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BACCALAURÉAT
Baccalauréats général et technologique : définition de l’épreuve facultative de langue des signes française (LSF)
NOR : MENE0701889N
RLR : 544-0a ; 544-1a
NOTE DE SERVICE N°2007-191 DU 13-12-2007
MEN
DGESCO A1-3
Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; au directeur du service interacadémique des examens et concours d’Île-de-France ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux
Créé par la loi n° 2005-102 du 11 février 2005, l’article L. 312-9-1 du code de l’éducation prévoit notamment que “la langue des signes française est reconnue comme une langue à part entière” et qu’“elle peut être choisie comme épreuve optionnelle aux examens et concours”. Deux arrêtés du 10 septembre 2007 ont ainsi ajouté la LSF à la liste des disciplines pouvant faire l’objet, à compter de la session 2008, d’une épreuve facultative au baccalauréat général et au baccalauréat technologique “hôtellerie” (B.O. n° 39 du 1er novembre 2007). L’arrêté du 12 octobre 2007 relatif aux épreuves du baccalauréat technologique ajoute la LSF aux épreuves facultatives des séries STG, ST2S, STI et STL à compter de la session 2009 (B.O. n° 41 du 15 novembre 2007). La présente note de service précise les modalités du déroulement et de l’évaluation de cette épreuve, qui n’est en aucun cas réservée aux seuls sourds ou malentendants : elle peut être choisie à l’examen par tout candidat. De plus à l’instar de toute épreuve du baccalauréat, elle doit être évaluée par des examinateurs compétents et répondant aux critères prévus par le code de l’éducation dans ses articles D. 334-21 (baccalauréat général), D. 336-20 (baccalauréat technologique) et D. 336-38 (dispositions particulières à la série hôtellerie). 1 - Déroulement de l’épreuveÉpreuve orale facultative. Durée : 20 minutes. Temps de préparation : 30 minutes. Notée sur 20 points, en points entiers. L’épreuve prend appui sur un document apporté par l’examinateur. Elle dure 20 minutes après un temps de préparation de 30 minutes (y compris le temps nécessaire à la connaissance des documents proposés au candidat). Durant toute l’épreuve, l’examinateur et le candidat ne communiquent qu’en langue des signes, à l’exclusion de tout autre langage. L’épreuve se déroule de la manière suivante : a) Temps de préparation L’examinateur propose au candidat deux documents : - un document iconographique contemporain ; - un texte contemporain, écrit en français, d’une longueur maximale de 2 000 signes typographiques. Sur chaque document figure la mention “Ne rien écrire sur ce document. Le restituer à l’examinateur après l’épreuve.” Au cours de la même journée d’interrogation, chaque examinateur veillera à proposer deux documents différents à chaque candidat. Le candidat prend les documents qui lui sont présentés et commence sa préparation, durant laquelle, en particulier, il choisit sur lequel des deux portera son évaluation. Il s’ensuit que le temps utilisé pour découvrir les documents fait partie intégrante des trente minutes de prépa ration. b) Présentation du document par le candidat Notée sur dix points. Le candidat informe l’examinateur du document qu’il a choisi. Il en fait ensuite une présentation, qui ne doit pas être un commentaire formel, pendant une durée maximale de cinq minutes. Le candidat n’est ni interrompu ni relancé par l’examinateur. c) Entretien entre l’examinateur et le candidat Noté sur dix points. L’entretien qui suit la présentation est conduit par l’examinateur qui, prenant appui sur le document support et l’exposé du candidat, formule des questions pour, par exemple, permettre au candidat de préciser une analyse ou un point de vue ou de développer une idée. Le candidat, tout comme l’examinateur, peut étendre la discussion sur d’autres points sans lien direct avec le document. L’entretien dure un minimum de quinze minutes. Si le candidat n’a pas épuisé la durée de cinq minutes qui pouvait être consacrée à la présentation du document, l’entretien est prolongé d’autant. 2 - Critères d’évaluation On attend du candidat qu’il s’exprime clairement dans une gamme de langue suffisamment étendue pour pouvoir décrire, exprimer un point de vue, voire, développer une argumentation. Sont plus particulièrement retenus les critères d’appréciation ci-après. a) Pour la présentation du document par le candidat : - le candidat est capable de rendre compte du contenu du document qui lui est proposé ; il doit pouvoir le décrire, expliciter la situation ou le thème présenté, apporter un commentaire personnel s’il le juge approprié ou pertinent ; - le candidat fait la preuve de sa capacité à signer clairement, à un rythme naturel et à un niveau qui n’entrave pas la transmission de sa présentation. b) Pour l’entretien entre l’examinateur et le candidat : - le candidat comprend des signes familiers et fréquents portant sur des domaines familiers ou des questions d’actualité que l’examinateur utilise de manière naturelle ; - le candidat est capable de faire face à une situation de communication où il lui est demandé de bien recevoir un message ou une question afin de pouvoir réagir ou répondre en s’exprimant à son tour par des signes clairs et à un rythme convenable ; - le candidat fait la preuve d’une certaine aisance, il peut ainsi signer en continu pour exprimer ou défendre un point de vue, argumenter, voire apporter une contradiction.
Pour le ministre de l’éducation nationale et par délégation, Le directeur général de l’enseignement scolaire Jean-Louis NEMBRINI haut de page |