PRÉPARATION
DE LA RENTRÉE 2002 DANS LES LYCÉES D'ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL
ET TECHNOLOGIQUE
C. n° 2002-076 du 11-4-2002 NOR : MENE0200935C RLR : 520-1 MEN - DESCO A3Texte adressé aux rectrices
et aux recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie,
directrices et directeurs des services départementaux de l'éducation
nationale ; aux inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux
; aux chefs d'établissement ; aux professeurs
o
À la rentrée
2002, la réforme du lycée d'enseignement général et
technologique entre dans sa quatrième année d'application, avec
la poursuite de la rénovation des programmes d'enseignement, notamment
dans la plupart des disciplines des classes terminales des séries générales.
Pour l'année scolaire 2002-2003, il convient, à la lumière
de l'expérience accumulée par les équipes pédagogiques,
de consolider et d'enrichir les dispositifs pédagogiques innovants mis
en place ou expérimentés au cours des trois années passées.
Il s'agit prioritairement :
- de mieux utiliser le dispositif d'aide individualisée
en classe de seconde générale et technologique ;
- d'améliorer le fonctionnement de la classe
de seconde générale et technologique grâce à l'expérimentation
de nouvelles procédures permettant aux élèves de mieux fonder
leurs choix et d'élargir leurs possibilités d'orientation à
l'issue de cette classe ;
- de consolider le dispositif des TPE tant en séries
générales qu'en séries technologiques.
A - CRÉER LES CONDITIONS PERMETTANT UNE MEILLEURE
RÉUSSITE DES ÉLEVES EN CLASSE DE SECONDE GÉNÉRALE
ET TECHNOLOGIQUE
La classe de seconde générale et technologique
doit jouer pleinement son rôle de classe de détermination. La persistance
d'un taux de redoublement élevé (supérieur à 15 %)
et les difficultés à réduire l'hétérogénéité
du public scolaire, témoignent de la nécessité de porter
une attention toute particulière à la mise en place de mesures susceptibles
d'assurer une meilleure réussite à chacun des lycéens et
de leur permettre de faire des choix de poursuite d'études plus réfléchis
et moins irréversibles.
1 - Améliorer l'efficacité de l'aide
individualisée
L'aide individualisée est une mesure majeure
de la réforme des lycées. La nécessaire attention à
accorder aux autres dispositifs innovants comme les TPE ou l'éducation
civique, juridique et sociale ne doit pas conduire à la marginaliser ou
à la sous-estimer. Il s'agit, rappelons-le, de contribuer à remobiliser
un public de lycéens en difficulté ponctuelle ou plus profonde,
grâce à des structures spécifiques adaptées à
un suivi individualisé. Un moment particulier du dispositif d'accompagnement
Les modules et l'aide individualisée constituent
les deux volets du dispositif d'accompagnement en classe de seconde générale
et technologique. Ils ont pour objectif commun de permettre de répondre
à la diversité des besoins des élèves. Toutefois,
alors que les modules concernent la totalité des élèves,
l'aide individualisée est plus spécialement axée sur le traitement
et la remédiation des lacunes plus profondes repérées chez
certains élèves. Les activités développées
dans le cadre de l'aide ne doivent donc pas être une simple reproduction
ou une transposition de celles pratiquées en modules. Une aide ciblée sur les élèves
les plus en difficulté
Les recommandations de la circulaire de rentrée
"lycées" 2001 restent pour l'essentiel d'actualité (circulaire n°
2001-083 du 11-6-2001, B.O.
n° 24 du 14 juin 2001) et notamment l'affectation prioritaire des moyens
de l'aide individualisée, dont le complément d'heures reconduit
pour l'année scolaire 2002-2003, vers les élèves et les établissements
les plus en difficulté.
Les bilans réalisés dans les académies
montrent que l'aide individualisée a, dans la plupart des cas, un impact
positif sur le comportement scolaire des élèves qui en bénéficient
: plus grande confiance en soi, prise de parole facilitée, meilleure attitude
générale en classe entière, prise de conscience de la nécessité
du travail personnel. Les élèves apprécient par ailleurs
la disponibilité de l'enseignant, le contact plus facile avec lui. Cependant,
si le dispositif paraît efficace, il semble toutefois davantage concerner
les élèves "moyens" ayant un niveau situé légèrement
en dessous de la moyenne, ou ayant des résultats en dessous de leurs possibilités
par manque de travail, que les élèves les plus en difficulté
qui en bénéficient moins voire pas du tout.
Il convient de veiller à ce que l'aide individualisée
soit bien réservée aux lycéens qui en ont le plus besoin.
L'intégration du dispositif dans le projet d'établissement doit
être l'occasion d'une réflexion d'ensemble permettant d'adapter les
spécificités de l'aide aux différents contextes locaux et
aux particularités du public scolaire. Le suivi individualisé, axe central de l'aide
Remotiver l'élève au travail est l'objectif
majeur de l'aide individualisée. Moments privilégiés du dispositif
d'accompagnement mis en place en classe de seconde, les séances d'aide
doivent permettre un suivi individualisé des lycéens concernés
que ne permettent pas toujours les moments éducatifs plus "classiques".
Pour être efficace, ce suivi individualisé doit s'appuyer sur une
prise en compte des besoins spécifiques à chacun et sur leur adhésion
aux objectifs poursuivis lors des séances.
Dans bon nombre de cas, le travail réalisé
dans le cadre de l'aide consiste en la reprise d'exercices non réussis
en classe entière, la révision de points qui font particulièrement
difficulté, l'anticipation d'une préparation ou d'une lecture à
venir. Ces activités, qui relèvent plutôt du soutien "traditionnel",
pour indispensables qu'elles soient, ne doivent pas dispenser d'une nécessaire
recherche sur les causes de l'erreur à partir d'une analyse fine des productions
des élèves. Si cette analyse doit permettre de renforcer la maîtrise
des connaissances de base elle doit aussi prendre en compte le domaine des méthodes
de travail et des savoir-faire. Des modalités de fonctionnement adaptées
aux objectifs poursuivis
On veillera à ce que l'effectif des groupes
d'aide ne soit pas supérieur à huit élèves, de manière
à favoriser un suivi le plus individualisé possible.
La durée individuelle de participation des élèves
au dispositif d'aide peut varier de quelques semaines, consécutives ou
non, à la totalité de l'année scolaire selon la nature des
besoins et le degré des difficultés rencontrées par chaque
lycéen concerné.
Le positionnement de l'aide dans les emplois du temps
est une dimension non négligeable de son efficacité : là
où l'aide individualisée n'est pas affichée comme une action
pédagogique prioritaire, les heures d'aide sont souvent reléguées
en début ou en fin de journée, contraignant du même coup l'élève
concerné à venir plus tôt ou quitter l'établissement
plus tard que ses camarades. Ces choix sont bien souvent ressentis comme pénalisants
et peu incitatifs. Je vous demande donc de veiller tout particulièrement
à insérer l'aide dans des créneaux horaires adaptés
afin qu'elle soit considérée par les élèves comme
un moment pédagogique à part entière au même titre
que les cours, les travaux pratiques ou les modules. Développer la nécessaire formation
des enseignants
La mise en uvre de l'aide individualisée
par les enseignants suppose une évolution des pratiques pédagogiques
dont l'ampleur ne doit pas être sous-estimée. C'est pourquoi, vous
veillerez à réserver une place importante à la formation
des enseignants sur ce sujet, dans le cadre des plans académiques de formation.
Il convient par ailleurs d'encourager les échanges d'expériences
entre les établissements .
2 - Évaluer les compétences des élèves
aussi souvent que nécessaire tout au long de l'année
Réussir l'accompagnement dans sa scolarité
de chaque élève de seconde est un objectif qui doit mobiliser les
personnels tout au long de l'année scolaire. Il concerne d'abord tous les
membres des équipes pédagogiques, chacun dans son domaine d'intervention.
Les différentes actions mises en place, que ce soit dans la classe ou dans
des dispositifs spécifiques, seront construites et régulées
à partir d'une connaissance des acquis réels des lycéens.
En complément des pratiques d'évaluation
que les professeurs mènent habituellement en classe, ils peuvent utiliser
dès la rentrée et en cours d'année, les situations produites
par la direction de la programmation et du développement. Même si
l'évaluation par protocole à l'entrée en classe de seconde
générale et technologique est supprimée en tant que dispositif
national centralisé à compter de la rentrée 2002, la nécessité
de repérer les forces et faiblesses des lycéens demeure. Outre les
protocoles des rentrées antérieures qu'ils peuvent exploiter, les
enseignants trouveront une gamme d'outils d'aide à l'évaluation
diagnostique des compétences des élèves sur le site du ministère
de l'éducation nationale : www.education. gouv.fr/banqoutils (nom d'utilisateur
: outils, mot de passe : dpd). Toutefois, la banque d'outils étant dans
une phase de développement, les situations d'évaluation qui y sont
présentées ne prétendent pas couvrir de façon exhaustive
tous les champs de compétence.
Cette banque propose, dans neuf disciplines pour la
classe de seconde, des outils diagnostiques qui visent la connaissance individuelle
de chaque élève en terme de maîtrise de compétences.
Chaque professeur dispose de situations d'évaluation qui lui permettent,
aux différents moments de l'année où il l'estime utile, de
faire le point, pour un, plusieurs ou tous les élèves de sa classe,
sur le degré d'acquisition de quelques compétences bien définies.
Pour mesurer de façon fiable et plus précise les acquis, il est
recommandé de renouveler l'évaluation d'une même compétence.
L'analyse qualitative des données issues de ces évaluations permet
alors aux enseignants d'élaborer les activités les mieux adaptées
pour aider leurs élèves à progresser.
En tant qu'élément de l'activité
pédagogique des enseignants, l'exploitation de ces outils, au travers des
réponses des élèves, favorise des échanges au sein
de l'équipe pédagogique. Ces échanges pourront déboucher
sur l'élaboration de projets communs, la régulation d'activités
spécifiques et alimenteront ainsi la réflexion pédagogique
au sein du lycée.
Favoriser l'utilisation de tels outils en classe de
seconde nécessite la collaboration de tous les acteurs. Les proviseurs
pourront proposer lors de la prérentrée un temps de réflexion
autour de l'évaluation des élèves et veilleront à
l'accompagnement des lycéens. Les inspecteurs apporteront aux équipes
éducatives les conseils qu'elles réclament. Vous veillerez, pour
votre part, à mettre en place des actions pour répondre aux demandes
d'information et de formation des personnels.
3 - Consolider les choix d'enseignement de détermination
en classe de seconde
Créer les conditions d'une meilleure réussite
des élèves dès la classe de seconde, c'est aussi s'assurer
que leurs choix d'enseignements de détermination reposent sur une connaissance
réelle de la nature de l'offre d'enseignements nouveaux que propose le
lycée, notamment dans le domaine technologique. Permettre au lycéen
de revenir sur ses choix initiaux et de les corriger dans les premières
semaines de l'année de seconde, lui reconnaître en quelque sorte
un "droit à l'erreur", devrait contribuer à consolider et rendre
plus positifs les choix faits ainsi qu'à limiter les décisions de
redoublement ou d'orientation par défaut.
C'est pourquoi, il convient d'expérimenter la
mise en place, dans des établissements volontaires, d'un dispositif permettant
aux élèves de seconde générale et technologique d'arrêter
définitivement leur choix d'enseignements de détermination, en le
confirmant ou en le modifiant, après une période d'information et
d'initiation permettant une connaissance active des différents enseignements
offerts. Cette expérimentation s'inscrit dans le contexte plus global de
l'éducation à l'orientation au collège et au lycée.
Le dispositif retenu peut donc inclure des actions initiées dès
la classe de troisième du collège.
Cette expérimentation trouvera un cadre approprié
dans les lycées polyvalents mais également, au sein d'un bassin
de formation, dans le regroupement d'établissements permettant ainsi de
présenter une offre d'enseignements de détermination suffisamment
diversifiée.
Cette expérimentation prend d'autant plus d'importance
que le choix ouvert par l'établissement en matière d'enseignements
de détermination est large. Mais pour autant, elle vaut pour tout établissement
surtout si elle prend en compte sa situation au sein d'un bassin de formation,
c'est-à-dire dans un regroupement d'établissements proches permettant
de présenter une offre d'enseignements de détermination plus diversifiée.
Une note de service précisera prochainement
le cadre et les modalités de cette expérimentation.
4 - Renforcer la maîtrise par les élèves
des technologies de l'information et de la communication
Les usages des technologies de l'information et de
la communication sont présents et encouragés tant dans les enseignements
disciplinaires (tous les programmes refondus depuis trois ans les ont intégrés)
que lors des activités de projets (TPE, ECJS), (voir http://www.eduscol.education.fr/
et http://www.educnet.education.fr/).
Les activités proposées aux élèves
en lycée requièrent de ce fait de plus en plus l'usage des réseaux
internes et externes ainsi que la mise en uvre d'outils de production.
La mise en place progressive dans les lycées
de serveurs intranet/internet (S2i2e) doit permettre aux élèves
de disposer d'une boîte aux lettres électronique, d'un espace de
travail personnel sur le réseau interne de l'établissement, d'accéder
à des ressources en ligne ainsi qu'à la base de données des
ressources documentaires du centre de documentation et d'information.
Les constatations faites sur le terrain montrent qu'à
l'entrée en seconde, un nombre non négligeable d'élèves
présentent des lacunes dans les connaissances et compétences liées
aux technologies de l'information et de la communication. Les dispositions de
la circulaire de rentrée 2001 concernant la mise à niveau informatique,
sont donc maintenues.
L'introduction du brevet informatique et internet (B2i)
en collège depuis la rentrée 2000 permet aux élèves
titulaires de cette attestation d'être dispensés de cette mise à
niveau à la rentrée 2002 en classe de seconde.
Toutefois, la généralisation de ce brevet
dans tous les collèges étant progressive, il convient de laisser
aux élèves de seconde la possibilité de le faire valider
au cours de leur scolarité en classe de seconde. Cette disposition a fait
l'objet d'une note de service spécifique parue au B.O. n° 13 du 29
mars 2001 (à consulter http://www.eduscol.education.fr/D0053/default.htm
et http://www.educnet.education.fr/plan/b2i.htm).
Par ailleurs, un B2i spécifique de niveau lycée
est en cours de définition. Il précisera les compétences
que les élèves doivent maîtriser dans le domaine des technologies
de l'information et de la communication à l'issue de leur scolarité
au lycée. La définition de ce troisième niveau s'appuiera
sur les constats tirés de la mise en place des deux premiers niveaux.
B - CYCLE TERMINAL DES VOIES GÉNÉRALE
ET TECHNOLOGIQUE : STABILISATION ET DÉVELOPPEMENT DES DISPOSITIFS EXISTANTS
ET POURSUITE DE LA RÉNOVATION DES PROGRAMMES
I - Voie générale
1- Nouveaux programmes
Pour la majorité des disciplines des séries
de la voie générale, la rentrée 2002 verra la mise en application
des nouveaux programmes en classe terminale. Dans ces disciplines, de nouvelles
définitions d'épreuve s'appliqueront à la session 2003 du
baccalauréat.
Dans les autres disciplines, le renouvellement des
programmes se poursuit dans la perspective d'une mise en application à
la rentrée 2003. Des projets ont été mis en consultation
auprès des enseignants. C'est le cas :
- en langues vivantes, pour la classe de seconde générale
et technologique ;
- en histoire et géographie, pour le cycle terminal
des séries générales ;
- en sciences économiques et sociales pour la
classe terminale ES.
2 - Consolidation des TPE en classes terminales
À titre transitoire, durant l'année scolaire
2001-2002 (cf circulaire de rentrée lycées 2001), les TPE ont été
introduits de manière facultative en classes terminales des séries
générales. Cette disposition visait à installer les TPE de
manière souple et progressive afin de permettre aux équipes pédagogiques,
en s'appuyant sur les acquis de la mise en place en première en 2000-2001,
de prendre en compte les réalités matérielles et pédagogiques
de chaque établissement et de mieux articuler, sur l'année scolaire,
l'organisation des TPE de première et ceux de terminale.
Un premier bilan statistique montre que les TPE ont
suscité l'adhésion d'un fort pourcentage d'élèves
de terminale se situant dans une fourchette comprise entre 35 % et 55 % selon
les académies, avec une participation un peu plus élevée
en série littéraire que dans les deux autres séries. Les
inscriptions au baccalauréat confirment ce constat : elles concernent de
30 à 53 % du total des candidats.
L'ensemble de ces données traduisent un ancrage
réel des TPE dans le cycle terminal et l'investissement d'un nombre significatif
d'élèves sur les deux années.
Toutefois, les décisions concernant le statut
des TPE à la rentrée 2002 n'interviendront qu'après le bilan
de l'épreuve facultative et au vu de son déroulement. Une note de
service complètera donc en ce sens la présente circulaire. Recommandations pédagogiques générales
Les recommandations générales d'ordre
pédagogique qui ont été développées dans la
circulaire de rentrée 2001 ainsi que dans la brochure réalisée
par la DESCO (Mise en uvre des TPE à la rentrée 2001) restent
d'actualité. Certains points méritent cependant d'être précisés
:
Il convient d'attirer l'attention des enseignants sur l'importance de l'encadrement
pédagogique, en particulier dans la phase initiale de recherche et de délimitation
des sujets. De la qualité et de la régularité de cet encadrement
dépend en grande partie la réussite des TPE pour les élèves.
La démarche des TPE en première et en terminale s'inscrit dans une
logique de complémentarité : le TPE de première constitue
avant tout un apprentissage et une initiation, celui de terminale représente
un travail plus abouti et approfondi. Si le choix a été fait de
proposer des thèmes communs à la première et à la
terminale afin de favoriser une continuité pour les enseignants et les
élèves qui le souhaitent, il importe de rappeler que dans le cas
où le même thème serait conservé d'une année
sur l'autre, il est nécessaire de changer de sujet et de production, et
de faire intervenir d'autres disciplines dans une perspective de renouvellement
et d'enrichissement.
Afin que les enseignants de toutes les disciplines puissent s'engager dans cette
démarche à un moment ou à un autre, et que les TPE puissent
croiser des formes de savoirs et de compétences présents dans les
divers champs disciplinaires, il faut veiller à ce qu'ils ne restent pas
l'apanage des seules disciplines dites dominantes.
Il convient également de rappeler le rôle
spécifique des professeurs documentalistes dans le développement
des compétences en information-documentation des élèves.
Il importe plus que jamais de souligner auprès des élèves,
quelles que soient les décisions ultérieures concernant le statut
des TPE, l'atout que constitue le choix d'un TPE dans une perspective d'études
supérieures. Outre l'intérêt propre de cette activité
pour l'acquisition des contenus d'enseignement, le développement des capacités
d'autonomie et d'initiative mises en uvre lors des recherches conduisant
à la réalisation de la production, le progrès dans les compétences
documentaires préfigurent, en effet, par bien des aspects ce qui sera demandé
aux élèves dans l'enseignement supérieur. Les TPE dans les emplois du temps
Il convient de privilégier dans l'emploi du
temps des élèves le regroupement des deux heures hebdomadaires de
TPE en un seul moment pédagogique, afin que la durée de l'activité
réponde aux objectifs de la démarche.
En fonction des contraintes et des projets qui leur
sont propres, les chefs d'établissement et les équipes pédagogiques
rechercheront les modes d'organisation permettant de faire intervenir un plus
grand nombre de disciplines et d'élargir les choix de sujets possibles.
D'une manière générale, les échanges d'expériences
entre établissements sont à recommander car ils peuvent permettre
d'enrichir et d'affiner la réflexion à ce sujet.
Deux heures consécutives seront prévues
dans l'emploi du temps des élèves de première comme de terminale.
À chacun des deux niveaux, soixante-douze heures par division seront à
répartir entre les professeurs concernés, qui seront choisis sur
la base du volontariat et en fonction des projets qu'ils auront mis en place.
Inscrit dans le service des enseignants, l'horaire
TPE est pris en compte pour l'attribution de l'heure de première chaire.
