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Intrusion et faits de violence perpétrés dans un amphithéâtre de l'UFR Droit et Science politique de l'université de Montpellier

Dans la nuit du 22 au 23 mars 2018, des individus cagoulés se sont introduits dans les locaux de l’unité de formation et de recherche (UFR) Droit et Science politique de l’université de Montpellier. Ils ont évacué violemment des personnes, en majorité des étudiants de l’université Paul Valéry, qui occupaient un amphithéâtre de l’UFR. Le rapport établit le déroulement exact des faits et le contexte au moment de ces événements, et identifie l’ensemble des éléments qui ont favorisé ou rendu possible cette intrusion et ces violences.

La mission met en lumière un manque de discernement de la présidence en autorisant la tenue de deux réunions consécutives les 21 et 22 mars à l’UFR Droit et Science politique compte tenu du contexte, la responsabilité du représentant FSU des personnels qui a détourné l’objet initial des demandes de locaux, l’occupation illégale d’un amphithéâtre par un public largement extérieur à l’université de Montpellier ainsi que son comportement, le climat de tensions croissantes, une gestion de crise marquée par l’inexpérience du doyen et la confusion qu’il a entretenue sur une possible intervention des forces de l’ordre pour faire évacuer les lieux.

Il ressort des auditions menées que la responsabilité de M. X, en donnant l’ordre de libérer le passage, d’ouvrir le portillon d’accès du parking et en effectuant plusieurs allées et venues entre le parking et le hall, s’avère pleinement engagée dans l’intrusion du commando cagoulé. Il ressort de ces mêmes auditions que la responsabilité de M. Y est également engagée, en accueillant le commando sur le parking et en participant à l’évacuation violente. Les mesures prises par le président de l’université de Montpellier à la suite de ces événements sont pertinentes.

La mission formule des recommandations visant tout à la fois à prendre des mesures conservatoires concernant toute personne de l’université qui serait identifiée parmi les membres du commando, à entamer une procédure disciplinaire à l’encontre de M. X et M. Y, à suivre la situation des personnes traumatisées par l’ensemble de ces événements, et à entamer un processus de travail permettant que ce type d’évènements ne se reproduise plus.

Rapport IGAENR n° 2018-036, mai 2018

Auteurs : Françoise Boutet-Waiss et Didier Lacroix, inspecteurs généraux de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche