accueilbulletin officiel [B.O.] n° 5 du 3 février 2005 - sommaireMENE0500078C |
ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE Orientations sur la politique d’éducation artistique et culturelle des ministères de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et de la culture et de la communication NOR : MENE0500078C RLR : 501-6 ; 435-0 CIRCULAIRE N°2005-014 DU 3-1-2005 MEN - DESCO A9 MCC Texte adressé aux préfètes et préfets de région (directions régionales des affaires culturelles) ; aux rectrices et recteurs d’académie ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux ; aux déléguées et délégués académiques à l’éducation artistique et l’action culturelle ; aux inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale ; aux chefs d’établissement d’enseignement ; aux directrices et directeurs des centres régionaux de documentation pédagogique Les objectifs généraux de l’éducation artistique et culturelle L’éducation artistique et culturelle concourt à la formation intellectuelle et sensible des enfants et des jeunes. Elle vise à l’acquisition de compétences spécifiques dans les domaines artistiques enseignés ; elle joue un rôle essentiel en matière de valorisation de la diversité des cultures et des formes artistiques. Elle contribue à la formation de la personnalité et est un facteur déterminant de la construction de l’identité culturelle de chacun. L’éducation artistique et culturelle renforce la dimension culturelle dans l’ensemble des disciplines ; elle permet l’acquisition de compétences transversales mobilisables dans d’autres domaines d’apprentissage. Elle conforte la maîtrise des langages, notamment de la langue française, en développant les capacités d’analyse et d’expression. Elle prépare ainsi au choix et au jugement, participe à la formation d’un esprit lucide et éclairé, et concourt à l’apprentissage de la vie civique et sociale. Ainsi comprise l’éducation artistique et culturelle englobe et dépasse le domaine des enseignements artistiques proprement dits qui sont, à l’école, de la responsabilité de l’éducation nationale. Elle s’étend à l’ensemble des domaines des arts et de la culture, entendu comme cet héritage commun, à la fois patrimonial et contemporain, qui participe pleinement de la culture humaniste. Elle concourt enfin au renouvellement des publics des institutions culturelles. Les axes principaux L’éducation artistique et culturelle intègre les enseignements artistiques obligatoires et optionnels, des activités complémentaires articulées avec les enseignements, ou les prolongeant en dehors du temps scolaire. Elle associe le rapport direct aux œuvres, leur analyse et leur mise en relation avec les autres champs du savoir, ainsi que l’initiation à la pratique effective d’un art. Sa mise en œuvre est confiée au corps enseignant pendant le temps scolaire et aux autres personnels ayant une responsabilité éducative en dehors du temps scolaire, et inclut la coopération avec des artistes. Le concours de l’artiste ou du professionnel de la culture trouve sa justification dans la mesure où il exerce une activité de création ou d’expression artistique, ou d’une parole propre aux métiers de la culture et non une activité d’enseignement. Il s’effectue en présence et sous la responsabilité de l’enseignant pendant le temps scolaire, ou en dehors du temps scolaire sous la responsabilité d’un membre de l’équipe éducative de la structure d’accueil des enfants. Outre des enseignements, des approches croisées et des activités conduites dans le cadre de la classe, les projets en matière d’éducation artistique et culturelle intègrent des initiatives pouvant concerner des publics plus larges (école, quartier, commune, regroupement de communes etc.). Ils peuvent donner lieu à la conclusion de jumelages entre structures artistiques et culturelles et établissements scolaires. Ils sont intégrés aux projets éducatifs territoriaux et donnent lieu à la mise en œuvre de conventions associant les établissements scolaires, les services de l’État et les collectivités territoriales. Les principes directeurs du partenariat L’éducation artistique et culturelle s’inscrit dans un contexte marqué par de nouvelles exigences : diversité des champs reconnus dans le monde des arts et de la culture ; diversité des démarches pédagogiques qui conjuguent des enseignements artistiques, des dispositifs d’action culturelle et des approches croisées ; diversité des jeunes publics qui suppose des actions renforcées dans les zones socialement défavorisées ou géographiquement isolées ; enfin diversité des partenariats dans lesquels les structures artistiques et culturelles et les collectivités territoriales ont une implication de plus en plus forte. Il est donc nécessaire de consolider la politique interministérielle en matière d’éducation artistique et culturelle. Les modalités de mise en œuvre 1 - Les cadres du partenariat Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche assure aux élèves des écoles et des collèges des enseignements artistiques obligatoires. Structurés autour des trois champs indispensables d’une formation artistique et culturelle pour tous (arts visuels, arts du son, arts du spectacle), ces enseignements articulent étroitement patrimoine et création vivante. Le ministère consacre à cette fin d’importants moyens humains et budgétaires qui permettent d’assurer une éducation artistique et culturelle pour la totalité des élèves sur l’ensemble du territoire et durant toute la durée de la scolarité obligatoire. Depuis de longues années, le partenariat noué avec le ministère de la culture et de la communication, a permis d’enrichir la formation proposée aux jeunes, notamment sous la forme de dispositifs ou d’options au lycée. L’intervention d’artistes et de professionnels de la culture dans les classes constitue une des forces de notre système d’enseignement des arts et de la culture ; il importe de consolider et de développer ce partenariat. 1.1 Les options Le ministère de la culture et de la communication prend en charge le financement de la rémunération des intervenants dans les options obligatoires. De même les options facultatives du lycée peuvent faire l’objet d’un soutien complémentaire des DRAC dès lors que ce soutien est cohérent avec l’objectif d’une répartition équilibrée de l’offre éducative et culturelle sur le territoire. Les options dans les classes préparatoires aux grandes écoles relèvent de la seule responsabilité de l’éducation nationale. Au-delà de l’aide financière, il est essentiel d’assurer la qualité de ces options en déterminant la structure culturelle partenaire de l’établissement scolaire, ainsi qu’en évaluant de façon régulière la qualité des interventions artistiques et l’évolution de la fréquentation des options. 1.2 Les ateliers artistiques et les autres dispositifs L’examen des propositions des établissements qui sont susceptibles de faire l’objet de cofinancements fera l’objet d’une concertation entre les services du rectorat et de la DRAC. La réflexion portera notamment sur la qualité et la cohérence des projets présentés au regard des objectifs de l’académie, ainsi que sur la validation du choix des intervenants. Cette concertation pourra associer en tant que de besoin les collectivités territoriales participant au financement des projets. 1.2.1 Les ateliers La rémunération des intervenants dans les ateliers est prise en charge à parité par le ministère de la culture et de la communication et le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. La participation de l’éducation nationale au financement des ateliers dans les établissements scolaires du second degré sera, dans le cadre de la LOLF, imputée sur les crédits globalisés qu’ils reçoivent du rectorat. 1.2.2 Les autres dispositifs Les “classes culturelles” restent un dispositif d’excellence qu’il convient de continuer à accompagner. Les classes à projet artistique et culturel constituent un cadre pédagogique permettant un travail dans la durée ; elles déterminent en effet le nombre d’heures d’intervention en deçà desquelles les actions relèvent d’une démarche de sensibilisation. En règle générale, les DRAC n’interviennent pas directement dans leur financement ; en revanche, les moyens dégagés pour l’action éducative des structures culturelles doivent notamment se traduire par leur participation à l’élaboration des classes à Pac comme des actions inscrites dans les autres dispositifs. Il peut être envisagé de financer certains projets regroupant plusieurs classes à Pac autour d’une même thématique et d’un même partenaire, en particulier dans les zones prioritaires et les territoires dépourvus d’implantation de structures culturelles. Les classes à horaires aménagés musicales dans les écoles élémentaires et les collèges représentent un des moyens privilégiés d’accompagnement du dispositif des chartes départementales de développement de la pratique vocale et chorale. Ces classes fonctionnent dans la continuité des programmes d’enseignement, dans le cadre d’un partenariat renforcé (école et/ou collège et structure musicale) qui s’exerce au profit de la vie musicale de l’établissement et de la cité. Leur ouverture s’effectue dans le cadre de la carte scolaire arrêtée par le recteur, après avis du directeur régional des affaires culturelles. On veillera notamment au développement de ces classes en zones d’éducation prioritaire ainsi qu’à l’organisation de l’enseignement musical qui y est dispensé. 