PRÉPARATION
DE LA RENTRÉE 2002 DANS LES COLLEGES ET MISE EN UVRE DES ITINÉRAIRES
DE DÉCOUVERTE
C. n° 2002-074 du
10-4-2002 NOR : MENE0200870C RLR : 520-3 MEN - DESCO A2Texte adressé aux rectrices
et recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie,
directrices et directeurs des services départementaux de l'éducation
nationale ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie, inspectrices et
inspecteurs pédagogiques régionaux ; aux chefs d'établissement
o
La rentrée 2002 marque
la poursuite de la mise en uvre des nouvelles orientations pour le collège,
engagées à la rentrée 2001. Celles-ci se traduiront cette
année par l'application de nouvelles grilles horaires d'une part en classe
de sixième et d'autre part, pour le cycle central, en classe de cinquième.
Dans cette classe et sur la base de la nouvelle grille
horaire seront mis en place les itinéraires de découverte qui, avec
l'aide aux élèves en difficulté, constituent les priorités
de la rentrée prochaine.
Ces priorités s'inscrivent dans le calendrier
de mise en uvre suivant :
- rentrée 2001 (rappel) : accent mis sur l'accueil
et l'accompagnement des élèves de sixième ;
- rentrée 2002 : généralisation
des itinéraires de découverte en classe de cinquième et encouragement
à leur expérimentation en classe de quatrième ;
- rentrée 2003 : généralisation
des itinéraires de découverte en classe de quatrième et création
de l'épreuve anticipée du "brevet d'études fondamentales"
; expérimentation des enseignements choisis en classe de troisième
;
- rentrée 2004 : généralisation
des enseignements choisis en classe de troisième et préparation
à la première session du "brevet d'études fondamentales"
prévue en juin 2005.
I - CONSOLIDER ET POURSUIVRE LA MISE EN UVRE
DES NOUVELLES ORIENTATIONS DANS LES CLASSES DE SIXIÈME ET DU CYCLE CENTRAL
La nouvelle organisation des enseignements dans les
classes de sixième et du cycle central définie par les arrêtés
du 14 janvier 2002 constitue le cadre à partir duquel doit être préparée
la prochaine rentrée.
Sans bouleverser les structures existantes, mais en
prenant appui sur un
accroissement des moyens attribués au collège,
cette nouvelle organisation vise à assurer une meilleure cohérence
entre la sixième et le cycle central.
Les arrêtés du 14 janvier 2002, concernant
respectivement les classes de sixième et de cinquième, entreront
en vigueur à la rentrée scolaire 2002. En classe de quatrième,
cette nouvelle réglementation s'appliquera à la rentrée 2003.
I.1 Installer les nouvelles grilles horaires applicables
dans les classes de sixième et de cinquième
I.1.1 La classe de sixième
La nouvelle réglementation confirme les dispositions
introduites à la rentrée 2001 et apporte des modifications
sensibles dans une perspective
de clarification et d'amélioration des conditions d'enseignement :
- une
dotation globale de 28 heures hebdomadaires
est attribuée par division de sixième ;
- la
grille horaire définit désormais de façon précise
l'horaire des élèves dans chacune des disciplines,
à l'exception du français pour lequel une alternative est laissée
à l'établissement et qui peut être dispensé pour partie
en effectifs allégés ;
- de plus, cette nouvelle grille permet aux établissements
d'organiser des travaux
en groupes allégés dans les disciplines expérimentales
(sciences de la vie et de la Terre) et technologie. Toute latitude est laissée
aux établissements pour leur organisation. Ils peuvent notamment, pour
accroître la portée de cette mesure, mettre en place trois groupes
d'élèves pour deux classes ;
- pour l'adaptation du projet pédagogique aux
besoins spécifiques, notamment l'accueil
et l'accompagnement du travail personnel des élèves, deux heures
par division sont intégrées
à la dotation globale. Cette disposition traduit l'objectif prioritaire
de la classe de sixième en matière d'accueil et d'intégration,
qui implique notamment l'élaboration de réponses pour réduire
les difficultés scolaires rencontrées par certains élèves
;
- enfin, la nouvelle organisation intègre les
heures de vie de classe, sur la base de dix heures annuelles qui apparaissent
désormais dans la grille horaire,
et rappelle la possibilité offerte aux élèves de participer
à des activités éducatives facultatives proposées
par l'établissement.
Un complément de dotation
peut être attribué aux établissements par les autorités
académiques pour traiter
les difficultés scolaires plus importantes et plus concentrées :
suivi des élèves les plus en difficulté, dispositifs spécifiques
temporaires et dérogatoires sur la base d'un projet pédagogique.
Il convient également de rappeler les
dispositions récentes en faveur des langues régionales (circulaire
n° 2001-166 du 5 septembre 2001) qui peuvent être proposées
au titre des enseignements facultatifs. I.1.2 La classe de cinquième
Comme pour la classe de sixième, l'organisation
des enseignements renvoie à un horaire-élève défini
précisément pour chacune des disciplines et intègre les itinéraires
de découverte en tant que modalité d'enseignement :
- une
dotation globale de 26 heures hebdomadaires est attribuée par division
de cinquième, soit une
demi-heure de plus que l'ancienne dotation de 25 heures 30 ;
- la
grille horaire intègre les itinéraires de découverte pour
lesquels sont libérées deux heures professeur par division ;
- pour chaque discipline est défini un
horaire minimal et un
horaire possible avec les itinéraires
de découverte ;
- de plus cette nouvelle grille met à la disposition
des établissements une
heure non affectée pour répondre à la diversité des
besoins de leurs élèves
ou pour organiser des travaux en groupes
allégés, notamment
en français et en sciences et techniques (sciences de la vie et de la Terre,
physique-chimie et technologie) ainsi que le précise l'arrêté
du 14 janvier 2002 ;
- dix
heures annuelles de vie de classe apparaissent
aussi dans la grille horaire du cycle central ;
- en plus des enseignements obligatoires, les élèves
ont la possibilité de suivre des
enseignements facultatifs (latin, langue régionale)
et de participer à des activités éducatives facultatives
proposées par l'établissement ;
- enfin les collèges peuvent prolonger en cinquième
l'aide aux élèves
et l'accompagnement de leur travail personnel.
