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Encart du B.O. n°41 du 6 novembre
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ARRANGEMENT ADMINISTRATIF
ENTRE LE MINISTÈRE FRANÇAIS DE LA JEUNESSE, DE L'ÉDUCATION NATIONALE ET
DE LA RECHERCHE ET LE MINISTÈRE CHINOIS DE L'ÉDUCATION SUR LA RECONNAISSANCE
RÉCIPROQUE DES ÉTUDES ET DES DIPLÔMES EN VUE D'UNE POURSUITE D'ÉTUDES
SUPÉRIEURES DANS LE PAYS PARTENAIRE
Arrangement administratif du 30-9-2003
NOR : MENC0302425X
RLR : 430-2a ; 455-0
MEN - DRIC
Vu l’arrangement administratif
du 18 mars 2002,
Vu la délibération de la Conférence des présidents d’université
en date du 19 juin 2003 et de la Conférence des directeurs d’écoles
et formations d’ingénieurs en date du 7 mai 2003,
Vu la délibération de la Commission des titres académiques du Conseil
des affaires d’État de la République populaire de Chine en date
du 12 juin 2003,
Le ministère français de la jeunesse, de l’éducation nationale et
de la recherche et le ministère chinois de l’éducation (ci-après
dénommés “les parties”), soucieux de promouvoir et de renforcer
les échanges dans le domaine de l’enseignement supérieur entre les
deux pays, de faciliter l’accès des étudiants aux formations supérieures
et de permettre la poursuite d’études dans les établissements du
pays partenaire dans des conditions satisfaisantes, conviennent de ce
qui suit :
Conditions générales
Article 1 - L’objet
du présent arrangement est de définir les dispenses de diplômes ou de
scolarité susceptibles d’être accordées en vue de faciliter la poursuite
des études supérieures dans un établissement de l’autre pays :
- aux étudiants titulaires de diplômes acquis antérieurement dans le pays
d’origine ;
- aux étudiants ayant effectué des périodes d’études dans le pays
d’origine ne constituant pas un cycle complet conduisant à l’octroi
d’un diplôme, mais sanctionnées néanmoins par un examen ou un certificat
des autorités compétentes attestant qu’elles ont été accomplies
à leur satisfaction ; ces périodes d’études pourront être validées
par les autorités de l’établissement d’accueil et conduire
à la dispense des enseignements de même nature et de même durée dans les
cursus de l’établissement d’accueil.
Dans l’un et l’autre cas, les autorités académiques compétentes
déterminent les filières auxquelles l’étudiant peut accéder. Les
dispenses de scolarité et de diplôme mentionnées ci-après sont accordées
au sein d’un même champ disciplinaire ou d’une même formation
professionnelle.
L’arrangement ne concerne pas l’attribution d’un diplôme
du pays d’accueil ni les effets civils qui y sont attachés. Il ne
prime pas sur les conditions complémentaires d’admission telles
que la capacité d’accueil ou la maîtrise de la langue.
Présentation de l’architecture
des diplômes et des grades et de l’organisation des études
Article 2 - En France
2.1 Architecture des diplômes
et des grades
Les grades et titres universitaires
sanctionnent les divers niveaux de l’enseignement
supérieur communs à tous les domaines de formation. Les grades (baccalauréat,
licence, master, doctorat) fixent les principaux niveaux de référence
de l’espace européen de l’enseignement supérieur. Les titres
fixent les niveaux intermédiaires (cf. décret n° 2002-481 du 8 avril 2002).
L’application au système français d’enseignement supérieur
de la construction de l’espace européen de l’enseignement
supérieur (cf. décret n° 2002-482 du 8 avril 2002) se traduit par les
dispositions suivantes : des parcours types de formation conduisent à
l’acquisition des diplômes nationaux. Ils se composent d’ensembles
cohérents d’unités d’enseignement dont chacune a une valeur
définie en crédits européens : 180 crédits pour le niveau licence et 300
crédits pour le niveau master, soit un niveau correspondant à l’obtention
de 120 crédits européens après la licence.
Les grades et titres universitaires
sont conférés aux titulaires de diplômes nationaux de
l’enseignement supérieur délivrés sous l’autorité de l’État
selon la réglementation propre à chacun d’eux.