3 - Dispositions particulières à la
série S
a) Assurer les dédoublements de classes en
philosophie dans de bonnes conditions
L'horaire de philosophie en classe terminale S est
actuellement de trois heures hebdomadaires dont une heure dédoublée.
L'année en cours ayant fait apparaître certaines difficultés,
les chefs d'établissement auront la possibilité de moduler cette
enveloppe horaire de manière souple : soit le maintien de l'horaire actuel
qui permet grâce au dédoublement un travail plus approfondi sur les
notions à étudier, soit le passage à quatre heures en classe
entière. b) Poursuite de l'évaluation des capacités
expérimentales en physique-chimie et en sciences de la vie et de la Terre
Les dispositions de la note de service n° 2001-47
du 21 mars 2001 (B.O.
n° 13 du 29-3-2001) sont reconduites. L'évaluation des capacités
expérimentales, déjà obligatoire en physique-chimie depuis
la rentrée 2000, le devient à compter de la rentrée 2002
en sciences de la vie et de la Terre.
4 - Dispositions particulières à la
série L
a) Consolidation et développement de l'option
facultative de mathématiques
Il apparaît que l'option facultative de mathématiques
de trois heures en classes de première et terminale est encore insuffisamment
offerte par les établissements proposant des classes littéraires.
Or, cette option a été conçue pour permettre aux élèves
ayant choisi de la suivre, d' élargir leurs possibilités de débouchés
dans l'enseignement supérieur .
Je vous demande donc de veiller tout particulièrement
à développer le réseau d'options facultatives de mathématiques
dans votre académie afin que tous les élèves qui souhaitent
suivre cet enseignement en série L soient en mesure de le faire. b) Développement des enseignements artistiques
et maîtrise de leur répartition
Les arts jouent un rôle particulier dans la formation
des élèves de la série littéraire. L'éventail
des spécialités artistiques proposées s'est élargi
avec l'introduction de la danse depuis la rentrée 1999.
Vous veillerez à harmoniser la carte des enseignements
de spécialité artistiques. Une place particulière est à
réserver à l'histoire des arts qui constitue un des pivots de la
formation générale dispensée aux élèves. Dans
chaque département, les élèves doivent pouvoir bénéficier
d'un enseignement de spécialité dans ce domaine, lorsqu'une équipe
d'enseignants réunit les compétences nécessaires.
L'introduction de l'enseignement de spécialité
de danse doit se poursuivre de manière maîtrisée et progressive,
en concertation étroite entre le niveau académique et le niveau
national, par saisie de la commission interministérielle selon des modalités
que précisera une prochaine note de service. Si l'ouverture est du ressort
des autorités académiques, l'octroi d'une subvention est subordonné
à un avis positif de la commission nationale. Les deux ministères
concernés (éducation nationale et culture) envisagent au plus dix
ouvertures à la rentrée 2002 et, à terme, la présence
d'un enseignement de spécialité par académie.
II - Voie technologique
1 - Nouveaux programmes
Les programmes de certaines disciplines ont été
rénovés simultanément à ceux de la voie générale
(enseignements artistiques, éducation physique et sportive) ou aménagés
(notamment en physique-chimie en séries technologiques industrielles).
Ces nouveaux programmes et ces aménagements entrent en application à
la rentrée 2002, respectivement en terminale et en première.
2 - Les classes de première d'adaptation
STT
La disposition dérogatoire donnant la possibilité
aux candidats au baccalauréat de la série STT issus de lycées
professionnels, de remplacer l'épreuve de langue vivante 2 obligatoire
par une épreuve de langue vivante 1 renforcée, est prorogée
au moins pour une année scolaire. Cette prorogation répond au souci
de ne pas pénaliser les élèves n'ayant pas pu suivre de langue
vivante 2 dans le cadre de leur formation au BEP.
3 - Les TPE et l'éducation civique, juridique
et sociale
Une expérimentation introduisant les TPE et
l'éducation, civique, juridique et sociale en classes de première
des séries SMS, STI, STL, STT est menée durant l'année scolaire
2001-2002 dans plusieurs établissements.
Cette expérimentation est en cours et donnera
lieu à un bilan à partir duquel des décisions seront prises
pour la rentrée 2002 et communiquées dans une note de service.
C - DISPOSITIONS COMMUNES AUX VOIES GÉNÉRALE
ET TECHNOLOGIQUE
1 - Langues vivantes : améliorer les conditions
d'enseignement pour amener les élèves à la maîtrise
d'au moins deux langues à l'issue du lycée
Assurer les dédoublements de classe prévus
dans les textes dans les meilleures conditions
La réforme des lycées a introduit pour
la première fois de manière systématique un horaire en classe
dédoublée en langues vivantes 1 et 2 en seconde générale
et technologique et en première et terminale des séries générales
(cf. arrêtés du 19 juin 2000, B.O.
n° 29 du 27 juillet 2000).
Cette mesure vise avant tout à renforcer les
compétences de communication des élèves en améliorant
les conditions d'enseignement et en permettant un travail plus approfondi et plus
individualisé avec les élèves.
Aussi, convient-il de veiller à ce que les dédoublements
s'effectuent au profit de groupes à effectifs suffisamment réduits.
