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Mise en oeuvre de la formation professionnelle
spécialisée destinée aux enseignants du premier
et du second degrés préparant le certificat d'aptitude
professionnelle pour les aides spécialisées, les enseignements
adaptés et la scolarisation des élèves en situation
de handicap (CAPA-SH) ou le certificat complémentaire pour
les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves
en situation de handicap (2CA-SH)
|
|
C.
n° 2004-026 du 10-2-2004
NOR : MENE0400234C
RLR : 723-3c
MEN - DESCO A10 - DES A14
Réf. : D. n° 2004-13 du 5-1-2004 ; A. du 5-1-2004
; A. du 5-1-2004 ; A. du 5-1-2004 ; A. du
5-1-2004
La présente circulaire a pour objet de préciser les modalités de conception
et de mise en œuvre de la formation professionnelle spécialisée qui
comporte deux volets :
- une formation de base préparant par option, les enseignants du premier
degré au CAPA-SH, et les enseignants du second degré au 2CA-SH ;
- des modules d’initiative nationale permettant aux enseignants
du premier et du second degrés d’approfondir leurs connaissances
et de mieux maîtriser les situations diverses ou nouvelles qu’ils
peuvent rencontrer dans le cadre de l’enseignement à des élèves
à besoins éducatifs particuliers en situation de handicap ou de difficultés
graves d’apprentissage.
I - LES PRINCIPES COMMUNS À LA
FORMATION DE BASE DU PREMIER ET DU SECOND DEGRÉS
1 - Une formation répondant
à des besoins repérés
Chaque recteur, en liaison avec
les inspecteurs d’académie, directeurs des services départementaux
de l’éducation nationale (IA-DSDEN), procède à l’analyse des
besoins en formation spécialisée dans son académie, en tenant compte des
besoins de scolarisation des élèves présentant des besoins éducatifs particuliers
relevant de l’adaptation et de l’intégration scolaires, des
objectifs de la politique académique dans ce domaine et des priorités
retenues en matière de dispositifs permettant d’y répondre.
Le recteur arrête, en liaison avec les IA-DSDEN et en concertation avec
les opérateurs de formations qu’il sollicite, un schéma prévisionnel
des formations en fonction de l’analyse des besoins repérés.
2 - Un choix cohérent pour
les lieux d’implantation des formations
Selon les options, la formation
est dispensée dans un cadre académique, interacadémique ou national.
Les lieux d’implantation des formations, précisés dans la circulaire
annuelle d’appel à candidature des enseignants, sont choisis en
tenant compte des besoins recensés dans chaque académie. Ils doivent permettre
de conjuguer au mieux proximité des sites de formation et effectifs d’enseignants
à former. Ces choix sont validés au plan national afin d’assurer
une cohérence d’ensemble.
La liste des options préparées par chaque opérateur de formation (IUFM,
CNEFEI...) est arrêtée, sur proposition des recteurs, par le directeur
de l’enseignement scolaire et le directeur de l’enseignement
supérieur.
3 - Une mise en œuvre
de la formation nécessairement concertée
La formation spécialisée de
base, dispensée par des équipes de formateurs qualifiés, est mise en œuvre
selon les plans de formation élaborés par chaque opérateur.
Elle comprend plusieurs périodes de regroupement des enseignants en formation.
La répartition sur l’année des périodes de regroupement doit faire
l’objet d’une concertation préalable entre les directeurs
d’instituts universitaires de formation des maîtres, les recteurs
et les inspecteurs d’académie, afin que puissent être organisés,
dans le premier degré, les remplacements des enseignants en formation
dans des conditions satisfaisantes pour l’accueil des élèves et
que, dans le second degré, les chefs d’établissement puissent être
informés rapidement des périodes durant lesquelles les professeurs seront
absents de leurs classes.
Pour le premier degré, le calendrier établi pour l’ensemble des
périodes de formation doit permettre d’organiser les épreuves de
l’examen du CAPA-SH dès la fin de la formation et avant la fin de
l’année civile. Il prend en compte le fait que la formation doit
être totalement accomplie par les enseignants avant l’ouverture
de la session d’examen.
Les modalités de mise en œuvre des plans de formation académique
sont arrêtées après concertation entre le recteur et les IA-DSDEN de l’académie,
et le directeur de l’IUFM concerné.
Les modalités de mise en œuvre des plans de formation interacadémique
sont arrêtées après concertation entre les recteurs et IA-DSDEN de la
zone concernée et le directeur de l’IUFM organisateur de la formation.
Les recteurs et IA-DSDEN sont informés des conditions d’organisation
des formations mises en œuvre au plan national par le CNEFEI ou un
IUFM.
4 - Des plans de formation
habilités au niveau national
L’article 2, alinéa 2
de l’arrêté du 5 janvier 2004 relatif à l’organisation de
la formation professionnelle spécialisée prévoit que les plans de formation
préparant au CAPA-SH et au 2CA-SH sont habilités annuellement par une
commission nationale placée sous la responsabilité conjointe du directeur
de l’enseignement scolaire et du directeur de l’enseignement
supérieur.
La commission nationale de validation des plans de formation habilite,
après vérification de leur conformité, les projets de plans soumis par
les IUFM et le CNEFEI. Après validation, les plans de formation sont présentés
le plus rapidement possible en comités techniques paritaires ministériel,
académiques et départementaux (CTPM, CTPA, CTPD).
Les plans soumis à la validation précisent notamment :
- le nombre d’enseignants pouvant être accueillis en formation,
par option ;
- le nombre de formateurs et leur spécialité ;
- les modules de formation (contenus et durée) par unité de formation
(UF), conformément au cahier des charges ;
- le calendrier de la formation ;
- la répartition sur l’année des sessions prévues pour chaque module
pour les groupes de formés ;
- les conventions éventuellement prévues avec d’autres opérateurs
de formation.
Pour faire l’objet d’une habilitation, les plans de formation
doivent respecter un cahier des charges qui définit les objectifs et l’organisation
générale de la formation, ainsi que les modules qui doivent être mis en
œuvre.
II - LA FORMATION DE BASE POUR
LES ENSEIGNANTS DU PREMIER DEGRÉ
1 - Un référentiel des compétences
attendues
La formation préparant au CAPA-SH,
doit permettre aux enseignants de développer des compétences professionnelles
particulières et complémentaires de celles attendues d’un enseignant
titulaire du premier degré. Ces compétences spécifiques sont décrites
dans le référentiel des compétences caractéristiques d’un enseignant
spécialisé du premier degré qui figure à l’annexe 1 de la présente
circulaire.
2 - Un cahier des charges
pour une conception modulaire et interactive de la formation
La formation spécialisée de
base dont les principes d’organisation et le cadre modulaire de
référence sont définis dans l’arrêté du 5 janvier 2004 met en œuvre
deux modalités interdépendantes :
- une pratique suivie et accompagnée sur un poste spécialisé ;
- des regroupements en IUFM ou au CNEFEI, d’une durée totale de
400 heures.
À cet effet, les enseignants candidats à la formation sont installés,
à titre provisoire, au cours de leur année de stage, sur un poste spécialisé
correspondant à l’option choisie. Afin de les préparer à la prise
en charge de ces élèves à besoins éducatifs particuliers et de les familiariser
avec la problématique qui leur est propre, un regroupement initial est
organisé au cours de l’année scolaire qui précède leur installation
sur le poste spécialisé. Cette première période de formation (à l’IUFM
ou au CNEFEI), d’une durée minimale de trois semaines, fait partie
intégrante des 400 heures de regroupement prévues.
La formation ainsi conçue favorise les questionnements issus de la pratique
professionnelle et implique en conséquence l’organisation de moments
d’analyse de cette pratique renforçant la réflexion distanciée que
nécessite une formation spécialisée.
La rédaction d’un mémoire professionnel a pour objet de développer
une réflexion portant sur des connaissances acquises lors de la formation.