1.3 Les programmes de sensibilisation Les dispositifs partenariaux sont complétés par des programmes de sensibilisation et/ou de formation : - au cinéma et à l’audiovisuel : École et cinéma, Collège au cinéma et Lycéens au cinéma ont pour objet, dans un cadre partenarial doté de prolongements pédagogiques et d’actions de formation pour les enseignants, de susciter la curiosité et de former l’élève à la découverte d’œuvres cinématographiques en salle. Ces programmes doivent s’étendre progressivement à l’ensemble du territoire ; - au patrimoine, à travers les chartes “adopter son patrimoine” - étant entendu que ce “patrimoine” comprend, au-delà de son sens traditionnel, le patrimoine urbain et rural de proximité ainsi que le patrimoine scientifique, technologique et industriel ; - à l’architecture, à travers le dispositif “Architecture au collège” et le programme d’éducation au patrimoine architectural et urbain “ Lire sa ville”. 1.4 L’inscription des actions dans les projets d’établissement L’autonomie des établissements scolaires sera renforcée par la mise en oeuvre de la LOLF. L’utilisation des moyens qui leur sont alloués par le rectorat doit donc prendre en compte la place que les actions menées dans le domaine de l’éducation artistique et culturelle occupent au sein de l’établissement pour contribuer à l’objectif de réussite de tous les élèves. De ce point de vue la globalisation des budgets doit être considérée comme une chance à saisir pour mieux optimiser les actions. Un volet d’éducation artistique et culturelle sera inscrit dans chaque projet d’école et d’établissement. Les actions seront d’autant plus pertinentes qu’elles seront conçues comme les points d’appui de projets rayonnant sur l’ensemble de la population scolaire (au niveau de l’école et/ou de l’établissement, voire à l’échelle des territoires). C’est dans cette perspective que seront notamment évaluées les actions relevant des dispositifs partenariaux. Par ailleurs, les établissements scolaires seront encouragés à développer des lieux d’expression artistique et culturelle conformément aux préconisations du projet de loi d’orientation pour l’avenir de l’école. Ils exploiteront à cette fin tous les partenariats possibles. 2 - Vers une meilleure répartition de l’offre éducative et culturelle sur le plan territorial 2.1 Une offre mieux organisée : le pilotage en partenariat L’éducation artistique et culturelle s’inscrit dans une volonté interministérielle de consolider le partenariat entre les deux ministères et leurs services déconcentrés. Afin de faciliter la mise en œuvre de démarches concertées, un groupe de pilotage en matière d’éducation artistique et culturelle réunira, à l’initiative des recteurs et des DRAC, les principaux partenaires concernés afin d’encourager les démarches de type contractuel suivant le principe de subsidiarité pour la répartition des tâches. Ce groupe de pilotage a pour vocation de simplifier la gestion du partenariat en remplaçant dans un dispositif unique les instances de concertation énoncées dans la note de service 2001-2002 du 8 juin 2001. Il a pour objectif de dresser un état des lieux des ressources et dispositifs de l’académie ; d’arrêter des priorités en matière de publics et d’aménagement du territoire ; de renforcer la synergie des acteurs (IA-IPR, DAAC, directeurs de CRDP, conseillers éducation dans les DRAC etc.) et de coordonner les actions ; de développer les partenariats avec les collectivités territoriales ; de mettre en place les formations communes nécessaires ; enfin d’évaluer les actions mises en œuvre. Les orientations et les actions ainsi définies seront transmises aux différents partenaires ainsi qu’aux administrations centrales des deux ministères. Vous pourriez notamment vous fixer les objectifs suivants : - assurer à échéance de 5 ans la présence effective d’une offre éducative artistique dans tous les lycées (LEGT et LP), qu’il s’agisse d’une offre d’enseignement de spécialité ou d’un volant horaire visant la mise en œuvre d’une option facultative ou d’un atelier artistique ; - assurer dans tous les collèges qui disposent des compétences humaines et pédagogiques nécessaires une offre facultative de chant choral (en s’appuyant sur l’expertise des corps d’inspection) ; - apporter un soutien aux écoles et aux établissements dans le montage de projets avec des artistes et des professionnels de la culture dans les différents cadres pédagogiques disponibles. 2.2 Une offre plus cohérente : des dispositifs partenariaux aux projets fédérateurs L’action de l’État en matière d’éducation artistique et culturelle concerne la totalité de la population scolaire, qu’elle relève de l’éducation nationale ou d’autres départements ministériels. Elle s’adresse également aux jeunes hors temps scolaire et pourra notamment s’inscrire dans les dispositifs “École ouverte” ou CEL (contrats éducatifs locaux) ou dans le cadre d’un partenariat avec les structures d’accueil des enfants en dehors du temps scolaire. Parmi les publics concernés, l’enseignement professionnel a développé avec succès de nombreux projets pluridisciplinaires à caractère professionnel ; il doit être considéré comme une cible privilégiée de la politique conjointe des deux ministères en matière d’éducation artistique. Cet objectif doit vous conduire à soutenir les projets fédérateurs à l’échelle des territoires dans le cadre de conventions conclues avec les collectivités et, le cas échéant, les autres services de l’État. Ces conventions auront pour objectif la recherche d’une répartition territoriale équilibrée de l’offre éducative des structures artistiques et culturelles. Elles pourront si nécessaire conduire à la création d’établissements publics de coopération culturelle ou de groupements d’intérêt public formalisant l’engagement des acteurs dans un cadre adapté à la globalisation des crédits de l’État et à l’harmonisation des modes de rémunération des intervenants. 