L'organisation des dédoublements dans les meilleures
conditions pour les élèves ne doit cependant pas se traduire par
une rigidité excessive dans l'organisation des groupes de langues : la
possibilité doit être laissée aux chefs d'établissement,
en concertation avec les équipes pédagogiques et en fonction des
effectifs de chaque langue, de disposer d'une certaine marge de manuvre
dans ce domaine. La répartition de l'enveloppe horaire globale consacrée
aux langues à chaque niveau de classe (calculée sur la base de l'horaire-professeur
actuel) pourra être modulée : ceci pourra se traduire soit par l'application
intégrale des dédoublements prévus, soit par une répartition
différente entre enseignements en classe entière et enseignements
en classe dédoublée, soit le cas échéant, par le retour
à un horaire en classe entière. Poursuivre l'expérimentation sur de nouveaux
modes d'organisation de l'enseignement des langues vivantes en lycée
Comme le prévoit la note de service n°
2001-158 du 24 août 2001 (B.O.
n° 31 du 30 août 2001), une expérimentation de nouveaux
modes d'organisation de l'enseignement des langues vivantes en lycée reposant
sur une utilisation souple de l'enveloppe horaire globale, est engagée
dans un certain nombre d'établissements depuis la rentrée 2001.
Cette expérimentation vise à faire évoluer
les modalités d'organisation actuelles qui, de fait, induisent une grande
rigidité dans la gestion des groupes d'élèves et une hiérarchie
entre les langues, sans prise en compte des niveaux de compétence des élèves.
Il s'agit essentiellement de :
- rechercher une plus grande homogénéité
des niveaux de compétence dans chaque groupe de langue avec des effectifs
qui ne devraient pas dépasser 30 élèves ;
- tendre à un rapprochement progressif des niveaux
de compétence dans les deux langues dont les élèves ont engagé
l'étude avant d'arriver au lycée.
Les équipes engagées cette année
dans l'expérimentation se sont investies dans une démarche consistant
à supprimer la différenciation LV1- LV2 et à regrouper les
élèves en fonction de leur niveau de compétence dans les
domaines de l'expression et de la compréhension orale et écrite
.
L'expérimentation que la note de service n°
2001-158 prévoit de conduire pendant deux ans, sera ainsi étendue
sur ces mêmes bases, à un plus grand nombre d'établissements
à la rentrée 2002.
2 - L'ouverture internationale
L'importance croissante des enjeux internationaux,
et plus particulièrement européens, impose à notre système
éducatif de renforcer sa dimension d'ouverture internationale et de se
doter d'une véritable stratégie en la matière.
L'ouverture à l'international des établissements,
en permettant aux élèves de découvrir d'autres cultures,
de prendre une distance plus critique par rapport à leurs propres systèmes
de références culturelles, historiques et linguistiques, constitue
une chance pour l'extension de leur compétence linguistique et interculturelle.
C'est pourquoi, tout projet d'établissement
doit désormais comporter un volet international axé sur le développement
des activités dans les langues étrangères et des échanges
internationaux. Une attention toute particulière sera accordée aux
initiatives visant à favoriser, sur la base de partenariats avec des établissements
étrangers, la mobilité des élèves et celle des enseignants
(de langues vivantes mais aussi d'autres disciplines).
Des correspondants de bassin pour la coopération
internationale ont été mis en place de manière expérimentale,
à partir de la rentrée 2001. Leur action doit contribuer à
la cohérence d'ensemble de l'action internationale de l'académie
par l'accompagnement et la mise en synergie des actions engagées aux différents
niveaux. La note du 3 décembre 2001, adressée aux rectrices et aux
recteurs sur l'ouverture internationale des académies et le rôle
des DARIC (délégués académiques aux relations internationales
et à la coopération) et des correspondants de bassin pour la coopération
internationale définit le cadre de leur intervention.
Des outils mis à la disposition des équipes
éducatives, en facilitant l'accès aux informations utiles dans la
conception des différents projets, doivent également contribuer
à l'accompagnement des actions de coopération internationale des
établissements. Un portail des aides et programmes d'ouverture à
l'international est ainsi accessible sur l'intranet du ministère de l'éducation
nationale, www.pleiade.education.fr (chemin d'accès direct : http://www.pleiade.education.fr/direc/dric/public/guide/index),
et une rubrique sur ÉduSCOL, http://www.eduscol.education.fr,
"Une école ouverte sur l'Europe et sur le monde", donne un certain nombre
d'informations pour la constitution de projets à l'international.
3 - L'éducation civique, juridique et sociale
Il convient ici de rappeler le caractère pluridisciplinaire
de l'éducation civique, juridique et sociale. Cet enseignement, même
s'il concerne encore majoritairement les professeurs d'histoire-géographie.
Or cet enseignement, qui concerne encore majoritairement les professeurs d'histoire-géographie,
ne prend tout son sens que s'il est pris en charge par des professeurs de plusieurs
disciplines. Des progrès ont certes été accomplis dans ce
sens et l'on note une participation croissante de professeurs de sciences économiques
et sociales et de philosophie ; cet effort doit se poursuivre, d'autant que la
plupart des thèmes des programmes de seconde, première et terminale
se prêtent bien à une collaboration interdisciplinaire, associant,
sur la base du volontariat, les professeurs des disciplines littéraires,
scientifiques et des sciences sociales et économiques.