Les grades universitaires
sont conférés aux titulaires des diplômes nationaux
suivants :
- à l’entrée à l’université : baccalauréat
;
- au niveau “bac + 3” (180
crédits européens) : licence
(licence, licence professionnelle ; diplôme national
de guide-interprète national) ;
- au niveau “bac + 5” (300 crédits européens) :
master ; le grade de master est conféré
de plein droit aux titulaires des diplômes suivants (cf. décret n° 2002-604
du 25 avril 2002 modifiant le décret n° 99-747 du 30 août 1999) :
. titre d’ingénieur diplômé délivré par un établissement habilité
par l’État après évaluation périodique par la commission des titres
d’ingénieur (CTI) ;
. diplôme national de master ;
. diplôme d’études approfondies (DEA) ;
. diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) ;
. diplômes délivrés au nom de l’État, de niveau analogue, figurant
sur une liste fixée par arrêté du ministre chargé de l’enseignement
supérieur ;
- au niveau “bac + 8” : doctorat.
Les titres universitaires sont conférés
aux titulaires des diplômes nationaux suivants :
- au niveau “bac + 2” (120 crédits européens) : brevet de
technicien supérieur (BTS) ; diplôme universitaire de technologie (DUT)
; diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques (DEUST)
; diplôme d’études universitaires générales (DEUG) ;
- au niveau “bac + 4” (240 crédits européens) : maîtrise (maîtrise,
maîtrise IUP, maîtrise de sciences et techniques, maîtrise de sciences
de gestion, maîtrise de méthodes informatiques appliquées à la gestion
des entreprises) ;
- au niveau “bac + 5” (300 crédits européens) : diplôme de
recherche technologique (DRT) ;
- habilitation à diriger des recherches.
Cas particulier des diplômes supérieurs d’arts appliqués (DSAA)
: les DSAA sanctionnent une formation en deux années après le BTS (soit
240 crédits européens) et sont délivrés à l’issue d’une formation
dispensée par les écoles supérieures d’arts appliqués placées sous
la tutelle du ministère chargé de l’enseignement supérieur.
2.2 Organisation des études
La première année des études universitaires
est ouverte à tous les titulaires du baccalauréat
et à ceux qui ont obtenu l’équivalence de ce grade, notamment le
certificat de capacité en droit et le diplôme d’accès aux études
universitaires. Ces études, organisées en parcours types de formation,
conduisent, à l’issue de 6 semestres, à la délivrance des diverses
licences (soit 180 crédits européens). Elles permettent la délivrance,
au niveau intermédiaire, des divers types de diplômes nationaux sanctionnant
un niveau correspondant à l’obtention de 120 crédits européens.
Les formations supérieures courtes
professionnalisées
- Les sections de techniciens supérieurs
(STS), implantées dans les lycées, préparent en deux ans au brevet de
technicien supérieur (BTS).
L’admission en STS est ouverte sur dossier aux titulaires d’un
baccalauréat. Peuvent également être admis par décision du recteur, prise
après avis de l’équipe pédagogique, des candidats ayant suivi une
formation à l’étranger.
- Les instituts universitaires de technologie (IUT), au sein des universités,
préparent en deux ans au diplôme universitaire de technologie (DUT).
L’admission en IUT est ouverte sur dossier aux titulaires du baccalauréat
ou d’une équivalence ou dispense de ce grade.
Le BTS et le DUT sont des diplômes qui sanctionnent un niveau d’études
supérieures générales et professionnelles. Ils certifient d’une
qualification professionnelle dans un secteur ou un métier donné, à l’issue
d’une formation dont le contenu a été élaboré en relation étroite
avec des professionnels.
Les classes préparatoires aux grandes
écoles
Les classes préparatoires aux grandes écoles
(CPGE) sont organisées en deux ans. Elles sont réparties en 3 catégories
: classes préparatoires économiques et commerciales, classes préparatoires
littéraires, classes préparatoires scientifiques. Elles préparent aux
concours permettant d’accéder aux grandes écoles d’ingénieurs,
de commerce et aux écoles normales supérieures (ENS).
