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Enseignements élémentaire et secondaire
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DIPLÔMES
Organisation de la validation des acquis de l’expérience
NOR : MENE0301761C
RLR : 540-9
CIRCULAIRE N°2003-127 DU 1-8-2003
MEN
DESCO
DES
Réf. : art. L. 335-5 - I, L. 335-6 -II du code de
l’éducation ; art. L. 900-1, L. 900-2, L. 900-4-2 et L. 934-1 du code
du travail ; décrets n° 2002-615, n° 2002-616, n° 2002-617 du 26-4-2002
et n° 2002-795 du 3-5-2002 Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie
; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs
des services départementaux de l’éducation nationale ; aux déléguées
et délégués académiques à l’enseignement technique ; aux déléguées
et délégués académiques à la formation continue
La
loi du 17 janvier 2002, publiée au JORF du 18 janvier 2002 a modifié l’article
L. 335-5 du code de l’éducation pour permettre la validation des
acquis de l’expérience (VAE). Plusieurs décrets d’application
ont été publiés au Journal officiel. Parmi ceux-ci , le décret n° 2002-615
du 26 avril 2002 (JORF du 28 avril 2002) portant sur la VAE, pris en application
de l’article L. 335-5 du code de l’éducation, concerne notamment
la mise en œuvre de la VAE pour les diplômes à finalité professionnelle
pour lesquels la procédure de validation des acquis de l’expérience
est organisée et gérée par les services académiques. Cette procédure fait
l’objet de la présente circulaire.
1 - Principes généraux
La validation des acquis de
l’expérience inscrite dans l’article L. 335-5 du code de l’éducation
se substitue à la validation des acquis professionnels. Elle constitue
une voie d’obtention des diplômes au même titre que la voie scolaire,
l’apprentissage ou la formation continue des adultes. Elle concerne
tous les diplômes à finalité professionnelle de l’éducation nationale
classés aux niveaux V, IV et III de la nomenclature des niveaux de formation.
Sont exclus du champ d’application de la présente circulaire les
diplômes nationaux délivrés au nom de l’État par les établissements
publics d’enseignement supérieur.
Les diplômes à caractère interministériel feront l’objet d’une
instruction complémentaire.
La validation des acquis de l’expérience est effectuée au regard
de l’ensemble des connaissances, aptitudes et compétences acquises
par le candidat dans l’exercice d’activités salariées, non
salariées ou bénévoles, en rapport avec le champ du diplôme pour lequel
la demande est déposée.
Tous les acquis issus de l’expérience du candidat doivent être pris
en compte au titre de la validation, qu’ils relèvent du domaine
professionnel ou des domaines généraux du diplôme.
Quel que soit son statut (scolaire, apprenti ou stagiaire de la formation
professionnelle continue), une personne en formation ne peut postuler
à la validation des acquis de l’expérience en substitution des modalités
réglementaires prévues pour sanctionner cette formation.
La demande de validation des acquis de l’expérience relève d’une
démarche individuelle telle qu’elle est précisée notamment par les
articles L. 900-1, L. 900-2 et L. 900-4-2 du code du travail.
2 - La demande de validation
des acquis de l’expérience
2.1 Le dépôt de la demande
La demande de VAE est effectuée par le
candidat auprès des services académiques compétents de l’académie
de son choix qui en accusent réception. Si la demande est recevable, le
jury apprécie cette demande et prend une décision de validation des acquis
de l’expérience.
Le candidat s’engage à ne déposer pour un même diplôme qu’une
demande par année civile et dans une seule académie. La demande au titre
d’un même diplôme ne peut concerner qu’une seule spécialité.
Le candidat s’engage également à ne pas déposer plus de trois demandes
au cours de la même période pour des diplômes ou des titres différents.
Un candidat peut demander successivement, plusieurs années de suite ou
à intervalles de plusieurs années, la validation des acquis de son expérience
pour un même diplôme.
À l’appui de sa demande, le candidat peut faire valoir, outre son
expérience et dans la limite de leur durée de validité :
- les dispenses d’unités au titre d’un autre diplôme détenu
;
- des bénéfices de notes obtenus antérieurement ;
- des dispenses antérieures obtenues au titre de la validation des acquis
professionnels ;
- des décisions de validation des acquis de l’expérience.
