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accueilbulletin officiel [B.O.] n° 08 du 22 février 2007 - sommaireMEND0700290X


Personnels

PERSONNELS DE DIRECTION
Relevé de conclusions sur la situation des personnels de direction

NOR : MEND0700290X
RLR : 810-1
NOTE DU 24-1-2007
MEN
DE B1-1

Les parties signataires sont convenues de ce qui suit :

Exercice du métier

Une restructuration du réseau des établissements publics locaux d’enseignement (EPLE) sera organisée pour que ceux-ci atteignent une taille suffisante. L’organisation sous forme d’établissements multisites sera développée. Dotés d’une équipe de direction complète et d’un pôle administratif renforcé, ils fédèreront, autour d’un établissement-support, un réseau d’unités d’enseignement de proximité de taille restreinte, ordinairement issues d’EPLE de moins de 200 à 250 élèves.
Une
charte des pratiques de pilotage est annexée au présent relevé de conclusions. Visant à clarifier, dans le respect de l’autonomie des EPLE, les liens que les établissements entretiennent avec les services de l’État et leur collectivité de rattachement, elle est articulée autour des principes directeurs suivants :
- recentrer l’EPLE sur ses missions d’enseignement et d’éducation ;
- simplifier et sécuriser le fonctionnement administratif de l’EPLE ;
- constituer progressivement de véritables pôles administratifs opérationnels dans les EPLE ;
- contribuer à la qualité des relations de l’EPLE avec la collectivité de rattachement et avec son environnement ;
- améliorer la communication et la concertation.
Le plan de requalification des emplois et de formation des personnels administratifs fera l’objet d’une concertation avec les organisations signataires et les organisations représentatives de ces personnels.

Formation

Un cahier des charges précisera les orientations en matière de pilotage national et académique de la formation des personnels de direction, ainsi que ses modalités de mise en œuvre. Cette formation est régie par les principes de globalité, d’alternance et d’individualisation.

Temps de travail

Conformément à l’article 10 du décret n° 2000-815 du 25 août 2000 modifié relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail dans la fonction publique de l’État et dans la magistrature, le régime de travail des personnels de direction fera l’objet de dispositions spécifiques adaptées à la nature et à l’organisation des EPLE, ainsi qu’au contenu des missions de ces personnels.
Les personnels de direction sont responsables, dans ce cadre, de l’organisation de leur travail. À ce titre, le chef d’établissement organise le service pour lui-même et son adjoint, en recherchant la complémentarité des temps de service et dans le respect des dispositions suivantes :
La durée annuelle de travail est décomptée en jours. Les personnels de direction bénéficient de 20 jours de réduction du temps de travail et des jours de congé prévus par le décret n° 84-972 du 26 octobre 1984 modifié relatif aux congés annuels des fonctionnaires de l’État, soit 25 jours auxquels s’ajoutent deux jours dits de fractionnement.
La durée hebdomadaire de travail ne peut dépasser ni 44 heures en moyenne sur une période de 12 semaines, ni 48 heures par semaine. L’amplitude maximale journalière de service est fixée à 11 heures. Le service des personnels de direction ne peut excéder 10 demi-journées par semaine.
Un groupe de travail associant les organisations signataires du présent accord examinera les conditions d’extension du bénéfice de la cessation progressive d’activité aux personnels de direction, par analogie avec les dispositions en vigueur pour les personnels enseignants.

Reconnaissance professionnelle

Le bénéfice de l’indemnité de responsabilité de direction (IRD) est étendu aux proviseurs et principaux adjoints, sur la base d’un taux égal à 50 % de l’indemnité versée aux proviseurs et principaux.
Le montant de l’IRD versée aux proviseurs et principaux d’établissements classés en première et deuxième catégories est majoré de 50 %, lorsque ces établissements ne sont pas dotés d’un poste d’adjoint.
Ces deux mesures prendront effet le 1er février 2007.
Les principaux et principaux adjoints des collèges
Ambition réussite bénéficient d’une majoration moyenne de 1 000 euros du montant de l’indemnité de sujétion spéciale (ISS) et dans la limite de 1 250 euros. Cette mesure prendra effet au 1er septembre 2006.
Le ratio “promus/promouvables” de passage à la hors-classe sera porté à 20 % en 2008 et 2009. Le volume moyen de promotions à la première classe observé en 2006 et 2007 sera reconduit en 2008 et 2009.
La garantie, en fin de carrière, du maintien de la bonification indiciaire en cas de mutation dans un établissement de plus petite taille est étendue aux proviseurs adjoints et principaux adjoints. Cette mesure prendra effet au 1er février 2007.
La mise en œuvre des dispositions susmentionnées est subordonnée à la publication des textes statutaires et indemnitaires s’y rapportant.
La proportion des établissements de troisième catégorie sera augmentée de 2,5 points au 1er septembre 2008. Les proportions de collèges et de lycée professionnels de première catégorie ainsi que la proportion de lycées de 2ème catégorie seront réduites de 2,5 points.

Signalement en matière de sécurité scolaire

Un groupe de travail avec les organisations signataires, animé par la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, définira les conditions de mise en place du dispositif de signalement SIVIS (système d’information et de vigilance sur la sécurité scolaire).
Seront désormais recensés :
- les faits pénalement répréhensibles et faisant ipso facto l’objet d’un signalement ;
- les actes ayant rendu nécessaire l’administration de soins.
Un bilan qualitatif des actes de violence sera effectué trimestriellement par le chef d’établissement à l’attention des autorités académiques.

Période de mise en œuvre

Les dispositions du présent relevé de conclusions sont mises en œuvre au cours d’une période de trois ans à compter de la date de sa signature.

Groupe de suivi

Le présent relevé de conclusions, ainsi que la circulaire du 15 novembre 2006 relative à l’organisation du service pendant les vacances des élèves, seront publiés au B.O. de l’éducation nationale. Le relevé de conclusions fera l’objet d’une réunion annuelle de suivi des parties signataires et d’une évaluation complète de sa mise en œuvre à l’issue d’une période de trois ans à compter de sa date de signature.

Paris, le 24 janvier 2007

Le ministre de l’éducation nationale,de l’enseignement supérieur et de la recherche
Gilles de ROBIEN
Le secrétaire général du syndicat national des personnels de direction de l’éducation nationale
UNSA-Éducation
Philippe GUITTET
Le secrétaire général de “Indépendance et Direction” FAEN
Loïc TOUSSAINT de QUIÉVRECOURT
Le secrétaire général du SGEN-CFDT
Jean-Luc VILLENEUVE

Annexe
L’EPLE CHARTE DES PRATIQUES DE PILOTAGE

Préambule
La concertation engagée avec les représentants des personnels de direction a abouti à la rédaction de la présente charte. Celle-ci rappelle le cadre des missions des EPLE, échelon de base de l’organisation de l’enseignement public du second degré.
Elle précise les méthodes, les procédures et les pratiques favorisant les interactions entre l’établissement public local d’enseignement, le ministère et ses services déconcentrés et la collectivité territoriale de rattachement. La complémentarité de ces institutions, dans le respect de leurs prérogatives respectives, est le gage d’une meilleure efficience du service public de l’éducation.
Les premières lois de décentralisation des 22 juillet 1983 et 25 janvier 1985 ont instauré les EPLE régis par le décret n° 85-924 du 30 août 1985 modifié qui porte notamment organisation administrative et financière de ces établissements.
Plusieurs lois récentes(1) ont eu un impact sur le fonctionnement de l’EPLE et ont fait évoluer ses relations avec le ministère et ses services déconcentrés, les collectivités de rattachement et les autres administrations.
La loi d’orientation du 10 juillet 1989 a notamment institué le projet d’établissement. La loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 renforce l’autonomie de l’EPLE dans ses missions fondamentales d’enseignement et d’éducation pour améliorer la performance du système traduite en termes de réussite des élèves. Elle responsabilise davantage l’ensemble des acteurs.
La loi n° 2003-400 du 30 avril 2003, qui permet aux EPLE de recruter des assistants d’éducation pour l’encadrement et la surveillance des élèves et l’aide à l’accueil des élèves handicapés et la loi pour l’égalité des droits et des chances, pour la participation et la citoyenneté des personnes handicapés du 11 février 2005 créent des responsabilités nouvelles pour le système éducatif.
La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales a transféré aux collectivités territoriales les missions d’accueil, de restauration, d’hébergement ainsi que d’entretien général et technique.
Enfin, la mise en œuvre de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) du 1er août 2001 et la logique de transparence, de performance et d’évaluation qu’elle porte, devraient faire évoluer le pilotage de l’établissement et ses rapports avec les services académiques.
Les personnels de direction sont régis par le décret n° 2001-1174 du 11 décembre 2001. Leurs missions, fixées par le statut particulier du corps, sont précisées par le référentiel annexé au protocole du 16 novembre 2000. Le recrutement, la formation, la gestion, l’évaluation et la promotion des personnels de direction sont mis en œuvre sur ces bases.
Les missions prioritaires de l’EPLE en matière d’enseignement et d’éducation sont clairement affirmées dans le code de l’éducation (article L.111-1) :

“Outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission première à l’école de faire partager aux élèves les valeurs de la République”.
“Dans l’exercice de leurs fonctions, les personnels mettent en œuvre ces valeurs.”
L’établissement organise l’accueil et l’encadrement éducatif de tous ses élèves avec l’objectif d’assurer à chacun les mêmes chances de réussite. En fonction des moyens dont il dispose, il se fixe des objectifs en matière de gestion des fonds sociaux, d’accueil des élèves handicapés, de recrutement et de formation des emplois vie scolaire.
La présente charte s’inscrit donc dans ce cadre législatif et règlementaire. Elle vise à clarifier les relations de l’EPLE avec les autorités académiques pour améliorer la gouvernance des EPLE. Cette clarification pourrait aussi s’opérer utilement à l’égard des collectivités territoriales. Un consensus s’est dégagé autour de 5 grands principes directeurs qui correspondent à autant d’engagements mutuels.
Elle est complétée par un tableau, figurant en annexe, relatif aux missions exercées dans les EPLE.

Premier principe : recentrer l’EPLE sur ses missions d’enseignement et d’éducation

1. Renforcer les moyens du pilotage pédagogique
L’objectif est de permettre à l’établissement de développer une politique pédagogique efficace grâce aux instances et aux outils dont il dispose.
Conformément à l’article L.421-5 du code de l’éducation, le conseil pédagogique, institué dans chaque établissement, a pour mission de favoriser la concertation entre les professeurs et de préparer la partie pédagogique du projet d’établissement. Le conseil d’administration de l’établissement doit articuler le projet d’établissement avec le contrat d’objectifs conclu entre l’établissement et l’autorité académique. Dans l’un et l’autre, il sera fait une place centrale à des objectifs portant sur la réussite scolaire des élèves.
L’établissement évalue et rend compte régulièrement des progrès accomplis à travers le rapport annuel sur le fonctionnement pédagogique de l’établissement et ses conditions matérielles de fonctionnement, adressé à l’autorité académique.
Le ministère et les autorités académiques accompagnent l’EPLE et ses personnels dans cette démarche en proposant une aide méthodologique pour la réalisation d’outils et d’indicateurs de performance, en globalisant les moyens accordés dans le respect de l’autonomie, en privilégiant la confiance et le contrôle a posteriori.
Dans le cadre d’un territoire pertinent, départemental ou infradépartemental, comme le bassin de formation, les établissements proposent des actions de coopération portant sur l’harmonisation de l’offre de formation, l’orientation des élèves et la mise en œuvre d’un pilotage pédagogique partagé avec l’appui des corps d’inspection territoriaux.
Le ministre de l’éducation contribuera à l’allègement des procédures de décision au sein de l’EPLE.
Lorsque la commission permanente a reçu délégation du conseil d’administration à cet effet, elle doit exercer l’intégralité de ses attributions et veiller, par ses débats, à alléger les travaux du conseil, afin que celui-ci se concentre sur les sujets majeurs et les décisions les plus importantes.
2. Intégrer les journées thématiques dans la politique éducative
Le programme prévisionnel des journées et semaines à thème fait l’objet d’une publication au B.O., en début d’année scolaire. Le conseil d’administration de chaque EPLE se prononce sur les conditions de mise en œuvre de ce programme, conformément aux priorités de l’action éducative et de celles du projet d’établissement.
3. Engager une réflexion globale sur l’EPLE
Conduire une politique ambitieuse pour la réussite des élèves implique que l’EPLE atteigne une taille suffisante.
Le ministère dotera, dans les 3 ans, tous les EPLE de 3ème catégorie d’une équipe complète de direction comportant un chef d’établissement, un personnel de direction adjoint et un gestionnaire.
L’autorité académique, en concertation étroite avec les collectivités concernées et les établissements, mènera parallèlement une réflexion sur l’évolution du réseau des EPLE en tenant compte de l’aménagement du territoire. Cette réflexion devrait conduire à une restructuration des EPLE. Les plus petits d’entre eux, évoluant en unités pédagogiques de proximité, seront rattachés à un EPLE-support qui sera doté d’une équipe de direction complète et d’un pôle administratif renforcé.
Le chef de l’établissement-support dispose d’un correspondant dans chacun des sites. Ce correspondant peut être, selon les circonstances, soit un personnel de direction adjoint, soit un conseiller principal d’éducation, un enseignant ou un cadre administratif.

Deuxième principe : simplifier et sécuriser le fonctionnement administratif de l’EPLE

4. Réguler les procédures d’enquêtes
Les services administratifs du ministère mobiliseront systématiquement les sources administratives dont ils disposent afin de limiter l’envoi d’enquêtes dans les établissements et de réduire leur complexité. Chaque fois que cela est possible, les enquêtes par sondage sont préférées aux enquêtes exhaustives.
Toute enquête nationale ou académique doit figurer dans le programme annuel d’enquêtes. Il n’est procédé à aucune enquête auprès des établissements scolaires qui n’ait obtenu le visa préalable du secrétaire général ou du directeur général compétent du ministère ou du recteur d’académie. Toute enquête non assortie d’un tel. visa est considérée comme facultative.
5. Maîtriser les flux d’informations
L’usage du courrier électronique entre les services centraux et déconcentrés du ministère et les EPLE permet une meilleure interactivité, à condition de ne pas saturer les secrétariats administratifs des EPLE, destinataires de l’ensemble des messages des services déconcentrés.
Les recteurs mettront en application une charte de qualité permettant de restreindre cette communication à l’indispensable.
Le dispositif actuel de messageries fonctionnelles peut être complété par une palette de solutions techniques dont les plus opérationnelles pourront être mises en œuvre, après concertation au niveau académique avec les représentants des personnels concernés et en fonction des situations locales, afin de faciliter l’accès des chefs d’établissement à l’information.
Les solutions techniques proposées à la concertation pourront être, par exemple, des espaces numériques académiques, des boites aux lettres dédiées permettant des flux d’information descendants ou dans les deux sens, des outils de filtrage des messageries existantes.
L’amélioration de l’usage de la messagerie électronique implique la hiérarchisation des informations par leurs émetteurs.
Un guide d’usage des messageries électroniques sera mis en ligne pour les besoins des équipes de direction.
L’établissement veille à améliorer les circuits internes et externes d’information et à encourager la formation à ces technologies.
6. Apporter une information et une assistance juridiques
Le guide juridique des chefs d’établissement, accessible en ligne, sera régulièrement actualisé.
Les services académiques apportent aide, conseils et formation juridiques aux personnels concernés au sein de l’EPLE. Les services académiques procèdent à la mise en ligne de dossiers techniques d’information juridique.
Les équipes de direction s’engagent dans une démarche d’amélioration constante de la qualité dans la rédaction des principaux actes administratifs et le fonctionnement des instances de l’établissement.

Troisième principe : constituer progressivement de véritables pôles administratifs opérationnels dans les EPLE

7. Organiser le pôle administratif de l’établissement
Le ministère et les services déconcentrés recherchent une meilleure adéquation entre les missions à accomplir et le niveau de qualification requis. Ils engagent une politique de formation des personnels et de requalification de certains emplois administratifs, avec une attention particulière aux établissements les moins bien dotés.
Dans les établissements les plus complexes, supports de services mutualisateurs, une requalification des emplois sera engagée pour l’encadrement administratif et l’animation du pôle administratif dont l’établissement d’affectation est le support.
Chaque établissement est invité à établir un organigramme précis de ses différentes structures, avec l’indication des compétences de chacune d’elles. Le chef d’établissement veille à la publicité de ce document par affichage et mise en ligne.
Le pôle administratif prend en charge le fonctionnement administratif de l’établissement dans toutes ses composantes en regroupant de manière opérationnelle l’ensemble des services.
8. Mutualiser certains services
Le ministère et les services académiques promeuvent la mutualisation de services : agences comptables, groupements d’achats, recrutement et gestion de la paye des personnels recrutés par les EPLE, en soutenant les initiatives et projets locaux de regroupements de services.
9. Améliorer les dispositifs informatiques
Les systèmes d’information de l’EPLE ont vocation à servir et faciliter l’exercice des missions d’enseignement et d’éducation ainsi que de la fonction administrative. Le principe de téléinscription des élèves, comportant le recueil de tous les renseignements personnels, sera mis en pratique dans les deux ans.
Pour les besoins du pilotage académique ou national, les systèmes mis en place par les services du ministère doivent permettre la consolidation des résultats sans contribution complémentaire des EPLE.
Les services techniques du ministère se rapprochent des services territoriaux homologues afin de s’assurer que les systèmes d’information destinés à alimenter, à la fois, l’établissement, l’État et la collectivité soient élaborés en cohérence, dans le respect des dispositions de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés et dans le cadre de l’autonomie des établissements.
Les réunions du comité directeur des systèmes d’information du ministère sont précédées d’un groupe de travail spécifique avec les organisations représentatives des personnels de direction et des cadres administratifs des EPLE, pour les sujets intéressant l’informatique de ces établissements. Ce groupe fait connaître son avis sur les propositions qui lui sont soumises.

Quatrième principe : contribuer à la qualité des relations de l’EPLE avec la collectivité de rattachement et avec son environnement

10. Contribuer à la qualité des relations de l’EPLE avec la collectivité
L’article L. 421-23 du code de l’éducation prévoit la passation d’une convention entre l’établissement et, selon le cas, le conseil général ou le conseil régional, précisant les modalités d’exercice de leurs compétences respectives.
L’établissement définit les conditions dans lesquelles il propose de mettre en œuvre les décisions de la collectivité concernée pour un meilleur fonctionnement du service et la satisfaction de ses usagers.
Le ministère et l’EPLE veillent à la fiabilité des données communiquées à la collectivité territoriale. Il est fait diligence pour transmettre les informations dont ont besoin les collectivités locales pour exercer au mieux les nouvelles compétences que leur assigne laloi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales.
La collectivité a vocation à recevoir, dans les mêmes conditions, toutes informations statistiques recensées antérieurement au transfert de compétences, afin de faciliter, pour cette dernière, la poursuite de l’établissement des statistiques liées à l’exercice de ses compétences, ainsi que la loi lui en fait obligation.
11. Donner un cadre aux relations de l’EPLE avec son environnement
L’EPLE constitue une structure administrative autonome, disposant de la personnalité morale. Il est administré par un Conseil d’administration.
Le chef d’établissement a autorité sur l’ensemble des personnels affectés ou mis à disposition de l’établissement. Le gestionnaire prend en charge, sous l’autorité du chef d’établissement, l’organisation matérielle du travail des personnels techniciens, ouvriers et de service, dans le cadre des objectifs fixés par la collectivité. Les collectivités territoriales ne disposent pas d’autorité en matière d’organisation du service des autres personnels ou d’organisation du service d’enseignement.
L’État organise dans les locaux des EPLE les examens des élèves correspondant à leurs niveaux d’enseignement et les concours de l’enseignement du second degré.
Lorsque l’État ou tout autre organisme public ou privé sollicite l’utilisation des locaux de l’établissement pour l’organisation de concours et pour les sessions de formation ou d’information, il est procédé à la passation d’une convention, à titre onéreux ou gratuit, selon les cas, entre les parties.
L’organisation de toute activité ne se rattachant pas directement ou indirectement aux missions de l’EPLE, nécessite au préalable la passation d’une convention entre les parties concernées dans les conditions fixées, selon le cas, par les articles L. 212-15 ou L. 216-1 du code de l’éducation. La loi permet également au maire de modifier les horaires scolaires en raison de circonstances locales (article L.521-3).

Cinquième principe : améliorer la communication et la concertation

12. Améliorer la communication et la concertation entre les différents acteurs et partenaires de l’EPLE
L’État, responsable constitutionnellement de l’organisation du service public d’enseignement, garde toute sa responsabilité en matière de cohérence et de pilotage des politiques publiques, qu’elles relèvent du ministère ou des collectivités territoriales.
Le CTEN, les CAEN et les CDEN, organismes consultatifs chargés de la concertation entre les acteurs des politiques publiques, sont le lieu des concertations nécessaires.
Les autorités académiques veillent à réunir les groupes de travail permanents mis en place dans les académies, en application du protocole d’accord relatif aux personnels de direction du 16 novembre 2000 pour “faciliter la concertation, l’échange d’informations, la remontée des préoccupations des personnels de direction”. Les collectivités pourront être associées en tant que de besoin et en fonction des sujets qui seront abordés.
Dans le même esprit, le ministère organise une concertation régulière au niveau national.
L’établissement fait toute sa place aux parents d’élèves en s’appuyant sur le décret du 28 juillet 2006 et la circulaire du 25 août 2006.
La communication des services centraux et déconcentrés du ministère avec les EPLE et les personnels de direction s’effectue régulièrement par courrier administratif et publications administratives.
La multiplication des circulaires d’origines différentes sur un même sujet peut être source de confusion au sein des EPLE. L’administration veille, à chaque niveau, national, académique et départemental, au meilleur niveau d’explicitation du droit et des procédures ainsi qu’à l’unicité d’origine des instructions. Un bilan de la production de circulaires et instructions générales est établi annuellement au niveau national et académique, chacun pour ce qui le concerne, afin de rechercher les voies et moyens d’une meilleure maîtrise et cohérence de la production de ces textes.

(1) Les dispositions législatives mentionnées, à l'exception de la LOLF, figurent au code de l'éducation, en particulier aux articles L.421-1 à L.421-24

Annexe
LES MISSIONS ET LES ACTIONS DANS LES EPLE
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