L'insertion des jeunes sur le marché du travail
Avoir un diplôme, ne serait-ce que le diplôme national du brevet, permet une meilleure insertion professionnelle et continue de protéger du chômage. L'intégration des jeunes sur le marché du travail dépend également fortement de leur niveau de diplôme. Si ces disparités d'insertion professionnelle par diplôme existent quelle que soit la conjoncture, elles se sont accrues lors de la crise de 2008-2009.
L’essentiel
Parmi les 700 000 jeunes qui terminent leurs études initiales en 2010, 2 sur 10 ont au plus le diplôme national du brevet (DNB), 4 un diplôme du second cycle du secondaire et 4 un diplôme du supérieur.
Plus le diplôme est élevé, plus le taux d'activité est important et le taux de chômage faible. Ainsi, fin 2010, le taux de chômage des jeunes sortis récemment du système éducatif s'élève à 45 % pour les diplômés du DNB ou les sans diplôme. Il est de 27 % pour les diplômés d'un CAP ou d'un BEP, 18 % pour les bacheliers et 10 % pour les diplômés du supérieur.
Les plus diplômés connaissent un taux de chômage plus faible quelle que soit la conjoncture économique. Cela a de nouveau été le cas lors de la crise économique de 2008-2009 : le taux de chômage des plus diplômés a augmenté de 5 points, tandis qu'il s'est élevé de 10 points pour les diplômés du secondaire et de 13 points pour les jeunes titulaires au plus du DNB.
10 %
taux de chômage des jeunes diplômés du supérieur fin 2010
42 %
taux de chômage des jeunes diplômés du DNB
46 %
taux de chômage des jeunes sortis de formation initiale sans aucun diplôme
L’infographie
Taux de chômage trimestriel de 1 à 4 ans après la fin des études initiales par niveau de diplôme de 2003 à 2010 en %
Notions-clés
La sortie de formation initiale
La fin des études initiales correspond à la première interruption de plus d'un an d'études effectuées en écoles supérieures, universités, lycées, centres de formation des apprentis, collèges ou écoles primaires.
Le taux de chômage
Le taux de chômage rapporte le nombre de chômeurs au nombre d'actifs (chômeurs + personnes en emploi).
La crise économique de 2008-2009
La récession intervenue en 2008, avec un repli du PIB de près de 4 % du 1er trimestre 2008 au 1er trimestre 2009, suivie d'une faible croissance au cours de l'année suivante (+1 %), a eu pour conséquence une dégradation rapide de la situation du marché du travail. Les pertes d'emploi ont été respectivement de 135 000 et de 225 000 postes en 2008 et 2009 et la hausse du taux de chômage a atteint 2,4 points du 1er trimestre 2008 au 4ème trimestre 2009.
Approfondissement
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