Elles sont accessibles sur dossier aux titulaires d’un baccalauréat
ou d’un titre admis en équivalence.
Les formations d’ingénieur
Elles correspondent à une formation de
niveau bac + 5 conduisant à la délivrance du titre d’ingénieur diplômé
qui confère de droit le grade de master. La partie française rappelle
que le “titre d’ingénieur diplômé” ne peut être délivré
que par un établissement habilité par l’État après évaluation périodique
par la commission des titres d’ingénieur (commission à la fois académique
et professionnelle). Ce “titre d’ingénieur diplômé”
permet le plein exercice professionnel.
Les voies de formation sont variées et accessibles sur concours ou sur
dossier et entretien à des niveaux variés.
Les études post-licence (master)
Le diplôme national de master sanctionne un niveau correspondant à l’obtention
de 120 crédits européens au-delà du grade de licence. Pour être inscrits
dans les formations conduisant au diplôme national de master, les étudiants
doivent justifier d’un diplôme national conférant le grade de licence,
dans un domaine compatible.
Les études conduisant à ce diplôme sont sanctionnées, au niveau intermédiaire,
par le diplôme national de maîtrise, dans le domaine de formation concerné,
qui correspond à l’obtention des 60 premiers crédits européens acquis
après la licence.
Elles sont organisées sous la forme de parcours types de formation se
différenciant, en règle générale après l’obtention des 60 premiers
crédits européens et de la maîtrise, pour déboucher sur un master professionnel
(voie à finalité professionnelle) ou un master recherche (voie à finalité
recherche organisée au sein des écoles doctorales). Le master recherche
correspond à la première phase des études doctorales.
Dans les universités qui ne sont pas encore habilitées à délivrer le diplôme
national de master, deux voies sont proposées à l’issue de la 4ème
année d’études sanctionnée par le diplôme national de maîtrise (60
crédits européens après la licence) :
- une voie à finalité professionnelle conduisant au diplôme d’études
supérieures spécialisées (DESS), dont la durée de préparation est de un
an ; l’inscription en DESS est prononcée par le chef d’établissement,
sur proposition du responsable du DESS ;
- une voie à finalité recherche conduisant au diplôme d’études approfondies
(DEA), dont la préparation s’effectue en un an ; cette formation,
qui constitue la première phase des études doctorales, est organisée au
sein des écoles doctorales ; l’inscription en DEA est prononcée
par le chef d’établissement, sur proposition du directeur d’école
doctorale.
Le DESS et le DEA sont destinés à être progressivement remplacés, le premier
par le master professionnel, le second par le master recherche.
Le doctorat
La préparation du doctorat, qui correspond
à la seconde phase des études doctorales, s’effectue généralement
en 3 ans. Elle conduit à la soutenance d’une thèse.
Les études conduisant au doctorat sont organisées au sein des écoles doctorales.
Pour s’inscrire en doctorat, l’étudiant doit être titulaire
d’un DEA ou d’un master recherche. Si cette condition n’est
pas remplie, le chef d’établissement peut, par dérogation, inscrire
en doctorat un candidat titulaire du grade de master. L’autorisation
d’inscription au doctorat et les dérogations aux conditions de diplôme
sont données par le chef d’établissement sur proposition du directeur
de l’école doctorale après avis du directeur de thèse.
Article 3 - En Chine
3.1 Les grades académiques
et les diplômes
Les grades académiques
- La maîtrise (Xueshi), en 4 ans ou, dans
certains cas, en 5 ans ;
- le master (Shuoshi), en 2 ans ou, dans certains cas, en 3 ans après
la maîtrise ;
- le doctorat (Boshi), en 3 ans ou plus après le master ;
Ces grades académiques sont délivrés sous l’autorité de l’État
par les universités ou les organismes de recherche habilités.
Les diplômes nationaux
- Le diplôme de Dazhuan (Gaokao + 3 ans
) ;
- le diplôme de Benke (Gaokao + 4 ans) ;
- le diplôme de chercheur niveau master (Gaokao + 6 ou 7 ans) ;
- le diplôme de chercheur niveau doctorat (Gaokao + 9 ou 10 ans).
Les grades sont conférés aux titulaires de diplômes nationaux ayant obtenu
de bonnes notes, à l’exception du diplôme de Dazhuan.
3.2 L’organisation des études
supérieures
Les titulaires du diplôme de l’enseignement
secondaire, après avoir réussi au concours national d’entrée à l’université
(Gaokao), peuvent s’inscrire soit dans un cursus de formation par
voie longue conduisant au diplôme de Benke (cursus Benke), soit dans un
cursus de formation par voie courte conduisant au diplôme de Dazhuan (cursus
Zhuanke). Selon les notes obtenues au concours national et selon leurs
vœux, les étudiants sont recrutés, en deux mouvements, dans l’un
ou l’autre de ces deux cursus. Les titulaires du diplôme de Dazhuan
peuvent, dans certaines conditions, se présenter aux examens spécifiques
leur ouvrant la possibilité de préparer en deux ans un diplôme de Benke.
Les étudiants du cursus Zhuanke ayant réussi toutes les épreuves après
3 années d’études peuvent obtenir le diplôme de Dazhuan, diplôme
national qui ne confère pas de grade académique.
Les étudiants du cursus Benke ayant réussi toutes les épreuves après 4
années d’études (pour certaines disciplines en 5 ans, par exemple
la médecine) peuvent obtenir le diplôme de Benke.
Les titulaires du grade de Xueshi, les titulaires du diplôme de Benke
et les titulaires du diplôme de Dazhuan obtenu depuis au moins deux ans
peuvent participer au concours national d’admission aux études conduisant
au diplôme de master dont la durée d’études est en général de 2
à 3 ans.
Les titulaires du grade de master et les titulaires du grade de Xueshi
obtenu depuis au moins 6 ans peuvent participer au concours d’admission
aux études conduisant au diplôme de doctorat dont la durée d’études
est en général de 3 à 4 ans.
Modalités d’accès
dans le système d’enseignement supérieur du pays partenaire
Article 4 - En France
4.1 Première inscription
en première année d’études universitaires
Un étudiant chinois candidat à une première
inscription en première année d’études universitaires conduisant
à l’obtention d’un diplôme national doit justifier du titre
ouvrant droit aux études envisagées dans son pays d’origine, soit
la réussite au concours national d’entrée à l’université en
Chine (Gaokao).
4.2 Accès aux formations conduisant
au brevet de technicien supérieur (BTS) et au diplôme universitaire de
technologie (DUT)
Un étudiant chinois ayant réussi le concours
national d’entrée à l’université en Chine a la possibilité
d’être inscrit en première année de STS, après examen de son dossier
par une commission d’admission placée sous l’autorité du recteur
d’académie.
Un étudiant chinois ayant réussi le concours national d’entrée à
l’université en Chine a la possibilité d’être admis, sur dossier,
en première année d’IUT.
4.3 Accès aux classes préparatoires
aux grandes écoles (CPGE) organisées dans les lycées
Un étudiant chinois ayant réussi le concours
national d’entrée à l’université en Chine a la possibilité
de présenter un dossier de candidature pour être admis en première année
de CPGE.
4.4 Première inscription en deuxième
année d’études universitaires et en licence
Un étudiant chinois a la possibilité, après
examen de son dossier, d’être inscrit en deuxième année d’études
universitaires s’il présente un certificat des autorités chinoises
compétentes attestant de la validation de sa première année d’études
universitaires en Chine (soit l’équivalent de 60 crédits européens).
Un étudiant chinois a la possibilité, après examen de son dossier, d’être
inscrit en année de licence s’il présente un certificat des autorités
chinoises compétentes attestant de la validation de ses deux premières
années d’études universitaires en Chine (soit l’équivalent
de 120 crédits européens).
4.5 Accès aux formations conduisant
aux diplômes supérieurs d’arts appliqués (DSAA)
Un étudiant chinois a la possibilité d’accéder,
après examen de son dossier par la commission d’admission présidée
par le chef de l’établissement sollicité, au cycle d’études
sanctionné par un DSAA :
- s’il répond aux conditions requises pour un étudiant français
;
- s’il atteste d’une validation par les autorités chinoises
compétentes des deux premières années d’études supérieures dans
une formation en relation avec la vocation du DSAA choisi.
4.6 Accès aux études d’ingénieur
Un étudiant chinois ayant réussi le concours
national d’entrée à l’université en Chine a la possibilité
d’accéder, sur dossier, en première année du cycle préparatoire
d’une école d’ingénieurs.
Un étudiant chinois titulaire d’une licence chinoise (diplôme de
Dazhuan) ou présentant un certificat des autorités chinoises compétentes
attestant de la validation des trois premières années du cursus de la
maîtrise chinoise (cursus Benke) a la possibilité d’accéder, sur
dossier, en première année du cycle ingénieur d’une école d’ingénieurs.
Un étudiant chinois titulaire d’une maîtrise chinoise (diplôme de
Benke) a la possibilité d’accéder, sur dossier, en 2ème année du
cycle ingénieur d’une école d’ingénieurs.
La partie française rappelle que le titre d’ingénieur diplômé délivré
par un établissement habilité par l’État après évaluation périodique
par la commission des titres d’ingénieur (CTI) ne peut être obtenu
qu’à l’issue d’une scolarité, au sein du cycle d’ingénieur,
d’une durée minimale de quatre semestres, le stage en entreprise
(ou le projet de fin d’études) d’une durée d’un semestre
pouvant être effectué dans une entreprise située en Chine.
4.7 Accès au cursus post-licence (master)
La partie française considère que la validation
des trois premières années complètes du cursus de la maîtrise chinoise
(cursus Benke) correspond à l’acquisition de 180 crédits européens.
Un étudiant chinois qui peut attester de cette validation a la possibilité
d’être inscrit, après examen de son dossier, dans son domaine de
formation, en maîtrise ou en première année de master.
La partie française considère que la maîtrise chinoise (diplôme de Benke)
correspond à l’acquisition des 60 premiers crédits européens obtenus
après la licence. Un étudiant chinois titulaire d’une maîtrise chinoise
(diplôme de Benke) a la possibilité d’être inscrit, après examen
de son dossier, dans son domaine de formation, en DESS ou en DEA, dans
les mêmes conditions qu’un étudiant français, ou en deuxième année
de master (professionnel ou recherche).
Cas de la licence chinoise (diplôme
de Dazhuan)
La partie française considère que la licence
chinoise correspond à l’obtention de 180 crédits européens. Un étudiant
chinois titulaire d’une licence chinoise (diplôme de Dazhuan) peut
être autorisé à s’inscrire, après examen de son dossier, dans son
domaine de formation, en maîtrise ou en première année de master.
4.8 Accès au doctorat
La partie française considère que le master
chinois (grade de Shuoshi) correspond à l’acquisition de 300 crédits
européens. Un étudiant chinois titulaire d’un master chinois (grade
de Shuoshi), a la possibilité d’être inscrit, après examen de son
dossier, en doctorat dans son domaine de formation.
En fonction de son cursus antérieur et des spécificités du doctorat ou
du sujet de thèse envisagé, l’étudiant pourra être astreint à suivre,
parallèlement à ses travaux de thèse, certains enseignements complémentaires
par décision du directeur de thèse ou du directeur de l’école doctorale.
Article 5 - En Chine
5.1 Première inscription
en première année d’études universitaires
Un étudiant français titulaire du baccalauréat
ou de son équivalent a la possibilité de s’inscrire en première
année d’études universitaires en Chine.
5.2 Accès au cursus de maîtrise (cursus
Benke)
Un étudiant français titulaire d’un
DEUG, d’un DEUST, d’un BTS ou d’un DUT a la possibilité
de s’inscrire en 3ème année de la maîtrise chinoise (cursus Benke),
dans son domaine de formation.
Un étudiant français titulaire de la licence française a la possibilité
de s’inscrire en 4ème année de la maîtrise chinoise (cursus Benke),
dans son domaine de formation.
5.3 Accès en master
Un étudiant français titulaire de la maîtrise
française a la possibilité de s’inscrire en 1ère année du master
chinois, dans son domaine de formation.
5.4 Accès au doctorat
Un étudiant français titulaire du DEA ou
du master recherche a la possibilité de s’inscrire en doctorat en
Chine, dans son domaine de formation.
Un étudiant français diplômé d’une école d’ingénieurs habilitée
par l’État après évaluation périodique par la commission des titres
d’ingénieur (CTI) a la possibilité de s’inscrire en doctorat
sous réserve qu’il puisse justifier d’une initiation à la
recherche jugée suffisante ; si cette initiation à la recherche est jugée
insuffisante, l’étudiant pourra, par décision du directeur de thèse,
être astreint à suivre, parallèlement à ses travaux de thèse, certains
enseignements complémentaires.
Article 6 - Inscription
en cotutelle de thèse
Les dispositions relatives aux
cotutelles de thèse font l’objet d’une annexe.
Modalités d’application
Article 7 -
Les deux parties s’engagent à s’informer mutuellement du fonctionnement
et des mutations de leurs systèmes respectifs d’enseignement supérieur.
Article 8 -
Le présent accord entre en vigueur dès sa signature, pour une durée de
validité de 4 ans. Il pourra être renouvelé par accord exprès. Il pourra
être amendé par consentement des deux parties. Au terme de ces 4 ans,
son application fera l’objet d’une évaluation par la commission
mixte éducative franco-chinoise.
Les parties se donnent la possibilité de dénoncer l’arrangement
à tout moment, cette dénonciation devenant effective au terme d’un
délai de 6 mois après notification à l’autre partie.
Ce document est réalisé en quatre exemplaires originaux, deux en langue
française et deux en langue chinoise, chacun des textes faisant foi.
À Paris, le 30 septembre 2003
Le ministre de la jeunesse,
de l’éducation nationale et de la recherche
de la République française
Luc FERRY
Le ministre de l’éducation
de la République populaire de Chine
ZHOU Ji
Annexe
LES COTUTELLES
DE THÈSES
Quatre dispositions essentielles
caractérisent cette procédure :
- le doctorant effectue sa scolarité et ses travaux de recherche sous
la responsabilité d’un directeur de thèse en France et d’un
directeur de thèse en Chine, les deux directeurs exerçant conjointement
les compétences attribuées en France et en Chine à un directeur de thèse
ou de travaux ;
- la thèse donne lieu à une soutenance unique, en France ou en Chine,
reconnue par les deux établissements ;
- le jury de soutenance est composé de scientifiques désignés à parité
par les deux établissements partenaires ; il comprend au moins 4 membres
dont obligatoirement les deux directeurs de thèse et un membre extérieur
aux deux établissements ;
- l’établissement français et l’établissement chinois s’engagent
à décerner le grade de docteur ; le libellé de chaque diplôme fera mention
de la collaboration de l’établissement partenaire ainsi que de la
cotutelle.
Ces dispositions s’accompagnent des modalités suivantes :
- le doctorant s’inscrit obligatoirement dans un établissement d’enseignement
supérieur français et dans un établissement d’enseignement supérieur
chinois (le doctorant ne paiera ses droits d’inscription que dans
un seul des établissements partenaires) ;
- le doctorant effectue sa scolarité et ses travaux en alternance entre
la France et la Chine, par périodes déterminées d’un commun accord
entre les deux directeurs de thèse ;
- pour chaque doctorant en cotutelle, une convention sera signée entre
les deux établissements français et chinois ; elle précisera un certain
nombre de points garants du bon déroulement de la cotutelle, notamment
les modalités de protection sociale.
Soucieuses de protéger les intérêts des partenaires et des étudiants,
les deux parties conviennent de prévoir dans la convention les clauses
suivantes :
- la protection du sujet de thèse ainsi que la publication, l’exploitation
et la protection des résultats de recherche issus des travaux du doctorant
dans les deux établissements seront assujetties à la réglementation en
vigueur et assurées conformément aux procédures spécifiques à chaque pays
impliqué dans la cotutelle ; les dispositions relatives à la protection
des droits de propriété intellectuelle feront l’objet d’une
annexe à la convention précitée.
En cas de litige, les problèmes soulevés seront traités conformément aux
règlements et usages de l’établissement concerné.
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