, impliquant plusieurs catégories de personnels.
Il faut enfin rappeler que la pertinence et l'efficacité de ces dispositifs d'aide personnalisée aux élèves seront d'autant plus grandes que les liens entre collèges et écoles primaires seront renforcés, notamment à travers une liaison CM2-6ème de qualité. Corps d'inspection, principaux et équipes pédagogiques des écoles et des collèges devront veiller à de tels renforcements.
II - LA MAITRISE DES LANGAGES
La maîtrise des langages, au cur du processus des apprentissages, doit rester une priorité au collège.
La pratique de la lecture et l'apprentissage de l'oral concernent l'ensemble des disciplines. Tous les enseignants doivent s'y impliquer.
La mise en place, en sixième et en cinquième, des ateliers de lecture doit multiplier les situations et les occasions d'expression orale. Ces ateliers permettent de construire ou de consolider l'intérêt des élèves pour la lecture. Ils doivent donc être généralisés et fonctionner tout au long de l'année, selon des modalités qu'il revient à chaque établissement de définir.
Il convient de rappeler que l'oral doit être évalué dans toute la mesure du possible dans chaque discipline et qu'une appréciation doit apparaître sur le nouveau bulletin trimestriel .
Une bonne maîtrise des langues vivantes devient primordiale. La continuité entre l'école et le collège sera assurée par la nécessaire prise en compte des acquis de l'école primaire, obtenus grâce à l'enseignement désormais généralisé au CM2 et en cours d'extension au CM1. La liaison CM2-6ème trouvera un point d'ancrage supplémentaire dans l'harmonisation de l'apprentissage des langues vivantes entre l'école et le collège.
L'étude d'une deuxième langue vivante (étrangère ou régionale) est généralisée et obligatoire pour tous les élèves depuis 1998 en classe de quatrième ; il convient à présent d'en assurer une meilleure diversification en prenant appui sur les spécificités académiques.
La poursuite de l'étude de la LV2 est vivement recommandée aux élèves qui ont choisi l'option technologie en classe de troisième.
Il importera de veiller à la cohérence de la carte académique des langues vivantes, tout en développant la plus grande diversité possible des choix offerts , notamment grâce à une meilleure information des élèves et des familles. Le cas échéant, on encouragera les usages pédagogiques innovants, notamment en tirant parti des proximités linguistiques entre langues régionales et langues étrangères.
Les sections européennes permettent de renforcer la pratique d'une langue vivante au collège et d'encourager l'exploration de l'univers culturel qui la concerne. La section européenne s'inscrit dans le projet d'établissement. Elle ne doit pas permettre de dérogations aux secteurs scolaires ni aboutir à la constitution de filières.
Conformément à la circulaire de rentrée n° 2000-009 du 13 janvier 2000, l'accès en section européenne au collège sera principalement réservé, à la rentrée 2000, aux élèves de la classe de cinquième pour la première langue vivante et aux élèves de la classe de troisième pour la deuxième langue vivante. Toutefois, il appartient au recteur d'apprécier, en fonction des caractéristiques de son académie et en liaison avec les inspecteurs d'académie, directeurs des services départementaux de l'éducation nationale, l'opportunité d'assouplissements dans le choix de l'année de démarrage de ces sections, en référence notamment à l'enseignement des langues assuré dans les écoles du secteur de recrutement du collège.
Par ailleurs, si l'entrée en section européenne de lycée n'implique pas nécessairement d'avoir suivi un tel enseignement au collège, il paraît néanmoins souhaitable que les élèves concernés aient pu bénéficier d'un tel dispositif.
D'une manière générale, l'élaboration de la carte des implantations des sections européennes s'appuiera sur une concertation avec les chefs d'établissement d'un même bassin de formation, afin de favoriser la continuité des enseignements et de proposer aux élèves des cursus cohérents et diversifiés.
L'implantation des sections européennes sera notamment encouragée dans les ZEP et les REP.
III - LES PARCOURS DIVERSIFIÉS ET LES TRAVAUX CROISÉS
Les parcours diversifiés et les travaux croisés
ont pour principal objectif de mettre en place des pratiques interdisciplinaires qui donnent plus de sens aux apprentissages et permettent aux élèves de percevoir la cohérence des différents programmes d'enseignement proposés au collège.
Ils offrent également aux professeurs la possibilité de pratiquer des méthodes pédagogiques originales. Ils constituent, au cycle central, un moyen de motiver les élèves.
À la rentrée scolaire 2000, les travaux croisés ne seront pas obligatoires pour toutes les classes de quatrième. Cependant, l'objectif défini dans la circulaire n° 2000-009 est maintenu et les collèges sont encouragés à utiliser l'année 2000-2001 pour les expérimenter. Il est en particulier demandé à chaque collège d'organiser au moins une expérimentation de "travaux croisés" en quatrième pour l'année scolaire à venir. Il pourra s'agir soit d'une classe entière soit du regroupement temporaire d'élèves issus de plusieurs classes.