Une dotation complémentaire pour le traitement
de la grande difficulté scolaire peut également être accordée
aux établissements par les services académiques.
I.2 Poursuivre la démarche d'intégration
et de réussite entreprise en classe de sixième
I.2.1 Conforter le dispositif de liaison école-collège
À la rentrée 2001, le dispositif de liaison
école-collège a été renforcé pour préparer
l'accueil des nouveaux collégiens, favoriser la continuité entre
les deux niveaux d'enseignement.
Vous veillerez à étendre et amplifier
ces pratiques, au moment où de nouveaux programmes vont entrer en application
à l'école primaire. Ces nouveaux contenus fourniront l'occasion
d'une information mutuelle et d'un dialogue renforcé, tout particulièrement
en matière de maîtrise de la langue française, qui bénéficie
désormais dans le premier degré d'une priorité dans toutes
les matières, notamment au cycle 3. Ce travail s'effectuera aussi utilement
au niveau de l'enseignement des langues vivantes, des sciences et de la maîtrise
des technologies de l'information et de la communication. Les évolutions
entreprises dans le primaire doivent être connues des professeurs de collège,
poursuivies et approfondies dans toutes les disciplines.
Enfin, le dispositif de liaison école-collège
doit permettre d'organiser, grâce aux échanges entre professeurs
des deux niveaux, un suivi plus individualisé des élèves.
Par les critères explicites qu'elles apportent, les évaluations
complètent et enrichissent les différentes sources d'information
à la disposition des enseignants pour identifier les acquis et les difficultés
des élèves, comprendre les parcours scolaires individuels afin d'adapter
l'accueil dans un nouvel environnement et de favoriser la progressivité
des exigences. I.2.2 Renforcer l'accueil et l'accompagnement du
travail personnel de l'élève
Les dispositions originales et nombreuses qui ont été
prises en matière d'accueil dans les établissements, à la
rentrée 2001, doivent être évaluées, reconduites et
éventuellement améliorées de façon à poursuivre
l'action en faveur d'une intégration réussie de tous les nouveaux
élèves de sixième.
Cette année encore, les professeurs pourront
se référer au document "Mon journal de sixième", dont l'utilisation
fera l'objet d'une évaluation au cours du premier trimestre de l'année
scolaire.
D'ores et déjà vous pouvez consulter
sur le site ÉduSCOL des exemples d'actions, de dispositifs, d'organisations
propres à faciliter l'intégration des nouveaux collégiens.
Un premier bilan de ces dispositions fait apparaître
la nécessité de consacrer un volet important de l'accueil aux questions
d'ordre pédagogique et, tout particulièrement, de travailler avec
les élèves sur les objectifs, méthodes et exigences propres
aux disciplines et enseignements dispensés.
Il en va de même des actions d'accompagnement
du travail personnel qu'il convient d'articuler étroitement avec les apprentissages
scolaires. Ces actions peuvent se traduire, dans de nombreux cas, par une prise
en charge systématique les premiers mois et par un suivi très attentif
tout au long de l'année scolaire.
Elles peuvent s'appuyer, selon la période de
l'année, sur tout ou partie des deux heures réservées à
cet effet dans la grille horaire. Si l'organisation de ces heures est laissée
à l'initiative de l'établissement, elles nécessitent d'être
centrées sur des objectifs précis, susceptibles d'être modifiés
régulièrement, au fur et à mesure des acquisitions des élèves.
Vous veillerez donc à ce que tous les établissements
intègrent dans leur projet un dispositif d'accompagnement du travail personnel.
Ce dispositif sera porté à la connaissance
des familles afin de favoriser l'accès progressif des élèves
à l'autonomie dans leur travail personnel.
De plus, "l'heure de vie de classe", inscrite dans
l'emploi du temps des élèves, reste un moment privilégié
pour que l'équipe pédagogique et éducative échange
avec les élèves autour des difficultés rencontrées
et des réussites de chacun. Elle pourrait être utilement consacrée
à des mises au point régulières concernant le travail personnel.
I.2.3 Mieux exploiter les résultats de l'évaluation
de sixième
L'évaluation diagnostique de début de
sixième est un autre moment fort de l'intégration du jeune collégien.
Comme à la rentrée 2001, cette évaluation n'interviendra
pas avant la troisième semaine de l'année scolaire, afin de préserver
la phase d'accueil. L'effort accompli par les équipes pédagogiques
au cours de l'année 2001-2002, pour que ces évaluations soient suivies
d'une véritable exploitation pédagogique des résultats, doit
se poursuivre et bénéficier d'un accompagnement qui prendra appui
sur les travaux du séminaire DESCO/DPD organisé sur ce thème
en décembre 2001.
Les documents d'accompagnement destinés aux
enseignants donnent des informations pratique de mise en uvre. Ils contiennent,
ainsi que les "Dossiers Éducation et Formations", des commentaires pédagogiques
pour chacun des exercices proposés et ils suggèrent des pistes de
réflexion complémentaires susceptibles d'être exploitées
dans la cadre d'une réponse adaptée aux élèves.
Cette réflexion s'appuie sur l'analyse des productions.
L'objectif est de fournir des repères exploitables sur des types d'erreurs
fréquemment produites en cours d'apprentissage. Ces repères ne constituent
que des indices car, pour une production donnée, plusieurs interprétations
sont parfois possibles.
