Regards croisés de chefs d'établissements et conseillers principaux d'éducation dans le second degré public
Les chefs d’établissement et les conseillers principaux d’éducation (CPE) s’estiment en grande majorité satisfaits de leurs métiers, dont ils considèrent la dimension éducative comme le principal intérêt. Leurs perceptions diffèrent cependant en ce qui concerne leur rôle, leur cadre et leurs conditions de travail. C’est ce qu’il ressort d’une enquête réalisée en 2010 par le ministère, en partenariat avec la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN).
Responsable de ce numéro : Nadine Esquieu
Les chefs d’établissement mettent plus fréquemment en avant leur rôle dans le pilotage et la dynamisation de l’établissement, leur responsabilité pédagogique et de gestionnaire des ressources humaines.
Les conseillers principaux d’éducation sont plus partagés sur leurs missions et notent assez souvent un décalage entre les missions exercées et celles attendues dans l’idéal.
Si le manque de reconnaissance est évoqué par tous, les chefs d’établissement citent plus fréquemment le défaut d’autonomie et de moyens. Les CPE affichent davantage le sentiment de ne pas suffisamment exercer leurs missions éducatives au bénéfice de la gestion des conflits et de l’absentéisme.
Le sentiment exprimé d’une dégradation des conditions de travail ne les empêche pas d’observer une évolution positive de leurs établissements, jugés plus réactifs qu’auparavant, notamment pour améliorer la réussite de leurs élèves. Malgré leur inquiétude affichée pour l’avenir du système éducatif, une forte majorité reste satisfaite de son métier.