Cette phase expérimentale sera accompagnée par la publication d'un document pédagogique à paraître au cours du premier trimestre de l'année scolaire 2000-2001, par des actions spécifiques de formation des professeurs et par l'attribution de fonds supplémentaires prévus dans le collectif budgétaire.
Un bilan de la mise en place des travaux croisés en 2000-2001 sera dressé, afin de décider de la suite à donner à ce dispositif.
Dans l'attente des conséquences tirées de ce bilan, la prise en compte de l'évaluation de ces travaux dans le cadre du diplôme national du brevet est reportée.
IV - L'ENSEIGNEMENT DE LA TECHNOLOGIE
La mise en place, en classe de quatrième, de groupes pour l'enseignement de la technologie - baptisés "groupes nouvelles technologies appliquées" dans la circulaire de rentrée n° 2000-009 du 13 janvier 2000 - est importante en ce qu'elle permet à la fois de développer l'intelligence concrète des élèves et de fournir aux équipes pédagogiques des outils susceptibles de faciliter les apprentissages.
Les inspecteurs d'académie, directeurs départementaux de l'éducation nationale, veilleront, dans toute la mesure du possible, à rendre ces groupes accessibles au plus grand nombre d'élèves.
Dans le domaine des technologies de l'information et de la communication, il conviendra de promouvoir une utilisation contrôlée de l'Internet, en réfléchissant à un accompagnement pédagogique qui puisse aider les élèves à s'organiser dans la recherche et l'exploitation de documents.
V - L'APPRENTISSAGE DE LA CITOYEN-NETÉ
Chaque élève doit pouvoir s'initier à la prise de responsabilités, en dehors desquelles aucune vie collective n'est possible. Le collège doit lui ménager des temps d'écoute qui rendent possible, dans un souci de respect mutuel, l'apprentissage du dialogue et du débat.
Dans ce domaine, l'heure de vie de classe offre une occasion de débattre des problèmes quotidiens de la classe et de l'établissement afin de développer une meilleure qualité de relations entre les enseignants et les élèves et de favoriser une atmosphère propice à la réussite des élèves. Il est donc souhaitable qu'un nombre toujours croissant d'élèves bénéficient de cette heure spécifique, déjà mise en place dans de très nombreux établissements.
Une version remaniée de "Mon journal de sixième" sera à nouveau distribuée à l'ensemble des élèves de sixième à la rentrée. Cette réédition a été conçue comme un support à l'animation de l'heure de vie de classe, auquel il sera fait appel tout au long de l'année. Il devrait permettre à l'élève de s'interroger sur ses méthodes de travail et sur ses résultats, mais aussi susciter débats et échanges argumentés sur le thème de la vie au collège.
Il apparaît enfin qu'une réflexion approfondie devrait être engagée pour que soit mieux assurée la cohérence entre les orientations mises en uvre au collège et celles qui se trouvent au cur de la réforme du lycée et du lycée professionnel. Cette question essentielle fera l'objet de propositions ultérieures qui seront soumises à large concertation.
Pour le ministre de l'éducation nationale
et par délégation,
Le directeur de l'enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
ORGANISATION DES ÉTUDES
Évaluations en CE2 et sixième - année scolaire 2000-2001
NOR : MENK0001535C
RLR : 523-2
CIRCULAIRE N°2000-091 DU 23-6-2000
MEN
DPD - DESCO - IG
Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie, directrices et directeurs des services départementaux de l'éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie-inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux ; aux inspectrices et inspecteurs de l'éducation nationale ; aux principales et principaux de collège ; aux directrices et directeurs d'école ; aux enseignantes et enseignants
o Les évaluations nationales des élèves en CE2 et en sixième constituent des outils précieux pour le repérage des acquis de tous les élèves et des difficultés de certains d'entre eux. Alertant, dès le début de l'année scolaire, l'enseignant sur l'hétérogénéité du groupe qui lui est confié, elles sont une condition essentielle pour la mise en place de réponses adaptées aux besoins de chacun et, à ce titre, sont obligatoires.
Que ce soit dans le cadre des cycles de l'enseignement primaire ou dans le cadre de l'organisation actuelle du collège, les écoles et les établissements disposent d'une marge d'autonomie pour adapter le programme pédagogique de l'année à la diversité des aptitudes, des talents et des niveaux de maturité des élèves qu'ils accueillent. La mise en uvre de "programmes personnalisés d'aide et de progrès", de dispositifs de remise à niveau et d'aide individualisée, au bénéfice des élèves en difficulté, comptent parmi les obligations des équipes pédagogiques ; cette mise en uvre requiert, au préalable, la réalisation d'un "bilan pédagogique individualisé" pour chaque élève, c'est précisément le but des évaluations organisées à chaque rentrée au CE2 et en sixième.
I - Les évaluations de rentrée en CE2 et en sixième
Les évaluations de CE2 et sixième sont des outils d'aide à l'analyse des besoins des élèves, elles participent à la cohérence et à la continuité des apprentissages (circulaires n° 98-229 du 18 novembre 1998 et n° 98-263 du 29 décembre 1998, publiées respectivement au B.O. n° 44 du 26 novembre 1998 et au B.O. n° 1 du 7 janvier 1999, circulaire de rentrée 2000 dans les écoles, collèges et lycées d'enseignement général et technologique, publiée au B.O. n° 3 du 20 janvier 2000).
Par les critères explicites qu'elles apportent, ces évaluations complètent et enrichissent les différentes sources d'information à la disposition des enseignants pour identifier les acquisitions et les difficultés éventuelles des enfants en début de CE2 et de sixième. Leur finalité "diagnostique" a été clairement rappelée l'année passée.
L'information apportée par ces évaluations ne constitue pas un bilan de fin de cycle 2 ou de fin de cycle 3, mais bien un diagnostic, au début d'un nouveau cycle scolaire, des réussites, des lacunes et difficultés éventuelles de chaque élève par rapport à son avancée dans ses apprentissages. Aussi, les épreuves élaborées chaque année n'ont jamais prétendu couvrir exhaustivement les connaissances et compétences acquises ou en cours d'acquisition, mais elles visent des points sensibles dont la maîtrise est indispensable pour assurer un ancrage solide des apprentissages futurs.
Les exercices standardisés fournis par les protocoles nationaux permettent d'établir un constat, à partir duquel les enseignants procèdent à une analyse fine des réussites et des erreurs de chaque élève, pour situer l'élève ou un groupe d'élèves par rapport aux compétences et objectifs ciblés dans les questions et pour préciser ceux qui auront besoin d'un soutien ou d'une remise à niveau. Pour septembre 2000, ces exercices ont été préparés par des groupes de travail nationaux, selon les termes d'un "cahier des charges" défini conjointement par la direction de la programmation et du développement, la direction de l'enseignement scolaire et l'inspection générale de l'éducation nationale.
On ne saurait trop rappeler que cette démarche d'évaluation diagnostique concerne l'équipe pédagogique dans son ensemble, sous la conduite de l'inspectrice ou de l'inspecteur chargé(e) de la circonscription et de la ou du principal(e) du collège. Les informations que ces évaluations apportent sur les savoirs et les savoir-faire des élèves sont autant d'indicateurs nécessaires à la continuité des cursus scolaires, au renforcement des liens pédagogiques et institutionnels entre le premier et le second degrés.
Par ailleurs, des "banques" d'outils d'aide à l'évaluation sont mises à la disposition des enseignants qui peuvent les utiliser à leur initiative, selon leurs choix pédagogiques. Ces outils, qui ne concernent pas seulement le français et les mathématiques, et pas davantage les seuls niveaux CE2 et sixième, facilitent le suivi régulier des élèves et incitent à intégrer l'évaluation dans l'action pédagogique. Ils comportent, outre le classique énoncé, une présentation des objectifs de l'exercice et de ses conditions de passation pour faciliter l'appropriation, ainsi que des commentaires permettant l'analyse des réponses des élèves et leur prise en compte dans le processus d'apprentissage.
Un tel ensemble, évaluations de rentrée et banques d'outils, doit permettre aux enseignants de développer, au long de l'année, les approches appropriées en déterminant les contenus d'enseignement sur lesquels une attention particulière doit être portée et les acquis sur lesquels ancrer l'action pédagogique à venir pour mieux prendre en compte la diversité des élèves.
II - La nécessité du pilotage dans les académies
Pour la réussite de l'évaluation, il est essentiel que les rectrices et les recteurs d'académie organisent le pilotage de l'opération et diffusent une information interne au sein de leur académie qui permette aux différents acteurs impliqués de prendre pleinement en compte ces évaluations dans le cadre de leur responsabilité pédagogique.
a) Des orientations à définir par les rectrices et les recteurs d'académie
Les rectrices et les recteurs d'académie veilleront notamment :
- à encourager toutes les initiatives propres à dynamiser les pratiques d'évaluation (utilisation des évaluations nationales, recours aux outils d'aide à l'évaluation en cours d'année) ;
- à faciliter l'appropriation par les enseignants de cette démarche d'évaluation, notamment par son intégration dans la formation initiale et continue.
Dans cette perspective, les rectrices et les recteurs d'académie constitueront un groupe de pilotage académique auquel seront confiés la réalisation et le suivi des différents travaux concernant les évaluations de rentrée en CE2, 6ème, seconde, des banques d'outils d'aide à l'évaluation et autres évaluations pour lesquelles la direction de la programmation et du développement souhaiterait le concours des académies. Pour mener à bien cette tâche, ce groupe devra comprendre :
- des responsables pédagogiques par niveau (issus d'un corps d'inspection : IA-IPR, IEN) ;
- des responsables pour le suivi des logiciels (personnels qualifiés en informatique pédagogique) ;
- des responsables pour assurer la logistique (personnels chargés de la gestion et du bon déroulement matériel de l'opération) ;
- un représentant des services statistiques académiques.