L'analyse fine des résultats permet d'une part
aux équipes pédagogiques d'adapter les progressions d'enseignement
à la diversité des élèves. Elle doit conduire d'autre
part à des réponses
différenciées et si nécessaire individualisées en
fonction de la nature des difficultés des élèves : groupes
de besoins à effectifs et à durée variables, de "programmes
personnalisés d'aide et de progrès" (circulaire n° 2001-143
du 18-7-2001), dispositif de tutorat pour les élèves les plus fragilisés,
etc. Ces actions peuvent s'inscrire dans les deux heures consacrées pour
partie à l'aide aux élèves mais pour être efficaces
elles doivent être directement liées aux activités de la classe.
Il appartient à chaque collège, dans
le cadre de son autonomie, de décider de la nature des dispositifs et actions
à mettre en uvre, ainsi que des élèves qui en bénéficieront.
Cette marge de manuvre laissée aux établissements pour choisir
et élaborer les stratégies les mieux adaptées aux caractéristiques
de leur population scolaire justifie la dotation globalisée des moyens.
Un bilan de l'utilisation pédagogique des résultats
de l'évaluation de sixième et des actions élaborées
à cette occasion sera demandé à chaque collège à
la fin du premier trimestre de l'année 2002-2003. Ce bilan sera présenté
au conseil d'administration.
Les situations proposées dans la banque d'outils
viennent en complément de l'évaluation de rentrée pour aider
les professeurs à mesurer le degré d'acquisition de certaines compétences
par leurs élèves, ainsi que leur évolution au cours de l'année.
Dès la rentrée
2002, de nouveaux outils en langues vivantes seront mis à la disposition
des équipes pédagogiques pour les aider à concevoir des progressions
prenant en compte les compétences acquises à l'école élémentaire.
Au cours du premier trimestre de l'année scolaire
2002-2003, de nouveaux outils dans neuf disciplines (allemand, anglais, espagnol,
français, histoire-géographie, mathématiques, science de
la vie et de la Terre, sciences physiques et chimiques, technologie) seront mis
à la disposition des équipes pédagogiques de sixième
mais également de troisième. En cours d'année, d'autres outils
viendront enrichir la banque. I.2.4 Mettre en uvre la nouvelle évaluation
en classe de cinquième
Dans le souci de mieux marquer les différentes
étapes de la scolarité au collège et d'accompagner les progressions
des élèves, une évaluation diagnostique a été
souhaitée en début de cinquième. L'évaluation de cinquième
portera sur le français et les mathématiques. En français,
seront évaluées les compétences en lecture (compréhension)
et en écriture (production de texte). En mathématiques, l'évaluation
portera sur les notions en cours d'acquisition en fin de cycle 3 et acquises en
fin de sixième, ainsi que sur les notions nouvelles en sixième et
indispensables en cinquième pour poursuivre le cursus dans de bonnes conditions.
L'analyse des résultats de cette évaluation
doit ainsi permettre de dégager les compétences acquises sur lesquelles
les enseignants pourront prendre appui pour élaborer leurs progressions
pédagogiques. Elle doit aussi permettre d'adapter les activités
et les pratiques mises en uvre aux besoins des élèves, en
recourant, si nécessaire, à des dispositifs d'aide individualisée.
I.3 Réussir la mise en uvre des itinéraires
de découverte
Les itinéraires de découverte s'inscrivent
dans la continuité des parcours diversifiés et des travaux croisés
qui, depuis quelques années, ont installé ou confirmé les
pratiques interdisciplinaires au collège. Les itinéraires de découverte
visent à généraliser ces pratiques, en les référant
explicitement aux programmes des différentes disciplines.
Intégrés à la grille horaire des
classes du cycle central à raison de deux heures hebdomadaires, les itinéraires
de découverte contribuent à donner aux enseignements dispensés
au collège un sens et une cohérence qu'ils semblent parfois avoir
perdus pour un certain nombre de collégiens.
Une triple ambition doit animer la mise en uvre
de ces itinéraires de découverte :
- donner davantage de sens aux contenus d'enseignement
et développer l'autonomie des élèves dans leur travail scolaire
;
- contribuer à la valorisation des goûts
et aptitudes des élèves, par l'exploration de différents
domaines d'étude, et faciliter ainsi la préparation des projets
d'orientation ultérieurs ;
- élargir l'espace d'initiative des équipes
pédagogiques à travers la conception des thèmes et sujets
d'étude ainsi que le suivi et l'évaluation des travaux des élèves.
Vous ferez en sorte que la réflexion engagée
lors de la journée banalisée, tenue en décembre 2001 ou en
janvier 2002, soit poursuivie, afin de préparer la
mise en uvre des itinéraires de découverte à la rentrée
2002, pour toutes les classes de cinquième.
Il importe en effet que des équipes pédagogiques soient accompagnées
pour la détermination des thèmes et des sujets d'étude, pour
la définition de leur modalités de présentation aux élèves,
ainsi que pour l'organisation des différentes phases des actions proprement
dites.
La concertation menée à l'occasion de
cette journée a constitué un moment fort d'appropriation collective
de la démarche et une première étape pour la préparation
des projets : elle a favorisé les échanges d'idées, permis
de dégager des pistes de travail pour constituer les équipes et
pour envisager des associations disciplinaires autour des premiers thèmes
retenus. Le document d'accompagnement, envoyé dans chaque collège
pour nourrir la réflexion collective, a fourni les éléments
essentiels pour élaborer les différentes étapes menant à
la réalisation effective des itinéraires de découverte. Ce
document, enrichi par les éléments recueillis lors de ces journées,
est joint en annexe à la présente circulaire.
Par ailleurs sera publiée prochainement une
circulaire qui apporte des précisions complémentaires sur les modalités
d'organisation des itinéraires de découverte et les responsabilités
liées à leur mise en place.
Enfin une brochure, exploitant notamment des réalisations
d'établissements, sera diffusée à l'intention des équipes
pédagogiques avant la fin de la présente année scolaire.
Ce document leur apportera un appui supplémentaire, en restituant des exemples
concrets de structuration et d'organisation de projets déjà engagés
dans les collèges.
Dès la rentrée 2002 néanmoins,
vous encouragerez les établissements et équipes qui le souhaitent,
à expérimenter cette nouvelle organisation des enseignements et
notamment les itinéraires de découverte en classe de quatrième.
II - AIDER LES ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ
Une des ambitions affichée du "collège
républicain" est d'apporter une réponse plus efficace aux difficultés
des élèves. Cela nécessite au premier chef de porter sur
les élèves un regard positif, de repérer les enseignements
ou situations dans lesquels ils peuvent prendre confiance en eux, de valoriser
leurs progrès et leurs réussites. Cela nécessite ensuite
des actions ou des dispositifs spécifiques en fonction de la nature et
du degré de la difficulté. Trois voies doivent être distinguées
pour prendre en compte les difficultés scolaires.
II.1 Des réponses adaptées pour remédier
aux difficultés scolaires en fonction de leur gravité
La voie prioritaire consiste
à prendre compte la difficulté scolaire dans le cadre des enseignements
communs :
- par l'adaptation des progressions en fonction des
résultats des évaluations ;
- par l'organisation des emplois du temps regroupant
autrement les élèves ;
- par le développement du travail en équipe
des enseignants ;
- par l'analyse collective des besoins des élèves.
La seconde voie permet
la mise en uvre d'actions spécifiques pour les élèves
qui ne maîtrisent pas totalement les compétences exigibles pour réussir
en classe de 6ème. Pour ce faire, dans le cadre de l'enveloppe globale
mise à leur disposition, les établissements bénéficient
d'une large autonomie, qu'il convient d'utiliser pour prendre des initiatives
en matière de regroupements d'élèves sous la forme d'ateliers
de soutien ou de remise à niveau, d'utilisation des technologies de l'information
et de la communication, ou encore sous la forme de programmes personnalisés
d'aide et de progrès (cf. circulaire n° 98-229 du 18 novembre 1998).
Toutes ces activités doivent être directement
liées aux contenus des enseignements,
cette liaison étant une condition nécessaire à leur efficacité.
C'est dans cette perspective que, en sixième, l'aide aux élèves
et l'accompagnement de leur travail personnel sont désormais inclus dans
le service des professeurs, comme ils peuvent l'être également en
classe de cinquième.
La troisième voie est
réservée aux élèves dont les difficultés sont
beaucoup plus lourdes, sans pour autant justifier d'une orientation vers une SEGPA.
Il est démontré que les mesures précédentes sont sans
effet réel quand les difficultés sont fortes et nombreuses. Ces
élèves, qui ne maîtrisent pas les compétences de base
en français et en mathématiques, ont besoin d'une action déterminée
dans le temps, pour consolider les acquis nécessaires à une scolarité
réussie dans le second degré. C'est dans cette perspective que les
nouvelles dispositions arrêtées pour l'organisation horaire des enseignements,
tant en sixième que dans le cycle central, prévoient la possibilité
pour les équipes pédagogiques de construire des
dispositifs plus spécifiques,
le cas échéant dérogatoires par rapport aux programmes en
vigueur. Au cycle central, ces mesures dérogatoires pourront concerner
les heures normalement consacrées aux itinéraires de découverte.
Vous veillerez à ce que ces dispositifs s'inscrivent
dans un projet explicite qui
définisse les caractéristiques des élèves qui en bénéficieront,
en s'appuyant sur l'apport des membres des équipes pédagogiques
et éducatives chargées du suivi ces dispositifs, en fonction des
objectifs et les échéances fixés, conformément aux
dispositions de l'arrêté du 14 janvier 2002 sur la classe de sixième.
De même, en classe de quatrième, les établissements
conservent la possibilité de mettre en place ou de proroger les
dispositifs d'aide et de soutien lorsque
leurs effets sont positifs.
II.2 Individualiser les réponses aux élèves
"en rupture"
À tous les niveaux, vous veillerez à
développer pour les élèves qui manifestent des difficultés
d'ordre comportemental des dispositifs "d'aide et de conseil". Des ruptures aménagées
et temporaires dans la scolarité de ces publics sont souvent mieux ajustées
et préférables à des solutions externes. Plus souples, elles
dégagent des conditions plus favorables au retour des élèves
dans leur classe d'origine.
Ainsi en est-il des expériences de dispositifs
dits "d'inclusion", dans le cas de manquement au règlement intérieur,
ou d'intervention d'une équipe pluriprofessionnelle (professeurs, conseiller
principal d'éducation, conseiller d'orientation-psychologue, assistante
sociale, médecin, infirmière...), chargée de suivre la scolarité
d'un petit groupe d'élèves rencontrant des difficultés particulières
risquant de les empêcher de tirer profit des enseignements. Les réponses
proposées seront d'autant plus pertinentes qu'elles partiront d'un contrat
passé avec l'élève et qu'elles associeront les familles à
la démarche.
À cela s'ajoute le
dispositif "classes-relais", qui
offre une réponse adaptée à des problèmes graves d'ordre
comportemental et permet aussi de favoriser la resocialisation et la rescolarisation
de ces élèves. Les établissements sont en effet invités
à surveiller les absences répétées des élèves.
Dans le cadre du programme "NouvelleS ChanceS", paru au B.O.
n° 21 du 27 mai 1999, il convient de repérer les jeunes déscolarisés
encore sous obligation scolaire et de leur proposer des modalités de réinsertion
adaptées, dans le cadre d'un travail partenarial et interministériel.
Parce que l'internat
constitue également
une des réponses possibles aux difficultés scolaires et sociales
de certains élèves. il peut offrir un cadre structurant et stimulant,
propice à leur intégration et à l'amélioration de
leurs résultats, sous réserve de maintenir en son sein un équilibre
des publics accueillis. Une circulaire sur les objectifs pédagogiques de
l'internat sera publiée durant l'année 2002.
Enfin, le
dispositif "École ouverte" peut
aussi, par sa dimension éducative et sociale, favoriser l'intégration,
la socialisation et la réussite scolaire. Il est à conforter et
à développer.
