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Enseignements élémentaire et secondaire
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ACTIVITÉS
ÉDUCATIVES
Semaine nationale de la presse et des médias dans l’école
NOR : MENB0302147C
RLR : 554-9
CIRCULAIRE N°2003-163 DU 15-10-2003
MEN
DELCOM
Présentation
La quinzième Semaine de la presse
et des médias dans l’école se déroulera, en France métropolitaine,
du lundi 22 au samedi 27 mars 2004. Dans les départements et territoires
d’outre-mer, les dates et les modalités de la Semaine sont arrêtées
par chaque recteur ou vice-recteur.
Les enseignants sont invités à associer leurs élèves à la Semaine de la
presse et des médias dans l’école pour qu’ils découvrent,
concrètement, la très grande diversité des médias d’information
existant en France, que ce soit la presse écrite quotidienne, magazine
ou professionnelle, les très nombreuses stations de radio généralistes
ou thématiques, les chaînes de télévision hertziennes, du câble ou du
satellite, les nombreux sites Internet d’information...
En approfondissant leur découverte des médias, avec le concours des professionnels
de l’information, les enseignants et les élèves comprennent vite
qu’un média est un filtre et que l’image du monde qui leur
est présentée a été choisie, reconstruite et mise en scène par des entreprises
de presse en fonction de critères qu’il faut apprendre à reconnaître.
Cette prise de conscience de la grande diversité des médias d’information
doit nécessairement s’accompagner d’une réflexion sur l’un
des moteurs d’une démocratie vivante et pérenne : le nécessaire
pluralisme des sources d’information et l’indispensable liberté
d’expression.
Comme chaque année, le système éducatif se mobilise, avec les professionnels
de la presse, pour accueillir - dans le respect du pluralisme - la presse
écrite, la radio, la télévision, internet, mais aussi la parole des jeunes,
quel qu’en soit le support. À cette occasion, les éditeurs offrent
journaux et magazines aux établissements qui en font la demande. Ces exemplaires,
ainsi que les divers titres que les enseignants se procurent par leurs
propres moyens - en particulier toute la presse étrangère - leur permettent
de mettre en œuvre une grande variété d’activités pédagogiques
: ériger un kiosque, concevoir des ateliers d’analyse de la presse
écrite, audiovisuelle ou électronique, réaliser des revues de presse,
organiser des débats et des conférences, monter des expositions, lancer
des concours, mettre en ligne des journaux électroniques, participer à
des visites d’entreprises, ...
L’an passé, la quatorzième Semaine de la presse et des médias dans
l’école a réuni 3 500 000 élèves et 300 000 enseignants issus de
11 805 établissements scolaires répartis de la maternelle à l’Université.
Ils ont travaillé en étroit partenariat avec les professionnels de 923
médias (518 titres de la presse écrite qui ont offert 1 200 000 exemplaires
et 405 radios, télévisions, agences de presse).
Thématique
Cette année, il est proposé
aux enseignants de faire découvrir à leurs élèves la diversité des médias
d’information (presse écrite, radio, télévision, internet, agences
de presse, photographies de presse...) et de leur faire prendre conscience
du nécessaire pluralisme des opinions dans une démocratie.
La Semaine et les programmes
officiels
Les programmes officiels intègrent
l’éducation aux médias dans les objectifs, les activités et les
supports pédagogiques proposés aux élèves. Outre l’objectif constant
de l’éducation civique et de la découverte du monde - fondements
éducatifs - les quelques exemples ci-dessous montrent qu’il existe
des références très précises dans les programmes d’enseignement
qui légitiment, s’il en était besoin, une utilisation de la presse
en classe.
Dès le cycle des apprentissages
premiers, à l’école maternelle, la découverte des principales fonctions
sociales de l’écrit passe par la presse (cf. B.O. hors-série n°1
du 14 février 2002) : l’échange verbal peut aborder “…des
faits proches, d’actualité”.
À l’école élémentaire, le
cycle 2 des apprentissages fondamentaux fait une large place à l’image
(notamment la photographie) et à la lecture documentaire. Dans le cycle
3, le journal et le journal d’école sont respectivement mentionnés
en lecture et en projet d’écriture.
Au collège, la formation méthodologique
passe notamment par les compétences “savoir s’informer”
et “communiquer”. Nombreuses sont les références à un usage
pédagogique de la presse et des médias en histoire et géographie, arts
plastiques, technologie.
- En sixième, en français, parmi les “textes à écrire pour autrui”
est cité l’article de presse, tandis que parallèlement le discours
argumentatif est étudié. L’éducation civique permet un apprentissage
de la diversité des sources et des supports d’information, au CDI.
Les articles de journaux sont également cités comme support d’apprentissage
des langues vivantes étrangères.
- Dans le cycle central (cinquième et quatrième), la découverte du fait
divers et l’initiation à la lecture de la presse (étude de la une
d’un quotidien) sont mentionnées en français. Le programme d’anglais
propose de prendre appui sur les connaissances des élèves, sur l’actualité,
sur différents supports. L’éducation civique en quatrième traite
largement “des enjeux de l’information” (environ un
tiers du programme), avec une présentation des différents médias.
- En classe de troisième, en français, le travail sur la presse est approfondi
avec l’étude de la spécificité du discours journalistique, de la
sélection des informations, et de la distinction information/commentaire.
L’expression d’une opinion permet de prendre appui sur la
presse et les documents audiovisuels. L’éducation civique est centrée
sur la vie politique et sociale et donne un thème d’actualité à
traiter obligatoirement : “l’opinion publique et les médias”.
La loi sur la liberté de la presse de 1881 est citée comme document de
référence. Les études de cas peuvent s’appuyer sur des émissions
télévisées ou des articles de presse.
Au lycée professionnel, la préparation
au bac professionnel intègre en français l’étude des “discours
sociaux ou fonctionnels” dont fait partie la presse, avec des activités
telles que la lecture cursive d’articles, le commentaire d’images,
la rédaction d’une publicité, le compte rendu d’une émission
ou d’un film. En éducation civique, la connaissance du monde contemporain
(CMC) propose l’exploitation de “l’actualité immédiate”
ainsi que l’étude des médias dans la partie du programme consacrée
à la démocratie française. En cours d’histoire et de géographie,
la constitution d’une documentation, avec le souci de critiquer
les sources d’information est un des objectifs affichés. En ce qui
concerne les langues vivantes, les articles de presse, les documents iconographiques
ou sonores font partie des supports didactiques recommandés. Au lycée
professionnel, un des objectifs de l’éducation artistique est aussi
“de mieux se situer dans un contexte de civilisation où la communication
de masse privilégie le recours à la sensation et à l’image”.
Enfin les PPCP (projets pluridisciplinaires à caractère professionnel)
s’inscrivent également dans une démarche générale de recherche d’informations
avec l’acquisition de savoirs et de savoir-faire liés à la recherche
documentaire.
Au lycée, l’ECJS (éducation
civique juridique et sociale) fait une large place à l’information
: “utiliser et traiter l’actualité en classe” est l’un
des axes du programme avec la lecture de textes d’actualité : sélection
d’articles pour des dossiers documentaires, constitution de dossiers
de presse.
- En classe de seconde, les thèmes du programme de français peuvent donner
lieu à des corpus composés d’articles, d’images, de textes
de presse. L’intervention de journalistes dans la classe est également
évoquée.
- En classe de première, l’analyse critique des moyens de communication
de masse et de leurs effets est proposée, tandis que les illustrations
sont à prendre dans l’actualité locale, nationale, européenne et
internationale. En histoire, le programme propose de présenter les moyens
d’information dans le cadre de “l’évolution de la société
française du XIXe à nos jours”, et dans la série STT de “montrer
la naissance d’une culture de masse fondée sur la presse, la radio,
etc.”.
- En terminale, en SVT (série S), la presse de vulgarisation scientifique
est citée comme support pédagogique à soumettre à un examen critique.
Rappelons qu’en classe de première et de terminale, les TPE (travaux
personnels encadrés) proposent plusieurs thèmes qui se rapportent à l’éducation
aux médias, et notamment : La presse écrite (série ES), Informations et
communication (série S), Images (série S), Représenter la guerre (série
L).
Les acteurs
La Semaine de la presse et des
médias dans l’école est une initiative du ministère de la jeunesse,
de l’éducation nationale et de la recherche. Elle est pilotée par
son Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information
(Clemi), en étroit partenariat avec l’ensemble des professionnels
de l’information, de La Poste et de sa filiale STP (Société de traitement
de presse).
En académie, la Semaine de la presse et des médias dans l’école
est placée sous la responsabilité des recteurs d’académie. Une cellule
de pilotage académique sera constituée sous l’autorité du recteur
dans les centres régionaux et départementaux de documentation pédagogique,
en relation avec les coordonnateurs académiques du Clemi. Cette cellule
sera chargée de l’organisation matérielle et du suivi pédagogique
de la Semaine. Elle pourra aussi intégrer, ponctuellement, les professionnels
des médias particulièrement investis dans l’opération.
Conseils pratiques
Les enseignants trouveront sur
le site du Clemi de très nombreuses informations pratiques et pédagogiques
pour préparer leur Semaine de la presse et des médias dans l’école
: les informations de dernière minute, les coordonnées de tous les médias
inscrits, des fiches pédagogiques, des liens avec les partenaires de l’opération...
Pour éviter les désagréments intervenus l’an passé, il est instamment
demandé aux enseignants d’étaler leurs réservations. Chaque année
dès l’ouverture, plus de trois mille établissements scolaires se
connectent simultanément, d’où un risque important de rupture du
service. Le décompte des deux millions d’exemplaires qui doit se
faire, un à un, pour chacun des cinq cents titres en est la cause.
Les enseignants doivent aussi savoir qu’il reste toujours des exemplaires
libres à la réservation ; par exemple, l’an dernier, à la clôture
des inscriptions des établissements scolaires, plus de 300 titres et 230
000 exemplaires étaient encore disponibles... Il est aussi possible de
demander directement, par un courrier argumenté ou par courriel, aux éditeurs,
les titres qui sont épuisés à la réservation et qui sont indispensables
à la conduite de leur projet pédagogique.
Pour participer à la Semaine
de la presse et des médias dans l’école
L’inscription à
la 15ème édition se fera par internet :
- Pour les médias (y compris les journaux scolaires), du mercredi 19 novembre
au vendredi 19 décembre 2003 sur le site internet du Clemi :
www.clemi.org
- Pour les établissements scolaires, du jeudi 8 janvier, à partir de 14
h, jusqu’au vendredi 6 février 2004 à 18 h sur le site internet
du Clemi :
www.clemi.org
Pour permettre de mieux gérer le flux des inscriptions, le code personnel
sera désormais délivré dès l’enregistrement de l’établissement,
avant le début de la réservation des titres. Ce nouveau dispositif permettra
aussi de procéder facilement à un complément d’inscription et de
retrouver directement un code personnel oublié.
Environ dix jours après l’inscription, les enseignants reçoivent,
à l’adresse qu’ils ont indiquée, un “récépissé d’inscription”
confirmant leur inscription, trois affiches, l’habituel dossier
pédagogique, un cahier d’évaluation et, exceptionnellement cette
année, le livret d’exercices pédagogiques, coordonné par le Clemi,
intitulé Télévision mode d’emploi. Son objectif est d’aider
les enseignants à aborder l’image télévisuelle et de permettre aux
élèves de mieux apprendre à décrypter non seulement l’information,
mais l’ensemble des images télévisées, c’est-à-dire les fictions,
les dessins animés ou encore les émissions de télé-réalité.
Mise en garde importante
La réservation des titres doit
être faite avec le plus grand soin, uniquement par le responsable pédagogique
du projet et sous sa responsabilité. En effet, tous les titres vendus
chez les marchands de journaux sont susceptibles de participer à la Semaine,
quels qu’en soient l’opinion, l’illustration, le contenu
rédactionnel ou la ligne éditoriale. Aussi est-il fondamental que ce choix
corresponde à un réel projet pédagogique et que cette activité soit menée
en respectant le pluralisme des opinions et la sensibilité des élèves.
La Semaine de la presse et des médias dans l’école n’a pas
pour finalité de faire la promotion de tel ou tel titre ou d’un
courant de pensée. Il s’agit, à cette occasion, de passer tous les
médias au crible de l’intelligence et de bien montrer aux élèves
l’importance d’une lecture critique des moyens d’information
par la mise en perspective et la comparaison des informations. La présence
de sites internet très divers qui peuvent présenter des informations orientées,
des opinions réprouvées par la loi et des images choquantes doit encore
renforcer cette prudence, cette distanciation et ce questionnement sur
l’origine des informations qui sont mises à la disposition des élèves.
Concernant la participation de la presse d’opinion, la Semaine de
la presse et des médias dans l’école doit être l’occasion
de former des esprits indépendants et responsables, ouverts aux idées
de liberté, de justice, de tolérance et de solidarité. Accueillir des
opinions parfois dérangeantes et en débattre en prenant en compte la dignité
des élèves et le respect des lois de la République, telle est la force
de notre démocratie.
Pour organiser les animations
pédagogiques
La Semaine de la presse et des
médias dans l’école laisse toute initiative pédagogique aux équipes
éducatives. Les enseignants doivent contacter directement les professionnels
des médias qu’ils souhaitent accueillir. Leurs adresses seront disponibles
sur le site internet :
www.clemi.org
Les professionnels des médias sont très sollicités pendant la Semaine
; ils désirent pourtant répondre au mieux à la demande des enseignants
et des élèves. Il est donc conseillé aux enseignants de bien définir le
thème de la rencontre, de préparer un ordre du jour, de recenser les questions
des élèves. Rien n’interdit aux établissements scolaires de prolonger
la Semaine, si l’emploi du temps des journalistes est trop rempli
et dans la mesure où le chef d’établissement donne son accord.
Les trois principes de la
Semaine de la presse et des médias dans l’école
Le partenariat
Plusieurs institutions s’associent
pour la Semaine : le système éducatif, les médias d’information
et La Poste. Chacune d’elles est responsable de son domaine d’activité.
L’école assure l’accueil des moyens d’information et
le travail pédagogique avec les élèves (débats, ateliers...) ; les éditeurs
de presse garantissent le nombre et la date de parution des quotidiens
et des magazines mis à la disposition des établissements. La Poste et
sa filiale STP (Société de traitement de presse) gèrent l’acheminement
des exemplaires de journaux et magazines.
Le volontariat
Les enseignants et leurs élèves
sont invités à partir à la découverte de l’information. Les éditeurs
de presse ou les professionnels des médias d’information sont invités
par les enseignants et leurs élèves. Chacun est libre de participer ou
non à la Semaine de la presse et des médias dans l’école et chacun
décide de son degré d’implication.
La gratuité
Les éditeurs offrent plusieurs
millions d’exemplaires et financent leur acheminement ; les journalistes
participent bénévolement aux conférences et aux tables rondes organisées
dans les établissements scolaires.
Il est souhaitable que le plus grand nombre d’élèves et d’enseignants
des écoles, des collèges, des lycées et des établissements de formation
participent à la quinzième Semaine de la presse et des médias dans l’école.
Nous confirmerons ainsi la capacité du système éducatif à s’ouvrir
au monde qui l’entoure à partir d’un solide projet pédagogique.
Nous démontrerons ainsi sa capacité à former les citoyens de demain.
Le ministre délégué à l’enseignement scolaire
Xavier DARCOS
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