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Enseignement supérieur et recherche
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CLASSES PRÉPARATOIRES AUX GRANDES ÉCOLES Objectifs de formation et programmes des première et seconde années des classes préparatoires économiques et commerciales, option technologique NOR : ESRS0757576A
RLR : 472-1
ARRÊTÉ DU 24-7-2007
JO DU 4-9-2007
ESR DGES B2-3
Vu code de l’éducation ; D. n° 94-1015 du 23-11-1994 mod. par D. n° 2007-692 du 3-3-2007, not. art. 11 ; A. du 23-3-1995 ; arrêtés du 3-7-1995 mod. ; avis du CSE du 9-7-2007 ; avis du CNESER du 4-6-2007
Article 1 -
Les programmes de première et seconde années d’économie, de techniques de gestion et informatique et de droit des classes préparatoires économiques et commerciales, option technologique, fixés respectivement en annexes IV, V et VI de l’arrêté du 3 juillet 1995 susvisé, sont
remplacés
à compter des rentrées scolaires 2007 pour la première année et 2008 pour la seconde année par les programmes d’économie, de management et gestion de l’entreprise et de droit fixés respectivement en annexes I, II et III du présent arrêté.
Article 2 -
Le directeur général de l’enseignement supérieur est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 24 juillet 2007
Pour la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche
et par délégation
L’adjoint au directeur général de l’enseignement supérieur
Jean-Pierre KOROLITSKI
Annexe I
ÉCONOMIE
1) Les orientations générales
Dans l’option technologique, l’enseignement de l’économie vise l’acquisition de connaissances et la maîtrise d’outils méthodologiques destinés à permettre aux étudiants de développer une réflexion structurée sur les problèmes économiques contemporains abordés dans le cadre du programme. Prenant appui sur les connaissances et les compétences acquises dans le cycle terminal de la série sciences et technologies de la gestion, en classe préparatoire, le programme d’économie poursuit deux objectifs principaux : - apporter les références théoriques nécessaires au développement d’une culture générale dans le domaine économique, permettant de comprendre les grandes questions économiques contemporaines ; - développer des compétences d’argumentation, d’analyse et de synthèse dans leur traitement.
L’enseignement d’économie doit permettre à l’étudiant :
- de maîtriser les bases conceptuelles de l’analyse économique ; - d’appréhender la diversité des modèles explicatifs ; - d’exercer une réflexion critique sur certaines des grandes questions économiques actuelles ; - de comprendre et d’exploiter une documentation économique diversifiée. L’étude des références et théories économiques sera intégrée à celle des différents thèmes afin de montrer la diversité des approches d’une même question et de se préparer à les mobiliser dans le cadre des épreuves des concours.
Structuré en quatre modules, le programme
constitue la base de la préparation aux concours dont les conditions et modalités sont fixées dans les règlements pédagogiques des écoles supérieures de commerce et de management. Il permet l’inscription de l’enseignement d’économie de la classe préparatoire Économique et commerciale de l’option technologique dans le cadre du schéma européen de l’enseignement supérieur.
2) Le programme
Module I
Les fondements de l’économie de marché |
Ce module propose aux étudiants une vision globale et dynamique des principaux flux
du système économique contemporain.
La présentation globale des marchés conduit à en analyser le fonctionnement général en insistant notamment sur le rôle du système des prix. L’étude des différentes formes de concurrence sur les marchés justifie l’analyse des propriétés d’une économie concurrentielle au regard desquelles la présentation des structures de marché et des stratégies industrielles des firmes prend tout son sens. Le fonctionnement de l’économie de marché rencontre toutefois des limites dues notamment à certains comportements anticoncurrentiels
et aux déficiences de marché. Enfin, l’étude des spécificités d’un marché comme le marché
du travail permet d’illustrer plus concrètement les concepts mis en place, notamment à travers l’étude des modalités de la fixation du salaire. |
1.1 Les composants et les relations du système économique : les acteurs, les flux et les marchés 1.1.1 Les agents économiques et leurs fonctions principales
1.1.2 Les principaux marchés
1.1.3 Les grands équilibres macroéconomiques : l’équilibre emplois-ressources
sur biens et services, l’égalité épargne-investissement
1.2 Le fonctionnement de l’économie de marché
1.2.1 Les comportements d’offre et de demande
1.2.2 La formation et le rôle du prix de marché
1.2.3 Les structures de marché et les stratégies des firmes
1.2.4 Les déficiences de marché
1.3 Un exemple de marché : le marché du travail
1.3.1 Les comportements d’offre et de demande de travail
1.3.2 Équilibre et déséquilibre du marché du travail
1.3.3 Les modalités de la formation des salaires |
Commentaires
La présentation des agents est l’occasion de décrire leurs fonctions économiques principales : l’arbitrage entre consommation et épargne pour les ménages, la production de biens et services et l’investissement pour les entreprises, le crédit pour les banques, le financement des dépenses publiques pour l’État.
Le constat que les agents entrent dans des relations d’échanges sur des marchés donne l’occasion d’en établir une typologie simple selon leurs caractéristiques propres.
La présentation des principaux équilibres entre les différents agrégats permet de montrer la complémentarité des flux de production, de revenus et de dépenses.
L’importance de l’ouverture économique et financière d’une économie comme celle de la France pourra être illustrée à partir de données statistiques.
Le marché est décrit comme un lieu de rencontre entre les intérêts des offreurs et les intérêts
des demandeurs sur lequel se forme une solution d’équilibre satisfaisant les parties à l’échange. Les comportements d’offre et de demande sont susceptibles de changements rapides et importants dont on étudiera les causes et les effets. La loi de l’offre et de la demande peut être illustrée par de nombreux exemples tirés de marchés réels. On pourra aussi mettre en évidence les effets de la réglementation de certains marchés de biens ou de services (plafonnement du nombre d’offreurs, fixation d’un prix plancher ou d’un prix plafond).
Le fonctionnement d’une économie concurrentielle permet, en principe, la coordination entre les différents projets individuels, une allocation optimale des ressources entre les différents
emplois possibles et enfin s’analyse comme un processus dynamique de découvertes mutuelles. La présentation des structures de marché permet de mettre en relation le nombre d’acteurs et
la taille minimale requise sur les différents marchés. Elle place les firmes au cœur de l’analyse du fonctionnement des marchés et permet d’appréhender les formes de leur compétitivité.
Elle invite aussi à expliquer les ressorts de la dynamique des opérations de concentration et
à en dresser le bilan économique.
Les déficiences de marché sont l’occasion de caractériser les différentes causes de la mise
en échec du système des prix pour guider correctement les agents dans leurs décisions économiques. Les effets externes positifs et négatifs, les biens collectifs, le cas des activités de production à rendements à l’échelle quasi infinis (monopole naturel) sont analysés au travers d’exemples. Les problèmes causés par les situations d’échange en information imparfaite sont vus de façon concrète et appliquée au fonctionnement des principaux marchés : le marché des biens et services, mais également le marché du travail.
Les stratégies anticoncurrentielles des firmes sont illustrées à partir d’exemples réels d’ententes illicites et d’abus de position dominante afin de permettre l’analyse de leur coût en terme de bien-être.
Le fonctionnement du marché du travail invite à examiner les déterminants de l’offre et de la demande de travail, à analyser les flux d’entrée et de sortie sur le marché du travail ainsi que les conditions de la formation du salaire. Les sources de la relative rigidité des salaires sur le marché du travail font l’objet d’une analyse particulière. |
Module II
Les conditions et les finalités de la croissance |
Ce module aborde l’étude des caractéristiques des facteurs de production mobilisés pour produire et présente leurs propriétés principales. Il poursuit par une analyse de l’origine
de la formation de richesses pour poser enfin la question des finalités de la croissance. |
2.1 Les facteurs de production
2.1.1 Le facteur travail, l’évolution de la population active et des qualifications
2.1.2 Le capital et l’investissement : formes et déterminants
2.1.3 Le progrès technique
2.1.4 L’économie de la connaissance
2.1.5 Les propriétés des facteurs : substituabilité, productivité
2.2 L’analyse des déterminants de la croissance
2.2.1 La quantification et le rythme de la croissance économique
2.2.2 Les facteurs conjoncturels de la croissance
2.2.3 Les déterminants à long terme de la croissance
2.3 Le financement de la croissance
2.3.1 Le financement indirect de l’économie par les établissements de crédits
2.3.2 Le financement direct de l’économie par le marché financier
2.4 Les finalités de la croissance
2.4.1 La croissance et le développement économique
2.4.2 La croissance et le développement durable |
Commentaires
La formation de la valeur produite est le résultat d’une offre de facteurs et de leur combinaison plus ou moins efficiente. Les différents facteurs mobilisés sont étudiés sous leurs aspects quantitatifs et qualitatifs, mais aussi dynamiques, notamment pour l’accumulation du capital dont on étudie les principaux déterminants. L’analyse du choix de la combinaison de facteurs permet d’identifier leur propriété de substituabilité plus ou moins parfaite et de mesurer les résultats obtenus à travers la notion de productivité.
L’étude de la croissance justifie une analyse de l’évaluation de la valeur produite par des agrégats comme le produit intérieur brut, mesuré au niveau d’un pays ou rapporté à la population ou par tête. Il sera pertinent de la compléter par l'interprétation de séries temporelles de données chiffrées concernant divers pays dont la France, qui n'est qu'une référence privilégiée parmi d’autres.
L’analyse des facteurs de la croissance est réalisée à deux niveaux complémentaires. À court terme, la croissance est soutenue par les facteurs de demande. Il est possible de raisonner à partir des analyses produites par les conjoncturistes et du tableau emplois et ressources de l’économie nationale. À long terme, la croissance est limitée par les facteurs d’offre et par le niveau de croissance potentielle de l’économie. À ce stade de l’analyse, on privilégie l’étude empirique des déterminants de la croissance pour mettre en évidence le fait que, selon les pays et les périodes, la croissance s’avère plus ou moins économe en facteurs. La mise en évidence du rôle prépondérant du progrès technique, notamment dans la croissance des pays développés, conduit
à s’interroger sur son origine, endogène ou exogène.
Dans une économie dynamique, l’autofinancement ne suffit généralement pas pour atteindre le niveau d’activité anticipé par les agents. Ces derniers doivent donc opter pour un financement sur le marché du crédit bancaire ou pour un financement sur les marchés financiers. Le crédit bancaire est l’occasion de présenter le rôle des banques et le fonctionnement du marché du crédit. Le marché financier est présenté ici comme le marché sur lequel s’échangent des titres (actions, obligations), ce qui exclut du champ de l’étude le marché des changes. L’objectif est de montrer la capacité du système de financement à remplir sa fonction d’allocation des ressources entre les investisseurs et les prêteurs.
L’étude de la formation et du rôle des prix sur les marchés financiers (cours et taux) est l’occasion d’aborder l’origine des fluctuations et des crises boursières. On mettra notamment en évidence le rôle déterminant des anticipations.
Enfin, ce module doit permettre aux étudiants d’analyser les effets de la croissance sur le bien-être, individuel et collectif, présent et futur et de raisonner sur des perspectives de développement alternatif. |
Module III
La justification des politiques économiques |
Ce module positionne l’action publique dans une économie de marché. Il en présente les moyens, les formes et les effets en mettant en évidence les raisons qui fondent l’intervention publique. Les différents acteurs des politiques publiques y sont évoqués : État central, collectivités locales, administrations de sécurité sociale, autorités de régulation et institutions européennes. |
3.1 L’intervention des autorités publiques dans l’allocation des ressources
3.1.1 L’intervention dans le système productif
3.1.2 La production et le financement de biens collectifs
3.1.3 La gestion des externalités
3.2 L’intervention des autorités publiques dans la redistribution des richesses
3.2.1 La protection sociale : objectifs, résultats
3.2.2 La correction des inégalités
3.3 L’intervention des autorités publiques dans la régulation
3.3.1 L’objectif de stabilité des prix
3.3.2 Le chômage et la politique de l’emploi
3.3.3 Les politiques de croissance |
Commentaires
Les moyens de l’action publique proviennent des prélèvements obligatoires et sont employés pour servir trois finalités principales : la correction des inefficacités de marché dans l’allocation des ressources, la redistribution des revenus et enfin la régulation de l’activité économique.