III - PRÉPARER LA MISE EN PLACE DE LA NOUVELLE
CLASSE DE TROISIÈME
L'année scolaire 2004-2005 verra la mise en
uvre de la nouvelle classe de troisième, avec notamment l'installation
des "enseignements choisis". Ces enseignements permettront aux élèves
de valoriser leurs points forts et pourront les aider à construire leur
projet d'orientation. Ils seront affectés d'un fort coefficient au "brevet
d'études fondamentales". Ce nouveau diplôme, à valeur symbolique
forte, couronnera l'ensemble du parcours de la scolarité obligatoire à
partir de la session 2005.
Afin de préparer cette échéance,
une journée banalisée sera organisée dans chaque collège
au cours du premier trimestre de l'année 2002-2003.
L'objectif demeure, dans l'attente de ces échéances,
l'amélioration de la préparation de l'orientation en fin de troisième,
gage de réussite dans la poursuite d'études et l'accès à
la qualification.
III.1 Poursuivre l'expérimentation de la
classe de "troisième à projet professionnel"
Dans le cadre de la future "classe de troisième",
une expérimentation est actuellement conduite qui permet à des élèves
au terme du cycle central, de suivre tout ou partie de leur formation en lycée
professionnel. L'objectif est d'aider ces élèves, qui n'envisagent
pas a priori de poursuivre des études longues, à construire ou affiner
un projet professionnel et donc à préparer les choix d'orientation
ultérieurs.
Cette expérimentation sera poursuivie en 2002-2003
sur la base d'un lien conventionnel entre les collèges et lycées
professionnels concernés, défini à partir d'un cahier des
charges académique.
Une note de service précisera les principes
qui peuvent guider l'élaboration des cahiers des charges académiques
et des projets pédagogiques des équipes d'établissement.
Le projet pédagogique constitue en effet l'élément
essentiel de ces classes. Il inscrit l'ensemble des enseignements en référence
aux objectifs terminaux du collège. Il comporte un volet consacré
à la découverte du monde professionnel. L'objectif recherché
est de mettre l'élève en contact avec des métiers relevant
de plusieurs champs professionnels, secondaires et tertiaires, afin de lui permettre
d'affiner progressivement son projet d'orientation.
Il convient de distinguer le dispositif de la classe
de "troisième à projet professionnel" des classes de troisième
d'insertion créées par la circulaire n° 97-134 du 30 mai 1997.
Ces dispositions restent en vigueur et les classes de troisième
d'insertion peuvent être
maintenues là où elles existent, en veillant davantage à
la bonne intégration des élèves qu'elles accueillent dans
le collège. Elles permettent en effet d'offrir à des élèves
en grande difficulté l'opportunité d'une pédagogie de l'alternance.
Celle-ci a pour objectif de les aider à construire un projet personnel
et professionnel et à suivre, après le collège, une formation,
sous statut scolaire ou sous contrat de travail. Pour ce faire, un rapprochement
avec les établissements concernés est souhaitable, afin d'assurer
un réel suivi des élèves et donc, à terme, leur accès
à la qualification.
III.2 Liaison collège-lycées
Comme pour la liaison école-collège,
des dispositions doivent être prises pour renforcer la liaison collège-lycées
(professionnel, technologique, général), dans le cadre des réseaux
d'établissements ou des bassins d'éducation et de formation.
Des conventions peuvent déjà être
signées entre un collège et un lycée professionnel concernant,
le cas échéant, les élèves de SEGPA" ainsi que de
troisième d'insertion, des classes de "troisième à projet
professionnel.
Plus généralement, les relations entre
les collèges et les lycées doivent être systématisées
(rencontres entre les équipes, interventions d'enseignants des trois voies
du lycée, rencontres entre les élèves de collège et
ceux des lycées, visites des établissements du second cycle, etc.),
dans un souci de continuité éducative :
- tout d'abord pour rendre plus progressif et cohérent
le passage d'un niveau à l'autre, en matière d'exigences méthodologiques
transversales et disciplinaires ; à ce titre, la mise en uvre du
"Cahier des exigences" doit être une incitation au développement
de travaux en commun des enseignants de collège et de lycées ;
- ensuite pour éclairer les projets des élèves
en matière d'orientation, notamment pour la voie professionnelle ou pour
le choix des enseignements de détermination en seconde générale
et technologique.
Dans cette optique, et dans le cadre des actions d'éducation
à l'orientation qu'il convient de mettre en uvre au collège
comme au lycée, dans un souci de continuité et de cohérence,
deux actions expérimentales seront proposées en 2002-2003 :
- l'action intitulée "Projet scolaire et professionnel
: entretien d'étape à 15 ans". Expérimentée dans 19
académies en 2001-2002, elle a pour objectif de faire bénéficier
chaque élève de 15 ans du droit au conseil, spécifié
dans l'article 8 de la loi d'orientation sur l'éducation du 10 juillet
1989, et ainsi de lui permettre de faire le point, dans le cadre d'un processus
éducatif continu d'aide à l'orientation, sur ses projets d'apprentissage
et d'orientation. Le protocole qui vous a été transmis définit
les modalités de cette expérimentation et de son élargissement
en 2002-2003 ;
- l'action "Consolider les choix des enseignements
de détermination" vise, à travers diverses séances d'information
et de participation à des enseignements au cours du dernier trimestre de
troisième et des premières semaines de présence au lycée,
à enrichir la connaissance et les représentations qu'ont les élèves
des contenus, nouveaux pour certains, des enseignements de détermination,
notamment ceux à dominante technologique. L'objectif est de permettre aux
élèves de confirmer ou éventuellement de modifier leurs choix
d'enseignements de détermination, et ainsi d'envisager de façon
plus positive leur future orientation. Cette expérimentation, initiée
à la rentrée 2002, fera l'objet d'un protocole et d'une note de
service qui vous seront adressés prochainement.
