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Contrôle et promotion
de l’assiduité des élèves soumis à l’obligation scolaire
C. n° 2004-054 du 23-3-2004
NOR : MENE0400620C
RLR : 503-1
MEN - DESCO B6
Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie;
aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs
des services départementaux de l’éducation nationale
L’absentéisme
est un phénomène complexe qui prend ses racines dans un ensemble de difficultés
d’ordre scolaire, mais aussi d’ordre social et familial. Des
jeunes s’éloignent ainsi de l’école et une fréquentation de
plus en plus distendue s’installe.
Les recteurs et les inspecteurs d’académie, directeurs des services
départementaux de l’éducation nationale, ont déjà pris des initiatives
en mettant en place des dispositifs pour aider les écoles et établissements
à mieux faire face aux problèmes d’absentéisme et y remédier. La
mobilisation des établissements, grâce à l’engagement des personnels
de direction et des équipes éducatives animées par les conseillers principaux
d’éducation, a déjà permis, dans bien des cas, de mieux analyser
ce phénomène et d’y apporter des réponses adaptées au contexte local.
L’école est, en effet, un lieu déterminant pour l’intégration
sociale, culturelle et, à terme, professionnelle des jeunes. C’est
pourquoi tous ont droit à l’éducation et sont soumis à l’obligation
scolaire de 6 à 16 ans.
Pour garantir l’exercice de ce droit et le respect de cette obligation,
le gouvernement, constatant la persistance de l’absentéisme scolaire,
a décidé, tout en s’appuyant sur les actions déjà conduites localement,
de mobiliser l’ensemble des acteurs et des partenaires pour lutter
contre ce phénomène. Les mesures gouvernementales privilégient la prévention
en renforçant notamment le soutien individualisé aux familles. Ainsi,
pour favoriser l’assiduité des élèves, le dispositif met l’accent
sur la réactivité des établissements, le dialogue avec les familles, l’analyse
approfondie de la situation des élèves d’abord au niveau des établissements
puis à celui de l’inspecteur d’académie, l’aide apportée
aux parents qui se sentent démunis et l’implication des partenaires
dans ce soutien.
Il s’agit avant tout d’informer, de soutenir, mais aussi de
responsabiliser les parents. Le dispositif de sanction au regard du versement
des prestations familiales, jugé inefficace et inéquitable, est supprimé
par la loi du 2 janvier 2004 relative à l’accueil et à la protection
de l’enfance, tandis que, parallèlement, la sanction pénale réprimant
le manquement à l’obligation scolaire est renforcée avec la mise
en place d’une contravention de 4ème classe, le montant maximum
de l’amende s’élevant à 750 euros.
La présente circulaire a pour objet d’expliciter les nouvelles dispositions
relatives au contrôle de l’assiduité scolaire et, en particulier,
les modalités de prévention, de suivi et de traitement des absences dans
le cadre défini par le décret n° 66-104 du 18 février 1966 modifié par
le décret n° 2004-162 du 19 février 2004 en précisant le rôle imparti
à chaque niveau de responsabilité. L’école et l’établissement
du second degré assument en premier lieu le dépistage et le traitement
des absences des élèves. L’inspecteur d’académie, directeur
des services départementaux de l’éducation nationale, auquel la
loi confie le contrôle de l’assiduité scolaire, est appelé à jouer
un rôle renforcé dans ce dispositif. Le recteur définit au niveau académique
les orientations générales en matière de lutte contre l’absentéisme
scolaire et veille à la cohérence des mesures prises en la matière au
niveau départemental.
Le ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche
se dote des instruments nécessaires au pilotage national : une enquête
auprès d’établissements permet de suivre l’évolution de l’absentéisme
et de ses principales caractéristiques et une enquête auprès des inspecteurs
d’académie a pour objectif de faire un point régulier sur la mise
en œuvre et les effets des politiques de prévention et de contrôle.
L’une et l’autre donneront lieu à un retour d’indicateurs
et de références aux services académiques et aux établissements.
En outre, dans le cadre de la mise en place d’un système d’information
dans le premier degré et de l’évolution en cours de celui du second
degré, les logiciels de gestion des élèves et de traitement des absences
seront adaptés de manière à faciliter l’ensemble des travaux de
contrôle et de suivi des absences, à informer les services académiques
et à renseigner les enquêtes nationales.