La rédaction et la soutenance de ce mémoire permettent de rendre compte
de l’évolution de la problématique initiale au fil de la formation
(pratique sur poste spécialisé comme regroupements).
2.1 La pratique sur poste spécialisé
2.1.1 Une pratique réfléchie
L’enseignant travaille dans les classes
ou les dispositifs prévus par les textes réglementaires et correspondant
à l’option préparée.
Dès lors que la forme d’aide spécialisée s’écarte du modèle
de l’intervention pédagogique au sein d’un groupe d’élèves,
elle n’est mise en œuvre que progressivement, au fur et à mesure
des connaissances et compétences acquises en formation. Il est indispensable
que des temps d’accompagnement par un collègue chevronné de l’option
et la co-participation progressive permettent d’assurer, avec les
formateurs et les équipes de circonscription concernées, la progressivité
des situations de la prise en charge.
2.1.2 Une pratique accompagnée et
suivie
L’enseignant bénéficie au cours de
sa formation d’un accompagnement diversifié :
•
L’accompagnement par des formateurs des IUFM et/ou du CNEFEI.
En lien avec les équipes de circonscription et dans la perspective de
conseil aux enseignants, il permet d’opérer les liens nécessaires
entre la pratique et les enseignements durant les temps de regroupement.
•
L’accompagnement et le suivi par l’équipe
de circonscription et l’équipe départementale AIS
L’enseignant reçoit régulièrement la visite de conseillers pédagogiques,
notamment ceux de l’équipe départementale AIS. Des liens sont à
tisser entre équipes de circonscription et équipes départementales AIS
pour organiser un projet d’accompagnement concerté.
•
L’accompagnement par les pairs
La participation à des réunions de synthèse des équipes éducatives ou
à des commissions de l’éducation spéciale est à favoriser, en tant
qu’observateur, lorsqu’un maître spécialisé y est convié à
titre de membre, d’expert, ou en tant qu’acteur pour les élèves
dont il a la charge.
L’observation par l’enseignant en formation des pratiques
d’un maître spécialisé est envisageable avec l’accord de l’IEN
et de l’enseignant d’accueil. Ce type d’observation,
qui doit rester exceptionnel et en lien avec un projet explicite, se distingue
d’observations prévues dans le cadre des 400 heures regroupées.
2.2 Les temps de regroupement
La formation comprend plusieurs périodes
de regroupement se déroulant sur une même année scolaire, à l’exception
du regroupement initial, organisé au cours de l’année qui précède
l’installation sur un poste spécialisé correspondant à l’option
préparée.
Une période de regroupement ne peut être d’une durée inférieure
à une semaine. Le regroupement initial est d’une durée minimale
de trois semaines.
2.2.1 Un regroupement initial précède
l’installation sur poste spécialisé
Le regroupement initial, à l’année
N-1, a pour objectif de préparer à la prise en charge d’élèves à
besoins éducatifs particuliers correspondant à l’option choisie,
d’engager le processus de formation des enseignants concernés.
Ce temps de formation doit permettre :
- de présenter le projet de formation dans sa globalité (pratique avec
les élèves et regroupements) ;
- de rencontrer des enseignants et des équipes intervenant dans le champ
couvert par l’option, y compris en situation ;
- de repérer les traits dominants de la problématique liés à l’option
;
- de préparer la prise en charge d’élèves à besoins éducatifs particuliers.
Le projet de formation prend explicitement en compte ces quatre aspects.
2.2.2 Le cadre modulaire et les contenus
de formation
Le volume horaire des temps de regroupement
est consacré pour moitié à l’UF 1 (pratiques pédagogiques différenciées
et adaptées aux besoins particuliers des élèves) et pour l’autre
moitié aux UF 2 et 3 (pratiques professionnelles au sein d’une équipe
pluricatégorielle et aux pratiques professionnelles prenant en compte
les données de l’environnement familial, scolaire et social).
Chaque unité de formation comprend plusieurs modules de 25 à 50 heures.
On entend par module, un ensemble organisé et signifiant de contenus de
formation.
Chaque module de formation est éventuellement réparti sur plusieurs sessions.
Une session est constituée par la période continue de temps de regroupement
correspondant à tout ou partie d’un module de formation.
Certains modules ou parties de modules peuvent être éventuellement communs
à des enseignants préparant des options différentes.
Des indications pour la déclinaison en modules des trois unités de formation
et le contenu de ceux-ci sont données en annexe de la présente circulaire.
Une présentation du cadre général figure à l’annexe 2. Les annexes
3 et 4 regroupent les contenus de formation des options selon les deux
registres d’intervention spécifiés dans le référentiel des compétences
attendues des enseignants spécialisés du 1er degré.
2.3 Le mémoire professionnel
La rédaction et la soutenance d’un
mémoire professionnel sont des aspects importants de la formation. La
préparation du mémoire est un moyen de développer des compétences professionnelles.
Celui-ci témoigne d’une réflexion en prise sur l’expérience
et sur la mobilisation active des connaissances qui permet de penser la
dimension professionnelle particulière liée aux situations de travail
de l’enseignant spécialisé.
L’élaboration du mémoire contribue à la construction de l’identité
professionnelle de l’enseignant spécialisé.
L’objet d’étude du mémoire est choisi par l’enseignant
en fonction de critères qu’il précise dans sa rédaction. Fondé sur
l’étude d’une situation, choisie dans le champ de la pratique
spécialisée et qu’il problématise, le mémoire fait état de la dynamique
de la réflexion conduite. La définition du sujet fait donc partie du travail
de l’enseignant, en liaison avec ses formateurs.
Le mémoire s’appuie nécessairement sur des références théoriques
qui aident à préciser le questionnement, à circonscrire l’objet
d’étude, à déterminer le sujet. Elles organisent la réflexion sur
la pratique, s’y intègrent et permettent d’en rendre compte
autrement que dans une simple description.
La rédaction rend compte le plus clairement possible de la réflexion conduite.
Le texte doit être structuré selon une cohérence rigoureuse. Un sommaire
rend lisible la structuration retenue.
La soutenance explicite cette réflexion, son évolution tout au long du
processus de formation, dans les temps de regroupement comme en situation
de pratique professionnelle. La présentation du mémoire est l’occasion
de revenir sur ce qui a motivé le questionnement choisi, sur ce qui a
fait évoluer les représentations et la réflexion, tant sur la dimension
professionnelle de la spécialisation en jeu que sur les savoirs de référence.
Elle permet d’apporter des éléments complémentaires qui éclairent
les conclusions du texte proposé. Les prolongements rendus possibles par
la préparation du mémoire peuvent être évoqués.
Le mémoire doit être remis trois semaines avant le début des premières
épreuves de l’examen.
2.4 L’analyse de pratique professionnelle
Le recours à l’analyse de pratique professionnelle, prévu dans le
cursus de formation, doit permettre de mieux construire l’identité
professionnelle de l’enseignant spécialisé par une meilleure maîtrise
de ses choix éducatifs et pédagogiques dans les situations diverses et
complexes qu’il rencontre.
Les moments d’analyse de la pratique professionnelle, distincts
des visites et rencontres-conseils des formateurs, sont organisés selon
une régularité et un volume adaptés pour jalonner le temps de la formation.
Ils sont partie intégrante du processus de formation.
Les modèles théoriques qui fondent le ou les choix d’analyse de
pratique professionnelle proposés par l’opérateur de formation,
doivent être explicités dans le plan de formation, ainsi qu’aux
enseignants en formation.
3 - Des modalités transitoires
pour les enseignants actuellement en cours de formation pour la préparation
du CAAPSAIS
Au cours de l’année scolaire
2004-2005, il convient de proposer aux enseignants ayant été reçus aux
épreuves des unités de spécialisation 1 ou 2 du CAAPSAIS, un plan individualisé
de poursuite de la formation. Celui-ci sera élaboré par l’IUFM ou
le CNEFEI, en accord avec l’enseignant, en se fondant sur un bilan
personnalisé tenant compte de la formation déjà reçue et du choix fait
par l’enseignant de préparer les épreuves restantes du CAAPSAIS
ou de bénéficier des modalités transitoires pour passer les épreuves du
CAPA-SH.
On retiendra toutefois que, sauf exception dûment justifiée, un enseignant
titulaire de l’US1 doit pouvoir bénéficier de l’intégralité
des modules consacrés à l’UF1 de la nouvelle formation et d’une
partie à déterminer des UF2 et UF3.
Un enseignant titulaire de l’US2 doit pouvoir bénéficier au moins
de certains des modules des UF2 et UF3, voire, en fonction des organisations
antérieures de formation, d’une partie des modules de l’UF1.
Les enseignants engagés dans des formations en cours d’exercice
doivent pouvoir terminer leur formation dans les conditions initialement
prévues.
III - LA FORMATION DE BASE POUR
LES ENSEIGNANTS DU SECOND DEGRÉ
Les principes d’organisation
et le cadre modulaire de référence de la formation spécialisée destinée
aux enseignants titulaires du second degré sont définis dans l’arrêté
du 5 janvier 2004.
La formation est construite autour de trois grandes unités. Le volume
horaire global est de 150 heures dont deux-tiers sont consacrés à l’unité
1 de formation (pratiques pédagogiques différenciées et adaptées aux besoins
éducatifs particuliers des élèves). Les trois unités de formation sont
structurées en modules, d’une durée de 25 à 50 heures.
Le parcours de formation peut être organisé au maximum sur 3 ans.
Toutefois, les plans de formation élaborés par les opérateurs de formation
permettent de réaliser l’ensemble du parcours de formation au cours
d’une seule année scolaire.
1 - Une conception spécifique
de la formation pour le second degré
1.1 La conception des modules
Les modules composant les trois unités
de formation constituent des ensembles organisés et signifiants de contenus
de formation.
L’organisation des contenus de formation au sein de chaque module
doit prendre en compte plusieurs facteurs qui sont constitutifs d’une
conception de la formation pour des enseignants du second degré.
Les contenus de formation doivent :
- permettre la construction progressive des compétences, en cohérence
avec chacune des grandes unités de formation ;
- préparer aux situations de scolarisation d’élèves en situation
de difficulté scolaire grave ou de handicap que peut rencontrer l’enseignant
du second degré (enseigner à un élève en intégration individuelle, enseigner
à des élèves d’UPI ou organiser et coordonner leur enseignement,
enseigner une discipline à des élèves de SEGPA, en complément de service,
enseigner en EREA...).
La dimension disciplinaire et optionnelle
:
Au sein de chaque module, la dimension
disciplinaire doit être prise en compte. La relation discipline/option
concernera au minimum un quart du temps de formation consacré à l’UF1.
En outre, les temps de formation non spécifiquement disciplinaires intègreront
systématiquement cette donnée propre au second degré, qui doit constituer
pour les formateurs une préoccupation permanente.
La dimension transdisciplinaire et transoptionnelle
:
On veillera à ce qu’au cours d’un
même module, dans toute la mesure du possible, des temps de formation
regroupant des enseignants des diverses disciplines se préparant à des
options différentes soient organisés. Le regroupement d’enseignants
de diverses disciplines doit permettre à chacun de mieux penser la problématisation
dans sa propre discipline tout autant que de penser ce qui est commun
pour une option donnée à l’ensemble des disciplines.
De même la dimension transoptionnelle doit non seulement dire ce qui est
commun à toutes les options, mais également viser à mettre en perspective
l’option choisie par rapport aux autres options.
Les relations entre un champ disciplinaire et le handicap ou la difficulté
scolaire grave concernés seront soulignées. On peut distinguer, par exemple,
sciences et mathématiques, humanités, technologie, éducation physique
et sportive, langues vivantes, mais on peut également choisir d’autres
déterminations de regroupements interdisciplinaires intégrant des problématiques
communes quant au handicap.
La spécificité des troubles sensoriels et moteurs, d’une part, celle
des troubles des fonctions cognitives et celle des enseignements adaptés,
d’autre part, doivent toutefois être respectées. Ainsi la dimension
transoptionnelle, transdisciplinaire doit elle être pensée, pour des enseignants
du second degré, selon des modalités propres, pour les options A, B, C,
pour l’option D et pour l’option F. Dans certains cas, et
sur des objectifs précis, des temps de réflexion en commun pourront être
proposés aux options D et F.
1.2 Une organisation particulière des
temps de regroupement
Chacun des différents modules de formation
peut être réparti sur plusieurs sessions.
On entend par session la période continue de temps de regroupement des
enseignants en formation correspondant à tout ou partie d’un module.
Au cours d’une même période, plusieurs modules peuvent être ouverts
de façon concomitante pour une de leurs sessions. Chacune des sessions
d’un module peut être ouverte à plusieurs groupes de formés.
Certains modules, ou certaines sessions d’un module, peuvent être
éventuellement communs à des enseignants préparant des options différentes.
2 - Le mémoire professionnel
La rédaction et la soutenance
d’un mémoire professionnel sont des aspects importants de la formation
et de l’approfondissement des compétences professionnelles. Le mémoire
témoigne d’une réflexion en prise sur l’expérience et sur
la mobilisation active des connaissances qui permet de penser la dimension
professionnelle liée aux situations de travail de l’enseignant du
second degré accueillant un ou des élèves en difficulté scolaire grave
ou en situation de handicap. Il met en relation des aspects propres à
la discipline ou à la spécialité et des caractéristiques des situations
d’enseignement qu’induisent les besoins particuliers des élèves
concernés.
L’élaboration du mémoire participe ainsi à la construction de l’identité
professionnelle de l’enseignant.
L’objet du mémoire se fonde sur l’étude d’une situation
de scolarisation d’élèves en situation de difficulté scolaire grave
ou de handicap que son intitulé permet de problématiser. Toutefois l’objet
du mémoire évolue, dans la dynamique du travail engagé en formation et
en liaison avec les formateurs. La rédaction du mémoire s’intègre
ainsi intimement à la formation. L’organisation de la formation
doit donc prendre en compte l’élaboration du mémoire. Elle doit
accompagner et faciliter son écriture.
Le mémoire s’appuie nécessairement sur des références théoriques
qui aident à préciser le questionnement, à circonscrire l’objet
d’étude, à déterminer le sujet. Ces références n’ont pas à
être isolées de la recherche mais doivent s’y intégrer. Elles organisent
la réflexion sur la pratique et permettent d’en rendre compte autrement
que dans une simple description.
La rédaction rend compte le plus clairement possible de la réflexion conduite.
Le texte doit être structuré selon une cohérence rigoureuse. Un sommaire
rend lisible la structuration retenue.
La soutenance explicite cette réflexion, son évolution tout au long du
processus de formation. La présentation du mémoire est l’occasion
de revenir sur ce qui a motivé le questionnement choisi, sur ce qui a
fait évoluer les représentations et la réflexion. Celle-ci porte tant
sur la dimension professionnelle de la spécialisation en jeu que sur les
savoirs de référence. Des éléments complémentaires qui éclairent les conclusions
du texte proposé sont éventuellement exposés. Les perspectives de recherche
ou d’action rendue possibles par la préparation du mémoire peuvent
être évoquées.
Le mémoire doit être remis trois semaines avant le début des premières
épreuves de l’examen.
3 - Le référentiel de formation
et le cahier des charges
Un référentiel de formation
est conçu en fonction des situations spécifiques que l’enseignant
est susceptible de rencontrer. Les modules de la formation de base et
de la formation d’initiative nationale doivent permettre de construire
les compétences indispensables.
Le référentiel et la partie du cahier des charges consacrée aux contenus
de formation seront publiés dans une circulaire spécifique.
IV - LES MODULES D’INITIATIVE
NATIONALE
Le second volet de la formation
à l’intention des enseignants titulaires du CAPA-SH ou du 2CA-SH
a pour objet un approfondissement et une actualisation de leurs connaissances
et compétences professionnelles et/ou une adaptation à des situations
particulières d’exercice.
Ce volet de la formation est assuré par l’organisation de modules
de formation d’initiative nationale. Ces modules, d’une durée
de 25 à 50 heures, sont organisés au niveau interacadémique, dans le cadre
de la formation continue des enseignants.
Des modules peuvent être également ouverts à des enseignants du premier
et du second degrés, non titulaires de ces certifications, souhaitant
construire de premières compétences dans les domaines proposés. Ces modules,
quand ils se réfèrent explicitement à l’organisation de la vie scolaire
ou à des problématiques d’orientation, peuvent être ouverts à des
conseillers principaux d’éducation et à des conseillers d’orientation
psychologues.
La liste des modules de formation d’initiative nationale est actualisée
et publiée au B.O. annuellement, ainsi que les sites de formation qui
les proposent. Le choix des thématiques retenues pour ces modules est
évolutif. Les contenus de formation proposés doivent permettre de répondre
à des problématiques émergeantes, d’accompagner la mise en œuvre
des orientations de la politique éducative nationale dans le domaine de
l’adaptation et de l’intégration scolaires, d’en impulser
tel ou tel aspect particulier.
Pour le ministre de la jeunesse, de l’éducation nationale et de
la recherche
et par délégation,
Le directeur de l’enseignement scolaire
Jean-Paul DE GAUDEMAR
Le directeur de l’enseignement supérieur
Jean-Marc MONTEIL
Annexe
1
RÉFÉRENTIEL
DES COMPÉTENCES CARACTÉRISTIQUES D’UN ENSEIGNANT SPÉCIALISÉ DU PREMIER
DEGRÉ
I - Présentation
L’enseignant spécialisé
du premier degré est un enseignant titulaire. Il maîtrise les compétences
décrites par le référentiel de compétences et de capacités caractéristiques
d’un professeur des écoles ( B.O. n° 45 du 8 décembre 1994, annexe
à la note de service n° 94-271).
Le présent référentiel s’inscrit dans la complémentarité de celui
du professeur des écoles. Il décrit les compétences particulières et complémentaires
attendues d’un enseignant titulaire du premier degré qui accède
à une certification spécialisée.
Ce référentiel est conçu de telle sorte qu’il fasse apparaître la
spécificité des registres d’intervention des enseignants à former
selon que ces derniers sont appelés à exercer :
- auprès d’élèves présentant des besoins éducatifs particuliers
liés à des difficultés scolaires graves et relevant d’aides spécialisées
à dominante pédagogique ou rééducative ou d’enseignements généraux
et professionnels adaptés ;
- auprès d’élèves présentant des besoins éducatifs particuliers
liés à une situation de handicap ou de maladie.
La spécificité de chacun de ces registres d’intervention est inscrite
dans la partie du référentiel de compétences qui lui est propre.
La distinction entre deux registres d’intervention est conforme
:
- aux orientations des circulaires n° 2002-111, 2002-112, 2002-113 du
30 avril 2002 qui précisent que les dispositifs de l’adaptation
et de l’intégration sont complémentaires mais distincts ;
- à l’intitulé des diplômes institués par le décret n° 2004-13 du
05 janvier 2004 (CAPA-SH et 2CA-SH).
Cette distinction permet de clarifier :
- le rôle de ces dispositifs : apporter des réponses aux besoins éducatifs
particuliers identifiés de certains élèves en faisant appel à des enseignants
bénéficiant d’une formation complémentaire et spécialisée ;
- le rôle des enseignants spécialisés, au sein des équipes pédagogiques.
Au-delà de la distinction nécessaire des registres d’intervention,
dans tous les cas, l’intervention
des enseignants spécialisés doit permettre la prévention des difficultés
d’apprentissage ou de leur aggravation et favoriser la réussite
scolaire des élèves.
La formation doit permettre à chaque enseignant
de mieux déterminer ses compétences propres et la nature des ressources
particulières qu’il est en mesure d’apporter à ses collègues
non spécialisés. C’est ainsi qu’à l’occasion de l’élaboration
d’un projet individualisé pour un élève, ce sera en fonction de
la nature et de l’ampleur des aménagements requis que sera déterminé,
au cas par cas, le profil de l’intervenant spécialisé le mieux à
même de répondre aux besoins éducatifs repérés. Ce
n’est pas en soi le diagnostic qui détermine le choix de l’aide
mais la nature des besoins de l’élève.
Les enseignants spécialisés qui interviennent
auprès des élèves présentant des besoins éducatifs particuliers liés à
une situation de maladie ou de handicap, mettent en œuvre, le plus
tôt possible, les adaptations indispensables des situations d’apprentissage
et des supports, afin de tenir compte des conséquences des déficiences,
atteintes ou maladies. La nature et l’ampleur de ces conséquences
sont évidemment très différentes selon les cas. La mise en œuvre
des adaptations (supports, rythmes, ...), l’attention portée aux
modes de communication (oral, gestuel, écrit), le recours si besoin à
des techniques palliatives, visent à optimiser l’accès aux apprentissages
scolaires.
Il faut souligner que les élèves concernés ne peuvent être considérés
en règle générale comme des élèves en difficulté. Certains ne le sont
pas du tout. D’autres peuvent l’être faute d’avoir pu
bénéficier en temps et heure des adaptations indispensables. D’autres
enfin peuvent être des élèves en difficulté au même titre que certains
enfants ou adolescents qui ne sont pas malades ou en situation de handicap.
Les enseignants exerçant dans le cadre des réseaux d’aides spécialisées
aux élèves en difficulté interviennent en complémentarité des actions
d’aides conduites par l’enseignant non spécialisé de la classe
et en concertation étroite avec ce dernier.
À ce titre ils peuvent avoir à intervenir auprès d’élèves présentant
un handicap ou une maladie. C’est tout particulièrement le cas lorsque
les élèves présentent des troubles du langage ou des troubles pouvant
se traduire par une grande fatigabilité, des difficultés d’attention,
de concentration, des difficultés à généraliser et à abstraire.
Les personnels dispensant les enseignements généraux adaptés visent à
permettre aux élèves concernés d’accéder, au terme de leur scolarité
en collège, à une formation qualifiante et diplômante de niveau V. Ils
ont également vocation, à ce titre, à exercer auprès d’élèves présentant
des besoins éducatifs particuliers liés à une situation de handicap ou
de maladie, orientés en SEGPA ou en EREA dans le cadre d’un projet
individualisé, dès lors que cette orientation s’avère pertinente
dans le cursus de l’élève.
Remarques :
Les réponses proposées par les dispositifs de l’adaptation et de
l’intégration ne constituent qu’une partie des réponses apportées
par le système éducatif français aux besoins éducatifs particuliers de
certains élèves. À titre d’exemples, d’autres réponses peuvent
être apportées à d’autres besoins par des classes d’initiation,
ou des classes itinérantes pour enfants du voyage, ou encore des dispositifs
relais.
II - Principes généraux
L’enseignant spécialisé
exerce auprès d’élèves présentant des besoins éducatifs particuliers
liés à une situation de handicap, une maladie ou des difficultés scolaires
graves, en recherchant pour chacun d’eux les conditions optimales
d’accès aux apprentissages scolaires et sociaux, dans des contextes
professionnels variés.
Il met en œuvre des pratiques pédagogiques différenciées et adaptées
aux besoins particuliers des élèves, au sein d’une équipe pluri-
catégorielle, en prenant en compte les données de l’environnement
scolaire, familial et social des élèves.
Il apporte son concours aux équipes pédagogiques pour l’analyse
et le traitement des situations scolaires qui peuvent faire obstacle au
bon déroulement des apprentissages des élèves.
