Réglementation financière
et comptable |
|
ASSISTANTS
D’ÉDUCATION
Mise en œuvre par les EPLE de la procédure de subrogation
dans la gestion des indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS) des
assistants d’éducation
NOR : MENF0400319N
RLR : 363-6
NOTE DE SERVICE N°2004-033 DU 18-2-2004
MEN
DAF C2
Réf. : C. n° 2003-097 du 12-6-2003 ( B.O. n° 25 du
19-6-2003)
Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie
En
cas de congé de maladie, de maternité, de paternité, d’adoption
ou d’accident du travail, les assistants d’éducation, au même
titre que les autres agents non titulaires régis par le décret n° 86-83
du 17 janvier 1986 peuvent bénéficier du maintien de leur traitement et
percevoir concomitamment des indemnités journalières de sécurité sociale
(IJSS) de la part des organismes de sécurité sociale.
La récupération, a posteriori, de ces indemnités est une procédure lourde
qui engendre des difficultés pour l’employeur et les agents concernés,
difficultés sur lesquelles le médiateur de la République a appelé l’attention
de l’administration.
En revanche, dans le cadre de la subrogation, ces difficultés sont levées
puisque l’EPLE payeur perçoit directement de l’organisme de
sécurité sociale les IJSS auxquelles l’agent a droit et lui maintient
son traitement selon les règles applicables (plein traitement ou demi-traitement).
Après adaptation des deux produits GIRAFE et STAGE, ce dispositif est
désormais proposé aux EPLE mutualisateurs de la paie des assistants d’éducation,
qu’il s’agisse d’une paie à façon prise en charge par
la trésorerie générale (via le produit GIRAFE) ou d’une paie entièrement
réalisée dans l’établissement (via le produit STAGE). Ainsi, afin
que les EPLE mutualisateurs puissent être subrogés aux assistants d’éducation
qu’ils rémunèrent, j’ai souhaité mettre très rapidement à
disposition des agents comptables concernés un document technique leur
permettant d’utiliser cette procédure dans les meilleurs délais.
Ce document est consultable sur l’intranet de la direction des affaires
financières : http://www.pleiade.education.fr à la rubrique rémunérations.
Je vous remercie de bien vouloir veiller à la bonne coordination des EPLE
employeurs et mutualisateurs de votre académie afin que cette importante
mesure de simplification administrative, particulièrement novatrice dans
le secteur de la fonction publique, puisse être mise en pratique par l’ensemble
des établissements concernés et de me faire connaître toute difficulté
d’application sous le présent timbre.
Pour le ministre de la jeunesse, de l’éducation nationale et de
la recherche
et par délégation,
Le directeur des affaires financières
Michel DELLACASAGRANDE
FICHE ET
ANNEXES * MISES EN LIGNE SUR L’INTRANET DE LA DAF (direction des
affaires financières)
Assistants d’éducation
(AED)
Gestion des indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS)
Mise en œuvre de la subrogation par les EPLE
Base réglementaire :
- article R. 323-11 du code de la sécurité sociale : la subrogation ;
- décret n° 86-83 du 17 janvier 1986 relatif aux dispositions générales
applicables aux agents non titulaires de l’État ;
- circulaire n° 2003-097 du 12 juin 2003
B.O.
n° 25 du 19 juin 2003) relative à la gestion financière des assistants
d’éducation.
Le principe de la subrogation
Lors d’un congé de maladie,
de maternité, de paternité, d’adoption ou d’accident du travail
(1), les assistants d’éducation (AED) bénéficient concomitamment
du maintien de leur traitement et du versement des indemnités journalières
de sécurité sociale (IJSS) par les organismes sociaux.
Hors subrogation, l’EPLE payeur des rémunérations effectue ensuite
les opérations de précomptes nécessaires à la récupération a posteriori
des IJSS perçues par les agents.
Le mécanisme de la subrogation énoncé dans l’article R. 323-11 du
code de la sécurité sociale permet à l’EPLE payeur (EPLE employeur
ou mutualisateur (2) de se substituer à l’assistant d’éducation
pour percevoir les IJSS directement du centre de sécurité sociale dès
lors que le salaire brut maintenu au cours d’une période d’arrêt
donnant lieu à indemnisation est au moins égal au montant des indemnités
dues pour la même période.
La mise en œuvre de la
subrogation est ici proposée aux EPLE qui assurent la paye des AED. Tous
les EPLE mutualisateurs de la paie des assistants d’éducation sont
donc concernés, qu’il s’agisse d’une paie à façon prise
en charge par la trésorerie générale, via le produit GIRAFE ou d’une
paie entièrement réalisée dans l’établissement, via le produit STAGE
adapté à la prise en charge des AED.
Rappel de la procédure utilisable
hors subrogation
Dans ce cas, la procédure de récupération
des IJSS est particulièrement lourde, elle implique les opérations suivantes
:
1) L’EPLE invite l’AED, à qui il a maintenu son traitement,
à lui transmettre l’état de décompte d’IJSS établi par le
centre de sécurité sociale.
2) Dans le cadre d’une paie à façon, l’EPLE transmet à la
trésorerie générale le décompte d’IJSS.
3) À réception du décompte, la trésorerie générale ou l’EPLE, selon
qu’il s’agit ou non d’une paie à façon, procède aux
précomptes des IJSS sur le traitement versé à l’agent, dans le respect
de la règle de la quotité saisissable (article R. 145-2 du code du travail).
Les précomptes d’IJ peuvent s’inscrire sur des périodes très
longues, compte tenu :
- des retards d’acheminement des décomptes par les salariés à leur
EPLE ;
- du respect de la règle de la quotité saisissable.
Il peut s’ensuivre des difficultés de gestion pour les EPLE mutualisateurs
et des complications fiscales pour l’AED.
Le fonctionnement de la
subrogation
La subrogation entre en œuvre
avec l’accord du salarié, la vérification de l’ancienneté
acquise et l’envoi de l’attestation de salaires au centre
de sécurité sociale. Le montant des IJSS connu, il s’agit ensuite
de calculer le montant du complément de rémunération (cf. logigramme en
annexe 9).
1) L’approbation
préalable du salarié
L’approbation préalable
résulte uniquement des dispositions du contrat :
- pour les contrats déjà conclus, cette autorisation est à matérialiser
par un avenant disponible dans EPP (cf. annexe 2) et ce dès que possible
pour la totalité des AED et non pas au fur et à mesure des arrêts de travail
;
- pour les nouveaux contrats, disponibles dans EPP, l’autorisation
est intégrée (cf. annexe 3).
Les salariés n’ont donc pas à signer la partie de l’attestation
de salaire relative à la demande de subrogation.
2) La vérification de
l’ancienneté acquise par le salarié
Afin de connaître le montant
et la durée du salaire à maintenir, il est nécessaire de vérifier l’ancienneté
acquise par le salarié (cf. annexe 4). Les articles 12, 13, 14, 15 du
décret n° 86-83 du 17 janvier 1986 portant dispositions générales applicables
aux agents non titulaires de l’État fixent les conditions d’ancienneté
liées au maintien du traitement pendant une période d’arrêt du travail.
L’article 29 du même décret précise que cette ancienneté intègre
les services accomplis auprès de toute administration de l’État
ou de ses établissements à caractère administratif (dont les EPLE) ou
culturel et scientifique. Ainsi, les services accomplis en tant que maître
d’internat, surveillant d’externat ou aide-éducateur sont
à prendre en considération.
3) L’envoi de
l’attestation de salaire par l’EPLE payeur au centre de sécurité
sociale
Outre les éléments habituels
de rémunération et d’identification de l’assuré et de l’employeur,
les éléments propres à la mise en œuvre de la subrogation y sont
intégrés. Il s’agit de la partie “Demande de subrogation en
cas de maintien de salaire”.
Il convient d’y indiquer :
- l’identité bancaire de l’établissement mutualisateur ;
- la période pendant laquelle l’employeur demande la subrogation.
Cette période correspond à la période
maximale pendant laquelle le salaire peut
être maintenu et dont le montant brut est au minimum équivalent aux indemnités
journalières à percevoir (cf. annexe 4 : exemples de cas où la subrogation
fonctionne).
Avec l’inscription de la période maximale, en cas de prolongation
ou d’arrêt de travail de longue durée, les indemnités journalières
peuvent être réglées automatiquement par le centre de sécurité sociale
tous les 14 jours à terme échu sans autre formalité.
Exemple :
un assistant d’éducation en arrêt maladie ordinaire du 1er au 5
janvier 2004, avec plus de 4 mois et moins de 2 ans d’ancienneté.
La subrogation doit être demandée du 1er janvier au 29 février 2004, de
manière à anticiper une prolongation éventuelle de l’arrêt de travail.
Dans ce cadre, aucune attestation de non- reprise de travail n’est
nécessaire à la poursuite de l’indemnisation.
Il est préconisé d’adresser l’attestation de salaire dès le
début de l’arrêt de travail.