1 - Le rôle de l’école
ou de l’établissement
1.1 Le contrôle des absences
L’école ou l’établissement
est le premier lieu de prévention, de repérage et de traitement des absences
des élèves ; c’est là où la majorité des cas doit pouvoir trouver
une solution.
C’est pourquoi l’article 5 du décret n° 66-104 du 18 février
1966, dans sa rédaction issue du décret n° 2004-162 du 19 février 2004,
prévoit que doit être tenu, dans chaque école et établissement, un registre
d’appel sur lequel sont mentionnées pour chaque classe, les absences
des élèves inscrits. Tout personnel responsable d’une activité organisée
pendant le temps scolaire signale les élèves absents selon des modalités
arrêtées par le règlement intérieur de l’école, établi en référence
au règlement type départemental, ou celui de l’établissement qui
doivent être portés à la connaissance des familles. Ce contrôle s’exerce
lors des activités scolaires, et, pour les collèges, lors des études surveillées
ou dirigées, des activités périscolaires et à la pause méridienne pour
les élèves demi-pensionnaires et les internes.
Dans le cadre de la réunion des parents d’élèves organisée en début
d’année scolaire, les familles sont systématiquement informées des
obligations qui leur incombent en matière d’assiduité de leurs enfants.
Les modalités selon lesquelles est assuré le contrôle de l’assiduité
et les conditions dans lesquelles les absences éventuelles de leurs enfants
leur sont signalées sont également précisées. Il est rappelé que les certificats
médicaux ne sont exigibles que dans les cas de maladies contagieuses énumérées
dans l’arrêté interministériel du 3 mai 1989.
Il doit être précisé aux familles, qu’en cas d’absence de
leur enfant, elles doivent en faire connaître dans les plus brefs délais
les motifs au directeur ou au chef d’établissement. S’il s’agit
d’une absence prévisible, l’information devra en être donnée
préalablement avec indication des motifs. Le directeur et le chef d’établissement
sont réglementairement les destinataires de ces informations qui, dans
le premier degré, seront généralement transmises par l’intermédiaire
du maître de la classe et, dans le second degré, par le conseiller principal
d’éducation.
Sur demande écrite des parents, le directeur d’école ou le principal
de collège peut, à titre exceptionnel et en cas de nécessité, autoriser
l’élève à s’absenter sur le temps scolaire, à condition d’être
accompagné. Ces absences peuvent être justifiées pour permettre aux élèves
de bénéficier de certains soins ou rééducations qui ne pourraient l’être
de manière opportune à d’autres moments. Ces situations sont examinées
au cas par cas.
En toute hypothèse, l’accent doit être mis auprès des parents sur
l’importance de la fréquentation de chaque heure de cours pour assurer
la régularité des apprentissages et contribuer à la réussite scolaire.
Ce rappel du sens de l’école et du rôle de l’assiduité peut
être effectué à l’occasion de la signature par les familles du règlement
intérieur.
1.2 Le traitement des absences
Dès le repérage de l’absence, les
familles sont informées le plus rapidement possible par tout moyen (appel
téléphonique, message écrit sur portable.....) et invitées à faire connaître
au plus vite le motif de l’absence. Une relation de confiance, fondée
sur le dialogue et l’échange, doit être engagée.
- Dans le premier degré,
indépendamment des contacts directs qui peuvent s’instaurer entre
l’enseignant et les parents, l’équipe éducative, telle qu’elle
est définie par l’article 21 du décret n° 90-788 du 6 septembre
1990, constitue l’instance appropriée pour établir un dialogue avec
les parents sur les questions de manquement à l’assiduité scolaire.
Une réflexion pourra également être conduite par les équipes pédagogiques
sur les difficultés d’un élève susceptibles d’être à l’origine
d’un comportement d’évitement scolaire et sur les mesures
qui peuvent être prises, au sein de l’école ou en liaison avec les
parents, pour y remédier.
- Dans le second degré,
sous l’autorité du chef d’établissement, les conseillers principaux
d’éducation notamment ont vocation à établir cette relation de confiance
et à proposer aux familles une aide et un suivi particuliers : point régulier
sur les absences, information rapide réciproque... Les professeurs principaux
sont très régulièrement informés des absences des élèves de leur classe
et veilleront à proposer au chef d’établissement, en liaison avec
leurs collègues enseignants les solutions pédagogiques qui leur paraîtront
les plus appropriées : dialogue avec l’élève afin de le responsabiliser,
rencontres avec les familles, soutien scolaire, tutorat... Les personnels
sociaux et de santé et les personnels d’orientation sont étroitement
associés à ce suivi afin de permettre une analyse la plus fine possible
des motifs, réels ou allégués, de l’absence, en liaison, le cas
échéant, avec les services extérieurs chargés de l’enfance et connaissant
l’enfant.