Il contribue, avec les autres enseignants, à identifier les besoins éducatifs
particuliers de certains élèves et favorise autant que possible la mise
en œuvre dans les classes d’actions pédagogiques différenciées
et adaptées permettant d’y répondre.
Il participe à l’élaboration progressive et adaptée du parcours
scolaire des élèves.
Il peut exercer dans des contextes professionnels et institutionnels variés
dont il connaît la place, les missions et les obligations inscrites dans
les lois et règlements.
III - Compétences de tout
enseignant spécialisé
Quelles que soient les situations
d’exercice du métier, tout enseignant spécialisé, pour mener à bien
ses missions :
- connaît l’environnement réglementaire et institutionnel concernant
la scolarisation et les aides aux élèves en situation de handicap ou en
difficulté ;
- dispose de repères épistémologiques, sociologiques et culturels relatifs
à l’évolution du système éducatif français pour la prise en charge
des élèves en difficulté et/ou handicapés, aux orientations des politiques
éducatives européennes dans ce domaine ;
- fait preuve d’une réflexion critique et d’une argumentation
réfléchie autour de ses missions et des concepts fondamentaux (déficience,
incapacité, désavantage, handicap, personne en difficulté, autonomie,
projet, normalité, pathologie, insertion, inclusion...), sur le rôle et
le sens de l’école et les attentes des familles à cet égard ;
- adopte une attitude réflexive et critique sur sa pratique professionnelle
;
- actualise ses connaissances et développe ses compétences ;
- agit selon une éthique professionnelle consciente du devoir de réserve
et de l’obligation de discrétion de tout fonctionnaire, et respectueuse
du droit au secret de l’élève et de sa famille, conformément à la
loi.
IV - Compétences propres
à l’exercice du métier dans le champ des enseignements adaptés ou
de l’aide spécialisée aux élèves en situation de difficulté scolaire
grave
L’enseignant chargé
des aides spécialisées assure, tout au
long de l’école primaire, une mission de prévention des difficultés
d’apprentissage ou d’insertion dans la vie collective, et
une mission de remédiation aux difficultés persistantes d’acquisition
ou d’adaptation à l’école, en accompagnement et en complément
des mesures de différenciation prises par le maître de la classe et l’équipe
pédagogique, auprès d’élèves en situation de difficulté scolaire
grave.
L’enseignant chargé des aides
spécialisées à dominante pédagogique
s’adresse plus particulièrement aux
élèves qui “manifestent des difficultés avérées à comprendre et
à apprendre, alors même que leurs capacités de travail mental sont satisfaisantes”.
Il met en place pour ces élèves des actions qui visent à la maîtrise des
méthodes et des techniques de travail, à la stabilisation des acquisitions
et à leur transférabilité, à la prise de conscience des manières de faire
qui conduisent à la réussite.
L’enseignant chargé des aides
spécialisées à dominante rééducative s’adresse
plus particulièrement aux élèves pour lesquels il faut faire évoluer le
rapport à l’exigence scolaire, restaurer l’investissement
scolaire ou aider à son instauration.
Il met en place des actions qui doivent favoriser un engagement actif
de l’enfant dans les différentes situations, la construction ou
la restauration de ses compétences d’élève.
L’enseignant chargé de l’enseignement
et de l’aide pédagogique auprès des élèves des établissements et
sections d’enseignement général et professionnel adapté
participe à la mise en œuvre d’une formation
dont la visée est à terme professionnelle, conjuguant des enseignements
généraux, technologiques et professionnels. Il apporte aux élèves une
aide à l’orientation et à l’insertion, leur permettant de
construire leur projet personnel, en prenant en compte les compétences
qu’ils sont effectivement susceptibles de mobiliser.
Il veille particulièrement à favoriser chez les élèves l’acquisition
progressive de la plus grande autonomie possible, et le développement
d’une image positive d’eux-mêmes, pour qu’ils accomplissent
dans les meilleures conditions leur parcours de formation.
L’enseignant spécialisé assurant
des fonctions d’éducateur remplit
une mission éducative et pédagogique. Il contribue au développement de
la socialisation et de l’autonomie des élèves, à leur éducation
à la citoyenneté et aux loisirs. Il participe à leur formation générale
par la mise en œuvre d’activités culturelles, artistiques et
sportives. Il accompagne le processus d’insertion sociale et professionnelle
des élèves. Il est le référent de certains pour la gestion de leur projet
individualisé de formation, dont il est le garant. Il aide à résoudre
ou à prévenir l’aggravation des difficultés d’apprentissage
par une aide et un soutien au travail personnel des élèves.
À cet effet, l’enseignant spécialisé analyse les besoins éducatifs
particuliers de l’élève et leurs répercussions sur les apprentissages
:
- il sait repérer l’expression de difficultés propres à l’élève,
notamment sur le plan cognitif ;
- il tient compte des répercussions des troubles ou atteintes susceptibles
d’entraver les processus d’apprentissage.
Construit un projet d’aide spécialisée ou d’enseignement adapté,
en prenant en compte l’environnement scolaire et familial :
- il élabore le projet d’aide spécialisée ou d’enseignement
adapté, en définit les objectifs et les stratégies, l’articule aux
actions pédagogiques, aux projets institutionnels (de classe, de cycle,
d’école, d’établissement) et aux projets des partenaires ;
- il favorise l’établissement d’une relation de confiance
et une communication dynamique et fructueuse avec la famille qu’il
associe à la construction et à l’évaluation du projet.
Pour les aides spécialisées, il sait analyser une demande d’aide
et participe au choix du type d’aide en réunion de concertation.
Pour les enseignements adaptés, il aide les élèves à construire leur projet
d’orientation et de formation professionnelle.
Met en œuvre des pratiques pédagogiques ou rééducatives différenciées
et adaptées :
- il sait adapter les situations qu’il propose en prenant en considération
les compétences scolaires attendues ;
- il tient compte dans ses médiations et choix pédagogiques des besoins
éducatifs particuliers de l’élève ;
- il favorise la prise de conscience par l’élève de ses stratégies
d’apprentissage et de ses procédures intellectuelles, afin de l’aider
à améliorer ses compétences et son investissement scolaires ;
- il sait aider et accompagner les équipes pédagogiques dans la conception
et la mise en oeuvre de dispositifs de médiation pour des élèves présentant
des difficultés spécifiques dans le domaine de l’expression et la
communication.
Construit son identité professionnelle dans la complémentarité de celle
des partenaires avec lesquels il travaille :
- il présente et explicite à l’équipe pédagogique et aux partenaires
ses observations organisées et son projet de travail au sujet d’un
élève ou d’un groupe d’élèves, et intègre dans son analyse
les apports des autres professionnels ;
- il sait promouvoir des actions d’intégration et y participer dans
leurs différentes modalités (personne-ressource).
Pour les aides spécialisées, il fait connaître à l’équipe pédagogique
et aux partenaires la spécificité de l’aide spécialisée et les formes
qu’elle peut prendre.
V - Compétences pour l’exercice
du métier dans le champ de la scolarisation des élèves en situation de
handicap
L’enseignant spécialisé
chargé de l’enseignement et de l’aide pédagogique aux élèves
en situation de handicap assure
auprès de ces élèves et des enseignants qui les accueillent, une mission
de prévention et une mission d’intégration : prévenir les difficultés
d’appren-tissage et d’adaptation scolaires, promouvoir l’intégration
scolaire et l’insertion sociale et professionnelle.
Son intervention a pour objectif de permettre à ces élèves de poursuivre
tous les apprentissages dont ils sont capables et de favoriser autant
que possible leur parcours en milieu scolaire ordinaire.
L’enseignant spécialisé prend en compte les besoins éducatifs particuliers
de chaque élève pour construire son projet d’enseignement ou d’aide
pédagogique :
L’enseignant spécialisé chargé
de l’enseignement et de l’aide pédagogique aux élèves sourds
ou malentendants attache un soin particulier
à réunir, dans le cadre d’un projet d’éducation oraliste ou
bilingue, les conditions d’un accès optimal à la maîtrise de la
langue française orale et écrite ;
L’enseignant spécialisé chargé
de l’enseignement et de l’aide pédagogique aux élèves aveugles
ou malvoyants veille à la prise en compte,
selon les besoins propres à chacun, des objectifs d’éducation des
possibilités visuelles et/ou d’éducation des suppléances sensorielles.
Il s’attache à assurer le développement de la faculté de s’orienter
et de se diriger, ainsi que l’apprentissage de certaines modalités
de communication et d’intégration sociale ;
L’enseignant spécialisé chargé
de l’enseignement et de l’aide pédagogique aux élèves présentant
une déficience motrice grave ou un trouble de la santé évoluant sur une
longue période et/ou invalidant est particulièrement
attentif à la fatigabilité, aux lenteurs et difficultés d’apprentissage
souvent associées à une déficience motrice ou à une maladie invalidante
et qui nécessitent un aménagement du rythme d’apprentissage ;
L’enseignant spécialisé chargé
de l’enseignement et de l’aide pédagogique aux élèves présentant
des troubles importants des fonctions cognitives s’attache
à repérer chez les élèves, au-delà de l’origine des troubles et
de la diversité de leur manifestation, l’expression de besoins éducatifs
et pédagogiques permettant d’instaurer une dynamique de groupe favorable
aux apprentissages.
À cet effet, l’enseignant spécialisé analyse les besoins éducatifs
des élèves et leurs répercussions sur les apprentissages :
- il connaît et prend en compte dans son évaluation, les répercussions
possibles, sur le plan pédagogique, des difficultés, atteintes ou déficiences
sensorielles ou motrices, des maladies ou des troubles dans les domaines
physique, cognitif, affectif et relationnel.
Pour les options A, B ou C, il sait évaluer, pour contribuer à leur développement,
les suppléances sensorielles et les stratégies de compensation mises en
œuvre par les élèves.
Pour l’option D, il identifie et analyse diverses manifestations
des troubles et élabore des stratégies éducatives pour faire face aux
situations difficiles.
Construit un projet d’enseignement ou d’aide pédagogique adapté
en prenant en compte l’environnement scolaire et familial :
- il conçoit, met en œuvre et évalue le projet d’enseignement
ou d’aide pédagogique individualisé de l’élève, et l’articule
avec le volet éducatif et thérapeutique ;
- il tient compte, pour l’élaboration du projet, du contexte scolaire,
familial et social dans lequel vit l’élève ;
- il présente aux parents le cadre et le travail proposés à leur enfant
et favorise l’établissement de relations de confiance et de collaboration
avec la famille ;
Met en œuvre des pratiques pédagogiques différenciées et adaptées
:
- il adapte l’approche pédagogique des disciplines, conçoit les
intersections des champs disciplinaires, dans un objectif d’aide
à l’accès aux savoirs ;
- il prend en compte dans son action pédagogique les apports des aides
matérielles et techniques qui peuvent être fournies ;
- il sait utiliser et concevoir des supports pédagogiques adaptés.
Pour l’option A, il acquiert la maîtrise des modalités et des techniques
de communication adaptées au projet de l’élève.
Pour l’option B, il acquiert la maîtrise du braille intégral, abrégé,
des notations spécifiques pour en assurer les enseignements auprès des
élèves.
Pour l’option C, il s’initie à diverses techniques de communication
avec les élèves privés d’accès au langage oral.
Construit son identité professionnelle dans la complémentarité de celle
des partenaires avec lesquels il travaille :
- il repère et affirme son identité professionnelle dans sa différenciation
et sa complémentarité par rapport aux autres enseignants et intervenants,
notamment les personnels éducatifs, médicaux et para-médicaux ;
- il présente et explicite aux partenaires son projet de travail ou des
observations organisées au sujet d’un enfant ou d’un groupe
d’enfants, et intègre dans l’analyse les apports des autres
professionnels ;
- il favorise la mise en œuvre d’actions d’intégration,
dans leurs différentes modalités, et y participe.
Annexe
2
CADRE GÉNÉRAL
DE LA FORMATION AU CAPA-SH POUR TOUTES LES OPTIONS
Annexe
3
CONTENUS
POUR LA FORMATION DES ENSEIGNANTS SPÉCIALISÉS DU 1er DEGRÉ EXERÇANT DANS
LE CHAMP DE LA SCOLARISATION DES ÉLÈVES EN SITUATION DE HANDICAP OPTIONS
A, B, C OU D DU CAPA-SH
L’exposé successif des
trois unités de formation découle des contraintes d’écriture et
ne traduit en aucune façon l’idée d’une mise en œuvre
chronologique des différents modules.
De même les indications de contenus de formation, précisés ci-après, constituent
des repères importants pour l’élaboration des plans de formations
détaillés de chaque opérateur de formation, sans toutefois imposer une
logique unique d’organisation de la formation.
Les contenus proposés ci-dessous tiennent compte de la formation de base
d’un professeur des écoles. Ils font apparaître les connaissances
spécifiques à acquérir pour un enseignant spécialisé tout en précisant
les notions à approfondir.
Chaque plan de formation élaboré proposera une organisation des contenus
des unités de formation en modules de 25 à 50 heures, déclinés au sein
de chaque option en fonction de la spécificité de chacune d’elles
et des contextes d’exercice qui lui sont propres.
I - Unité de formation 1
: pratiques pédagogiques différenciées et adaptées aux besoins particuliers
des élèves
1 - Analyse des besoins
éducatifs particuliers des élèves
Disposer de connaissances et de références
théoriques permettant une analyse des obstacles que rencontrent les élèves
dans l’accès aux apprentissages, afin de construire un projet individualisé.
1.1 Approfondissement des connaissances
liées au développement de l’enfant et de l’adolescent
- données actuelles concernant la complexité
de la situation de handicap et prise en compte des contextes d’apprentissage
;
- répercussions possibles des maladies et des différentes atteintes sur
l’accès aux apprentissages et sur le développement de la communication
et de la socialisation ;
- approche psychologique de l’enfant et de l’adolescent porteur
d’un trouble, d’une déficience ou d’une maladie, éléments
de psychopathologie ;
- répercussions possibles de différentes atteintes sur le comportement
de l’élève ;
- connaissance du développement de l’adolescent (en vue de l’exercice
en unité pédagogique d’intégration : UPI).
1.2 Approfondissement des connaissances
liées aux processus d’apprentissage
- apport des théories relatives aux processus
d’apprentissage (cognitiviste, interactionniste...) et à leurs perturbations
;
- analyse des profils cognitifs et repérage des difficultés d’apprentissage
des élèves ;
- accès à la conceptualisation et à l’abstraction et les incidences
dans l’approche disciplinaire : les aspects linguistiques, psychololinguistiques
et spatio-temporels.
2 - Adaptations pédagogiques, didactiques
et éducatives
Développer des compétences pédagogiques,
concevoir et réaliser des situations d’apprentissage spécifiques
et adaptées
2.1 Méthodologie de l’observation
et de l’évaluation
- données méthodologiques nécessaires à
l’observation d’un élève ou d’un groupe d’élèves
dans des situations pédagogiques variées (CLIS, UPI, intégration individuelle)
;
- méthodologie de construction et d’utilisation d’outils d’observation
et d’évaluation ;
- évaluation des capacités de l’élève (sur le plan cognitif, moteur,
affectif), de ses stratégies d’apprentissage, de ses modes d’appropriation
des savoirs et des savoirs-faire, des difficultés rencontrées dans la
perspective de l’élaboration du projet individualisé.
