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ENSEIGNEMENT
TECHNOLOGIQUE
Renouvellement des conseillers de l’enseignement
technologique
NOR : MENE0301604N
RLR : 144-2
NOTE DE SERVICE N°2003-117
DU 31-7-2003
MEN
DESCO A5
Réf. : D. n° 72-485 du 15-6-1972 ; D. n° 91-235 du
26-2-1991
Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie
Le
mandat des conseillers de l’enseignement technologique sera renouvelé
au 1er janvier 2004. Depuis le 1er janvier 1992 et en application du décret
n° 91-235 du 26 février 1991, il vous revient de les nommer.
La présente note de service a pour but de rappeler les missions des conseillers
de l’enseignement technologique et de préciser leur évolution. Elle
définit les conditions d’exercice de leur fonction et les modalités
de leur nomination.
Elle appelle votre attention sur l’importance des missions des conseillers
de l’enseignement technologique.
En tant qu’experts du monde professionnel dans le secteur qu’ils
représentent, les conseillers de l’enseignement technologique doivent
jouer un rôle actif dans toutes les mesures visant à rapprocher le système
éducatif et son environnement économique ; cette implication s’exerce
aussi bien dans le domaine des formations initiales, que ce soit sous
statut scolaire ou en apprentissage, que dans celui de la formation continue,
dans le contexte de la formation tout au long de la vie et de la décentralisation.
De la qualité de ce concours, de l’activité que les intéressés sauront
déployer pour informer les professionnels et conseiller les recteurs dépend,
pour une large part, la réussite de l’enseignement technologique
et professionnel. Il importe donc que le “corps” des conseillers
de l’enseignement technologique, tel qu’il apparaîtra au terme
du renouvellement, soit composé de professionnels avertis, profondément
convaincus de l’importance de la tâche qui leur est confiée et soucieux
de remplir dans son intégralité la mission qu’ils auront acceptée.
1 - Les missions des conseillers
de l’enseignement technologique
Le décret n° 72-485 du 15 juin
1972 énonce dans ses articles 1 et 2 les missions susceptibles de leur
être confiées. Ces missions sont intégralement maintenues dans leur nombre
et dans leur diversité mais doivent être mieux hiérarchisées dans une
conception rénovée de la fonction. Les missions de chacun doivent être
personnalisées, en vue d’une meilleure lisibilité et d’une
contractualisation de la relation qui unit les conseillers de l’enseignement
technologique à l’éducation nationale.
En matière de participation aux examens professionnels
Les conseillers de l’enseignement technologique assurent la présidence
des jurys des CAP et des BEP ; ils peuvent être membres des autres jurys
d’examen dans lesquels une représentation professionnelleest prévue.
Il est souhaitable, dans ce cadre, de faire davantage appel à eux.
La diversification des voies d’accès, des formes de l’examen
(forme progressive ou globale), des modes d’évaluation (contrôle
en cours de formation et/ou contrôle ponctuel) et des conditions de délivrance
des diplômes professionnels et technologiques, notamment leur accès par
la voie de la validation des acquis de l’expérience, renforce le
rôle des jurys qui doivent être plus que jamais les garants de la qualité
des diplômes délivrés.
En qualité de partenaires des établissements
de formation
Les conseillers de l’enseignement
technologique sont des interlocuteurs privilégiés pour les établissements
en charge de la formation technologique et professionnelle ( lycées, centres
de formation d’apprentis, GRETA) auprès desquels ils peuvent jouer
un rôle de conseil notamment lors de l’analyse de l’offre
de formation, de l’acquisition d’équipement, de la mise en
place de coopérations technologiques et de partenariat avec le monde économique.
Les conseillers de l’enseignement technologique sont appelés, en
raison de leur vécu professionnel, à apporter leur concours aux actions
d’information sur les métiers en faveur des collégiens et des lycéens
:
- au collège, ils peuvent notamment participer à l’information sur
les métiers et l’environnement économique et aider à la mise en
place des dispositifs d’alternance ;
- au lycée, ils peuvent apporter leur contribution à la connaissance des
métiers, aux différentes possibilités de formation pour y accéder et aux
évolutions de carrières possibles.
En matière d’expertise et de conseil
Conformément au décret susmentionné, les conseillers de l’enseignement
technologique peuvent participer, en qualité de représentants qualifiés
d’une activité professionnelle, aux diverses instances qui ont à connaître
de l’enseignement technologique et professionnel et peuvent être chargés
de missions particulières ou d’enquêtes.
Leur contribution peut être davantage sollicitée pour analyser la relation
formation/emploi et accompagner la démarche qualité, notamment celle initiée
par la labellisation du lycée des métiers.
Les recteurs veilleront à informer de cette possibilité les autorités qui
arrêtent la composition de ces instances.
2 - Conditions d’exercice
de la fonction
2.1 Le mandat des conseillers
de l’enseignement technologique
Le nombre et la diversité des missions
liées à la fonction de CET peuvent porter préjudice à leur lisibilité
et à l’efficacité de leur action. C’est pourquoi, il est souhaitable
de préciser, en fonction de leur compétence et de leur disponibilité,
les missions qui leur seront confiées.
À cette fin, une lettre de mission pourra être établie ; elle traduira
l’engagement du conseiller à remplir sa mission ainsi définie avec
son accord et de l’autorité académique à recourir à ses compétences
et à faciliter sa tâche.
Le mandat des conseillers est académique. Il est recommandé de rattacher
un conseiller de l’enseignement technologique à un ou plusieurs
établissements scolaires, centres de formation d’apprentis ou centres
de validation, en vous efforçant de tenir compte des spécialités des conseillers,
mais aussi des proximités géographiques qui sont de nature à faciliter
les contacts.
2.2 Information et relations avec les
conseillers de l’enseignement technologique
L’exercice de la fonction implique
une information régulière sur les évolutions de l’enseignement technologique
et professionnel.
Les conseillers devront bénéficier, dans le cadre que vous définirez,
de réunions d’information et d’échanges sur les thèmes qui
relèvent de leur compétence.
Ces réunions porteront notamment :
- dans les semaines qui suivent leur nomination, sur les fonctions de
conseiller de l’enseignement technologique ainsi que sur les orientations
nationales et académiques relatives à l’enseignement professionnel
et technologique ;
- à périodicité régulière, sur les créations et rénovations de diplômes,
sur les évolutions de la réglementation des examens professionnels ainsi
que sur la relation emploi-formation et sa traduction en région.
Les services académiques chargés de la formation continue des personnels
ainsi que les corps d’inspection territoriaux apporteront leur concours
à l’organisation de ces réunions.
Il conviendra également de mettre en œuvre, avec l’aide de
ces services et éventuellement en s’appuyant sur les conventions
de coopération entre les branches professionnelles et l’éducation
nationale, leur participation à des actions d’information et de
formation continue. Les CET pourront en outre être invités aux stages
ouverts aux enseignants.
Une documentation doit être mise à la disposition des CET, en particulier
“le mémento du CET” et des revues telles que “CPC info”
ou “la revue de l’enseignement technique” ainsi que
tous documents élaborés au niveau national, académique ou régional que
vous jugerez utiles.
2.3 Représentation des conseillers
de l’enseignement technologique
Je vous demande d’organiser au niveau
académique la représentation des conseillers, selon les modalités que
vous jugerez adéquates, et de me faire connaître le nom et les coordonnées
des correspondants qu’ils se seront donnés. Je suis en effet susceptible
de les réunir au plan national.
Pour l’animation de ce réseau, vous pourrez vous appuyer sur des
organisations professionnelles, sur l’Association française pour
le développement de l’enseignement technique (AFDET) ou sur les
groupements académiques de CET.
3 - Choix et recrutement
des conseillers de l’enseignement technologique
La qualité des recrutements
dépend pour une part du soin apporté à la campagne de sensibilisation
et d’appel : explication sur le rôle des conseillers, sur l’importance
de la fonction tant pour l’enseignement que pour une bonne représentation
des activités économiques et pour le renouvellement du personnel des professions.
Je vous invite à solliciter des candidatures de la manière la plus large
possible par l’intermédiaire des organisations représentatives des
branches, des organisations interprofessionnelles, des organisations syndicales
de salariés, des chambres consulaires, ainsi que des sections territoriales
de l’Association française pour le développement de l’enseignement
technique (AFDET). Par ailleurs, il me paraît tout à fait souhaitable
de solliciter directement des candidatures de personnes ayant fait la
preuve de leur volonté de travailler avec le système éducatif, que ce
soit à titre personnel ou dans le cadre de conventions passées entre des
entreprises et des établissements scolaires ou l’académie.
Les personnes assurant des fonctions de tuteur et intervenant depuis plusieurs
années dans le cadre du contrôle en cours de formation peuvent remplir
les conditions pour devenir conseillers de l’enseignement technologique.
Le souci de trouver chez les conseillers des interlocuteurs parfaitement
au fait des réalités actuelles de leur profession et de ses perspectives
d’évolution me conduit à vous inviter à recruter prioritairement
des personnes exerçant une activité professionnelle.
Il vous appartient, à partir de l’examen de toutes les propositions
reçues, de choisir et de nommer les conseillers de l’enseignement
technologique en respectant dans toute la mesure du possible la parité
entre les représentants proposés par les organisations de chefs d’entreprises
et ceux présentés par des organisations de salariés et en assurant l’équilibre
entre les différentes formes d’activités économiques (artisanat,
petites et moyennes entreprises, grandes entreprises, services publics),
en tenant compte de leur poids respectif dans les formations considérées
et des débouchés qu’elles offrent.
Pour la mise en œuvre de ce renouvellement, vous pouvez vous appuyer
sur les documents joints en annexes à la présente note de service.
Avant de procéder à la nomination d’un salarié d’une entreprise,
il convient de veiller à ce que le chef d’entreprise accepte d’autoriser
l’absence de son salarié pour que celui-ci exerce cette fonction.
4 - Nomination des conseillers
de l’enseignement technologique
Conformément au décret du 26
février 1991, il convient de procéder à la nomination des conseillers
de l’enseignement technologique après avoir sollicité l’avis
du préfet de département du domicile de l’intéressé et de lui remettre
le mandat établi selon le modèle joint en annexe II. Ce mandat a une durée
de six ans.
Il paraît nécessaire d’assurer une bonne adéquation des effectifs
aux charges des conseillers.
La répartition par spécialités devra tenir compte des dix-sept groupes
correspondant à l’une des commissions professionnelles consultatives
(annexe III). Cependant, il convient de prévoir la nomination de conseillers
correspondant aux différentes professions, de manière à ce que toutes
soient représentées.
Vous voudrez bien me transmettre la liste nominative des conseillers de
l’enseignement technologique de votre académie. Par ailleurs, il
vous appartiendra d’informer les différents partenaires institutionnels,
les établissements de formation et les représentants du monde économique,
de leur nomination.
Pour le ministre de la jeunesse,
de l’éducation nationale et de la recherche
et par délégation,
Le directeur de l’enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
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