BACCALAURÉAT
Épreuves
de latin et de grec du baccalauréat général, à compter
de la session 2004 NOR : MENE0301081N
RLR : 544-0a
NOTE DE SERVICE N°2003-084
DU 14-5-2003
MEN
DESCO A3 Texte
adressé aux rectrices et recteurs d'académie, divisions des examens
et concours ; au directeur du service interacadémique des examens et concours
d'Ile-de-France ; aux chefs d'établissement ; aux professeures et professeurs
La
présente note de service fixe les modalités des épreuves
obligatoire et de spécialité de la série littéraire
(L) ainsi que les modalités de l'épreuve facultative des séries
littéraire (L), économique et sociale (ES) et scientifique (S) du
baccalauréat d'enseignement général, applicables à
compter de la session 2004 de l'examen. Elle annule
et remplace
la note de service n° 97-170 du 22 août 1997.
Épreuve écrite Épreuve
obligatoire et épreuve de spécialité, série littéraire
Durée : 3 heures
Coefficient : 4
L'épreuve porte sur le programme de la classe
terminale, publié au B.O.
hors-série n° 3 du 30 août 2001.
L'épreuve est divisée en deux parties,
évaluées également (cinquante points pour chaque partie).
Le dictionnaire est autorisé pour chaque partie.
Le support de l'épreuve est un texte d'une trentaine
à une cinquantaine de lignes ou vers (selon la nature et la difficulté
du texte), accompagné de sa traduction à l'exception d'un passage
consacré à la version. Ce texte se réfère explicitement
à une des entrées du programme de la classe terminale.
Après une lecture attentive du texte et de sa
traduction, le candidat réalise, selon l'ordre qui lui convient, les deux
parties de l'épreuve :
- Questions (50 points) :
Cinq questions sont posées sur le texte ; chacune est évaluée
sur 10 points. Les questions portent sur le sens du texte, des points de traduction,
des points de commentaire ; une des questions établit nécessairement
un lien entre le texte et l'entrée du programme à laquelle il se
réfère.
- Version (50 points) :
Elle porte sur un extrait appartenant au texte (éventuellement à
son contexte immédiat). Cet extrait comprend de 50 à 75 mots selon
la nature du texte et les difficultés du passage.
Épreuves orales -
Épreuve de contrôle du second groupe, série L
Temps de préparation : 30 minutes
Durée : 15 minutes
Coefficient : 4
- Épreuve facultative, séries L, S et
ES
Temps de préparation : 30 minutes
Durée : 15 minutes
Le candidat fournit à l'examinateur la liste
des textes étudiés pendant l'année de terminale, organisée
selon les entrées inscrites dans le programme de la classe terminale (quatre
en latin, trois en grec). Cette liste est signée par le professeur et visée
par le chef d'établissement.
Le candidat dispose d'un dictionnaire latin-français
ou grec-français pendant le temps de préparation.
L'examinateur choisit dans la liste présentée
par le candidat un texte d'une vingtaine de lignes ou de vers.
Préparation
a) L'examinateur propose au candidat un passage représentant
environ le quart du texte retenu ; le candidat devra traduire ce passage.
b) Le candidat doit préparer un commentaire
de l'ensemble du texte retenu en le mettant en perspective avec l'entrée
du programme correspondante.
c) L'examinateur propose d'autre part deux à
trois lignes ou vers extraits d'un texte non préparé pendant l'année
et ne figurant donc pas sur la liste du candidat, accompagné d'une traduction
de type universitaire. Cet "exercice sur texte et traduction" relève de
la même entrée du programme que le texte retenu initialement. Le
candidat devra montrer comment il s'approprie le texte latin ou grec à
l'aide de la traduction et faire les remarques qu'il juge nécessaires.
Interrogation
a) Le candidat situe, lit et traduit les lignes ou
vers choisis par l'examinateur.
b) Le candidat commente l'ensemble du texte retenu
en le mettant en perspective avec l'entrée du programme correspondante.
Un temps d'entretien permet alors à l'examinateur
de revenir sur un point ou deux de la traduction ou du commentaire.
c) Enfin, le candidat analyse et apprécie la
traduction du passage non préparé pendant l'année.