Dans ce cas, la décision du jury ne pouvant avoir pour effet de remettre
en cause des droits antérieurement acquis, la VAE ne porte que sur la
partie du diplôme qui n’a pas encore été obtenue par le candidat.
Dans sa demande de validation des acquis, le candidat précise s’il
souhaite bénéficier de l’entretien (cf. infra §3.2).
2.2 Les conditions de recevabilité
de la demande
Le candidat doit justifier d’au moins
trois années d’activités, salariées, non salariées ou bénévoles,
en rapport avec le champ du diplôme postulé.
L’exercice bénévole d’une activité correspond à la situation
d’une personne qui s’engage librement pour mener en direction
d’autrui une activité non rémunérée en dehors de son activité professionnelle
ou familiale.
Les activités peuvent avoir été exercées de façon continue ou discontinue,
à temps plein ou à temps partiel, la durée totale de ces activités étant
calculée par cumul. Sont comptabilisées dans les trois années les différents
types de contrats de travail, à l’exception de ceux conclus pour
la préparation d’un diplôme ou d’un titre, ainsi que toute
activité effectuée en tant qu’indépendant ou à titre bénévole.
Quel que soit le statut de la personne lors de sa formation, les périodes
de formation, initiale ou continue ainsi que les stages et les périodes
de formation en milieu professionnel pour la préparation d’un diplôme
ou d’un titre ne peuvent être prises en compte.
La recevabilité de la demande est prononcée au vu d’informations
et de pièces fournies par le demandeur dans un dossier (cf. infra § 4.2.1
), compte tenu de la durée effective de l’ensemble des activités
et du rapport qui existe entre les activités et les emplois du demandeur
avec le champ du diplôme visé.
Une décision d’irrecevabilité doit faire l’objet d’une
notification motivée au demandeur.
Une décision de recevabilité de la demande ne préjuge en aucun cas de
l’étendue de la validation qui ne peut être prononcée que par le
jury du diplôme.
Les conditions de recevabilité de la demande sont appréciées à la date
de l’enregistrement du dépôt de la demande par les services académiques.
3 - Le jury
3.1 Composition
Le jury est constitué et présidé conformément
à la réglementation du diplôme concerné. Il convient donc de se reporter
au règlement général de chaque diplôme. Pour ce qui concerne les représentants
de la profession, ils doivent être, dans le cadre de la VAE, pour moitié
employeurs et pour moitié salariés conformément à l’article 4 du
décret n° 2002-615 du 26 avril 2002. En outre, il convient d’avoir
le souci d’assurer une représentation équilibrée des hommes et des
femmes.
Il importe, éventuellement par des actions de formation à mettre en place,
de veiller à ce que les membres du jury soient aptes à l’analyse
du travail, à l’évaluation des compétences et connaissances acquises
par l’expérience et à la conduite d’entretiens avec des adultes.
Les membres du jury appartenant à l’entreprise ou à l’organisme
où le candidat exerce ou a exercé son activité ne peuvent participer à
la délibération concernant ce candidat et s’absentent du jury pendant
cette délibération.
Le jury délibère en séance plénière.
Dans un souci d’efficacité, l’organisation de chaque jury
doit présenter la souplesse nécessaire pour permettre de traiter régulièrement
les demandes de validation des acquis de l’expérience. Aussi, s’il
apparaît que le nombre de candidats, la complexité des dossiers à examiner
ou toute autre contrainte risque de peser sur l’organisation et
le fonctionnement du jury, celui-ci peut, sur décision de son président,
être organisé en groupes d’examinateurs.
3.2 L’entretien
L’entretien permet au candidat d’apporter
des informations complémentaires de celles qu’il a fournies dans
son dossier et d’en expliciter certaines. Il est organisé lorsque
le jury estime qu’il ne peut délivrer le diplôme au vu du seul dossier
du candidat. Qu’il soit à l’initiative du candidat ou du jury,
il permet donc au jury de compléter son information, de mieux comprendre
les activités réelles du candidat et de saisir les éléments d’information
les plus significatifs au regard des exigences du diplôme. Dans ce sens,
l’entretien ne peut revêtir la forme d’une interrogation orale
sur les connaissances et les compétences. Cet entretien est préparé et
conduit par le jury à partir de l’analyse du dossier du candidat.
Une convocation à l’entretien est établie à l’attention du
candidat.
À titre indicatif, la durée de cet entretien est comprise entre vingt
et quarante-cinq minutes.
3.3 Délibération et décisions du jury
Le jury apprécie l’étendue de la
validation à partir :
- de l’analyse approfondie de l’ensemble des éléments fournis
par le candidat dans son dossier qui présente d’une part son parcours,
notamment professionnel, et qui, d’autre part, décrit et explicite
ses emplois et activités ;
- d’un entretien, si celui-ci a été souhaité par le candidat ou
si le jury l’a estimé nécessaire.
Il prend en compte les éventuels bénéfices, dispenses ou décisions de
validation des acquis que le candidat a fait valoir dans sa demande.
L’étendue de la validation est établie par le jury à partir de l’analyse
des activités exercées par le candidat et qu’il a choisi de présenter
en conformité avec sa demande. De cette présentation, le jury déduit les
connaissances, aptitudes et compétences maîtrisées par le candidat.
Il appuie son analyse sur le référentiel d’activités professionnelles
lorsque celui-ci est prévu par l’arrêté de spécialité du diplôme.
Il évalue l’adéquation entre l’ensemble de l’expérience
du candidat et tout ou partie des exigences du diplôme postulé.
La décision du jury s’inscrit dans le cadre de la réglementation
particulière du diplôme postulé. Dès lors, soit il propose la délivrance
du diplôme, soit il se prononce sur la partie du diplôme obtenue par le
candidat et sur l’évaluation complémentaire nécessaire à l’obtention
du diplôme, soit encore il décide de l’absence de toute validation.
Un candidat qui, convoqué, ne s’est pas présenté à l’entretien
est déclaré ajourné. Le candidat ajourné peut déposer une nouvelle demande
de validation des acquis de l’expérience l’année civile suivante.
Le candidat est informé de cette disposition lorsqu’il est convoqué.
En cas d’absence justifiée liée à un événement indépendant de la
volonté du candidat, l’entretien est reporté et donne lieu à une
nouvelle convocation.
Le jury intervient souverainement dans sa décision. Lorsqu’il décide
d’une évaluation complémentaire, il peut assortir sa décision d’explications
permettant au candidat d’élaborer son parcours ultérieur.
Le jury établit un procès-verbal de délibération. Il adresse au recteur
la notification de sa décision soit en terme de proposition de délivrance
du diplôme soit en terme de partie du diplôme à délivrer et de connaissances,
aptitudes, compétences devant faire l’objet de l’évaluation
complémentaire nécessaire à l’obtention du diplôme, soit encore
en terme d’absence de validation.
Un relevé de décision est transmis au candidat par le recteur d’académie.
Ce relevé de décisions précise les parties du diplôme ou, lorsque le diplôme
est constitué d’unités, les unités qui sont acquises par le candidat
et celles qui restent à acquérir dans un délai de cinq ans.
Dans le cas d’une évaluation complémentaire, le candidat doit être
informé qu’il dispose de ce délai de cinq ans, pour présenter cette
évaluation complémentaire, sous réserve de modification de la réglementation
du diplôme.
3.4 L’évaluation complémentaire
L’évaluation complémentaire intervient
lorsque le jury ne peut délivrer le diplôme, soit parce que les activités
ou les acquis du candidat ne le permettent pas, soit parce que le jury
ne dispose pas de toutes les informations nécessaires sur l’expérience
du candidat.
Dans ce cas, au regard des connaissances, aptitudes et compétences qui
doivent faire l’objet de l’évaluation complémentaire, le jury
soit sélectionne la ou les épreuves de l’examen auxquelles le candidat
devra se présenter, soit détermine une ou plusieurs situations d’évaluation
adaptées. La nature de ce type d’évaluation adaptée et les conditions
dans lesquelles le jury peut y recourir nécessitent une évolution de la
réglementation qui est actuellement à l’étude.
Le candidat peut également opter pour une candidature ultérieure dans
le cadre de la VAE.
L’évaluation complémentaire doit intervenir dans un délai de cinq
ans après la notification de décision de validation au candidat.
En cas de demandes successives de validation des acquis de l’expérience,
le délai court à partir de la dernière notification de décision de validation
des acquis de l’expérience que le candidat a fait valoir dans sa
demande.
Lorsqu’un jury délibère pour un candidat qui a subi une évaluation
complémentaire, et à l’issue de celle-ci , ce jury fonde son appréciation
en tenant compte à la fois de la décision de validation des acquis de
l’expérience qui a donné lieu à la prescription de l’évaluation
complémentaire et des résultats de celle-ci . En fonction de ces résultats,
le jury propose ou ne propose pas la délivrance du diplôme.
Lorsque l’évaluation complémentaire n’a pas permis la délivrance
du diplôme, le jury se prononce, le cas échéant, sur les acquis validés
à l’occasion de l’évaluation complémentaire.
3.5 Candidats handicapés
Les candidats handicapés qui déposent une
demande de validation des acquis de l’expérience bénéficient des
dispositions spécifiques en vigueur pour l’examen du diplôme demandé,
que ce soit lors de l’entretien ou lors de l’évaluation complémentaire.
4 - Les modalités d’organisation
Trois grandes fonctions sont
assurées par les services académiques :
a) la fonction d’accueil et d’information des demandeurs ;
b) la fonction de validation ;
c) la fonction d’accompagnement du candidat.
Le recteur confie à l’un de ses collaborateurs, la mise en œuvre
de la VAE. Chargé de la coordination académique et du pilotage du dispositif,
le coordonnateur veillera à l’organisation générale de la procédure
et à la cohérence de l’intervention des différents personnels et
des différents services, établissements et dispositifs impliqués dans
la VAE, notamment des services des examens, du GIP FCIP et du dispositif
académique de validation.
Le cahier des charges des dispositifs académiques de validation fera l’objet
d’une révision afin de tenir compte des exigences nouvelles induites
par la mise en œuvre de la VAE.
Les modalités d’organisation peuvent être définies dans le cadre
académique ou interacadémique.
4.1 La fonction d’accueil et
d’information du candidat
4.1.1 Objectifs
Cette fonction se situe dans une phase
préalable et répond à plusieurs objectifs :
- tout demandeur de validation doit être renseigné sur le champ d’application
de la loi et sur les caractéristiques du, ou des diplômes qu’il
souhaite obtenir. Cette information préalable complète et précise les
informations qui ont pu lui être fournies par ailleurs par d’autres
structures, notamment les points relais conseils en VAE (cf. circulaire
DGEFP n° 2002/24 du 23 avril 2002) ;
- le candidat doit pouvoir également bénéficier d’une aide pour
l’orientation de sa demande, d’un conseil sur la réalisation
de son projet d’obtention du diplôme par la validation des acquis
de l’expérience et sur l’opportunité de demander à bénéficier
de l’entretien ;
- enfin, il importe que l’attention du candidat soit appelée sur
l’écart qui peut exister entre son expérience et les exigences du
diplôme.
4.1.2 Organisation
En tout état de cause, il importe de veiller
à ce que les personnes ne s’engagent pas dans la procédure de validation
des acquis sans disposer de toutes les informations nécessaires. Dans
ce sens, elles doivent pouvoir bénéficier d’une étude personnalisée
de leur demande. Cette étude personnalisée du projet de validation des
acquis de l’expérience a notamment pour finalité d’éviter
que le demandeur puisse s’engager plus avant dans la procédure sans
la certitude de voir sa candidature déclarée recevable et, dans tous les
cas, en connaissance de cause.
Les académies ont développé depuis 1994 ces types de service dans le cadre
de la mise en œuvre de la VAP. Il importe que les DAVA, forts de
leur notoriété et de l’expérience acquise, soient renforcés dans
leurs dispositifs d’accueil et d’information dans la perspective
d’un service de proximité et de qualité, éventuellement en partenariat
avec d’autres institutions. Dans ce sens, au regard des besoins,
des lieux d’accueil et d’information seront déterminés en
fonction des structures existantes et qui peuvent les héberger (centre
de validation, inspection académique, centre d’information et d’orientation
(CIO), établissement public local d’enseignement (EPLE) et établissement
privé sous contrat d’association, parmi lesquels notamment les lycées
des métiers, les maisons de la validation, ...) et des ressources locales
en personnels de façon à répondre au plus près, et dans les délais les
plus courts, à la demande. Ces lieux devront être identifiables par le
public comme spécifiquement dédiés à la validation des acquis de l’expérience.
4.2 La fonction de validation
À cette fonction correspondent deux activités
:
- une activité administrative de vérification de la recevabilité de la
demande et d’enregistrement de la candidature de la personne pour
l’obtention du diplôme par la VAE ;
- une activité d’expertise et d’évaluation de l’expérience
des candidats exercée par le jury (cf. § 3).
4.2.1 Le dossier du demandeur
Le dossier de demande de validation des
acquis de l’expérience, dont le contenu est défini au plan national,
comprend des éléments qui n’ont pas la même finalité et qui sont
regroupés dans les deux livrets qui le constituent :
- Première série d’éléments (livret 1) : les pièces justificatives
de la durée d’activité (certificats de travail, attestations d’activité,
fiches de salaires, tout document fiscal ou social justifiant de la durée
et de la nature de l’activité), ainsi que la présentation générale
des activités et des emplois qui permettent de vérifier la recevabilité
de la demande.
En outre, des documents tels que les attestations de formation et les
diplômes obtenus antérieurement doivent être fournis par le candidat.
Associés éventuellement à d’autres informations que le candidat
souhaite apporter au jury, ils ont pour rôle d’éclairer les informations
concernant la nature des activités du candidat et leur niveau.
Le livret 1 permet également d’indiquer si le candidat est demandeur
d’un entretien avec le jury.
- Seconde série d’éléments (livret 2) : la ou les fiche(s) descriptive(s)
des emplois et des activités caractéristiques choisis par le candidat,
qui, renseignée(s) par le candidat, complète(nt) la première série d’éléments
afin de permettre au jury d’évaluer l’étendue de la validation.
4.2.2 La vérification de la recevabilité
de la demande
Le service rectoral compétent vérifie la
recevabilité de la demande de VAE, au regard de la première série d’éléments
d’informations fournies dans le livret 1 par le demandeur. La recevabilité
de la demande constitue un préalable à l’étude de cette demande
par le jury. Aussi, le dépôt du livret 2 peut intervenir en même temps
que le dépôt du livret 1 ou seulement lorsque le candidat a reçu la notification
de la recevabilité de sa demande.
Le service chargé de la recevabilité peut appuyer sa décision de recevabilité
sur une expertise préalable de la demande conduite par le DAVA. Les corps
d’inspection sont associés à la mise en œuvre de cette activité.
La décision de recevabilité, ou d’irrecevabilité motivée, est adressée
au demandeur par le service compétent. Un candidat peut faire valoir la
décision de recevabilité de sa demande dans toute autre académie que celle
où elle a été prise.
Dans le cas où le livret 1 et le livret 2 ne sont pas déposés simultanément,
le candidat dispose d’un délai d’un an, à compter de la date
de décision de recevabilité, pour déposer le livret 2.
4.2.3 L’enregistrement de la
candidature de la personne pour l’obtention du diplôme par la VAE
Pour se présenter au diplôme et voir sa
demande de VAE examinée par le jury, le candidat doit être inscrit en
vue de l’obtention du diplôme.
Le système informatique de gestion des examens (OCEAN), adapté à l’inscription
au diplôme de ces candidats, est expérimenté depuis 2002-2003.
4.2.4 Périodicité de la VAE et délais
de traitement des demandes
L’instruction de la recevabilité
peut être organisée à tout moment. Le délai de traitement des demandes
de VAE en vue de la vérification de la recevabilité ne saurait excéder
huit semaines entre la date limite de dépôt fixée par les services académiques
et les réponses aux demandeurs.
Afin de permettre une périodicité qui réponde aux attentes d’un
public d’adultes, des réunions du jury consacrées à la validation
des acquis de l’expérience ont lieu au moins deux fois par an. Les
registres d’inscription pour l’obtention du diplôme par la
VAE sont ouverts au moins deux fois par année civile. Une organisation
permanente des réunions du jury ou des commissions d’examinateurs
consacrées à la validation des acquis peut également être conçue.
Par ailleurs, les périodes consacrées à la validation des acquis de l’expérience
et les calendriers correspondants (dates limites de dépôt des demandes,
périodes de réunion des jurys, délais de communication des résultats aux
candidats...) doivent être déterminés et portées à la connaissance du
public afin de permettre aux candidats qui le souhaitent de se présenter
dès que possible à l’évaluation complémentaire si celle-ci est prescrite.
Les délais nécessaires à l’examen d’une demande par le jury,
à l’organisation de l’entretien et à la communication des
résultats au candidat doivent être définis au regard de la qualité du
service rendu au public.
Toutes les informations concernant l’organisation, les calendriers
et les délais sont rendues publiques et doivent être connues des candidats.
5 - La fonction d’accompagnement
du candidat
L’accompagnement, qui
n’est pas obligatoire, se situe en aval de l’information et
de l’étude personnalisée de la demande de VAE (cf. supra 4.1.1).
Il est essentiel que le demandeur puisse, s’il le désire, bénéficier
de ce service qui peut l’aider, d’une part à constituer un
dossier facilitant le traitement des données par le jury et à préparer
l’entretien, d’autre part à bâtir la suite de son parcours
vers le diplôme.
L’aide apportée lors de l’accompagnement vise notamment la
présentation des activités que le candidat a exercées et qui sont susceptibles
de justifier sa demande de validation. L’objectif essentiel réside
dans la description des activités effectives et dans l’apport d’informations
pertinentes au regard du diplôme visé. Cet accompagnement prendra notamment
la forme d’un entretien d’aide individuel, mais pourra aussi
comporter d’autres modalités telles que des ateliers méthodologiques.
L’accompagnement est une étape importante pour le candidat dans
la réalisation de son dossier et la présentation de la demande au jury.
Dans ce sens, la prestation d’accompagnement assurée par le dispositif
académique de validation des acquis doit répondre à des critères de qualité
dans le strict respect de la déontologie. La crédibilité des prestations
d’aide apportées aux demandeurs sera fondée sur la rigueur avec
laquelle les services académiques habilités par le recteur les mettront
en œuvre.
Des conseillers d’orientation-psychologues, des conseillers en formation
continue, des formateurs, des enseignants exerçant dans des sections d’enseignement
professionnel ou technologique, des professionnels... peuvent être appelés
à intervenir dans l’accompagnement des personnes. Une attention
particulière sera apportée au recrutement et à la formation de ces accompagnateurs,
auxquels les corps d’inspection seront associés.
Une information sur la qualité des prestations sera portée à la connaissance
du public.
Le cahier des charges à l’attention des opérateurs que vous aurez
habilités à mettre en œuvre l’accompagnement portera sur :
- l’aptitude du dispositif à apporter les réponses aux demandeurs
de VAE et aux entreprises ;
- la formation et la qualification des accompagnateurs ;
- la réactivité du dispositif et des services ;
- la pertinence des instruments et des méthodes utilisés ;
- les conditions d’accueil des demandeurs ;
- les délais de réponse aux demandeurs.
Les salariés peuvent prétendre à un congé pour VAE qui leur donne droit
à une autorisation d’absence en vue de la participation à l’ensemble
des opérations liées à la validation des acquis de l’expérience.
L’accompagnement participe des actions de validation dont les dépenses
sont imputables sur le plan de formation de l’entreprise et au titre
du congé pour validation des acquis de l’expérience.
Plus généralement, la VAE faisant partie du champ de la formation professionnelle
continue, les coûts de l’accompagnement peuvent faire l’objet
d’une prise en charge par les différents acteurs qui participent
aux dépenses de la formation professionnelle continue dans le cadre des
dispositifs qu’ils financent. Une information et un conseil sur
les possibilités de financement ainsi qu’une aide à la constitution
éventuelle du dossier nécessaire à l’obtention de la prise en charge
seront apportés aux demandeurs.
Le droit individuel à la validation des acquis de l’expérience,
par les enjeux sociaux et économiques qu’il représente, exige que
tout soit fait pour en réussir la mise en œuvre. En effet, la VAE
contribue pleinement à l’élévation du niveau de qualification des
personnes et participe ainsi des actions en faveur d’une meilleure
compétitivité de l’économie. Elle permet l’accès aux diplômes
nationaux de toutes celles et de tous ceux qui souhaitent faire reconnaître
leur qualification sur le marché du travail national, et dans un espace
européen des compétences et des qualifications qui appellent toujours
plus de mobilité et exigent une lisibilité toujours plus grande des qualifications.
Dans ce sens, une attention toute particulière doit être portée aux publics
a priori les plus éloignés de la qualification. Elle renouvelle nos principes
de l’évaluation et modifie le regard que nous portons sur la formation
dans une perspective d’éducation et de formation tout au long de
la vie.
Vous voudrez bien me faire connaître sous le présent timbre les éventuelles
difficultés d’application de la présente circulaire.
Pour le ministre de la jeunesse, de l’éducation nationale et de
la recherche
et par délégation,
Le directeur de l’enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
Le directeur de l’enseignement supérieur
Jean-Marc MONTEIL
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