2.3 Une offre plus équitable : renforcer l’action en faveur des publics scolaires défavorisés L’offre éducative et culturelle des structures artistiques et culturelles doit être dirigée en priorité vers les populations qui en sont les plus éloignées pour des raisons sociales ou géographiques. Vous soutiendrez donc en priorité les projets situés dans les ZEP-REP et les zones sensibles, ainsi que dans les zones rurales isolées. Les contrats éducatifs locaux doivent offrir un cadre de valorisation adéquat. Cette prise en compte spécifique répond à une volonté interministérielle clairement affichée. 3 - Une meilleure organisation de la ressource en matière d’éducation artistique et culturelle Le développement de l’éducation artistique et culturelle tient aussi à une meilleure organisation de la ressource dans ses différentes composantes : information et documentation (notamment par les nouvelles technologies de l’information et de la communication), coordination et développement des actions de sensibilisation et de formation, production d’outils pédagogiques et soutien logistique, observation des pratiques et évaluation des actions mises en œuvre. Le réseau SCÉRÉN (CNDP-CRDP) sera étroitement associé à cette recherche de mutualisation. Vous favoriserez les dispositifs permettant de fédérer au niveau régional les actions de plusieurs partenaires autour de l’organisation, de la production et de l’accès à la ressource dans toutes ses dimensions. À ce titre, vous veillerez à superviser la qualité de l’offre des “pôles de ressources” en matière d’éducation artistique et culturelle dans la continuité des orientations proposées au niveau national par les deux ministères. Les pôles sont placés sous la responsabilité des recteurs, des DRAC et, le cas échéant, des exécutifs des collectivités territoriales. Une spécificité peut leur être reconnue au niveau national en fonction des contenus qu’ils abordent, lorsque les ressources ne sont pas disponibles sur l’ensemble du territoire national. Les actions de formation constituent un levier important du développement de l’éducation artistique et culturelle. Vous encouragerez la signature de conventions entre les DRAC, les recteurs et les IUFM en vue d’accompagner l’insertion de modules “art et culture” dans la formation initiale des enseignants (notamment au titre de la mise en œuvre des certifications complémentaires). Ces modules pourront associer les établissements d’enseignement supérieur relevant du ministère de la culture et de la communication. La politique de formation s’exercera également en direction des artistes et des professionnels de la culture. À cette fin, les DRAC encourageront l’introduction de modules de formation spécifique dans les formations initiales et continues dispensées par les établissements d’enseignement et de formation professionnelle relevant du ministère de la culture et de la communication, et dans les accords de coopération avec les IUFM. La participation d’artistes ou professionnels de la culture aux actions de formation continue des enseignants inscrites dans les plans académiques de formation sera encouragée. 4 - Le renforcement des missions d’action éducative des structures artistiques et culturelles Les directions régionales des affaires culturelles sont invitées à inclure ces missions dans les contrats d’objectifs signés avec les structures qui bénéficient de leur soutien financier. Sont concernés au premier chef les établissements publics rattachés au ministère de la culture et de la communication, les établissements d’enseignement supérieur et les structures culturelles subventionnées par le ministère de la culture et de la communication dont la tutelle est partagée avec les collectivités territoriales, ainsi que les établissements d’enseignement spécialisé. Cette mobilisation doit se traduire par la mise en œuvre de projets en partenariat avec les établissements scolaires et les structures chargées de l’accueil des enfants et des jeunes hors temps scolaire. Les contrats d’objectifs passés avec ces structures devront préciser la stratégie et les priorités retenues en termes de publics, de relations avec les établissements scolaires et les lieux d’accueil des enfants et des jeunes et la nature des interventions. Lorsque les contrats d’objectif sont en cours, les DRAC pourront signer des conventions spécifiques avec les structures culturelles jusqu’au renouvellement du premier contrat. Une attention renforcée sera portée aux projets permettant d’asseoir des actions en milieu scolaire sur des projets de création. Conçue dans cet esprit, la politique menée en matière d’éducation artistique et culturelle constitue aussi l’un des volets du plan pour l’emploi mis en œuvre en faveur du spectacle vivant. Le renforcement des missions d’action éducative des structures culturelles doit également se traduire par une aide des DRAC à la création d’emplois de professionnels de la médiation culturelle dans les services éducatifs et services des publics des institutions culturelles, ainsi qu’à l’augmentation du volume des crédits consacrés au financement des interventions dans le champ éducatif. La mise en place de services des publics communs à plusieurs structures culturelles peut également, dans les agglomérations, les communautés de communes ou les bassins de formation, aider à mettre en relation ces structures avec les établissements scolaires. Il est souhaitable qu’une liaison étroite soit établie avec les services qui, dans les DRTE, sont chargés de veiller aux actions qui accompagnent l’évolution des aides à l’emploi et notamment la sortie du dispositif des emplois-jeunes. Le soutien que vous apporterez aux structures artistiques et culturelles devra s’accompagner d’une évaluation quantitative et qualitative des résultats obtenus et de leur traduction en termes de participation à des actions inscrites dans les dispositifs partenariaux. Les DRAC demanderont aux structures qu’elles subventionnent de fournir un bilan de leur intervention dans le champ éducatif ; de leur côté les services rectoraux proposeront des éléments d’appréciation complémentaire prenant en compte la participation des établissements aux projets proposés et la qualité des actions menées. Ces éléments, qui gagneront à être élaborés dans le cadre d’une concertation permettant de réfléchir à la définition d’indicateurs croisés, seront transmis aux deux ministères pour servir de tableau de bord au titre de l’évaluation. 5 - L’action en milieu universitaire L’action interministérielle concerne également les établissements d’enseignement supérieur. Les DRAC soutiendront les institutions culturelles engagées dans la collaboration avec les universités, pour : - développer les pratiques artistiques et culturelles des étudiants, en liaison notamment avec les services culturels des universités et les CROUS ; - associer des artistes et des professionnels de la culture à leur parcours universitaire ; - encourager l’insertion des équipements culturels universitaires dans les réseaux des équipements culturels en région ; - encourager des projets de recherche et de création associant enseignants-chercheurs et artistes ou professionnels de la culture. Ces actions gagneront à s’inscrire dans la politique culturelle de l’académie. Par ailleurs, les DRAC appuieront également les actions de coopération entre les établissements de formation relevant du ministère de la culture et de la communication et les universités. 6 - Préparer l’Europe de la culture La participation de jeunes de nationalités diverses à un projet européen peut contribuer à l’émergence et à la consolidation de la conscience de partager une identité culturelle commune, dans la valorisation des diversités culturelles et linguistiques qui composent une vision européenne ouverte sur le monde. Les programmes européens “Socrates” pour ce qui concerne les actions en milieu scolaire, “Jeunesse pour l’Europe” pour ce qui concerne les temps de loisirs, permettent à cet égard de participer au financement de nombreux projets en complément des financements nationaux (État et collectivités territoriales). Vous inciterez les structures engagées dans des projets de coopération européenne à y intégrer une dimension d’éducation artistique et culturelle. À cet égard les chartes “adopter son patrimoine” et “pratique vocale et chorale” devraient pouvoir être les supports d’échanges avec des classes d’autres pays européens engagées dans des projets similaires. Vous serez notamment attentifs aux projets de classes européennes du patrimoine et aux projets visant à valoriser le patrimoine sous toutes ses formes (archéologique, architectural, musical etc). Vous pourrez soutenir les projets impliquant plusieurs classes de pays européens ainsi que les projets internet de coopération entre les écoles et les établissements scolaires, impliquant des partenaires artistiques et culturels, dans les pays de l’Union européenne. Enfin, vous intégrerez un volet éducatif dans les conventions DRAC/AFAA/ collectivités territoriales. Le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche François FILLON Le ministre de la culture et de la communication Renaud Donnedieu de Vabres Annexe texte en vigueur (document .pdf, 1 page, 29 ko)
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