L’action des autorités publiques contribue tout d’abord à améliorer le fonctionnement d’une économie concurrentielle en établissant des règles et en les faisant respecter par les différents agents. Quand le fonctionnement libre des marchés ne permet pas d’atteindre un optimum, les pouvoirs publics interviennent directement dans l’allocation des ressources : l’intervention dans le système productif prend la forme de la politique industrielle, de la politique de la concurrence ou encore de l’intervention dans la production de biens et services collectifs. La tendance au désengagement de l’État qui s’exprime notamment par les privatisations et la déréglementation des marchés, introduit la question des fondements économiques et sociaux de cette intervention : rendements croissants, indivisibilité de la demande ou de l’offre, attractivité du territoire, objectifs de cohésion sociale et d’aménagement du territoire, etc.
Il convient de mettre en valeur le rôle des pouvoirs publics dans les situations où les choix des acteurs créent des effets externes positifs ou négatifs sur la collectivité, ignorés ou insuffisamment pris en compte par le système des prix, avec des illustrations tirées de l’actualité : nuisances en termes de pollution, effets positifs sur le niveau général de formation, etc. L’intervention de l’État peut prendre plusieurs formes : l’action réglementaire et fiscale, le recours à des autorités de régulation indépendantes ou encore la création de nouveaux marchés, comme par exemple celui des permis de polluer.
Les politiques de redistribution et de protection sociale font intervenir des considérations de justice et de solidarité sociales dont les finalités peuvent être débattues. L’étude de ce thème
ne suppose pas une revue exhaustive des dispositifs actuels : elle peut être menée au travers d’exemples chiffrés issus des budgets des administrations publiques et conduit à la question
de la réforme de l’organisation et du financement de la protection sociale.
Les objectifs de la régulation macroéconomique sont abordés séparément de façon à les étudier en relation avec les instruments de politique économique les plus efficaces pour les atteindre. L’analyse met en valeur l’horizon des actions de politique économique et insiste sur leur dimension de régulation conjoncturelle ou structurelle.
L’analyse détaillée de la répartition des compétences en matière de politique économique est exclue du programme.
Toutefois, dans les pays de la zone euro et en particulier aujourd’hui en France, les leviers de la politique économique sont désormais détenus par de nombreuses institutions tant nationales ou locales qu’européennes.
L’étude détaillée des divers points de ce module pourra prendre appui sur des exemples concrets mettant en valeur les rôles respectifs des différents acteurs. Ainsi, la politique monétaire est du ressort exclusif de la Banque Centrale Européenne ; pour ce qui est des politiques budgétaires, on constate un rôle de plus en plus important des collectivités locales ; sur le plan européen,
on relève l’émergence d’une compétence européenne avec des politiques communes financées par le budget communautaire, l’instauration de règles de comportement à travers les dispositions du “Pacte de stabilité et de croissance” ; en matière de concurrence, les actions sont mises en œuvre à la fois par la Commission européenne et par le Conseil de la concurrence. |
Module IV
L’internationalisation des économies |
Ce module dresse le cadre général de la mondialisation commerciale et financière. Il présente les grandes caractéristiques des échanges internationaux de biens et services ainsi que la diversité des arrangements commerciaux entre pays. L’étude de la mobilité internationale du capital permet de décrire les formes et les motivations de l’internationalisation du système productif
et de montrer le rôle du système financier international dans le financement de l’activité.
La construction européenne est étudiée à travers son objectif d’intégration en mettant l’accent sur l’originalité des dispositifs de politique économique.
Les principaux effets de la mondialisation sur les économies développées et sur les économies en développement sont analysés. |
4.1 Le développement des échanges internationaux de biens et services
4.1.1 La montée des interdépendances et les orientations géographiques et sectorielles
du commerce mondial
4.1.2 Le libre-échange et les protectionnismes
4.2 L’organisation des échanges internationaux de biens et de services
4.2.1 L’OMC : missions, fonctionnement, résultats
4.2.2 Les autres formes d’organisation des échanges
4.3 La mobilité internationale du capital
4.3.1 Les stratégies d’internationalisation des firmes
4.3.2 La mondialisation du financement de l’activité économique
4.4 L’Union Européenne
4.4.1 L’intégration économique européenne
4.4.2 Les politiques économiques européennes
4.5 Les effets économiques de la mondialisation
4.5.1 Sur les économies des pays développés
4.5.2 Sur les économies des pays en développement |
Commentaires
Le développement du commerce international est une tendance forte et récente : l’évolution des flux commerciaux est abordée pour mettre en valeur leur dynamisme, leur orientation sectorielle et géographique. Les tendances contemporaines pourront être illustrées avec des sources documentaires multiples.
Le libre-échange s’est développé en même temps que les demandes de protection et le recours
à des formes diverses de barrières aux échanges. La réalité des pratiques protectionnistes et les arguments théoriques en faveur du libre échange sont confrontés et analysés.
Le commerce international s’est développé de pair avec les accords (GATT/OMC) qui ont permis de définir des principes, d’organiser la coopération, de fixer les règles, et de veiller à leur application. On insiste sur le fait que les règles du commerce international prévoient des dérogations, notamment celle qui régit les accords bilatéraux et régionaux. Leur étude conduit à poser la question de la compatibilité de ces arrangements régionaux avec le principe du multilatéralisme défendu par l’OMC.
Les stratégies d’internationalisation des firmes prennent des formes diverses : exportations, IDE, délocalisations, accords de coopération et de sous-traitance. Elles sont motivées par de nombreux facteurs qu’il convient de présenter dans leur interdépendance.
L’intégration européenne fait l’objet d’une analyse spécifique centrée d’une part, sur ses objectifs, ses réalisations, mais aussi ses freins, et, d’autre part, sur les dispositifs institutionnels originaux qui en permettent le fonctionnement.
