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Atlas des risques sociaux d'échec scolaire : l'exemple du décrochage, France métropolitaine et Dom (données 2011)

Quitter le système éducatif sans diplôme, c’est aujourd’hui être grandement exposé au chômage et au sous-emploi en début de vie active, et, avec la crise, bien au-delà de la période d’insertion. En privilégiant une approche territoriale, cet Atlas apporte un éclairage original sur le risque de décrochage scolaire, que l’on sait très inégal selon le milieu d’origine et les conditions de vie. Ainsi, l’ouvrage décrit finement la situation de chaque académie en 2011 d’un double point de vue. D’une part, il analyse et cartographie, à l’échelon cantonal, les facteurs susceptibles d’accroître la…

Auteurs : Gérard Boudesseul, Patrice Caro, Yvette Grelet, Laure Minassian, Céline Vivent (Centre associé du Céreq de Caen) et Olivier Monso (DEPP-A)

Introduction

Pour observer les spécificités de chaque académie et leurs disparités internes en matière de risques sociaux et de décrochage scolaire, l’Atlas construit des indicateurs de contextes territoriaux en combinant sept variables susceptibles d’agir sur l’échec scolaire et l’orientation des élèves : niveau de revenu des ménages, conditions d’emploi, niveau de diplôme des adultes, part des familles monoparentales, nombre d’enfants, conditions de logement. Cette étude aboutit à l’identification de sept types de risques sociaux en France métropolitaine. Les départements d’outre-mer ont donné lieu à une analyse séparée en raison de leur spécificité, de sources légèrement différentes et de valeurs d’indicateurs souvent très distantes de celles constatées en France métropolitaine. L’ouvrage met en regard la carte du risque d’échec scolaire produite par cette typologie avec celle d’un indicateur de sortie précoce du système éducatif : il s’agit de la part des jeunes non diplômés parmi les 15-24 ans non scolarisés, calculée à l’échelle du canton à partir du recensement de la population.
Deux cartes portant sur la France métropolitaine présentent pour chaque canton sa situation dans la typologie des risques sociaux et l’importance du décrochage. L’ouvrage développe ensuite une déclinaison académique de ces deux indicateurs.

 

 

Les zones à risques d’échec scolaire en 2011

 

Les classes à risques d’échec scolaire élevés ressortent particulièrement de cette cartographie : elles se caractérisent par un « cumul de fragilités économique, familiale et culturelle en milieu urbain » ou une « précarité économique dans les petites et moyennes communes ». Deux classes présentent des risques plus limités bien que persistants : elles se caractérisent par des « difficultés de vie familiale et d’habitat social en milieu urbain », et des « fragilités culturelles dans les petites communes ». Enfin, les classes « milieu rural vieillissant » et « sécurité économique et soutien culturel » se distinguent tout en étant très hétérogènes.

 

La part des non diplômés parmi les 15-24 ans non scolarisés en 2011

 


 
L’indicateur du décrochage scolaire mesure la part des non diplômés parmi les jeunes de 15 à 24 ans qui ne sont plus scolarisés pour l’année en cours, qu’ils soient ou non en emploi. Il est calculé à l’échelle des cantons à partir des données du recensement de la population de 2011. À titre d’ordre de grandeur, parmi les 2 700 000 jeunes de 15-24 ans qui ne sont plus scolarisés, soit 35 % de cette classe d’âge, 685 000 n’ont pas de diplôme, soit 25 % en moyenne pour la France métropolitaine.

 

Fiches académiques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Repères

Canton
Le canton au sens de l’Insee s’éloigne légèrement de la définition administrative : le canton-ou-ville (ou pseudo-canton) peut regrouper plusieurs communes. Dans les agglomérations urbaines, chaque canton comprend en général une partie de la commune principale et éventuellement une ou plusieurs communes périphériques. Dans ce cas, l'Insee considère la commune principale, entière, comme un pseudo-canton unique et distinct. Pour la ou les communes périphériques, le pseudo-canton considéré est alors identique au vrai canton amputé de la fraction de la commune principale que comprend le vrai canton.

Contexte spatial ou contexte territorial
C’est l’ensemble des circonstances au sein desquelles s’insère un fait. En matière d’analyse de faits sociaux localisés dans l’espace comme la résidence d’un adolescent dans un canton donné, le contexte de ce fait social est à la fois géographique (enclavement, centre ou périphérie, urbain-périurbain-rural), démographique (zone d’exode rural ou terre d’immigration massive), sociologique (classes paupérisées ou moyennes, aisées), économique (petit bassin industriel en reconversion ou technopole, métropole) et culturel (par exemple de tradition protestante ou catholique, etc.).

Périurbain
C’est un espace de densité de population variable, mais souvent comprise entre 80 et 300 hab./km², avec une présence d’emploi industriel et tertiaire variable. Dans cet ensemble de cantons prédomine la localisation de la résidence de professions et catégories socioprofessionnelles d’employés, de professions intermédiaires, d’ingénieurs et de cadres.

Rural
C’est un espace de faible densité de population (50 hab./km² et moins), avec ou sans forte présence d’emploi agricole. Dans cet ensemble de cantons prédomine la localisation de la résidence et de l’emploi de professions et catégories socioprofessionnelles d’artisans, de retraités et d’ouvriers.

Territoire
En géographie, c’est une portion d’espace appropriée et aménagée par un groupe ou une société.

Urbain
C’est un espace de forte densité de population (supérieure à 300 ou 400 hab./km²), avec une forte présence d’emploi tertiaire. Dans cet ensemble de cantons prédomine la localisation de la résidence et de l’emploi de professions et catégories socioprofessionnelles d’employés, de professions intermédiaires, d’ingénieurs et de cadres.
 

Approfondissement

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