4) Le calcul du traitement
à verser à l’AED
La somme totale versée à l’AED
comporte deux composantes :
- le montant des IJ perçues de la caisse de sécurité sociale qui sont
nettes des seules cotisations auxquelles elles sont soumises : CSG et
CRDS - respectivement 6,2% et 0,5%, sur 100% des IJ (3) ;
- le complément de rémunération, égal au salaire brut à maintenir compte
tenu notamment de l’ancienneté acquise, après déduction des IJ brutes.
Il appartient au comptable de calculer le montant de ce complément, assujetti
aux cotisations de droit commun.
À cet effet, les seuls montants à saisir dans les applications STAGE et
GIRAFE sont :
- le montant des IJ nettes ;
- le montant des IJ brutes.
Les annexes 5 à 8 détaillent les modalités de calcul du complément de
rémunération dans différents cas :
- annexe 5 : congé de maladie ordinaire, à plein traitement ;
- annexe 6 : congé de maladie ordinaire, à demi-traitement ;
- annexe 7 : congé de maternité, à plein traitement ;
- annexe 8 : congé accident du travail pour un agent à temps complet sur
un contrat à durée déterminée d’une durée inférieure à un an et
à plein traitement.
Modalités techniques de
codification des informations de préliquidation lorsque la paie est assurée
par les trésoreries générales
Le paiement assuré par les trésoreries
générales, via l’application GIRAFE entraîne des modalités de codification
et de notification de mouvements particuliers :
- précompte du montant brut des IJSS par mouvement de type 20 (ou 05)
de code IR0942 (ce code permet la mise à jour de l’ensemble des
bases des contributions et cotisations sociales ainsi que de la base imposable)
;
- notification du montant net des IJSS par mouvement de type 20 (ou 05)
de code IR0010 (ce code permet d’exclure les IJ de l’ensemble
des bases de cotisations ainsi que des bases imposables ; en revanche,
elles sont incluses dans la base servant au calcul de la quotité saisissable
des rémunérations en application de l’article L. 323-5 du code de
la sécurité sociale).
Modalités comptables pour
l’EPLE mutualisateur
Les créances détenues par les
EPLE sur les organismes sociaux doivent être constatées immédiatement
par l’ordonnateur au moyen du titre de recettes correspondant, pour
que l’établissement puisse faire valoir ses droits auprès des organismes
sociaux et encaisser les sommes dues par ceux-ci.
Pour l’encaissement des IJSS, il convient d’utiliser le compte
4387 (organismes sociaux-produits à recevoir). En contrepartie, un ordre
de reversement correspondant à leur montant au compte 6447 (rémunération
emplois-jeunes / assistants d’éducation) doit être établi.
Les conséquences en matière
fiscale
Selon le code général des impôts
(CGI), les indemnités journalières de sécurité sociale sont soumises à
l’impôt sur le revenu, à l’exception de celles allouées aux
victimes d’accidents du travail ou à des personnes atteintes d’une
affection comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement
coûteuse.
Les indemnités journalières imposables sont déclarées à l’administration
fiscale par le centre de sécurité sociale. Ce centre adresse au salarié
le relevé des indemnités qu’il doit déclarer. Parallèlement, afin
d’éviter une double imposition, les IJSS sont exclues du total des
rémunérations imposables notifié au salarié par l’EPLE mutualisateur.
Le complément de rémunération, versé par l’EPLE payeur selon les
règles énoncées dans le décret n° 86-83 du 17 janvier 1986 a le caractère
de rémunération imposable et doit figurer sur la déclaration annuelle
de salaires.
Ces opérations sont réalisées automatiquement dans GIRAFE comme dans STAGE.
* Ces annexes, non publiées,
sont consultables sur l’intranet de la DAF :
http://www.pleiade.education.fr
(1) Accident du travail : sauf lorsque l’agent est recruté à temps
complet et sur un contrat à durée déterminée d'une durée égale ou supérieure
à un an. Dans ce cas, la totalité
des prestations est assurée par l'Etat sans compensation d’IJ (cf.
article 2 du décret n° 86-83 du 17 janvier 1986).
(2) Il convient en conséquence d’établir
un avenant à toutes les conventions passées entre les EPLE employeurs
et mutualisateurs selon le modèle joint en
annexe 1.
(3) Le centre de sécurité sociale verse des
IJ nettes
(le montant des IJ brutes et nettes concernant l'intéressé vous sera aisément
communiqué par les centres de sécurité sociale. À défaut, un calcul théorique
des IJ
devra être réalisé à l'aide des fiches ci-annexées - informations complémentaires
http://www.ameli.fr
haut
de page |