La mondialisation s’accompagne d’effets réels ou redoutés sur les économies des pays développés et en développement, ainsi que sur leur population. Il convient de les mesurer avec les outils de l’analyse économique. Seront privilégiés les effets de la mondialisation sur les systèmes productifs (notamment en termes de choix de spécialisation, d’industrialisation), sur le marché du travail et la distribution des richesses, sur les nouveaux rôles de l’État et enfin sur la question de la convergence économique des nations. |
Annexe II
MANAGEMENT ET GESTION DE L’ENTREPRISE
1) Les orientations générales
L’objectif général de ce programme est de valoriser les acquis des classes de première et terminale sciences et technologies de la gestion dans le domaine du management et dans celui des différents enseignements technologiques de spécialité de la série. Il s’agit de revenir sur les principes étudiés pour les approfondir, de renforcer la maîtrise des fondamentaux notionnels et méthodologiques correspondants. Le programme de Management et gestion de l’entreprise est circonscrit aux entreprises du secteur marchand. Il privilégie une démarche permettant de mettre en évidence les liens entre les plans opérationnels et les caractères spécifiques de l’entreprise étudiée (option stratégique, secteur d’activité, taille, structure organisationnelle, etc.). Il se limite à l’étude de classes de problèmes bien définies, en appui sur des situations d’entreprises réelles ou inspirées du réel, mais simplifiées. La résolution des problèmes pourra faire appel aux outils étudiés dans le programme de mathématiques.
2) L’organisation du programme
Structuré en deux parties, le programme présente les contenus scientifiques organisés en thèmes ainsi que les capacités attendues dans l’analyse, le traitement et l’interprétation des données et des résultats. La première partie porte sur les fondements du cadre stratégique de l’entreprise. Dans l’action, le management a pour fonction le pilotage de l’entreprise dans le suivi de la réalisation des objectifs définis au niveau stratégique. L’action, qui porte sur des domaines opérationnels, consiste à agir pour définir et faire évoluer les produits, le métier, les processus, l’organisation, la conduite des hommes au travail, etc. La seconde partie développe la mise en œuvre de la stratégie : - Module 1 : La construction de l’offre de l’entreprise - Module 2 : L’entreprise créatrice de valeur - Module 3 : La pérennité et le développement de l’entreprise - Module 4 : La performance de l’entreprise - Module 5 : La gestion des ressources humaines de l’entreprise - Module 6 : Les systèmes d’information et de communication de l’entreprise Chaque module fait l’objet de commentaires qui précisent et limitent les champs d’études et les capacités attendues. Le niveau d’approfondissement est également conditionné par le volume horaire global qui donne une référence commune de travail ainsi que des repères pour l’évaluation aux concours et le positionnement du cursus dans le schéma européen des études supérieures en termes de crédits. La numérotation des modules n’implique pas une progression pédagogique associée ou une répartition sur chacune des années du cursus. Celles-ci relèvent des choix pédagogiques des enseignants.
Première partie : Le cadre stratégique de l’entreprise
La définition du cadre stratégique s’exprime par la fixation d’objectifs à partir de l’étude des forces et des faiblesses de l’entreprise dans son environnement.
Thèmes |
Capacités |
1. La stratégie de l’entreprise
1.1. La définition d’une stratégie
1.2. Le diagnostic stratégique |
Repérer les objectifs à long terme retenus,
les moyens d’actions mis en œuvre et les ressources mobilisées pour les atteindre.
Identifier les domaines d’activités stratégiques de l’entreprise.
Repérer et caractériser les menaces et les opportunités de l’environnement (concurrents, clients, fournisseurs, associations, pouvoirs publics...).
Repérer et évaluer les forces et les faiblesses
de l’entreprise. |
2. Les orientations stratégiques
2.1. L’avantage concurrentiel
2.2. Les stratégies génériques |
Identifier la nature de l’avantage concurrentiel d’une entreprise (technologies, produits, marchés...).
Identifier les actions menées pour acquérir, préserver ou développer un avantage concurrentiel (innovation, amélioration de la qualité, maîtrise des coûts...).
Repérer, pour une situation donnée, l’intérêt, les limites et les conditions de mise en œuvre de la stratégie choisie parmi les stratégies suivantes : spécialisation / diversification, domination par les coûts / différenciation, externalisation / intégration. |
Commentaires
Cette première partie revient sur un nombre volontairement limité de notions abordées en terminale pour les approfondir et les exploiter dans le cadre de l’enseignement en classe préparatoire. Il s’agit non pas d’aborder une étude théorique - ou préalable - de ces notions, mais d’en assurer l’acquisition au travers de l’analyse de situations significatives dans le but d’établir une liaison étroite entre les axes stratégiques et leur mise en œuvre.
Deuxième partie: La mise en œuvre de la stratégie
Module 1 : La construction de l’offre de l’entreprise
Les données de l’analyse commerciale alimentent le système d’information mercatique de l’entreprise et permettent la prise de décision. L’analyse de la demande rend compréhensible l’environnement commercial et permet la définition de l’offre et la mise en valeur de celle-ci.
Thèmes |
Capacités |
1. L’analyse de la demande
1.1 L’identification de la demande
1.2 La segmentation |
Repérer et formaliser les principaux résultats d’une étude de la demande.
Identifier les profils, besoins, motivations et comportements d’achat.
Interpréter et justifier une segmentation de marché. |
2. La définition de l’offre
2.1. Le diagnostic-produit
2.2. La fixation du prix |
Identifier les caractéristiques du produit.
Situer le produit dans son cycle de vie.
Analyser le positionnement du produit.
Repérer les déterminants internes et externes
de la fixation d’un prix.
Proposer et qualifier une politique de prix. |
3. La mise en valeur de l’offre
3.1. La communication commerciale
3.2. Le réseau de distribution |
Identifier les objectifs et les moyens de la communication commerciale.
Vérifier l’adéquation de la politique menée aux objectifs préalablement définis.
Repérer les caractéristiques des principaux réseaux de distribution.
Justifier le choix du réseau de distribution. |
Commentaires
L’analyse de la demande
L’analyse de la demande prend appui sur les résultats d’une enquête, d’une étude documentaire, d’une analyse concurrentielle, des résultats d’un panel... Il ne s’agit pas de réaliser une telle étude mais d’exploiter des données brutes, de mettre en forme les résultats et d’analyser leur portée. Cette analyse prend également en compte le comportement de l’acheteur (processus d’achat, profils, besoins, motivations, types d’achat...). Elle doit permettre la compréhension et la justification d’une démarche de segmentation.