Les noms et coordonnées des personnes désignées par les rectrices et les recteurs d'académie pour faire partie de ce groupe de pilotage couvrant l'ensemble des opérations d'évaluation (cf. circulaire évaluation en seconde - année 2000-2001) devront parvenir le plus tôt possible aux responsables de l'évaluation des services de la DPD dont on trouvera les coordonnées dans la rubrique "informations pratiques" ci-dessous.
b) Une mise en uvre à assurer par les corps d'inspection et les personnels de direction
Le rôle de conseil, d'impulsion, de coordination et d'aide à l'évaluation des pratiques pédagogiques des inspecteurs d'académie-inspecteurs pédagogiques régionaux pour les collèges et des inspecteurs de l'éducation nationale pour les écoles prend ici tout son sens pour rappeler la place de l'évaluation nationale dans les dispositifs de différenciation pédagogique et pour aider les chefs d'établissement, les directrices et directeurs d'école et les enseignants dans la mise en uvre du dispositif d'évaluation.
Leur implication dans les actions de formation des enseignants est également déterminante pour conduire la réflexion sur l'utilisation de l'évaluation et susciter des projets d'équipe.
Dans le cadre de leurs rôles pédagogiques respectifs, les directrices et directeurs d'école et les chefs d'établissement portent la responsabilité de l'organisation et de l'exploitation des évaluations. La présentation des objectifs et des contenus de l'évaluation à tous les enseignants lors des journées de prérentrée est indispensable pour permettre une meilleure compréhension des protocoles et faciliter l'utilisation de ces évaluations diagnostiques. Après la passation des épreuves, les directrices ou les directeurs d'école et les chefs d'établissement organisent avec les enseignants un travail collectif d'analyse des réponses et d'exploitation des résultats obtenus.
Ils veillent également à ce que les évaluations soient utilisées dans l'organisation des apprentissages et lors des conseils de classe ou des conseils de maîtres de cycle, parmi les différents éléments d'appréciation recueillis pour chaque élève. Ils facilitent la mise en place des différents dispositifs d'accompagnement des élèves (groupes de besoin, heures de remise à niveau, aide méthodologique, études dirigées, aide aux devoirs, etc.).
Ainsi l'évaluation est-elle pleinement intégrée au projet d'école ou d'établissement.
Ils organisent le compte rendu des résultats de l'évaluation aux familles. Ils invitent les enseignants à utiliser les cahiers d'évaluation lors de ce dialogue pour présenter ces résultats aux parents et pour leur expliquer le dispositif d'accompagnement éventuellement proposé à leurs enfants.
Le principal transmet aux écoles les résultats des élèves qui y étaient scolarisés l'année précédente.
c) Une pleine utilisation par les personnels enseignants
Les objectifs de l'opération d'évaluation demeurent inchangés : cette action, constituée de trois volets (évaluation des élèves / formation des enseignants / réponses aux élèves), est conçue au bénéfice direct des élèves.
La phase "évaluation des élèves" met à la disposition des enseignants un outil de diagnostic individuel leur permettant, dès la rentrée scolaire, d'identifier les acquis et les faiblesses de chacun des élèves de la classe ; de rendre compte aux familles des résultats du constat de début d'année scolaire ; d'adapter leurs stratégies pédagogiques à la nature des difficultés repérées ; de dialoguer avec les élèves afin qu'ils prennent conscience de leurs difficultés mais aussi de leurs acquis et de l'intérêt des activités différenciées qui pourraient leur être proposées. Rappelons enfin que, comme les années précédentes, il s'agit bien d'observer les compétences et les difficultés éventuelles de chaque élève considéré individuellement, à un moment précis de sa scolarité. En aucun cas, il n'est question de classer les élèves les uns par rapport aux autres selon leurs performances.
L'attention des enseignants doit être attirée sur l'intérêt des informations portées dans les documents d'accompagnement de l'évaluation et notamment dans le livret de présentation dont dispose chaque maître de CE2 et chaque enseignant de mathématiques et de français de sixième. Outre des informations pratiques de mise en uvre de l'évaluation (présentation, organisation et calendrier de l'opération ; consignes de passation et de codage des épreuves ; relevé des réponses), ces documents contiennent de précieux commentaires pédagogiques pour chacune des épreuves proposées et des compétences évaluées. Ces commentaires sont l'écho des observations faites par les groupes de travail et par les enseignants qui ont élaboré et expérimenté les exercices. Ils suggèrent en outre des pistes pour une aide ultérieure s'adressant ponctuellement aux élèves dont l'évaluation a révélé les difficultés, cette aide spécifique devant bien sûr être intégrée à une démarche globale.
d) L'élaboration d'indicateurs académiques
Les évaluations à l'entrée en CE2 et en sixième donnent le moyen de construire des indicateurs, véritables outils de pilotage pour chaque académie. Ces indicateurs sont des références permettant de situer l'académie dans l'ensemble national et de contribuer ainsi à un meilleur pilotage du système éducatif.