2.2 Élaboration de démarches adaptées
- stratégies d’intervention de l’enseignant
spécialisé ;
- prise en compte des besoins particuliers d’un élève ou d’un
groupe d’élèves dans la construction d’un projet de groupe
;
- réflexion sur la didactique des disciplines, intersections des champs
disciplinaires, facilitation de l’accès aux savoirs, généralisation
des acquis dans le cadre de démarches pédagogiques adaptées ;
- adaptation des différents systèmes de communication, appropriation du
code oral et écrit ;
- identification des techniques de remédiation ;
- développement des interactions langagières nécessaires au développement
de la pensée symbolique.
2.3 Élaboration et exploitation des
supports spécifiques
- utilisation des aides technologiques pour les intégrer à un environnement
pédagogique adapté ;
- utilisation de TICE, outils multimédia, logiciels et programmes adaptés.
Pour l’option A, connaissance des modalités et des techniques de
communication, langage parlé complété (code LPC), langue des signes française
(LSF), méthode verbo-tonale
Pour l’option B, maîtrise du braille intégral et abrégé.
II - Unité de formation
2 : pratiques professionnelles au sein d’une équipe pluricatégorielle
1 - Méthodologie de projet
et travail en partenariat
1.1 Méthodologie de projet : concepts
et enjeux
Acquérir une méthodologie de l’élaboration
et de la mise en œuvre de projets dans ses différents aspects et
dans le respect de la réglementation existante :
- concept de projet ;
- différents types de projets : individuels, de groupe, d’école
ou d’établissement, d’intégration, éducatif, thérapeutique,
professionnel... et spécificité de chacun ;
- démarche générale d’élaboration et de réalisation d’un projet
d’enseignement adapté.
1.2 Travail en partenariat dans l’élaboration
et la mise en œuvre de projets
Communiquer et coopérer avec d’autres
professionnels en vue d’assurer la cohérence des actions conduites
:
- place institutionnelle respective des différents partenaires et acteurs
d’un projet ;
- articulation et cohérence des projets d’intégration et d’enseignements
adaptés avec les autres projets institutionnels et les projets des partenaires
;
- communication, échanges et relations entre professionnels ;
- élaboration d’activités communes et intervention en co-animation
avec d’autres professionnels ;
- place des parents et relations avec eux lors de l’élaboration
d’un projet pour l’élève ;
- communication et entretiens.
2 - Construction de l’identité
professionnelle
2.1 Construction et régulation du
parcours de formation
- bilan de compétences ;
- construction, personnalisation et régulation du parcours de formation.
2.2 Positionnement professionnel dans
le contexte d’exercice
Construction d’une identité professionnelle
et travail avec les partenaires :
- connaissance et explicitation des missions et du rôle institutionnel
de l’enseignant spécialisé (à décliner selon l’option) ;
- perception de la spécificité et situation de la complémentarité de sa
pratique professionnelle par rapport à celle des différents professionnels
partenaires (à décliner selon l’option) ;
- construction d’une identité professionnelle spécialisée dans le
respect d’une éthique professionnelle ;
- coopération, communication et travail en équipe pédagogique, pluridisciplinaire
et pluricatégorielle.
III - Unité de formation
3 : pratiques professionnelles prenant en compte les données de l’environnement
familial, scolaire et social
1 - Connaissance de l’environnement
réglementaire et institutionnel
Donner sens à un environnement institutionnel
en prenant appui :
- sur une connaissance des textes réglementaires ;
- sur une connaissance des ressources départementales et académiques (institutions
et acteurs, notamment associations).
1.1 Contextualisation historique des
politiques actuelles de l’adaptation et de l’intégration scolaires
- mise en perspective historique des politiques
de scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers ;
- évolution des aides mises en place au sein du système éducatif ordinaire.
1.2 Connaissance du cadre législatif
et réglementaire des dispositifs conçus pour les élèves à besoins éducatifs
particuliers et spécifiquement des dispositifs de l’adaptation et
de l’intégration scolaires
- développement et actualisation des connaissances
réglementaires essentielles relatives au système éducatif ;
- étude des textes réglementaires, en particulier ceux relatifs aux contextes
d’exercice de l’option préparée ;
- connaissance des structures et dispositifs ;
- connaissance des textes essentiels relatifs aux champs sanitaire et
médico-social.
1.3 Connaissance du contexte européen
et international
- connaissance des politiques éducatives
européennes et internationales dans la prise en compte des besoins éducatifs
particuliers des élèves en difficulté ou en situation de handicap : textes
de cadrage européens et internationaux (Charte de Luxembourg, Traité d’Amsterdam...).
2 - Repères épistémologiques, sociologiques
et culturels
2.1 Étude des concepts et outils de
référence
- réflexion sur les nomenclatures et classifications
actuelles dans le domaine de la santé : principes, applications et enjeux
;
- réflexion critique et argumentée sur des notions et concepts liés à
l’exercice du métier d’enseignant spécialisé : normalité,
pathologie, déficience, incapacité, désavantage, personne en difficulté,
autonomie, intégration, insertion, inclusion, besoins éducatifs particuliers,
prévention, remédiation, relation, rôle et sens de l’école, attentes
des familles ;
- réflexion critique autour des missions de l’enseignant spécialisé.
2.2 Approches sociologique et culturelle
du handicap et de la difficulté scolaire
Données sociologiques et culturelles permettant
d’appréhender :
- le contexte social, culturel, linguistique et familial dans lequel vit
l’élève ;
- les relations et interactions au sein d’un groupe d’élèves
;
- les relations avec les familles ;
- la relation d’aide, pédagogique ou rééducative ;
- la réflexion sur l’éducation à la citoyenneté ;
- la connaissance du rôle, du champ d’action et des aides pouvant
être apportées par les différentes associations, collectivités locales
et partenaires sociaux.
Analyse de pratiques
- analyse réflexive et critique de sa pratique
professionnelle sur un poste spécialisé.
Initiation à la recherche et méthodologie
du mémoire professionnel
- méthodologie d’élaboration d’un mémoire professionnel ;
- méthodologie de la soutenance ;
- méthodologie de recherche bibliographique et multimédia ;
- réflexion sur la notion de recherche dans le cadre du mémoire professionnel.
Annexe
4
CONTENUS
POUR LA FORMATION DES ENSEIGNANTS SPÉCIALISÉS DU 1er DEGRÉ EXERÇANT DANS
LE CHAMP DES ENSEIGNEMENTS ADAPTÉS OU DE L’AIDE SPÉCIALISÉE AUX
ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ OPTIONS E, F OU G DU CAPA-SH
L’exposé successif des
trois unités de formation découle des contraintes d’écriture et
ne traduit en aucune façon l’idée d’une mise en œuvre
chronologique des différents modules.
De même les contenus de formation, précisés ci-après, constituent des
repères importants pour l’élaboration des plans de formations détaillés
de chaque opérateur de formation, sans toutefois imposer une logique unique
d’organisation de la formation.
Les contenus de formation proposés ci-dessous tiennent compte de la formation
de base d’un professeur des écoles. Ils font apparaître les compétences
spécifiques à acquérir pour un enseignant spécialisé tout en précisant
les notions à approfondir.
Chaque plan de formation élaboré proposera une organisation des contenus
des unités de formation en modules de 25 à 50 h, déclinés au sein de chaque
option en fonction de la spécificité de chacune d’elles et des contextes
d’exercices qui lui sont propres.
I - Unité de formation 1
: pratiques pédagogiques différenciées et adaptées aux besoins particuliers
des élèves
1 - Analyse des besoins
éducatifs particuliers des élèves
Disposer de connaissances et de références
théoriques permettant une analyse des obstacles que rencontrent les élèves
dans l’accès aux apprentissages, afin de construire un projet individualisé.
1.1 Approfondissement des connaissances
liées au développement de l’enfant et de l’adolescent
- données actuelles concernant les difficultés
de l’élève face aux apprentissages et prise en compte du contexte
d’apprentissage ;
- développement et troubles du langage oral et écrit et des fonctions
logico-mathématiques ;
- développement psychomoteur et trouble des praxies ;
- éléments essentiels de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent
;
- réinvestissement de ces approches théoriques dans l’analyse des
difficultés rencontrées par l’élève.