La définition de l’offre
L’analyse du produit se limite à ses composantes matérielles et immatérielles qui permettent de le caractériser et de le différencier de la concurrence, à l’étude de son cycle de vie et de ses implications stratégiques (équilibre du portefeuille, besoins et ressources financières), et à son positionnement (recherché et perçu). Le prix a une influence sur le niveau de la demande (élasticité), il est l’un des principaux éléments du positionnement par rapport à la concurrence. De sa fixation dépend la couverture des charges et la réalisation d’un profit. L’étude du prix doit mettre en évidence les différents déterminants internes et externes d’une politique de prix : les coûts (y compris le coût marginal), la concurrence et la demande. Mais l’entreprise doit également tenir compte de la réglementation, de la cohérence avec les autres variables de l’offre, et des attentes de son réseau de distribution.
La mise en valeur de l’offre
L’étude de la mise en valeur de l’offre se limite aux décisions concernant la communication commerciale et celles concernant le réseau de distribution. L’entreprise émet des signaux et des messages en direction de nombreux publics, acheteurs ou non. Cette communication globale est définie dans le cadre d’une politique et répond à des objectifs mesurables. Il s’agit d’identifier ces objectifs, les outils de mesure et les médias utilisables afin de permettre un choix argumenté (on se limitera à la problématique du choix de médias sans détailler les supports) et/ou une analyse critique de l’efficacité de la communication. Les caractéristiques des principaux réseaux de distribution (physiques et virtuels) sont présentées afin de permettre une analyse ou une argumentation sur le choix et l’efficacité du réseau retenu.
Module 2 : L’entreprise créatrice de valeur
L’entreprise, agent économique produisant ou commercialisant des biens et services, crée et partage de la valeur, dans le cadre de l’exercice de son activité.
Thèmes |
Capacités |
1. La valeur ajoutée créée par l’entreprise
1.1 La formation de la valeur ajoutée
1.2. Le partage de la valeur ajoutée |
Repérer et analyser les transactions externes conduisant à la création de la valeur ajoutée.
Identifier et évaluer les consommations.
Analyser les variations de stocks.
Identifier les bénéficiaires de la valeur ajoutée et analyser sa répartition.
Distinguer et mesurer les diverses composantes de la masse salariale (salaires, charges sociales et fiscales). |
2. Le résultat de la période
2.1. L’approche par le compte de résultat
2.2. L’approche par le bilan |
Lire et interpréter un compte de résultat.
Déterminer et analyser les soldes intermédiaires de gestion afin d’expliquer la formation du résultat.
Lire et interpréter un bilan.
Mesurer l’impact du résultat sur le bilan de l’entreprise.
Analyser la répartition du bénéfice. |
Commentaires
Les flux créateurs de richesses sont saisis dans le système d’information comptable. La comptabilité financière constitue une source d’informations qui permet de suivre le processus de création de valeur, de mesurer cette dernière et d’en étudier le partage. Les enregistrements comptables ne constituent pas un objectif de formation. Ils peuvent être abordés de manière schématique, pour permettre une bonne compréhension des principes de saisie et de production de l’information financière.
La valeur ajoutée créée par l’entreprise
L’étude de la formation de la valeur ajoutée et de son partage permet de s’interroger sur certains choix organisationnels et de gestion de l’entreprise : par exemple de distinguer et de mesurer les diverses composantes du coût du travail (salariés, recours à du personnel extérieur). La notion de consommation est essentielle dans la détermination de la valeur ajoutée. Dans ce calcul, les stocks d’approvisionnement et les stocks produits interviennent de manière spécifique. L’analyse de la variation des stocks conduit à s’interroger sur les causes et les conséquences de leur accroissement ou de leur réduction.
Le résultat de la période
Les soldes intermédiaires de gestion sont ceux du Plan comptable général (PCG), ils seront étudiés sans aucun retraitement. Les documents de synthèse sont constitués du bilan, du compte de résultat et de l’annexe (limitée aux tableaux des immobilisations, des amortissements, des dépréciations et des provisions).
Module 3 : La pérennité et le développement de l’entreprise
La décision d’investissement oriente l’activité future de l’entreprise. Elle conditionne son développement et sa rentabilité voire, dans certains cas, sa survie. Le choix de l’investissement appelle nécessairement l’étude de son financement. Parmi les nombreuses possibilités qui s’offrent à elle, l’entreprise devra choisir, sous contraintes, les modes de financement internes et externes qu’elle jugera optimaux.
Thèmes |
Capacités |
1. La gestion et les décisions financières
1.1. L’analyse de la structure financière
1.2. La politique d’investissement
1.3. Le cycle de vie des investissements
1.4. La politique de financement |
Présenter et analyser la structure financière
du bilan.
Mettre en évidence les marges de manœuvre dont dispose l’entreprise.
Identifier l’origine et la nature des investissements.
Évaluer la rentabilité financière d’un projet d’investissement.
Mesurer la consommation des actifs amortissables.
Constater et mesurer la perte de valeur d’un
actif immobilisé non amortissable.
Analyser les conséquences d’un désinvestis sement.
Identifier les choix de financement de l’entreprise.
Analyser les implications des différents modes de financement. |
2. Les ressources internes générées par l’activité
2.1. L’autofinancement
2.2. L’excédent de trésorerie d’exploitation |
Analyser l’origine de la capacité d’auto-
financement et procéder à son évaluation.
Identifier les emplois de la ressource créée.
Distinguer, pour les opérations de gestion, les flux réels des flux de liquidités.