Pour favoriser et accompagner cette évolution,
sera encouragée la mise en place dans chaque lycée d'un conseil
d'enseignement de l'ECJS.
Cet enseignement permet notamment d'initier les élèves
à l'apprentissage du débat argumenté. Ce dernier n'est cependant
que l'aboutissement d'un travail préalable de questionnement et de recherche
: la préparation méthodologique et pédagogique des élèves
à la pratique du débat est donc un aspect fondamental qui doit requérir
tous les soins des enseignants concernés. Dans cette perspective, on veillera
à privilégier un regroupement mensuel de l'horaire (deux heures)
qui apparaît comme le plus adapté à l'esprit de cet enseignement.
Les documents d'accompagnement des programmes, largement
diffusés dans les établissements et disponibles au catalogue du
CNDP, constituent un point d'appui important pour la mise en uvre de cet
enseignement et l'articulation avec celui des disciplines.
4 - L'enseignement de détermination d'EPS
et ses suites dans le cycle terminal
Les recommandations de la note de service n° 2001-108
du 13 juin 2001 (B.O.
n° 25 du 21-6-2001) restent applicables. Vous veillerez notamment à
un développement contrôlé et maîtrisé de cet
enseignement afin d'en assurer sa diffusion sur des bases matérielles et
pédagogiques solides. Je vous rappelle à ce sujet que les décisions
d'ouvertures nouvelles que vous serez amenés à prendre pour la rentrée
2002 doivent faire l'objet d'une validation par les services de la direction de
l'enseignement scolaire (bureau des lycées - DESCO A3) ceci, afin de veiller
à une répartition nationale équilibrée de ces formations
et à la cohérence pédagogique des projets présentés
par les établissements.
5 - Langues anciennes
Afin de consolider l'étude des langues anciennes
au lycée, les chefs d'établissement pourront proposer en classe
de seconde un horaire "grands débutants" pour les élèves
commençant l'étude d'une langue ancienne au lycée. Le document
d'accompagnement des nouveaux programmes de langues anciennes au lycée,
récemment diffusé dans tous les établissements, facilitera
la mise en uvre de cet enseignement.
De nombreuses ressources sur Internet (bases textuelles
et iconographiques, applications multimédias et exemples de séquences
proposées par les enseignants) peuvent pallier l'absence de nouveaux manuels
notamment en grec ancien.
6 - Enseignements artistiques et éducation
artistique et culturelle
Le plan à 5 ans pour les arts et la culture
en est à sa deuxième année d'existence. Ses orientations
pour le lycée consistent à proposer des dispositifs différenciés,
aux cahiers des charges assouplis.
L'expérimentation de la classe à projet
artistique et culturel se poursuit, en privilégiant la classe de seconde,
sur la base du volontariat des enseignants.
Les ateliers artistiques sont maintenus à leur
niveau actuel de développement, l'objectif visé étant la
présence d'un atelier par établissement, et non la concentration
de plusieurs ateliers sur un même site.
Les options facultatives sont consolidées là
où elles existent et ouvertes dans les lycées où s'exprime
une demande forte des élèves.
7 - Sport scolaire
La consultation nationale de 2001 a mis en évidence
le rôle important des associations sportives d'établissements dans
la formation des lycéennes et lycéens volontaires et dans la vie
sportive des lycées. Comme dans les collèges, au-delà de
leur rôle moteur dans la pratique et l'apprentissage de différentes
disciplines activités sportives et artistiques, elles sont un lieu privilégié
pour la formation des élèves à la vie associative et à
la prise de responsabilités. Il convient de veiller aux conditions de leur
fonctionnement et de porter une attention particulière au développement
de leur dynamique au sein des lycées. Des temps et des lieux de pratique
doivent être libérés pour cela, le mercredi après-midi
pour les rencontres du sport scolaire, mais aussi à d'autres moments de
la semaine.
8 - Vie lycéenne
Associer les élèves à la vie de
leur établissement, les consulter sur les décisions importantes
qui rythment leur vie quotidienne, les encourager à prendre des responsabilités
et à initier des projets sont autant de domaines - intégrés
à la notion de "vie lycéenne" - qui contribuent à la formation
de la personne et à l'éducation à la citoyenneté.
À cet égard, le bon fonctionnement des
conseils des délégués pour la vie lycéenne (CVL),
mis en place à la rentrée 2000, paraît essentiel. Il conviendra
de veiller à la bonne organisation des élections qui se dérouleront
au début de l'année scolaire ; ceci suppose au préalable
une sensibilisation de l'ensemble des élèves à l'importance
de ce scrutin et une bonne information sur le rôle de cette instance.
Il convient de rappeler par ailleurs que le fonds de
vie lycéenne, dont les finalités et les modalités ont été
précisées par la circulaire n° 2001-184 du 26 septembre 2001,
permet d'accompagner financièrement les initiatives des lycéens
en matière de formation des élus, d'information, de communication,
de prévention des conduites à risque, d'éducation à
la santé et à la citoyenneté mais aussi de lutte contre la
violence, d'organisation d'animations culturelles ou éducatives.
L'attention des chefs d'établissement doit être
appelée sur le rôle essentiel des adultes de l'établissement
dans l'accompagnement de ces initiatives lycéennes.
Enfin, la circulaire relative aux publications réalisées
et diffusées par les élèves dans les lycées vient
d'être actualisée, afin de clarifier à la fois les droits
et obligations des responsables de publication et les conditions dans lesquelles
s'exerce le contrôle des chefs d'établissement.
Il convient également d'être attentif
aux publications des élèves sur les sites d'établissements.
Les élèves doivent être conscients de la légitimité
de l'intervention du droit dans les nouveaux environnements électroniques
et connaître les valeurs qui justifient cette régulation des comportements.
9 - Éducation à l'orientation
Dans l'optique d'une meilleure orientation, c'est-à-dire
choisie et non subie, le lycée doit jouer pleinement son rôle d'accompagnement
des élèves dans la construction de projets de formation diversifiés
pour une insertion professionnelle future réussie. En mettant en place
des actions et projets d'éducation à l'orientation, il conviendra
de donner à chaque élève des repères et compétences
utiles tant dans le domaine des formations que dans ceux des métiers et
de l'environnement économique.
C'est dans cette optique que vous veillerez à
relancer les actions d'éducation à l'orientation, intégrées
au projet d'établissement. Ces actions pourront prendre appui sur les heures
de vie de classe selon des modalités que précisera une prochaine
circulaire.
La classe de seconde générale et technologique
doit en particulier jouer à plein son rôle de détermination.
Il s'agit en effet d'être attentif à un bon équilibre entre
voies de formation générale et technologique, et à l'intérieur
de chaque voie, entre les différentes séries. Il convient de porter
par ailleurs, toute votre attention sur le problème des redoublements en
fin de seconde générale et technologique. On veillera notamment
à informer les élèves des possibilités offertes par
les réorientations en lycée professionnel. "Un suivi individualisé
doit pouvoir être offert aux élèves dont l'adaptation au lycée
s'avère difficile afin d'éviter les décrochages et les abandons.
Les actions éducatives d'orientation porteront
sur une connaissance approfondie de l'ensemble des voies et filières de
formation des lycées, et sur celle des grands secteurs d'activité
professionnelle. Ces actions intégreront dans les académies concernées
la mise en place de l'expérimentation "consolider les choix d'enseignements
de détermination en classe de seconde". Avec le concours des conseillers
d'orientation-psychologues, elles doivent favoriser les échanges et la
réflexion sur les représentations des métiers et des professions.
Au cours du cycle terminal, les séances d'éducation
à l'orientation, en relation avec des temps forts d'information comme des
forums, journées portes ouvertes et rencontres avec des enseignants du
supérieur ou des professionnels, permettront aux élèves de
construire des représentations plus riches et précises sur l'enseignement
supérieur, la relation formation-emploi et les évolutions du monde
économique, à une échelle nationale et internationale, tout
en favorisant l'émergence d'une meilleure estime de soi. Une étude
récente de la direction de la programmation et du développement
(DPD) a montré à cet égard la nécessité d'enrichir
la représentation que se font les lycéens des études universitaires
notamment scientifiques.
À cet effet, l'ensemble de la communauté
éducative doit être mobilisé, notamment les enseignants, dont
les professeurs principaux et les professeurs documentalistes ainsi que les conseillers
d'orientation-psychologues. Je vous rappelle que ces derniers ont une double mission
dans le domaine de l'éducation à l'orientation : celle de suivi
individuel des élèves et celle de conseil technique aux chefs d'établissements
et aux équipes éducatives s'appuyant sur le centre d'information
et d'orientation (CIO) comme lieu-ressource.
10 - Formation des enseignants
La formation continue des enseignants constitue une
des conditions essentielles du développement des compétences professionnelles
et d'adaptation aux nouvelles exigences portées par la réforme des
lycées. Les cahiers des charges rectoraux et les plans académiques
de formation doivent explicitement inscrire au premier rang de leurs priorités
l'accompagnement de ces mesures, en particulier la mise en uvre des nouveaux
programmes de classe terminale, l'aide individualisée en classe de seconde
et les travaux personnels encadrés.
En outre, les cahiers des charges doivent préconiser
le développement de modalités de formation qui facilitent les échanges
de pratiques entre pairs et la mise en place de formations de proximité
ou de réseaux. Les enseignants seront aidés et accompagnés
dans ces démarches qui requièrent la mise à disposition d'informations
et de ressources.
La circulaire n° 2001-150 du 27 juillet 2001 relative
à l'accompagnement de l'entrée dans le métier et à
la formation continue des enseignants rappelle que le projet d'établissement
constitue un cadre privilégié pour recueillir et coordonner les
besoins de formation individuels et collectifs des personnels. Cette approche
déconcentrée de la formation continue constitue la condition nécessaire
pour que les plans répondent à une réelle analyse de besoins.
Pour le ministre de l'éducation nationale
et par délégation,
Le directeur de l'enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR