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Encart n°39 du 23 octobre 2003 - Débat
national sur l'avenir de l'école
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ORGANISATION DU DÉBAT NATIONAL SUR L’AVENIR DE L’ÉCOLE DANS
LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES
C. n° 2003-162 du 14-10-2003
NOR : MENE0302304C
RLR : 501-0
MEN - DESCO
Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie
; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs
des services départementaux de l’éducation nationale ; aux inspectrices
et inspecteurs de l’éducation nationale chargés d’une circonscription
du premier degré ; aux chefs d’établissement
La consultation de la Nation
sur son école doit s’entendre au sens le plus large possible. La
Commission du débat national sur l’avenir de l’école, installée
par le Premier ministre le 15 septembre et présidée par Claude Thélot,
a été chargée d’animer des débats ouverts à tous ceux que l’école
intéresse. Les uns seront organisés dans le cadre de l’arrondissement,
découpage de proximité pertinent pour permettre à la Nation de s’exprimer
sur son école, à l’initiative des préfets et des sous- préfets en
lien avec les inspecteurs d’académie. Les autres se dérouleront
dans les établissements scolaires et les circonscriptions du premier degré
d’enseignement. Dans tous ces lieux de débats, l’objectif
est d’associer à la réflexion un maximum de personnes. Il n’est
donc pas souhaité de débats purement internes au système éducatif ou “réservés”
aux acteurs du système, même si ces derniers auront davantage l’occasion
de s’exprimer dans les établissements que dans les arrondissements.
À côté de ces débats organisés, le site internet
http://www.debatnational.education.fr
recueille toutes les contributions spontanées et propose des forums de
discussion. La Commission fera en outre réaliser des enquêtes visant à
solliciter l’expression des groupes sociaux les moins enclins à
s’exprimer.
L’investissement de tous les personnels d’encadrement du système
éducatif dans l’organisation de cette opération est indispensable
à la réussite de cette consultation d’une ampleur exceptionnelle.
Principes généraux
La consultation de la Nation
doit s’entendre au sens le plus large : chacun est convié à ces
réunions d’établissement, notamment les enseignants, les autres
personnels, les élèves, les parents, les élus.
Les débats organisés dans les académies consacreront une demi-journée
à la discussion sur le diagnostic, description et interprétation de l’état
actuel de l’école, et une demi-journée aux questions prospectives
et aux propositions. La place de ces deux demi-journées dans la semaine
relève de la compétence des organisateurs locaux ; elle devra tenir compte
de l’ouverture du débat à tous et en particulier aux parents : il
est souhaitable de choisir pour une des deux demi-journées le samedi matin
ou le mercredi après-midi, car cela ne peut que favoriser leur participation.
La concentration des débats sur une semaine, définie par le recteur pour
chaque département, ne peut que favoriser la communication locale sur
l’avenir de l’école. En tout état de cause, l’ensemble
du dispositif devra se dérouler entre le 17 novembre 2003 et le 17 janvier
2004 pour respecter la période de réserve qui précède les élections régionales.
La réflexion sera alimentée par deux dossiers mis à la disposition de
chacun par la Commission : le premier traitera du diagnostic de l’école,
issu des travaux des experts désignés à cette fin par le Haut Conseil
de l’évaluation de l’école ; le second traitera d’une
vingtaine de sujets essentiels pour l’école de demain et susceptibles
de structurer la réflexion prospective. Ces deux dossiers seront disponibles
sur le site dédié à l’opération, début novembre. Ils contiendront
chacun une synthèse de quatre pages : la première sur le constat, la seconde
sur les sujets prospectifs. Ces synthèses seront de plus diffusées en
version papier à très grande échelle, en particulier dans tous les établissements
et toutes les écoles ; elles seront publiées par la presse quotidienne
régionale.
Il est indispensable que chaque participant au débat dispose de ces deux
synthèses ; les autres documents des deux dossiers seront, d’une
part tirés par le ministère en quelques milliers d’exemplaires,
d’autre part en permanence consultables sur le site, ce qui permettra
aux organisateurs de les mettre à disposition dans chaque lieu de débat.
Dans chaque lieu de débat un animateur sollicité par l’organisateur
choisira avant le débat, parmi la vingtaine de sujets prospectifs présentés
dans le second dossier, ceux qui seront proposés à la réflexion collective
qu’il animera. Il s’adjoindra en outre une petite équipe d’animation
et de rapporteurs chargés de l’aider à animer les débats et à rédiger
une brève synthèse des travaux de la réunion. Cette dernière n’excèdera
pas huit pages au total et sera structurée de la manière suivante : quelques
pages de synthèse du débat sur le constat, puis quelques pages de synthèse
des débats sur les sujets prospectifs retenus et enfin, l’énoncé
de trois priorités pour l’école qui se seront dégagées des deux
demi-journées de discussions. L’animateur ne doit pas être l’organisateur
du débat, ni être un fonctionnaire d’autorité : cela exclut donc
qu’il soit dans les lycées le proviseur, dans les collèges le principal,
dans les circonscriptions l’inspecteur de l’éducation nationale.
L’animateur et l’équipe d’animation autour de lui pourront
être des personnels de l’éducation nationale, par exemple, les inspecteurs
d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux et les inspecteurs
de l’éducation nationale en charge de l’enseignement professionnel
et de l’orientation, mais aussi des personnes extérieures au système
éducatif, parents, élus, chefs d’entreprise, journalistes par exemple.
La diversité sociale et professionnelle des animateurs et des rapporteurs
est indispensable, la qualité des débats et des synthèses en dépend.
Le site internet dédié au débat national permet la remontée directe de
chaque synthèse locale. Les synthèses seront ainsi publiques, c’est-à-dire
consultables par tout un chacun et rendues anonymes par la Commission,
seule la référence de l’arrondissement auquel appartient le lycée,
le collège, la circonscription étant mentionnée. Il sera ainsi possible
aux recteurs et aux inspecteurs d’académie d’organiser au
niveau académique et départemental des discussions à partir des synthèses
regroupées soit par niveau d’enseignement (premier ou second degré)
soit par zone géographique.
Les synthèses des réunions seront remontées à la Commission sous forme
d’un fichier joint à un formulaire à remplir en ligne sur lequel
seront indiquées les informations nécessaires au traitement ultérieur
des synthèses. Elles devront lui parvenir dans un délai qui ne saurait
excéder 10 jours ouvrables après la tenue de la réunion. L’adresse
électronique à laquelle seront envoyées les synthèses vous sera communiquée
ultérieurement.
La préparation d’un débat de cette ampleur nécessite mobilisation,
information et coordination. Les recteurs et les inspecteurs d’académie,
directeurs des services départementaux de l’éducation nationale
y veilleront en organisant des réunions de chefs d’établissement
et d’inspecteurs territoriaux consacrées à l’organisation
du débat. Ils organiseront aussi des réunions avec les animateurs des
débats de façon à les aider dans leur tâche. Afin que l’organisation
des débats soit portée à la connaissance de tous, les réunions dans les
établissements et les circonscriptions seront annoncées sur le site “debatnational.
education.fr”. Pour ce faire, les informations précisant pour chaque
lieu de réunion, le lieu, le jour, l’heure, et les sujets prospectifs
qui y seront traités, devront parvenir par courriel au webmaster de la
Commission dès qu’ils auront été fixés et au plus tard le 12 novembre
2003.
Les débats dans le premier
degré d’enseignement
Le nombre de personnes impliquées,
le nombre et la taille de nos structures d’enseignement du premier
degré ne permettent pas de déconcentrer le débat au niveau de chaque école.
Les inspecteurs de l’éducation nationale ont toutes les compétences
pour organiser dans leur circonscription des regroupements d’une
taille et d’une configuration spatiale raisonnables et pour trouver
les lieux idoines en se rapprochant des élus locaux. Les inspecteurs veilleront
à mettre à la disposition des participants au débat les documents servant
de base à la réflexion. Il s’agit d’être particulièrement
attentif aux écoles qui ne peuvent encore se connecter au site du débat.
Les inspecteurs de l’éducation nationale ont enfin un rôle essentiel
dans le choix, pour chaque lieu de débat, de l’animateur. Les dates
retenues, les lieux et les sujets choisis par l’animateur devront
être largement diffusés afin qu’ils soient connus de tous les participants.
Les inspecteurs veilleront en particulier à ce que ces informations soient
données aux élèves par les enseignants de telle sorte que les parents
soient informés.
Les inspecteurs de l’éducation nationale assureront la même organisation
pour les écoles privées sous contrat d’association.
Les débats dans les collèges
et les lycées
Dans le second degré le lieu
du débat est l’établissement scolaire. Les chefs d’établissement
organiseront ces deux demi-journées de consultation. La place de ces deux
temps de réflexion dans la semaine sera soumise à l’avis du conseil
d’administration réuni au début du mois de novembre, et communiquée
à l’ensemble des participants. Les chefs d’établissement veilleront
à ce que les enseignants communiquent ces informations à leurs élèves
de telle sorte que les parents soient informés. Dans la plupart des établissements,
plusieurs ateliers de discussion pourront fonctionner en parallèle dans
différentes salles de travail. Les proviseurs et les principaux solliciteront
pour l’ensemble des deux demi-journées un animateur qui pourra être
une personnalité extérieure à l’établissement (un inspecteur, un
élu, un journaliste, ...) mais aussi un membre de la communauté éducative.
L’animateur déterminera les sujets retenus pour chaque atelier en
couvrant le plus largement possible l’ensemble des questions posées
par la Commission. L’animateur s’adjoindra une équipe d’animation
et de rapporteurs chargés d’animer les ateliers et d’élaborer
la synthèse de l’établissement.
Les établissements privés sous contrat d’association, les établissements
agricoles et les centres de formation d’apprentis organiseront les
mêmes débats en leur sein. Par ailleurs, les établissements d’enseignement
relevant de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger
et de la Mission laïque sont invités à organiser des débats de même nature.
Les débats dans les services
académiques
Les services académiques, rectorats
et inspections académiques, ont aussi vocation à être des lieux de débat
ouverts aux personnels qui y travaillent. Il n’y a que des avantages
à associer à cette réflexion les partenaires habituels de l’école:
les fonctionnaires territoriaux des conseils régionaux et généraux qui
ont en charge les dossiers relatifs à l’enseignement, les représentants
de l’enseignement agricole et des centres de formation d’apprentis,
les responsables des autres services de l’État qui œuvrent
pour la jeunesse (DDASS, justice, police...).
Sous l’autorité du recteur, le secrétaire général de l’académie
et les secrétaires généraux des inspections académiques organiseront des
débats qui seront animés et donneront lieu à des synthèses selon les mêmes
modalités que dans les établissements.
Pour le ministre de
la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche
et par délégation,
Le directeur de l’enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
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