En tant que de besoin, la commission de vie scolaire, lorsqu’elle
est instituée dans l’établissement, peut être réunie afin de permettre
une réflexion approfondie sur l’absentéisme et les stratégies à
mettre en place pour y remédier. Les situations des élèves qui posent
des problèmes d’assiduité seront examinées sous tous leurs aspects,
des solutions pédagogiques et éducatives pourront être proposées aux élèves
et à leur famille. À cet égard l’intérêt d’un certain nombre
de mesures doit être ici souligné : différencier les approches pédagogiques
afin d’accroître la motivation des élèves, apporter une attention
particulière aux conditions de travail scolaire (meilleur équilibre possible
de l’emploi du temps des élèves, aménagement et animation des lieux
de travail...).
Il est rappelé que, conformément à la circulaire n° 2000-105 du 11 juillet
2000, lorsqu’une sanction d’exclusion temporaire est prise
à l’égard d’un élève, elle est accompagnée de travaux d’intérêt
scolaire réalisés, le cas échéant, à l’intérieur de l’établissement.
En effet, cette période ne doit pas être pour l’élève un temps de
désœuvrement, afin d’éviter toute rupture avec la scolarité.
- Dans les écoles et établissements, les absences sont consignées, pour
chaque élève non assidu, dans un dossier constitué pour la durée de l’année
scolaire. Ce dossier individuel est distinct du dossier scolaire de l’élève
et n’est pas conservé d’une année sur l’autre. Il présente
le relevé des absences en mentionnant leur durée et leurs motifs ainsi
que l’ensemble des contacts avec la famille, les mesures prises
pour rétablir l’assiduité et les résultats obtenus. Peut également
figurer au dossier tout autre document ou élément d’information
concernant ces absences. Les parents sont informés de l’existence
de ce dossier et des conditions dans lesquelles ils peuvent y avoir accès.
Si les démarches entreprises en direction de la famille et de l’élève
n’ont pas d’efficacité, si l’assiduité de l’élève
n’est pas rétablie, le dialogue avec la famille étant considéré
comme rompu, le directeur d’école ou le chef d’établissement
transmet le dossier de l’élève à l’inspecteur d’académie,
directeur des services départementaux de l’éducation nationale.
1.3 Le suivi de l’absentéisme
Dans chaque école et établissement, les
taux d’absences sont suivis classe par classe.
Dans le second degré, ce suivi et les analyses effectuées figurent au
rapport annuel sur le fonctionnement pédagogique de l’établissement
qui est présenté au conseil d’administration. À cet égard, un débat
en conseil d’administration sur l’absentéisme dans l’établissement
et les actions à mener pour y remédier permettra d’associer tous
les membres de la communauté éducative à cette réflexion essentielle.
Dans le premier degré, le sujet pourra être abordé en conseil d’école.
2 - Le rôle des services
académiques
Le recteur définit la politique
académique de lutte contre l’absentéisme. Il veille à la cohérence
des actions entreprises par les services départementaux de l’éducation
nationale et les établissements scolaires et favorise la diffusion des
bonnes pratiques repérées dans ce domaine.
Le traitement individuel des dossiers des élèves qui sont transmis par
les écoles et les établissements relève réglementairement de la compétence
de l’inspecteur d’académie, directeur des services départementaux
de l’éducation nationale.
L’inspecteur d’académie procède à l’instruction de ces
dossiers. Il peut confier au service social en faveur des élèves le soin
d’effectuer les démarches supplémentaires nécessaires à l’évaluation
globale de la situation de l’enfant, suivant les modalités les plus
appropriées, incluant, le cas échéant, un déplacement à domicile. Il examine
par ailleurs si la situation de l’élève appelle des modalités particulières
d’enseignement, le cas échéant une réorientation, voire exceptionnellement
un changement d’école ou d’établissement.
Dans les cas prévus aux 1° et 2° de l’article L. 131-8 du code de
l’éducation, l’inspecteur d’académie adresse un avertissement
à la famille ou aux personnes responsables au sens de l’article
L. 131-4 du même code et leur rappelle leurs obligations légales et les
sanctions pénales auxquelles elles s’exposent. Il les convoque par
le même courrier à un entretien au cours duquel, lui-même ou son représentant
formulera des propositions susceptibles de restaurer l’assiduité
de l’enfant. Ces propositions sont transmises par écrit à la famille.
Cette procédure, définie par l’article 5-2 du décret du 18 février
1966 modifié, permet d’accorder une deuxième chance à ces familles
et aux élèves pour rétablir la situation, mais constitue aussi juridiquement
un préalable obligatoire à la mise en œuvre éventuelle de poursuites
pénales ultérieures.
S’il le juge utile, l’inspecteur d’académie peut proposer
aux personnes qu’il a convoquées un module de soutien à la responsabilité
parentale dont il précise les modalités de mise en œuvre. Ce module
est facultatif et ne peut en aucune façon être considéré comme une mesure
alternative à des poursuites pénales à l’encontre des parents. Si
les parents acceptent cette proposition ainsi que la communication de
leurs coordonnées, l’inspecteur d’académie transmet celles-ci
au responsable de l’animation du module.
Il veille à tenir les directeurs d’école et les chefs d’établissement
informés de la suite donnée aux dossiers qui lui sont adressés. Le cas
échéant, il appelle leur attention sur la nécessité de préparer pour les
élèves concernés un accueil adapté tenant compte des mesures qu’il
a proposées.
Si, en dépit des dispositions prises, l’assiduité scolaire n’est
pas rétablie, l’inspecteur d’académie saisit le procureur
de la République qui juge des suites à donner.
L’inspecteur d’académie, directeur des services départementaux
de l’éducation nationale, étudie l’évolution des taux d’absences
dans les établissements et les résultats des politiques mises en oeuvre.
Le recteur est tenu régulièrement informé des résultats de cette analyse,
ainsi que de l’ensemble des mesures adoptées.
3 - La commission départementale
de suivi de l’assiduité scolaire
Le préfet de département installe
une commission départementale de suivi de l’assiduité scolaire.
Cette instance partenariale a pour mission de mobiliser l’ensemble
des partenaires en faveur de l’assiduité.
Dans un souci d’efficacité, la composition de la commission prendra
en compte le contexte local et l’implication éprouvée des acteurs.
Outre les représentants de l’inspection académique, de la direction
régionale de l’agriculture et de la forêt et du conseil général,
cette commission peut être composée, en fonction du contexte local, du
procureur de la République, du médiateur académique, d’élus locaux,
du représentant du défenseur des enfants, de représentants de la direction
départementale des affaires sanitaires et sociales, de représentants de
la direction départementale de la protection judiciaire de la jeunesse,
des services de police et de gendarmerie, du fonds d’action et de
soutien à l’intégration et à la lutte contre les discriminations,
de la mutualité sociale agricole, de la ou des caisses d’allocations
familiales, de l’union départementale des associations familiales,
des fédérations et associations de parents d’élèves...
Cette commission peut s’appuyer sur les travaux des comités départementaux
qui existent déjà dans ce domaine (comité d’animation départemental
des réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement de
parents, groupe de pilotage départemental des dispositifs relais, comité
départemental de veille éducative, comité départemental d’accompagnement
à la scolarité...). Elle établit un diagnostic sur les absences des élèves
et leur spécificité dans le département. Elle fixe des priorités pour
mobiliser les familles en faveur de l’assiduité, elle identifie
les ressources et cherche les moyens de communication et d’information
les plus appropriés. Elle met en œuvre toute action de prévention
adaptée. Elle en évalue les effets.
Un bilan annuel des travaux de la commission sera présenté devant les
comités techniques paritaires départementaux et devant le conseil départemental
de l’éducation nationale.
4 - Le module de soutien
à la responsabilité parentale
Le module de soutien à la responsabilité
parentale constitue l’un des éléments clés du processus engageant
l’école, les institutions publiques, le monde associatif et la société
civile en faveur de l’assiduité des élèves soumis à l’obligation
scolaire.
L’objectif est d’assurer au plus vite le rétablissement de
l’assiduité de l’enfant grâce à une mobilisation de sa famille.
Ceci implique notamment de conseiller les parents sur la manière de créer
les conditions concrètes de l’assiduité ( par exemple, en valorisant
l’école et ce que l’enfant y apprend, en portant intérêt aux
activités de l’enfant à l’école, en surveillant ses horaires
et son travail personnel...), mais aussi de les aider à prendre conscience
de leurs compétences et des outils dont ils disposent pour soutenir l’enfant
dans son assiduité scolaire.
Le préfet de département confie à une ou plusieurs institutions représentées
dans la commission départementale, en fonction des situations locales,
le soin de mettre en place le module de soutien à la responsabilité parentale.
L’institution désigne en son sein un responsable de l’animation
du module qui doit avoir une expérience avérée du soutien à la parentalité
et de l’animation de groupes.
L’inspecteur d’académie, directeur des services départementaux
de l’éducation nationale, et la ou les institutions concernées concluent
une convention relative à la mise en œuvre de ce module.
Vous trouverez, en annexes, des précisions sur l’organisation et
le fonctionnement du module de soutien à la responsabilité parentale (annexe
1) et un modèle de convention entre l’inspecteur d’académie
et l’institution concernée pour la mise en œuvre du module
(annexe 2).
L’information et la mobilisation des familles dans un dialogue ouvert
et constructif avec les équipes des écoles et des établissements, la recherche,
d’abord par ces équipes, puis, le cas échéant, par l’inspecteur
d’académie, de solutions pédagogiques et éducatives, la mobilisation
de l’ensemble des partenaires constituent des éléments clés de la
lutte en faveur de l’assiduité des élèves soumis à l’obligation
scolaire.
Le titre A.II de la circulaire n° 96-248 du 25 octobre 1996 relative à
la surveillance des élèves et la circulaire n° 96-247 du 25 octobre 1996
relative à la prévention de l’absentéisme sont
abrogés.
Pour le ministre de la jeunesse,
de l’éducation nationale et de la recherche
et par délégation,
Le directeur de l’enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
Annexe 1
MODULE DE SOUTIEN À LA RESPONSABILITE
PARENTALE
Organisation et fonctionnement du module
de soutien à la responsabilité parentale
Il convient de distinguer l’opérateur
(service social, organisme public, fédération ou association de parents
d’élèves, association du mouvement familial, collectivité...) auquel
la responsabilité est confiée par convention et le responsable de l’animation
du module désigné en son sein (voir la convention type).
Ce responsable s’entoure d’intervenants qui ont une bonne
connaissance du contexte départemental et dont les compétences en matière
de soutien à la parentalité et d’animation de groupes sont reconnues.
Un travailleur social ou, quand la démarche a été mise en place, un acteur
de la veille éducative, est associé à ces travaux : il peut se rendre
dans les familles et les accompagner après la première session du module
pour faciliter le retour de l’enfant à l’école ou l’établissement.
Le responsable de l’animation du module invite les familles (père,
mère ou personnes responsables de l’enfant) dont les coordonnées
lui auront été communiquées par l’inspecteur d’académie, en
précisant la date, le lieu et les modalités. Dans tous les cas, si les
parents ont un domicile distinct, un courrier est adressé à chacun.
Chaque session du module s’adresse de préférence à plusieurs familles
(six maximum), pour favoriser la réflexion, l’entraide, la dynamique
de mobilisation collective.
Le responsable de l’animation du module évitera de réunir des familles
d’un même quartier ou dont les enfants sont scolarisés dans le même
établissement pour éviter les stigmatisations.
Si le nombre de familles pour lesquelles le module semble utile dans le
département est peu élevé, il ne faut pas hésiter à recourir à une démarche
individualisée.
Déroulement type d’un module
Le module se tient dans un lieu accessible
et convivial. Les lieux qui pourraient entraîner une confusion (école, établissement
scolaire, tribunal, etc.) sont à proscrire.
Il se déroule à un moment compatible avec les contraintes des parents.
Il est organisé en deux sessions :
Une première demi-journée :
- est consacrée à l’explication de la loi (notamment, qu’est-ce
qu’être parent selon la loi, quel est le rôle de l’école selon
la loi ?) et à la mobilisation des familles pour l’assiduité de leurs
enfants ;
- valorise l’école, ses missions, ses valeurs ;
- suscite les échanges sur l’éducation entre les familles participantes
;
- présente les dispositifs et actions d’accompagnement des parents
organisés localement dans le cadre du soutien à la parentalité (réseaux
d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents, accompagnement
à la scolarité, veille éducative, médiation familiale...) ;
- prévoit à l’issue de la première session un accompagnement de chaque
famille pour le retour en classe de son enfant.
Une deuxième demi-journée :
- placée un ou deux mois après permet la régulation et la mutualisation
de ce qui a été entrepris par les parents.
Annexe 2
CONVENTION TYPE
Entre :
l’inspecteur d’académie, directeur
des services départementaux de l’éducation nationale
et
l’institution/l’association, représentée par .....................,
(qualité : .....................), dont le siège social est . .....................,
dénommé “l’opérateur” ;
il est convenu ce qui suit
Article 1 - Objet de la
convention
La convention a pour objet la définition
des modalités de mise en œuvre du module de soutien à la responsabilité
parentale par l’opérateur, en conformité avec les dispositions de
la circulaire n° 2004-054 du 23 mars 2004, en particulier son annexe 1,
et les orientations définies par la commission départementale de suivi
de l’assiduité scolaire.
Article 2 - Modalités de mise en œuvre
du module de soutien à la responsabilité parentale
L’opérateur assure l’organisation
matérielle et l’animation des modules de soutien à la responsabilité
parentale. À cet effet il s’engage à :
- mettre en place sur l’année .... réunions pour 6 familles maximum
par réunion ;
- organiser la première session du module dans un délai d’un mois
maximum après réception de la liste définie ci-dessous, ainsi qu’une
deuxième session dans un délai de deux mois maximum après la première
;
- adresser aux familles un courrier leur précisant la date, le lieu et
les modalités du module ;
- s’entourer d’intervenants qualifiés ;
- transmettre à l’inspection académique, à la suite de chaque session
du module, la liste des personnes qui y ont participé, ainsi que la fiche
technique figurant en annexe qui sera communiquée à la commission départementale.
L’opérateur nomme en son sein Madame / Monsieur .....................
(qualité : .....................) en qualité de responsable de l’animation
du module de soutien à la responsabilité parentale. Il est garant de la
bonne mise en œuvre du module par le responsable.
Le responsable du module est tenu à la confidentialité pour toutes les
informations dont il pourrait avoir connaissance dans l’exercice
de ses fonctions.
Article 3 - Durée de la convention
La présente convention est conclue pour
l’année scolaire .....................
Article 4 - Bilan de la mise en œuvre
du module
L’opérateur remet à l’inspection
académique et à la commission départementale, au mois de juin de l’année
scolaire en cours, un bilan sur la mise en œuvre du module de soutien
à la responsabilité parentale sous la forme d’une synthèse des fiches
techniques remises à l’issue de chaque session. Ce bilan ne contient
aucune donnée nominative.
Article 5 - Reconduction de la convention
La convention est renouvelée par tacite
reconduction sous réserve de la présentation du bilan défini à l’article
4, après avis de la commission départementale et sous réserve de la non-dénonciation
de la convention par l’opérateur.
Article 6 - Modification de la convention
par accord conjoint des parties et rupture de la convention.
Les parties peuvent d’un commun accord
modifier si nécessaire la convention en cours d’année.
L’opérateur s’engage à faciliter, à tout moment, le contrôle
par l’administration de la mise en œuvre du module de soutien
à la responsabilité parentale.
En cas de nécessité, de non-exécution ou de modification substantielle
sans accord écrit de l’inspecteur d’académie des conditions
d’exécution de la convention par l’opérateur, l’inspecteur
d’académie peut suspendre l’application de la convention.
Fait le , à
L’inspecteur d’académie, directeur des services départementaux
de l’éducation nationale
L’institution/l’association représentée par ... (qualité)
FICHE TECHNIQUE
(À REMPLIR PAR LE RESPONSABLE À L’ISSUE DE CHAQUE SESSION
DU MODULE DE SOUTIEN À LA RESPONSABILITÉ PARENTALE)
(ce document doit être adapté en fonction de la
situation locale)
Ce document ne comporte aucun élément nominatif concernant les familles
Nombre de familles qui ont accepté le module proposé
par l’inspecteur d’académie
Nombre de familles qui ont effectivement participé
à la session
Nombre d’enfants concernés
Nombre et qualité des animateurs
Contenus de la session
Modalités qui ont semblé efficaces et biens perçues
Climat
de la session
Points
forts/points faibles
Ce
qu’il faut améliorer
Pour
la session n° 1 : description du suivi prévu
Pour la session n° 2 : évaluation globale
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