Pour assurer l'organisation au niveau académique des remontées d'informations nécessaires au calcul de ces indicateurs, les services de la direction de la programmation et du développement établiront, en concertation avec les services statistiques académiques, un cahier des charges dans lequel seront précisées les modalités de tirage de l'échantillon académique et de calcul des indicateurs.
III - Informations pratiques
Comme à la rentrée 1999, les rectrices et recteurs, les inspectrices et inspecteurs d'académie passeront directement leurs commandes à l'entreprise qui leur aura été désignée, qu'il s'agisse de l'impression, pour les quantités globales de livrets nécessaires à l'organisation de l'évaluation ou des quantités spécifiques à livrer à chaque point de destination afin de mettre en place le routage des livrets vers les écoles et collèges publics ou privés sous contrat. Il convient de faire en sorte que les établis-sements aient tous les documents à leur disposition pour les journées de la prérentrée. En effet, pour la bonne mise en uvre du dispositif, il est important que les enseignants se familiarisent avec les épreuves avant leur passation.
L'évaluation doit être organisée dans les deux semaines qui suivent la rentrée : du 11 au 23 septembre 2000
. Afin d'assurer la meilleure organisation de l'ensemble du dispositif, il serait souhaitable que les IA-DSDEN et les IEN informent les directeurs d'école et les principaux de collège des modalités pratiques qui auront été arrêtées par le recteur au niveau de l'académie, ainsi que des noms et des coordonnées de différents responsables et correspondants.
Les logiciels CASIMIR pour le CE2 et la sixième, nécessaires pour la saisie et l'exploitation informatisée des réponses des élèves, seront disponibles dans les centres de ressources informatiques académiques (CRIA) qui les diffuseront en fonction des instructions qui leur seront données par les IA-DSDEN. Les logiciels sont présentés sous les deux environnements Dos et Windows pour les écoles, et sous l'environnement Windows seul pour les collèges.
Deux échantillons représentatifs au plan national, l'un des élèves de CE2 et l'autre des élèves de sixième, seront constitués afin de fournir des points de repère établis au niveau national ; ils permettront aux acteurs de mieux situer les réussites et les difficultés rencontrées par un ou des groupes d'élèves ; ils n'ont de validité que pour les protocoles de l'année 2000.
Il faut rappeler en effet que les évaluations nationales CE2 et sixième, tout comme celles d'entrée en seconde de lycée, n'ont de valeur qu'annuelle puisque les supports des évaluations et les objectifs évalués diffèrent chaque année. Aussi, ces résultats ne peuvent-ils en aucun cas être utilisés à des fins de comparaisons d'une année sur l'autre et détournés de leur objet pédagogique.
La constitution de l'échantillon 2000 sera connue des établissements concernés mi-septembre ; des instructions relatives aux élèves retenus et à la restitution des résultats à la DPD, leur seront données.
Vous trouverez ci-après les noms et références des personnes que vous pourrez contacter pour toute information complémentaire outre le directeur de la programmation et du développement et le chef de la mission de l'évaluation :
- Mme Jacqueline Levasseur, chef du bureau de l'évaluation des élèves, DPD D1, tél. 01 55 55 77 20, télécopie 01 55 55 77 37, E-mail : jacqueline.levasseur@education.gouv.fr, 3-5, boulevard Pasteur, 75015 Paris
- M. Marc Colmant, coordonnateur de l'évaluation à l'école primaire, tél. 01 55 55 77 23, télécopie 01 55 55 77 37, E-mail : marc.colmant@education.gouv.fr
- Mme Claire Dupé, coordonnateur de l'évaluation en mathématiques au collège, tél. 01 55 55 77 24, télécopie 01 55 55 77 37, E-mail : claire.dupe@education.gouv.fr
- Mme Isabelle Robin, coordonnateur de l'évaluation en français au collège, tél. 01 55 55 77 35, télécopie 01 55 55 77 37, E-mail : isabelle. robin@education.gouv.fr
Nous vous remercions par avance de toute l'attention que vous apporterez à ce dispositif d'évaluation et au bon déroulement des opérations.
Pour le ministre de l'éducation nationale
et par délégation,
Le directeur de la programmation et du développement
Jean-Richard CYTERMANN
Le directeur de l'enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
La doyenne de l'inspection générale de l'éducation nationale
Geneviève BECQUELIN
ORGANISATION DES ÉTUDES
Évaluation en seconde - année scolaire 2000-2001
NOR : MENK0001536C
RLR : 523-2
CIRCULAIRE N°2000-092 DU 23-6-2000
MEN
DPD - DESCO - IG
Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie, directrices et directeurs des services départementaux de l'éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie- inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux ; aux inspectrices et inspecteurs de l'éducation nationale ; aux proviseurs de lycée d'enseignement général et technologique et de lycée professionnel ; aux professeurs de seconde générale et technologique et de seconde professionnelle
o L'évaluation nationale de début de seconde, comme les évaluations de CE2 et de sixième, constitue un outil précieux pour le repérage des acquis de tous les élèves et des difficultés éventuelles de certains élèves en classe de seconde des lycées professionnels et des lycées d'enseignement général et technologique publics et privés sous contrat.
En cohérence avec la réforme des lycées, dont la mise en place en classe de seconde à la rentrée 1999 a constitué la première étape, l'évaluation à l'entrée en classe de seconde fait partie du dispositif d'accompagnement pédagogique ; elle est destinée à aider les enseignants à apprécier les compétences des jeunes face aux objectifs du lycée, et à ce titre est obligatoire.
I - L'évaluation en seconde et son exploitation pédagogique
Cette évaluation pédagogique à visée diagnostique et pronostique a pour objectif d'informer, dès le début de l'année scolaire, l'enseignant sur l'ampleur de l'hétérogénéité des élèves qu'il accueille. Elle permet d'identifier les besoins de chaque élève par rapport à des capacités qui sont mises en uvre et développées dans les enseignements du lycée ; elle apporte des informations essentielles pour la mise en place de réponses adaptées aux besoins de chacun, notamment pour le recours à l'aide individualisée ou aux modules. Comme pour les niveaux CE2 et sixième, la finalité "diagnostique" de cette évaluation en classe de seconde a été clairement rappelée l'année passée. L'information apportée par cette évaluation ne constitue pas un bilan du collège, mais bien un diagnostic en début d'année de l'avancée de chaque élève par rapport aux capacités et compétences qu'il devra mettre en uvre dans sa formation au lycée. L'évaluation de l'ensemble des capacités mobilisées n'est pas possible sous peine d'alourdir de manière considérable le dispositif de rentrée. Les compétences évaluées en début d'année sont choisies par les groupes nationaux dans un tableau de compétences et ne préjugent en rien de leur importance. Les enseignants disposent ainsi d'éléments objectifs pour adapter à leurs élèves, en début d'année, leur progression pédagogique et définir l'organisation et le contenu des différentes structures à effectif réduit.
Pour septembre 2000, les cahiers d'évaluation ont été réalisés pour les enseignants par des groupes nationaux composés de professeurs de lycées et de collèges en charge d'élèves, issus des différentes académies et des différents corps, coordonnés par des membres des corps d'inspection (IGEN, IA-IPR, IEN), selon les termes d'un "cahier des charges" défini conjointement par la direction de la programmation et du développement, la direction de l'enseignement scolaire et l'inspection générale de l'éducation nationale.
a) L'évaluation à l'entrée en seconde générale et technologique : les disciplines évaluées
Les disciplines évaluées à l'entrée en seconde générale et technologique sont les disciplines qui comportent des horaires de modules et d'aide individualisée, c'est-à-dire : le français, les mathématiques, l'histoire-géographie et la langue vivante 1 (anglais ou allemand).
Dans les disciplines concernées, dans tous les lycées, par le dispositif d'aide individualisée, à savoir le français et les mathématiques, les groupes nationaux ont orienté leur travail afin de fournir aux enseignants des activités d'évaluation et des commentaires permettant de contribuer au repérage des élèves dont les difficultés nécessitent une prise en charge plus individuelle ; les réponses des élèves à ces évaluations pourront constituer par conséquent des supports sur lesquels les enseignants s'appuieront lors de l'entretien avec chaque élève.
b) L'évaluation à l'entrée en seconde professionnelle
Comme l'année dernière, dans le but de fournir aux établissements un outil d'évaluation favorisant le travail en commun des enseignants et moins lourd en temps de passation, l'évaluation à l'entrée en seconde professionnelle se présente sous la forme d'un seul cahier élève réunissant l'évaluation d'un ensemble de compétences transversales à développer chez les élèves pour assurer leur réussite dans le cycle d'apprentissage dans lequel ils sont engagés, quelle que soit leur orientation professionnelle. À la rentrée 2000, le cahier proposera, autour d'un thème fédérateur, des activités d'évaluation ancrées dans le domaine général et dans le domaine professionnel.
La synthèse de l'ensemble des résultats de l'évaluation devrait permettre de cerner les compétences des élèves, de mettre en évidence des points forts et des points faibles, afin de choisir en conséquence les orientations pédagogiques et la constitution des groupes de besoin à mettre en place.
c) L'utilisation pédagogique des résultats de l'échantillon national
Un échantillon, représentatif au plan national, des élèves de seconde sera constitué afin de présenter les résultats de cette évaluation. Ceux-ci permettront de fournir, pour les protocoles de la rentrée 2000, des points de repère établis au niveau national sur la réussite moyenne des élèves dans chaque compétence évaluée ; ils n'auront pas d'autre utilité que d'aider les enseignants à prendre la mesure des réussites et des difficultés rencontrées par une majorité d'élèves et n'auront de validité que pour les protocoles de l'année 2000.
Aussi, ces résultats ne pourront-ils en aucun cas être utilisés à des fins de comparaisons d'une année sur l'autre, puisque les supports des évaluations diffèrent chaque année.
d) L'évaluation en cours d'année de seconde : les outils d'aide à l'évaluation
L'évaluation de début d'année, non exhaustive, peut être très utilement complétée, en cours d'année, par l'utilisation des "outils d'aide à l'évaluation". L'objectif de ces outils, ancrés dans les programmes de seconde, est de permettre aux enseignants l'évaluation de leurs élèves en cours d'année afin de faire évoluer la composition des groupes en fonction des besoins ponctuels ou de la progression des élèves.
En janvier 1998, la direction de la programmation et du développement a ainsi diffusé un ensemble d' outils d'évaluation pour les différentes disciplines dans tous les lycées publics et privés sous contrat.
Un volume transdisciplinaire pour les lycées professionnels a été également diffusé dans le dernier trimestre de l'année scolaire 1998-1999. Il propose, autour de thèmes communs, des activités d'évaluation utilisables dans l'ensemble des disciplines.
L'ensemble de ces outils d'évaluation devraient être progressivement disponibles à partir de la rentrée de septembre 2000 sur un serveur Internet dont l'adresse vous sera communiquée en temps voulu. Par ailleurs, les académies seront sollicitées pour apporter leur contribution à l'élaboration de nouveaux outils, afin d'enrichir la base de données existante.
II La nécessité du pilotage dans les académies
Pour la réussite de l'évaluation, il est essentiel que les rectrices et les recteurs d'académie organisent le pilotage de l'opération et diffusent une information interne au sein de leur académie qui permette aux différents acteurs impliqués de prendre pleinement en compte ces évaluations dans le cadre de leur responsabilité pédagogique.
a) Des orientations à définir par les rectrices et les recteurs d'académie
Les rectrices et les recteurs d'académie veilleront notamment :
- à encourager toutes les initiatives propres à dynamiser les pratiques d'évaluation (utilisation des évaluations nationales, recours aux outils d'aide à l'évaluation en cours d'année) ;
- à faciliter l'appropriation par les enseignants de cette démarche d'évaluation, notamment par son intégration dans la formation initiale et continue.
Dans cette perspective, les rectrices et les recteurs d'académie constitueront un groupe de pilotage académique auquel seront confiés la réalisation et le suivi des différents travaux concernant les évaluations de rentrée en CE2, 6ème, seconde, des banques d'outils d'aide à l'évaluation et autres évaluations pour lesquelles la direction de la programmation et du développement souhaiterait le concours des académies. Pour mener à bien cette tâche, ce groupe devra comprendre :
- des responsables pédagogiques pour les lycées d'enseignement général et technologique et pour les lycées professionnels (issus d'un corps d'inspection : IA-IPR, IEN) ;
- des responsables pour le suivi des logiciels (personnels qualifiés en informatique pédagogique) ;
- des responsables pour assurer la logistique (personnels chargés de la gestion et du bon déroulement matériel de l'opération) ;
- un représentant des services statistiques académiques.
Les noms et coordonnées des personnes désignées par les rectrices et les recteurs d'académie pour faire partie de ce groupe de pilotage couvrant l'ensemble des opérations d'évaluation (cf. circulaire évaluation en CE2 et 6ème -année 2000-2001) devront parvenir le plus tôt possible aux responsables de l'évaluation des services de la DPD dont on trouvera les coordonnées dans la rubrique "informations pratiques" ci-dessous.
b) Une mise en uvre à assurer par les corps d'inspection et les personnels de direction
Le rôle de conseil, d'impulsion, de coordination et d'aide à l'évaluation des pratiques pédagogiques des inspecteurs d'académie-inspecteurs pédagogiques régionaux et des inspecteurs de l' éducation nationale prend ici tout son sens pour rappeler la place de l'évaluation nationale dans les dispositifs de différenciation pédagogique et pour aider les chefs d'établissement et les enseignants dans la mise en uvre du dispositif d'évaluation.
Leur implication dans les actions de formation des enseignants est également déterminante pour conduire la réflexion sur l'utilisation de l'évaluation et susciter des projets d'équipe.
On ne saurait trop rappeler que cette démarche d'évaluation diagnostique est l'affaire de l'équipe pédagogique dans son ensemble.
Dans le cadre de son rôle pédagogique, le chef d'établissement porte la responsabilité de l'organisation et de l'exploitation de l'évaluation. La présentation des objectifs et des contenus de l'évaluation à tous les enseignants lors des journées de prérentrée est indispensable pour permettre une meilleure compréhension du dispositif et faciliter l'utilisation de cette évaluation diagnostique.
Chaque enseignant concerné devrait de plus se voir remettre à cette occasion un exemplaire du cahier-élève et un exemplaire du cahier-professeur de sa discipline afin de se familiariser avec ces outils.
Après la passation de l'évaluation, le chef d'établissement donne aux équipes pédagogiques les moyens d'effectuer un véritable travail collectif d'exploitation des résultats obtenus.
Il veille également à ce que les résultats de l'évaluation soient utilisés parmi les différents éléments d'appréciation pris en compte pour chaque élève, en particulier lors des conseils de classe.
Il incite les enseignants à utiliser ces résultats lors du dialogue avec les jeunes et leurs familles en insistant sur l'aspect prospectif du dispositif.
c) Une pleine utilisation par les personnels enseignants
Les évaluations de rentrée constituent des outils pour acquérir une meilleure connaissance de chaque élève en faisant, pour chacun, un état d'un ensemble de compétences à la rentrée scolaire. Elles permettent ainsi aux enseignants de diversifier leur pédagogie en fonction des besoins repérés.
Pour que les jeunes puissent comprendre cette évaluation, il est nécessaire que chaque enseignant explique à ses élèves ses objectifs, son importance, et en quoi elle diffère d'un examen ou d'un contrôle.
Après l'évaluation, un mode de correction qui associe les élèves permet dès cette phase d'exploiter les cahiers d'évaluation : par exemple, le choix de codification impose aux élèves de s'interroger sur la nature de leurs réponses et sur leurs compétences.
De plus, comme pour tout devoir individuel, chaque élève devrait se voir remettre à l'issue de l'opération ou au plus tard à la fin de l'année scolaire ses cahiers d'évaluation complétés.
La confrontation des résultats de l'évaluation obtenus dans les différentes disciplines devrait permettre de tirer des conséquences intéressant tous les enseignants d'une même classe.
De même, la confrontation des résultats de plusieurs classes dans une même discipline devrait faciliter la mise en place des groupes de besoin.
III - Informations pratiques
Pour la bonne mise en uvre du dispositif, il est essentiel que les enseignants se familiarisent avec les épreuves avant leur passation. Pour cela, le routage des documents dans les établissements s'effectuera à partir du 21 août 2000 et il est souhaitable que le chef d'établissement puisse prendre les dispositions nécessaires afin d'assurer la bonne réception des documents.
L'évaluation doit être organisée dans les deux semaines qui suivent la rentrée : du 11 au 23 septembre 2000 .
Le rectorat sera comme chaque année détenteur d'un "stock de secours" destiné à fournir aux établissements les documents qui leur feraient défaut. Afin d'assurer une meilleure organisation de l'ensemble du dispositif, il est indispensable que soient communiqués aux établissements par les rectorats, avant la rentrée scolaire, les noms et coordonnées des membres du groupe de pilotage auxquels les chefs d'établissement pourront s'adresser.
L'organisation de l'évaluation à l'entrée en classe de seconde, coordonnée pour l'ensemble des disciplines, doit être souple et respecter certains impératifs pédagogiques : permettre à chaque enseignant de faire passer les épreuves à ses élèves, éviter de regrouper plusieurs épreuves dans la même journée afin que les résultats ne soient rendus inexploitables par la lassitude des élèves.
En lycée d'enseignement général et technologique, pour chaque discipline, les établissements recevront un cahier par élève et un livret par professeur. En langues vivantes 1, anglais et allemand, des cassettes permettront d'évaluer la compréhension de l'oral.
En lycée professionnel, les établissements recevront pour chaque élève un seul cahier qui contient l'ensemble des activités d'évaluation, et un cahier par professeur des différentes disciplines évaluées. La passation et l'exploitation devraient être organisées avec l'équipe éducative, autour du professeur principal de la classe, afin d'aboutir à une synthèse de l'ensemble des informations permettant une meilleure connaissance de chaque élève.
Les temps de passation proposés dans chaque cahier du professeur peuvent être adaptés en fonction des caractéristiques des élèves, puisque l'important est, pour les enseignants, de recueillir le plus d'informations possibles sur leurs élèves.
Après la passation de l'évaluation et pour assurer le traitement des données obtenues, le logiciel EVAREM sera transmis aux établissements par les centres de ressources d'informatique académique (CRIA) des rectorats. Il serait opportun que, dans chaque établissement, une personne ressource, ayant reçu une formation à l'utilisation du logiciel, puisse aider ses collègues.
La constitution de l'échantillon national 2000 sera connue des établissements concernés mi-septembre ; des instructions relatives aux élèves retenus et à la restitution des résultats à la DPD leur seront données.
Vous trouverez ci-après les noms et références des personnes que vous pourrez contacter pour obtenir toute information complémentaire outre le directeur de la programmation et du développement et le chef de la mission de l'évaluation : Mme Jacqueline Levasseur, chef du bureau de l'évaluation des élèves, DPD D1, 3-5, boulevard Pasteur, 75015 Paris, tél. 01 55 55 77 20, E-mail : jacqueline.levasseur@education. gouv.fr ; Mme Liliane Hanse, chef de projet de l'évaluation en classe de seconde, tél. 01 55 55 77 26, E-mail : liliane.hanse@education. gouv.fr, télécopie 01 55 55 77 37.
Nous vous remercions par avance de toute l'attention que vous porterez à ce dispositif d'évaluation et au bon déroulement des opérations.
Pour le ministre de l'éducation nationale
et par délégation,
Le directeur de la programmation et du développement
Jean-Richard CYTERMANN
Le directeur de l'enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
La doyenne de l'inspection générale de l' éducation nationale
Geneviève BECQUELIN