Pour les enseignements adaptés, connaissance du développement de l’adolescent.
1.2 Approfondissement des connaissances
liées aux processus d’apprentissage
- apports des théories relatives aux processus
d’apprentissage (cognitiviste, interactionniste...) et à leurs perturbations
;
- analyse des profils cognitifs et repérage des difficultés d’apprentissage
des élèves ;
- notions essentielles relatives aux phénomènes relationnels entre adulte
et enfant, entre enseignant et élève et entre élèves eux-mêmes.
2 - Adaptations pédagogiques, didactiques
et éducatives
Développer des compétences pédagogiques,
concevoir et réaliser des situations d’apprentissage spécifiques
et adaptées.
2.1 Méthodologie de l’observation
et de l’évaluation
- données méthodologiques nécessaires à
l’observation d’un élève ou d’un groupe d’élèves
dans des situations pédagogiques variées ;
- méthodologie de construction et d’utilisation d’outils d’observation
et d’évaluation ;
- évaluation des capacités de l’élève, notamment en situation de
classe (au plan cognitif, moteur, affectif), de ses stratégies d’apprentissage,
de ses modes d’appropriation des savoirs et des savoir-faire, des
difficultés rencontrées, dans la perspective de l’élaboration du
projet individualisé ;
- construction et mise en œuvre d’un continuum d’actions
d’évaluation (diagnostique, formative, formatrice, etc.) parties
intégrantes de la cohérence d’un projet d’aide ou d’enseignement
adaptés.
Pour les aides spécialisées, identification des signes précurseurs de
difficultés scolaires ou de troubles éventuels, dans des situations variées.
Pour les enseignements adaptés, identification des signes précurseurs
d’aggravation des difficultés en lien avec l’adolescence.
2.2 Élaboration de démarches adaptées
- construction de médiations à partir des
données de l’observation et de l’évaluation dans une perspective
de prévention ou de rémédiation ;
- prise en compte des besoins particuliers d’un élève ou d’un
groupe d’élèves dans la construction du projet de groupe ;
- élaboration et mise en œuvre d’actions pédagogiques spécialisées
dans le domaine de la maîtrise de la langue orale et écrite et du raisonnement
logique ;
- réflexion sur les didactiques et l’interdisciplinarité, démarches
pédagogiques adaptées.
2.3 Élaboration et exploitation d’outils
et de supports
- utilisation de supports variés et adaptés,
empruntés à toutes les disciplines ;
- utilisation de contextes divers pour la mise en œuvre d’activités
;
- méthodologie de l’aide en prévention et en remédiation au moment
d’activités collectives, ou auprès de groupes - au sein d’une
classe, ou en situation individuelle ;
- connaissance d’outils spécifiques de remédiation (ACIM, ARL, PEI...).
II - Unité de formation
2 : pratiques professionnelles au sein d’une équipe pluricatégorielle
1 - Méthodologie de projet
et travail en partenariat
1.1 Méthodologie de projet : concepts
et enjeux
Acquérir une méthodologie de l’élaboration
et de la mise en œuvre d’un projet, dans ses différents aspects
et dans le respect de la réglementation existante :
- concept de projet ;
- différents types de projets : individuels, de groupe, d’école
ou d’établissement, d’intégration, éducatif, thérapeutique,
professionnel... et spécificité de chacun ;
- démarche générale d’élaboration et de réalisation d’un projet
d’aide spécialisée ou d’enseignement adapté.
1.2 Travail en partenariat dans l’élaboration
et la mise en œuvre de projets
Communiquer et coopérer avec d’autres
professionnels en vue d’assurer la cohérence des actions conduites
:
- place institutionnelle respective des différents partenaires et acteurs
d’un projet ;
- articulation et cohérence des projets d’aides spécialisées ou
d’enseignements adaptés avec les autres projets institutionnels
et les projets des partenaires ;
- communication, échanges et relations entre professionnels ;
- élaboration d’activités communes et intervention en co-animation
avec d’autres professionnels ;
- place des parents et relations avec eux lors de l’élaboration
d’un projet pour l’élève ;
- communication et entretiens.
2 - Construction de l’identité
professionnelle
2.1 Construction et régulation du
parcours de formation
- bilan des compétences, analyse ;
- construction, personnalisation et régulation du parcours de formation.
2.2 Positionnement professionnel dans
le contexte d’exercice
Construction d’une identité professionnelle et travail avec les
partenaires :
- connaissance et explicitation des missions et du rôle institutionnel
de l’enseignant spécialisé (à décliner selon l’option) ;
- savoir se situer, percevoir la spécificité et la complémentarité de
sa pratique professionnelle par rapport à celle des différents professionnels
partenaires (à décliner selon l’option) ;
- construction d’une identité professionnelle spécialisée dans le
respect d’une éthique professionnelle ;
- coopération, communication et travail en équipe pédagogique, pluridisciplinaire
et pluricatégorielle.
III - Unité de formation
3 : pratiques professionnelles prenant en compte les données de l’environnement
familial, scolaire et social
1 - Connaissance de l’environnement
réglementaire et institutionnel
Donner sens à un environnement institutionnel
en prenant appui :
- sur une connaissance des textes réglementaires ;
- sur une connaissance des ressources départementales et académiques (institutions
et acteurs, notamment associations).
1.1 Contextualisation historique des
politiques actuelles de l’adaptation et de l’intégration scolaires
- mise en perspective historique des politiques
de scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers ;
- évolution des aides mises en place au sein du système éducatif ordinaire.
1.2 Connaissance du cadre législatif
et réglementaire des dispositifs conçus pour les élèves à besoins éducatifs
particuliers et spécifiquement des dispositifs de l’adaptation et
de l’intégration scolaires
- développement et actualisation des connaissances
réglementaires essentielles relatives au système éducatif ;
- étude des textes réglementaires, en particulier ceux relatifs aux contextes
d’exercice de l’option préparée ;
- connaissance des structures et dispositifs.
1.3 Connaissance du contexte européen
et international
- connaissance des politiques éducatives
européennes et internationales dans la prise en compte des besoins éducatifs
particuliers des élèves en difficulté ou en situation de handicap : textes
de cadrage européens et internationaux (Charte de Luxembourg, Traité d’Amsterdam...).
2 - Repères épistémologiques, sociologiques
et culturels
2.1 Étude des concepts et outils de
référence
- réflexion sur les nomenclatures et classifications
actuelles dans le domaine de la santé : principes, applications et enjeux
;
- réflexion critique et argumentée autour de notions et de concepts liés
à l’exercice du métier d’enseignant spécialisé : normalité,
pathologie, déficience, incapacité, désavantage, personne en difficulté,
autonomie, projet, intégration, insertion, inclusion, besoins éducatifs
particuliers, prévention, remédiation, relation, rôle et sens de l’école,
attentes des familles ;
- réflexion critique autour des missions de l’enseignant spécialisé.
2.2 Approches sociologique et culturelle
du handicap et de la difficulté scolaire
Données sociologiques et culturelles permettant
d’appréhender :
- le contexte social, culturel, linguistique et familial dans lequel vit
l’élève ;
- les relations et interactions au sein d’un groupe d’élèves
;
- les relations avec les familles ;
- la relation d’aide, pédagogique ou rééducative.
- la réflexion sur l’éducation à la citoyenneté ;
- la connaissance du rôle, du champ d’action et des aides pouvant
être apportées par les différentes associations, collectivités locales
et partenaires sociaux.
Analyse de pratiques
- analyse réflexive et critique de la pratique
professionnelle de l’enseignant sur poste spécialisé.
Initiation à la recherche et méthodologie
du mémoire professionnel
- méthodologie d’élaboration d’un mémoire professionnel ;
- méthodologie de la soutenance ;
- méthodologie de recherche bibliographique et multimédia ;
- réflexion sur la notion de recherche dans le cadre du mémoire professionnel.
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