L'examinateur propose une note globale qui évalue
les compétences de lecture et prend en compte :
- les connaissances linguistiques du candidat ;
- sa capacité à mobiliser sa culture
générale sur les entrées du programme de la classe de terminale
;
- sa capacité de réaction face au texte
non préparé pendant l'année accompagné de sa traduction,
et la qualité de son appropriation du texte.
Cette dernière appréciation ne peut qu'ajouter
des points dans la note finale.
Commentaires et recommandations Épreuve
écrite
Les questions proposent au candidat un parcours de
lecture du texte original et de sa traduction : soit elles s'enchaînent
au fil du déroulement du texte, soit elles permettent de lire le texte
dans son ensemble d'abord, puis de façon plus précise. La ou les
questions de langue portent généralement sur des occurrences significatives,
voire un point précis du texte, mais visent toujours à en faire
découvrir un effet, un sens, une interprétation de portée
plus générale dans l'économie du passage.
Le candidat est libre de réaliser l'exercice
de version au moment qui lui convient : si l'extrait retenu pour la version est
situé en fin de texte, il peut être traduit en fin d'épreuve
; mais un extrait situé en début de texte devra sans doute être
traduit en deux temps, en début d'épreuve pour le découvrir,
en fin d'épreuve pour le relire en fonction de l'étude de l'ensemble
du texte. Dans tous les cas de figure, la version étant un exercice de
traduction d'un texte inscrit dans un contexte, le candidat tirera profit de l'étude
de ce contexte.
Il est possible que le texte de version appartienne
non pas au texte lui-même mais aux lignes qui le suivent immédiatement.
C'est parce que l'extrait retenu semble trop difficile pour un exercice de version
que la liberté est laissée aux concepteurs du sujet de choisir le
texte de version dans la suite immédiate du passage, mais dans les deux
cas l'objectif est le même : proposer à la traduction un extrait
qui s'inscrit dans la continuité de l'ensemble.
Épreuves orales
Le candidat se présente à l'oral avec
les supports sur lesquels il a travaillé pendant l'année : son manuel,
ou le corpus de textes proposés par son professeur, ou les deux à
la fois. La présentation des extraits est donc variée : selon les
manuels et selon le choix des professeurs, certains sont des textes "nus", certains
sont accompagnés de notes, d'introduction et de commentaires, certains
sont accompagnés d'une traduction. L'examinateur respecte cette diversité,
et ne cherche pas à masquer, par un moyen ou par un autre, une partie du
support présenté par le candidat.
L'examinateur évalue "la qualité de l'appropriation
du texte original par le candidat" : cette évaluation se fait dans tous
les cas de figure, que l'extrait à traduire par le candidat soit "nu",
accompagné de notes ou d'une traduction. En effet, la lecture précise
des groupes de mots bien séquencés est une première indication
sur la compréhension réelle du texte original par le candidat, leur
traduction ensuite dans une langue française précise et juste apporte
une deuxième indication.
Il n'y a pas à attendre de traduction originale,
puisqu'elle aura nécessairement été préparée
pendant l'année avec le professeur.
Le commentaire du texte choisi par l'examinateur, commentaire
qui s'ouvre sur l'entrée du programme auquel ce texte se réfère,
est un moment essentiel de l'interrogation orale et aucun candidat ne doit être
frustré de cet exercice.
Le candidat est libre de circuler dans son manuel ou
dans son corpus de textes au moment de préparer son commentaire comme au
moment de le réaliser devant l'examinateur.
L'exercice sur texte et traduction intervient dans
la dernière partie de l'interrogation orale et n'appelle pas de corrigé.
Le candidat émet un avis argumenté sur la traduction du court passage
qui lui est proposé, cet avis pouvant être une appréciation
des qualités de la traduction, une critique de certains de ses éléments,
ou encore une interrogation sur un ou des choix du traducteur. Ces réactions
peuvent être d'ordre lexical, grammatical, syntaxique, stylistique, esthétique.
Pour le ministre de la jeunesse,
de l'éducation nationale et de la recherche
et par délégation,
Le directeur de l'enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR