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COMITÉ
CENTRAL D’HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉ
CCHS du MEN pour l’enseignement scolaire
NOR : MENA0301646X
RLR : 610-8
RÉUNION DU 6-6-2003
MEN
DPMA B3
Réf. : D. n° 82-453 du 28-5-1982 mod. (art. 60)
Lors
de la séance présidée par M. Dominique Antoine, directeur des personnels,
de la modernisation et de l’administration, les points suivants
ont été abordés :
1 - Approbation du procès-verbal
de la séance du CCHS du 7 novembre 2002
Aucune remarque n’étant
formulée sur ce procès-verbal, celui-ci est adopté.
2 - Désignation du secrétaire
adjoint du CCHS
Mme Élizabeth Labaye est désignée.
3 - Information sur le
séminaire relatif au plan particulier de mise en sûreté face aux risques
majeurs
présenté par Mme Aribaud, secrétaire générale de l’Observatoire national
de la sécurité des établissements scolaires et d’enseignement supérieur.
Depuis les tempêtes de la fin de l’année 1999 et l’explosion
de l’usine AZF, l’Observatoire a publié un document de 6 pages
intitulé “Les établissements d’enseignement face aux risques
majeurs” s’adressant aussi bien aux établissements scolaires
que supérieurs.
L’Observatoire pourra
étudier la mise en place des “plans particuliers de mise en sûreté”
(PPMS), dans les lycées et collèges, grâce au questionnaire “ESOPE”,
enquête globale sécurité initiée cette année. Depuis la parution de la
circulaire n° 2002-119 et du
B.O. hors-série n° 3 du 30 mai
2002, chaque établissement concerné a l’obligation d’élaborer
un PPMS tenant compte des risques spécifiques du secteur d’implantation
et de la configuration de ses bâtiments. Ces plans particuliers devront
être prolongés par des exercices d’entraînement appropriés et progressifs
avec l’aide de partenaires extérieurs.
Le séminaire, organisé par le MEN (DPATE et DESCO), le ministère de l’écologie
et du développement durable, le ministère de l’intérieur (SDDCPR)
et l’Observatoire, s’est déroulé les 28 et 29 janvier derniers
dans le cadre du programme national de pilotage (PNP) à l’attention
des agents chargés d’inspection en hygiène et sécurité, des correspondants
sécurité académiques, des coordonnateurs risques majeurs éducation, des
ACMO académiques, des ingénieurs hygiène et sécurité de l’enseignement
supérieur.
Les Actes du séminaire seront mis en ligne sur le site ÉduSCOL avec liens
sur les autres sites (ONS - Prim.net).
Les inspecteurs d’académie doivent aider les établissements pour
l’accès aux sources d’information sur les risques naturels
et technologiques qui les concernent en sollicitant les autorités compétentes
: préfecture pour le dossier départemental des risques majeurs (DDRM),
mairie pour le document d’information communal sur les risques majeurs
(DICRIM).
Le président de l’Observatoire et le directeur de la défense et
de la sécurité civiles ont cosigné une lettre adressée aux préfets de
région et de département afin qu’ils :
- s’assurent que l’inspecteur d’académie, directeur
des services de l’éducation dans le département, a eu connaissance
du dossier départemental des risques majeurs (DDRM), car c’est à
lui qu’il appartient de communiquer l’information utile aux
établissements ;
- fassent vérifier que toutes les communes soumises à des risques majeurs
sont bien dépositaires d’un exemplaire de ce dossier ;
- tiennent informé le directeur départemental des services d’incendie
et de secours de la mise en place de plans de mise en sûreté au sein de
la communauté scolaire afin de faciliter, en cas de besoin, l’appui
de ses services, notamment pour l’organisation d’exercices
de mise à l’abri ou de confinement.
4 - Accessibilité et adaptation
des postes de travail pour les personnels handicapés
M. Antoine, rappelle que l’année
2003 est l’année européenne des handicapés.
Cette sensibilisation à la fois de la Nation et de l’Europe est
une opportunité que les administrations doivent saisir pour redoubler
d’efforts afin d’insérer les personnes handicapées dans la
vie professionnelle, sociale, économique, dans tous les aspects de la
vie de citoyen.
L’insertion, devoir de solidarité humaine, doit être aussi et d’abord
comprise comme une juste et judicieuse utilisation des compétences que
peuvent mettre à disposition de leur employeur les handicapés dès lors
que leurs conditions de travail sont aménagées.
Un triple objectif est poursuivi :
- accroître le recrutement de travailleurs handicapés ;
- développer, qualitativement, cet accueil en améliorant l’environnement
de travail ;
- favoriser le reclassement des personnels devenus inaptes à leur emploi
mais aptes à d’autres fonctions.
À cette fin, des orientations et programmes de travail ont été définis
par le ministère, des moyens budgétaires importants ont été mobilisés,
un séminaire national des correspondants handicap et des directeurs des
relations et des ressources humaines des 30 académies a été organisé.
M. Antoine rappelle les directives données :
- circulaire du 24 avril 2002, signée du ministre et dont les 6 annexes
recouvrent chaque aspect de l’insertion des handicapés - véritables
outils techniques à disposition des services déconcentrés ;
- lettre aux recteurs du 8 août 2002 signée du ministre encourageant le
recrutement des personnes handicapées dans les corps ATOSS ;
- notes de service du 17 février 2003, l’une pour indiquer à chaque
recteur le nombre de postes qui lui est réservé (545 en tout, soit 6%
du nombre de postes offerts à l’ensemble des concours ouverts en
2003), l’autre pour expliciter les modalités pratiques du reclassement
.
Mme Tocaben a présenté ensuite les crédits alloués et les dépenses effectuées
au cours de l’année 2002 ainsi que des exemples d’opérations
d’accessibilité retenues pour la même année.
5 - Bilan de l’action
de prévention du risque chimique menée dans l’académie de Besançon
M. Meyer, médecin conseiller
technique auprès de la rectrice de Besançon, a fait un exposé sur le traitement
des déchets chimiques dans l’académie.
6 - Action dans le domaine
de la sécurité routière menée dans l’académie de Poitiers
M. Haye, chef du service des
personnels d’administration et d’encadrement au rectorat de
Poitiers, a indiqué qu’en application de la circulaire du Premier
ministre du 7 mars 2000 et de la lettre DPATE A3 du 14 juin 2000 demandant
la mise en place de plans de prévention du risque routier concernant les
agents de l’État, un groupe de travail a été constitué dans l’académie
de Poitiers. Il a traité du recensement des accidents survenus depuis
l’année 1998, a analysé ces données pour en connaître les causes.
Il a élaboré et mis en œuvre un programme d’action destiné
à réduire le nombre et la gravité des accidents.
Le recensement a été effectué à partir des dossiers d’accidents
de trajet ayant occasionné des victimes. Les accidents les plus graves
sont étudiés.
Quatre constats peuvent être faits :
- la répartition des accidents est sensiblement identique quelle que soit
la catégorie de personnels ;
- la majorité des accidents a lieu le matin, lorsque les agents se rendent
à leur travail, à proximité du domicile ;
- la faible incidence du jour de la semaine ou du mois ;
- le nombre limité d’accidents lors des missions des personnels.
Les choix des lieux de réunions, de stages, d’examens peuvent jouer
un rôle dans la prévention des accidents en limitant les distances de
trajets et en incitant au covoiturage.
Les personnels ont été sensibilisés par la diffusion d’une plaquette
et par une information sur le site internet de l’académie à l’occasion
de la semaine de la sécurité routière (16 au 23 octobre 2002), reprenant
les principales statistiques académiques (diffusées dans tous les lieux
d’affectation (environ 1 900) accompagnées d’affiches de la
Prévention routière.)
Une démonstration de désincarcération a eu lieu au rectorat associant
les personnels d’une entreprise voisine avec la participation des
pompiers, de la police et du SAMU. Une bande vidéo a été réalisée à cette
occasion par des personnels de la sous-direction de la formation.
7 - Programme annuel de
prévention
Chaque employeur est désormais
tenu de transcrire, dans un document unique, les résultats de l’évaluation
des risques pour la sécurité et la santé des travailleurs.(cf. décret
n° 2001-1016 du 5 novembre 2001, art. R. 230-1 du code du travail).
Le bilan de l’enquête sur la mise en œuvre de la prévention
des risques portant sur l’année 2002 fait apparaître un renforcement
significatif du nombre d’agents chargés de la mise en œuvre
des règles d’hygiène et de sécurité dans les EPLE et les écoles.
Cependant l’effort doit être poursuivi afin que, partout, soient
régulièrement réunis les comités d’hygiène et de sécurité (CHSA
et CHSD), soient recensés et analysés les accidents de service, soient
établis les programmes annuels de prévention. Les récentes catastrophes
industrielles ou naturelles qu’a connues la France, ont démontré
la nécessité de se préparer aux conséquences de ce type d’événements
dramatiques. La mise en place de plans particuliers de mise en sûreté
face aux risques majeurs est une nécessité.
Enfin, trois grandes causes nationales touchent également le domaine de
la sécurité et de la santé au travail :
- l’intégration professionnelle des personnes handicapées ;
- la lutte contre le cancer ;
- la politique de prévention des accidents de trajet encore trop nombreux.
Le programme annuel de prévention est adopté par cinq voix (7 refus de
vote de la part des représentants du personnel).
8 - Information sur la légionellose
M. Damon fait le point des connaissances
actuelles sur cette affection en rappelant les lieux propices à sa prolifération,
les différentes espèces existantes, les risques pour l’homme (fièvre
de Pontiac et la forme infectieuse pulmonaire). Après avoir présenté les
facteurs de risque, le docteur Damon décrit les systèmes de prévention
: décontamination des réseaux d’eau par des techniques diverses
(chocs thermiques, ionisation, utilisation de dioxyde de chlore, d’ozone.)
9 - Questions diverses
La question des conditions de
mise en œuvre du droit de retrait sera inscrite à l’ordre du
jour du prochain CCHS.
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