Mesurer la trésorerie induite par l’exploitation. |
Commentaires
La gestion et les décisions financières
L’analyse de la structure financière amène la détermination de paramètres tels que le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement, la trésorerie. Elle s’appuie également sur le calcul, l’analyse et l’interprétation de ratios de structure financière. Elle permet de faire apparaître l’existence ou l’absence de marges de manœuvre dont dispose l’entreprise, notamment en matière de financement. L’étude de la dépréciation des actifs amortissables est exclue. La cession d’actifs immobilisés peut avoir différentes origines, ses implications économiques et comptables seront relevées. La rentabilité d’un investissement est déterminée à partir des flux de trésorerie dégagés. Le critère du délai de récupération du capital investi et celui de la valeur actuelle nette sont utilisés. Le lien sera fait entre les investissements et les objectifs stratégiques. En matière de financement, l’apport en capital est présenté mais sans aborder les problèmes techniques liés aux augmentations de capital. L’étude des emprunts est limitée au cas des emprunts indivis auprès des institutions financières. Les subventions d’investissement sont présentées comme un moyen de financement, les aspects comptables tels que la quote-part virée au compte de résultat ne sont pas traités. Les implications des différents modes de financement concernent en particulier les impacts sur le bilan (par exemple augmentation de capital, emprunt et location-financement), sur la trésorerie (par exemple modalités de remboursement d’un emprunt), sur les soldes intermédiaires (par exemple loyers et intérêts).
Les ressources internes générées par l’activité
L’activité de l’entreprise doit lui permettre de sécréter les ressources de financement nécessaires à sa pérennité et à son développement. L’étude de l’autofinancement est abordée dans cet esprit. La politique de distribution du résultat relève des emplois de la ressource créée par l’activité. La trésorerie est la résultante de toutes les opérations financières de l’entreprise. Compte tenu de sa place centrale, il convient de comprendre comment elle se constitue. La mise en évidence de l’excédent de trésorerie d’exploitation est essentielle dans cette démarche.
Module 4 : La performance de l’entreprise
Le gestionnaire doit s’assurer de l’efficacité et de l’efficience des décisions prises dans la réalisation des objectifs stratégiques de l’entreprise.
Thèmes |
Capacités |
1. Le calcul des coûts
1.1. Le fonctionnement de l’entreprise
et sa représentation
1.2. Le modèle du coût complet
1.3. La méthode des coûts à base d’activités |
Appréhender l’organisation et le fonctionnement de l’entreprise au travers d’un modèle de représentation.
Procéder au calcul des coûts complets par la méthode des centres d’analyse.
Identifier les emplois et les limites de la méthode utilisée.
Procéder au calcul des coûts fondés sur l’analyse des activités et des processus.
Identifier les emplois et les limites de la méthode utilisée. |
2. Les facteurs-clés de la performance
2.1. Le niveau d’activité critique
2.2. La rentabilité
2.3. Les indicateurs de performance |
Déterminer, interpréter et exploiter le seuil de rentabilité.
Mesurer et analyser la rentabilité.
Sélectionner des indicateurs, les présenter et les diffuser.
Identifier les indicateurs utiles pour le pilotage de l’entreprise. |
Commentaires
Le calcul des coûts
Les coûts sont à la base de la mesure de la performance. La représentation de l’entreprise s’appuie sur les notions de fonctions, centres de travail, centres de responsabilité, activités, processus. Le calcul des coûts complets est restreint à la mise en œuvre de la méthode des centres d’analyse et de la méthode à base d’activités. Les emplois et les limites de chacune des méthodes sont présentés.
Les facteurs-clés de la performance
Le seuil de rentabilité peut être exploité dans le cadre de la prévision d’activité, pour évaluer le risque lié à l’exploitation (marge et indice de sécurité) et pour mesurer les conséquences sur le résultat des variations du chiffre d’affaires (levier d’exploitation). La confrontation de la rentabilité économique et de la rentabilité financière permet de mettre en évidence et d’exploiter l’effet de levier financier. Les facteurs-clés permettant de suivre l’activité peuvent être des données quantitatives ou des ratios (par exemple le nombre de produits défectueux, la productivité). La connaissance des ratios n’est pas exigée mais la compréhension de l’information apportée par les indicateurs et son interprétation pour l’action sont attendues. La communication des indicateurs de performance est réalisée à l’aide des tableaux de bord de gestion.
Module 5 : La gestion des ressources humaines de l’entreprise
Au sein de l’entreprise, le facteur humain est un élément stratégique qui conduit au développement des fonctions de gestion des ressources humaines.
Thèmes |
Capacités |
1. La recherche de compétences
1.1. L’évaluation des besoins en compétences
1.2. Le recrutement et l’intégration des salariés
1.3. La formation |
Quantifier et analyser les besoins actuels et futurs de l’entreprise, à partir de données fournies et d’axes stratégiques définis.
Proposer et comparer différents modes de recrutement.
Analyser ou proposer un processus de recrutement.
Proposer et comparer différentes modalités d’intégration et de formation des salariés
en analysant leurs coûts et leurs impacts. |
2. La politique de rémunération
2.1. La détermination de la rémunération
2.2. Les composantes de la rémunération
2.3. La masse salariale |
Comparer différents modes de rémunération et en mesurer les impacts.
Repérer les composantes individuelles et collectives de la rémunération.
Calculer la masse salariale et le coût du travail.
Mesurer l’évolution et la comparer à celle des entreprises concurrentes. |
Commentaires
La recherche de compétences
Il s’agit de réaliser une analyse simple des besoins d’une entreprise en matière de recherche de compétences. Cette analyse doit conduire à préconiser des solutions relatives aux modalités de recrutement et d’intégration des salariés en prenant en compte les coûts des différentes solutions envisageables.
La politique de rémunération
Il s’agit de repérer les impacts d’une politique, comme la politique de motivation et d’en apprécier les effets tant en termes quantitatifs que qualitatifs. Les évolutions actuelles vers une plus grande individualisation de la rémunération seront examinées. L’étude de la masse salariale sera exploitée dans une approche plus globale et comparative pour mesurer les performances de l’entreprise.
Module 6 : Les systèmes d’information et de communication de l’entreprise
Le besoin d’information de l’entreprise nécessite des systèmes qui collectent, structurent, mémorisent, diffusent et traitent les données utiles à sa gestion.
Thèmes |
Capacités |
1. Le système d’information (SI) de l’entreprise
1.1. L’information variable stratégique
1.2. Les composants et l’organisation du SI
1.3. La structuration et l’accès à l’information |
Vérifier la cohérence du SI avec les choix stratégiques de l’entreprise.
Identifier les grandes fonctions du SI.
Analyser les choix d’organisation du SI.
Comprendre et interpréter le modèle relationnel.
Utiliser le langage de requêtes SQL.
Concevoir et exploiter des formulaires,
des états.
Concevoir et exploiter des feuilles de calcul. |
2. Le système d’information comptable
2.1. La mise en application des principes comptables
2.2. L’organisation du traitement de l’information comptable |
Repérer et intégrer les conséquences de la mise en œuvre des principales conventions en matière de traitement et de présentation de l’information comptable.
Comprendre et interpréter la logique de l’organisation du traitement de l’information comptable. |
3. Les systèmes de communication
de l’entreprise
3.1. L’information et la communication
3.2. Les formes de la communication
3.3. Les dimensions technologiques de la communication de l’entreprise |
Définir les objectifs de la communication.
Identifier la cible, le canal et les moyens.
Analyser les différentes formes de la communication, identifier ses enjeux et évaluer ses résultats.
Identifier les composants technologiques et les fonctionnalités des réseaux informatiques.
Repérer et analyser l’impact des technologies de l’information et de la communication dans les processus de communication de l’entreprise. |
Commentaires
Le système d’information
Le système d’information est vu comme l’ensemble des éléments participant à la gestion, au stockage, au traitement et à la diffusion de l’information au sein de l’entreprise. Les technologies de l’information et de la communication assurent la prise en charge des données numérisées, supportent les traitements automatisés et mettent à la disposition des acteurs les informations utiles. La compréhension de la structure de la base de données, à partir des concepts du modèle relationnel, s’appuie sur la conception et l’exploitation de requêtes en langage SQL, en vue d’obtenir les informations utiles à la résolution des problèmes de gestion. Les requêtes d’interrogation de la base de données utilisent les opérateurs de projection, sélection, jointure, tri et regroupement ainsi que les fonctions d’agrégats. Les requêtes de modification de la base utilisent les opérateurs d’insertion, de mise à jour, de suppression. L’extraction de données du système d’information vers des logiciels bureautiques disposant de fonctionnalités de développement assisté (assistants de création de formulaires, d’états, de macro- com mandes...) permet la mise en œuvre des traitements requis pour la résolution des problèmes de gestion.
Le système d’information comptable
Les spécificités du système d’information comptable sont abordées à partir de l’application des principales conventions relatives à l’information comptable, en particulier : - l’unité monétaire et le coût historique, - la continuité d’exploitation, - l’indépendance des exercices, - la prudence. La présentation de l’organisation comptable est limitée à la mise en évidence du processus d’élaboration de l’information comptable qui va des pièces justificatives jusqu’à la production des documents de synthèse. Le Plan comptable est présenté comme un recueil de normes.
Les systèmes de communication
La communication, tant interne qu’externe, a une dimension essentielle qu’il s’agisse pour l’entreprise d’affirmer son image et son identité, d’impliquer les salariés et de renforcer la cohésion, d’établir et de maintenir le lien avec ses partenaires. La communication institutionnelle a pour rôle de promouvoir l’organisation dans son ensemble alors que la communication commerciale s’adresse à son marché. En complément, la communication informelle joue un rôle important dans les interactions entre les acteurs, en interne ou avec les partenaires externes. La communication globale met en cohérence toutes les formes de communication de l’entreprise. L’étude de la communication porte principalement sur la communication formalisée de l’entreprise même si l’importance de la communication informelle est évoquée. Les phénomènes de communication au sein des groupes restreints et les différentes techniques de communication ne sont pas objet d’étude. La communication de crise est évoquée à propos de la communication institutionnelle mais n’est pas approfondie. Les technologies de l’information et de la communication de l’entreprise couvrent les différentes formes de la communication : - en interne, le réseau et les outils de communication qui peuvent y être associés jouent un rôle primordial pour la communication entre les acteurs, qu’elle soit institutionnelle ou non. Le rôle stratégique de cette communication sera mis en avant ; - en externe, les outils de communication sont partie intégrante de la communication commerciale et peuvent être mis au service de la politique de distribution avec le e-commerce par exemple. Les coûts engendrés par les technologies seront calculés pour les rapprocher des gains qui peuvent y être associés.
Annexe III
DROIT
1) Les orientations générales
En classe préparatoire, l’enseignement de droit est centré sur la maîtrise des mécanismes juridiques fondamentaux et l’analyse de situations juridiques d’entreprises s’inscrivant dans les perspectives du programme. Il prend appui sur les acquis de l’enseignement juridique reçu dans le cadre du cycle terminal de la série Sciences et technologies de la gestion. La composition du programme répond à trois orientations principales.
Première orientation :
réaliser l’étude de notions juridiques fondamentales composant le droit français, qu’elles soient issues de sources du droit nationales ou communautaires. Il s’agit d’acquérir la culture juridique nécessaire à la compréhension du rôle et de la place du droit face aux enjeux et à l’évolution de notre société.
Seconde orientation :
assurer parallèlement une application de ces notions à partir de l’analyse de situations juridiques simplifiées dans le cadre de l’entreprise. Il s’agit d’envisager la dimension instrumentale du droit, tout à la fois outil d’organisation, d’action et de protection.
Troisième orientation :
mettre en œuvre les différentes méthodologies liées au domaine juridique. Il s’agit de maîtriser les activités intellectuelles de qualification juridique, d’argumentation juridique, de recherche et d’exploitation d’une documentation juridique. Un thème national d’étude est défini chaque année pour servir de cadre à une activité de veille juridique, permettant la mise en application intégrée de ces trois orientations. L’objectif visé est la consolidation des connaissances et des compétences, afin de constituer un socle pour les enseignements juridiques plus spécialisés, intégrés dans les cursus des grandes écoles de commerce et de management ou de l’université. L’évaluation prend la forme d’une épreuve écrite ou orale qui s’inscrit dans le cadre des orientations retenues. Une partie du questionnement de l’épreuve écrite s’appuie nécessairement sur le thème de l’année.
2) L’organisation du programme
2.1 Les modules
La première partie du programme est composée de trois modules qui donnent les contenus notionnels. Dans chaque module, les points de programme sont présentés selon une même structure : l’intitulé, le détail des notions juridiques qui s’y rapportent ainsi que la (ou les) compétence(s) méthodo logique(s) associée(s). La compétence méthodologique associée n’est pas décrite sous sa forme générique. Elle est mentionnée en liaison avec un aspect particulier du point de programme auquel elle se rapporte, imposant ainsi la maîtrise d’un raisonnement juridique précis. Cette association n’est pas exclusive et les raisonnements juridiques mobilisés peuvent également être déclinés à l’occasion de l’étude d’autres points du programme.
Module 1 - Introduction générale au droit
Points de programme |
Compétences méthodologiques associées |
1.1 La notion de droit
- les finalités et spécificités de la règle de droit
- les sources du droit
1.2 Le règlement des litiges
- les différentes juridictions
- les principes de l’organisation judiciaire
- le déroulement d’un procès civil
- les voies de recours : appel et pourvoi en
cassation |
L’identification de la règle de droit applicable
à une situation donnée
L’analyse de l’apport jurisprudentiel d’une décision de la Cour de cassation |
Commentaires
Les points de programme inclus dans ce premier module constituent une introduction à l’ensemble du programme. Il est donc préférable de les aborder avant d’envisager l’étude de l’un des deux autres modules ou de commencer l’activité de veille sur le thème annuel. Les deux compétences méthodologiques associées à ce module 1 sont des compétences très transversales qui peuvent être mobilisées pour tout point des modules 2 et 3.
Module 2 - Droit civil
Points de programme |
Compétences méthodologiques associées |
2.1 La personnalité juridique
- les différentes formes de la personnalité :
personnes physiques et personnes morales
- l’identification des personnes
- les attributs de la personnalité morale
2.2 La diversité des droits
- les sources des droits subjectifs : actes et faits juridiques
- les principales classifications : droits patrimoniaux / droits extrapatrimoniaux, droits réels / droits personnels / droits intellectuels
- la preuve des droits subjectifs : objet, charge
et modes
2.3 Le contrat
- le contrat, notion et fonctions
- les principales classifications : contrat unilatéral / contrat synallagmatique, contrat à titre onéreux / contrat à titre gratuit, contrat commutatif / contrat aléatoire, contrat nommé / contrat innommé, contrat consensuel / contrat réel / contrat solennel - la formation du contrat : conditions de formation et nullités
- l’exécution du contrat : effet obligatoire et effet relatif
- l’inexécution du contrat : exécution forcée, résolution du contrat et responsabilité contractuelle |
L’argumentation relative à l’attribution de la personnalité morale à un groupement donné
La qualification d’un droit subjectif dans une situation donnée ; les conséquences au niveau du régime juridique et probatoire
L’analyse de la validité d’un contrat ;
l’argumentation relative à la mise en jeu de la responsabilité contractuelle dans une situation donnée |
Points de programme |
Compétences méthodologiques associées |
2.4 La responsabilité civile délictuelle
- les fondements de la responsabilité civile
et leurs évolutions
- les conditions de mise en jeu de la responsa bilité : dommage, fait générateur et lien de causalité
- la réparation du dommage |
L’appréciation du respect des conditions
de mise en jeu de la responsabilité dans une
situation donnée |
Commentaires
Ce module s’inscrit dans le prolongement du programme de première STG, permettant d’assurer la maîtrise de concepts fondamentaux du droit civil ainsi que de certains aspects du raisonnement juridique. Une partie des points de programme appartenant à ce module sert de fondement à des dispositions spécifiques du droit de l’entreprise.
Module 3 - Droit de l’entreprise
Points de programme |
Compétences méthodologiques associées |
3.1 L’entreprise et le droit
- la notion juridique d’entreprise
- l’environnement juridique de l’entreprise : libertés économiques et ordre public de direction et ordre public de protection
3.2 La protection de l’entreprise
- le mécanisme de la propriété industrielle, le brevet, la marque
- l’action en concurrence déloyale
- les pratiques anti-concurrentielles : ententes, abus de position dominante
- les pratiques restrictives
3.3 Le cadre juridique des relations individuelles de travail
- le contrat de travail : notion et classifications
- la formation du contrat de travail
- la modification du contrat de travail
- la rupture du contrat de travail : démission, rupture amiable, licenciement pour motif personnel, licenciement pour motif économique
3.4 Le droit de la consommation
- la notion de consommateur
- l’information du consommateur
- la protection du consommateur dans le cadre contractuel
- les associations de consommateurs |
La qualification d’entreprise ou d’entreprise commerciale dans une situation donnée
L’identification des normes nationales et communautaires applicables à une entreprise donnée
L’argumentation relative à la mise en jeu de la responsabilité pour concurrence déloyale
La qualification de démission ou de rupture amiable ; l’analyse du respect des conditions du licenciement
L’analyse des possibilités d’actions judiciaires des associations de consommateurs |
Commentaires
Ce module s’inscrit dans le prolongement du programme de terminale STG, permettant d’assurer la maîtrise de concepts fondamentaux du droit de l’entreprise ainsi que de certains aspects du raisonnement juridique. Les différentes compétences associées au module 2 peuvent parfaitement être appliquées aux points relevant de ce troisième module. Ainsi, “l’analyse de la validité d’un contrat” concerne également un contrat de travail ou un contrat conclu entre un professionnel et un consommateur.
2.2 Le thème
La seconde partie du programme est constituée par un thème fixé annuellement par arrêté du ministre chargé de l’enseignement supérieur. Ce thème unique a vocation à soutenir la mobilisation de l’étudiant dans une activité de veille portant sur l’activité juridique de l’année civile suivant celle au cours de laquelle le thème a été publié.
L’objectif de cette veille juridique consiste, sur un champ clairement délimité s’inscrivant dans l’un des trois modules du programme, à tenir compte du caractère évolutif du droit et à mettre en œuvre les méthodologies permettant de repérer les évolutions intervenues, de les analyser, afin d’être en mesure de les hiérarchiser et de les intégrer dans un raisonnement juridique. Cette veille constitue un travail personnel de l’étudiant qui peut être organisé dans le cadre collectif de la classe. L’usage des technologies de l’information et de la communication en constitue l’instrument privilégié. Une partie de l’horaire des interrogations orales peut être utilement consacrée à un suivi du résultat de cette activité de veille.
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