IV - METTRE L'ACCENT SUR LA CONTINUITÉ DES
APPRENTISSAGES
Le collège doit veiller tout particulièrement
à la continuité des enseignements, des apprentissages et des éléments
de formation communs à tous les élèves. La maîtrise
de la langue est un objectif commun à toutes les disciplines. Elle doit
être intégrée comme telle dans tous les enseignements, tout
comme la maîtrise des technologies de l'information et de la communication.
S'agissant de la continuité des enseignements
dans les différentes disciplines, les équipes pédagogiques
trouveront, dans la publication "Qu'apprend-on
au collège ?" ou
"Cahier des exigences pour le collégien",
un appui supplémentaire. Avec les programmes, le "Cahier des exigences"
constitue le texte de référence pour la conception des enseignements
et de l'évaluation. Elaboré par le Conseil national des programmes,
il marque les liens entre les disciplines et définit, pour chacune d'entre
elles, les compétences attendues en fin de collège.
IV.1 Maîtrise de la langue française
La maîtrise de la langue écrite et orale
doit continuer à mobiliser les équipes pédagogiques dans
tous les enseignements. Elle se traduira notamment par la poursuite des "ateliers
de lecture", dans le prolongement de l'école primaire, en précisant
les objectifs recherchés et le lien avec les programmes disciplinaires.
La prise en compte de l'expression orale, particulièrement
dans la perspective des itinéraires de découverte, doit s'appuyer,
dès la classe de sixième, sur un véritable projet de développement
des compétences orales , autant par des entraînements spécifiques
que par un développement de la place donnée à la verbalisation
des élèves dans toutes les situations d'apprentissage.
IV.2 Enseignement des langues vivantes étrangères
et régionales
Avec la généralisation progressive de
l'enseignement d'une langue vivante au cycle 3 du primaire, la
continuité de cet enseignement au collège
est l'une des priorités de la rentrée 2002.
- Une attention toute particulière doit être
portée à l'élaboration de la
carte des langues étrangères et régionales au niveau du bassin
et du département afin
de renforcer la continuité de cet enseignement tout au long de la scolarité,
mais aussi la diversité des choix offerts ainsi que plus généralement
la cohérence de l'offre.
Afin d'encourager cette diversification des langues
enseignées, je vous invite à expérimenter
en classe de sixième dans le cadre de la carte des langues, dès
la rentrée 2002, l'apprentissage d'une deuxième langue vivante étrangère,
avec un horaire hebdomadaire de deux heures au moins. Une priorité sera
donnée à l'anglais pour les élèves ne l'ayant pas
étudié à l'école primaire.
- Il est nécessaire d'adapter
les objectifs des enseignements de langue en sixième aux compétences
linguistiques des élèves qui ont appris une langue à l'école
primaire, les acquis pouvant
varier selon l'école d'origine.
Les nouveaux outils d'évaluation mentionnés
plus haut aideront les enseignants à concevoir des progressions prenant
en compte les compétences acquises à l'école. À la
rentrée 2002, des premiers outils seront proposés en allemand, anglais
et espagnol.
Cette évaluation doit servir de point d'appui
au dialogue entre enseignants de l'école élémentaire et professeurs
de collège : la production de documents de liaison, la participation des
professeurs de langues vivantes aux réunions intercycles, ainsi que des
réunions d'équipes, des visites de classes et des stages de formation
continue, seront encouragées afin d'harmoniser les pratiques pédagogiques.
Les élèves souhaitant un enseignement
facultatif en langue régionale doivent également continuer à
bénéficier de cette possibilité,
inscrite antérieurement dans la circulaire n° 95-086 du 7 avril 1995
et reprise dans la circulaire n° 01-166 du 5 septembre 2001, dans le cadre
d'un horaire minimum de deux heures hebdomadaires sauf dispositions particulières.
Cet enseignement facultatif se poursuit dans les mêmes
conditions en classe de cinquième et peut être intégré
aux itinéraires de découverte.
En classe de quatrième, la deuxième langue
vivante, étrangère ou régionale, est inscrite dans les enseignements
obligatoires, en veillant là encore à une plus grande diversification
des choix offerts. A partir de cette classe, une langue régionale peut
être choisie, soit en enseignement obligatoire, au titre de la deuxième
langue vivante, soit en enseignement facultatif.
IV.3 Développement de l'éducation
artistique et culturelle et promotion du sport scolaire
La première étape du plan de cinq ans
pour le développement des arts et de la culture, annoncé par le
ministre le 14 décembre 2000, a donné la priorité aux classes
de sixième pour la mise en place des classes à projet artistique
et culturel. Ces classes à PAC répondent à une attente, puisque
plus de 3 700 classes à PAC ont été ouvertes en collège
à la rentrée 2001. Cette
priorité est maintenue pour les classes de sixième à la rentrée
2002 et l'effort doit être amplifié. En
effet, les demandes d'ouverture ayant été supérieures au
nombre de projets retenus en 2001, il convient de veiller à développer
encore plus largement cette offre pour la rentrée 2002.
Il convient également de rappeler qu'une classe
à projet artistique et culturel est l'expression d'un travail collectif
qui s'inscrit dans le cadre des horaires réglementaires et des programmes.
Ce projet prend appui sur les enseignements obligatoires. L'équipe pédagogique,
qui s'associe obligatoirement des artistes et des gens de métier du domaine
artistique et culturel, exploite à la fois les ressources culturelles internes
et les ressources de l'environnement culturel de proximité. Le projet défini
par l'équipe est l'occasion de mettre en évidence, au bénéfice
des élèves, la complémentarité entre les enseignements.
Pour conforter cette dynamique, les actions de formation
prévues par le plan doivent être développées et coordonnées
avec la formation initiale et continue dans les disciplines concernées.
À côté de ces classes, les établissements
peuvent proposer aux élèves une gamme variée d'activités
culturelles, reposant sur un partenariat qui existe de longue date avec les autres
ministères, les collectivités locales et les associations (ateliers
artistiques, ateliers de culture scientifique et technique, jumelage, chorale,
ensemble instrumental, etc.).
Les associations sportives d'établissement,
permettent aux collégiennes et aux collégiens volontaires la pratique
d'activités sportives et artistiques en complément de l'EPS obligatoire.
Elles concourent ainsi à l'apprentissage par les élèves de
la vie associative et de la prise de responsabilité, notamment grâce
à la formation à l'arbitrage, au jugement et à l'encadrement
des équipes. Il convient de porter une attention particulière aux
conditions de fonctionnement de ces associations et de veiller au développement
de leur dynamique au sein des établissements, conformément aux résultats
de la consultation nationale sur le développement du sport scolaire.
IV.4 Ouverture européenne et internationale
des établissements
L'importance croissante des enjeux internationaux,
et plus particulièrement européens, impose à notre système
éducatif de renforcer sa dimension internationale par la mise en uvre
de projets d'ouverture des établissements.
Ces projets doivent être soutenus car ils contribuent
à la réalisation des missions de l'école, former les élèves
et les préparer à leur vie d'adulte. Les années de collège
sont à cet égard déterminantes.
Élargir les références culturelles
des élèves pour construire leur personnalité et leur identité,
les préparer à la mobilité étudiante et professionnelle,
bâtir une citoyenneté européenne et jeter les bases d'une
solidarité internationale, tels sont les objectifs qui doivent constamment
présider aux choix pédagogiques des équipes enseignantes
lorsqu'elles décident de s'engager dans des projets d'ouverture .
Cette ouverture est d'ores et déjà inscrite
dans les programmes d'enseignement de collège qui invitent les professeurs
à une exploration des contenus dans une perspective européenne ou
mondiale. C'est néanmoins à travers une approche interdisciplinaire
qu'elle prend tout son sens. Les itinéraires de découverte permettent,
dans la plupart des domaines définis, d'identifier des thèmes qui
se prêtent à l'étude et à la comparaison de réalités
étrangères. Le dispositif des classes à PAC, les "classes
du patrimoine", peuvent également participer de cette approche. De tels
projets prennent appui sur les connaissances linguistiques des élèves
et donnent une dimension nouvelle à l'enseignement des langues vivantes.
Que les projets prévoient ou non une mobilité
d'élèves, vous veillerez à ce qu'ils soient adossés
à des partenariats durables avec des établissements étrangers.
Vous pourrez utilement vous appuyer sur les ressources offertes par les programmes
communautaires. Par exemple, les projets Comenius, qui associent des établissements
d'au moins trois pays membres ou candidats à l'UE, permettent un travail
conjoint sur plusieurs thèmes d'intérêt commun, s'inscrivant
dans les programmes d'enseignement et mobilisant plusieurs groupes de classes.
Ils débouchent sur une production de matériel pédagogique.
Les TICE ont rendu possibles toutes sortes d'échanges
avec des classes étrangères comme par exemple la cybercorrespondance,
la production de journaux en ligne, de sites sur un thème commun.
Sur la présentation de ces dispositifs et des
pistes de travail, il est possible de consulter la rubrique d'ÉduSCOL :
"une école ouverte sur l'Europe et le monde" (http://www.eduscol.education.fr/D0100).
La stratégie d'ouverture trouvera légitimement
sa place dans le projet d'établissement. Elle peut jouer un rôle
fédérateur en s'appuyant sur le travail des équipes pluridisciplinaires.
Elle permet d'affirmer l'image du collège à l'extérieur et
renforce la communauté éducative.
IV.5 Enseignement des sciences et de la technologie
La rénovation de l'enseignement des sciences
et de la technologie à l'école primaire, entreprise depuis la rentrée
2000, s'est fixé comme objectifs de développer la dimension expérimentale,
ainsi que les capacités d'argumentation et de raisonnement des élèves
et leur appropriation progressive de concepts scientifiques. Dans le droit fil
de ce plan (note de service n° 2000-078 du 8 juin 2000), le collège
est appelé à tenir compte de ces évolutions et à assurer
la continuité des apprentissages,.
Pour atteindre ces objectifs, les enseignants de sciences
de la vie et de la Terre, de physique-chimie et de technologie sont invités
à engager une réflexion commune sur le vocabulaire et les stratégies
pédagogiques propres aux enseignements expérimentaux. Pour favoriser
la démarche expérimentale, des travaux en groupes allégés
sont désormais inscrits, pour les disciplines concernées, dans les
grilles horaires des classes de sixième et encouragés au cycle central.
L'organisation de trois groupes pour deux classes sera recherchée en priorité.
Enfin, les équipes désirant mettre en
uvre différentes formules d'expérimentation rejoignant ces
objectifs (semestrialisation des enseignements, ateliers de pratique scientifique
et technique, enseignement de deux disciplines assuré par le même
professeur volontaire, etc.) seront encouragées et aidées dans leurs
actions.
IV.6 Technologies de l'information et de la communication
et B2i
Le développement de l'équipement des
collèges et de leur connexion à l'internet, ainsi que les efforts
fournis en matière de formation des personnels, autorisent l'intégration
croissante des technologies de l'information et de la communication dans tous
les enseignements.
La mise en place progressive dans les collèges
de serveurs internet/intranet d'établissements et d'écoles (S2i2e)
doit permettre aux élèves de disposer d'une boîte aux lettres
électronique, d'un espace de travail personnel sur le réseau interne
de l'établissement, d'accéder à des ressources en ligne ainsi
qu'à la base de données documentaire du pôle-ressource (CDI).
Cette évolution de l'environnement de travail de l'élève
nécessite une éducation à l'information et à la communication.
Dans cet objectif, le "brevet informatique et internet"
(B2i), créé par la note de service n° 2000-206 du 16 novembre
2000, est destiné à attester la maîtrise des compétences
acquises dans ce domaine.
Vous veillerez à ce qu'il concerne, pour l'année
scolaire 2002-2003, tous les établissements, depuis la classe de sixième,
pour réaliser ou achever la validation des compétences du niveau
1, jusqu'à la fin du collège, pour la validation du niveau 2. Il
est souhaitable que cette mobilisation concerne les enseignants de toutes les
disciplines qui veilleront à développer leur formation à
l'informatique et à l'utilisation d'internet. Des exemples d'activités
permettant de développer les compétence du B2i, niveaux 1 et 2,
sont consultables sur Educnet à l'adresse : http://bd.educnet.education.fr/B2i/
IV.7 Enseignement des langues anciennes
Les options facultatives de langues anciennes proposées
aux collégiens, à partir de la classe de cinquième pour le
latin et de la troisième pour le grec, participent de la richesse de l'offre
de formation du collège. Elles sont donc non seulement maintenues sous
leur forme actuelle, mais consolidées par la mise en uvre, au cycle
central, des itinéraires de découverte, et dans la future classe
de troisième, des enseignements choisis.
On pourra ainsi, dès la classe de cinquième,
intégrer dans les itinéraires de découverte le latin, envisagé
dans sa composante culturelle.
Par ailleurs, un effort tout particulier est demandé
aux établissements, d'une part, pour améliorer les conditions dans
lesquelles l'enseignement des langues anciennes est assuré, notamment en
matière d'emploi du temps, et, d'autre part, pour encourager les élèves
à poursuivre ou commencer l'apprentissage d'une ou deux langues anciennes
au lycée. À cette fin, une plaquette d'information, destinée
aux élèves de troisième, sera diffusée avant la fin
de l'année scolaire.
IV.8 Éducation à la santé,
à la citoyenneté et vie scolaire
Le collège doit développer chez les élèves
l'exercice de la responsabilité et des droits que les textes leur reconnaissent.
Dans cet esprit, il convient de mettre à profit tous les temps de dialogue
(notamment "l'heure de vie de classe", les "rencontres éducatives sur la
santé", les activités organisées dans le cadre des "comités
d'éducation à la santé et à la citoyenneté").
L'objectif est d'apprendre aux élèves à "vivre ensemble",
en recherchant leur participation active et en développant notamment leurs
compétences en matière d'argumentation.
Le travail engagé sur le règlement intérieur
(circulaire n° 2000-16 du 11 juillet 2000) doit être poursuivi, dans
l'objectif d'une meilleure appropriation des règles de vie en commun.
Ce travail sera complété par l'élaboration
d'une charte du bon usage de l'internet, des réseaux et des services multimédias
au sein du collège. L'accent sera mis sur le droit à l'information,
le droit de la protection intellectuelle, la protection des enfants.
L'accent doit être mis sur le rôle que
peuvent être amenés à jouer les délégués
de classe dans l'éducation à la citoyenneté. En particulier,
il importe que, avant les élections des délégués de
classe, une information soit donnée à tous les élèves
sur la place de ces délégués dans les instances de l'établissement,
ainsi que sur les attributions de ces différentes instances. Ces élections
peuvent également, à l'intention des plus âgés, être
mises à profit pour engager une vraie réflexion sur la démocratie
représentative et l'exercice du droit de vote, en liaison avec l'éducation
civique.
Enfin, outre la formation qui doit leur être
apportée, il appartient de valoriser l'engagement des délégués
élèves par une écoute attentive de leur parole et de leurs
propositions, notamment lors du conseil de classe et du conseil d'administration.
Dans le cadre de l'éducation à la santé,
il convient aussi d'accompagner l'élève dans son développement
personnel. Plus particulièrement, il est nécessaire de développer
les séquences d'éducation à la sexualité, à
raison d'au moins trois séances annuelles, par groupes d'âge homogène,
selon une démarche spécifique favorisant l'écoute, le dialogue
et la réflexion.
Une même attention devra être apportée
à l'éducation à la sécurité, ancrée
dans les programmes dès la cinquième, et notamment l'éducation
à la sécurité routière.
IV.9 Préparation du projet personnel et d'orientation
de l'élève
L'éducation à l'orientation, cinq années
après la parution de la circulaire du 31 juillet 1996, doit être
relancée et généralisée afin de permettre aux jeunes
et aux familles d'accéder au droit au conseil et à l'information
sur les enseignements et les professions. Une circulaire fixera ultérieurement
les objectifs, les contenus et les modalités de mise en uvre et de
pilotage de l'éducation à l'orientation dans les établissements
et les centres d'information et d'orientation (CIO).
L'établissement doit tout mettre en uvre
pour permettre aux élèves, dès la classe de cinquième
et tout au long de leur scolarité au collège, puis au lycée,
d'acquérir des repères et connaissances sur les systèmes
de formation et l'environnement professionnel, afin d'élaborer progressivement
des projets de formation et d'insertion professionnelle.
Les actions d'éducation à l'orientation
sont parties intégrantes du projet d'établissement. Elles sont conçues
avec le concours du centre d'information et d'orientation. Elles portent sur une
meilleure connaissance des parcours de formation et des métiers, et sur
le développement d'une image positive de soi. Elles doivent viser à
sensibiliser les élèves à la complexité des activités
professionnelles et aux exigences qu'elles requièrent tant au niveau des
connaissances générales que technologiques et professionnelles.
Elles se déroulent collectivement dans le cadre des disciplines, au cours
de visites, de stages en entreprise et en lycée professionnel, de séances
d'information (en utilisant notamment les supports écrits et multimédias
de l'ONISEP). Elles peuvent prendre appui sur "l'heure de vie de classe".
Ces actions sont également mises en uvre
à travers un suivi individualisé des élèves, au cours
notamment d'entretiens avec les conseillers d'orientation-psychologues. Le choix
des itinéraires de découverte effectué par les élèves
et les "entretiens d'étape à 15 ans" prendront leur place au sein
de ces actions individuelles d'éducation à l'orientation.
Il sera utile de favoriser en particulier les activités
pédagogiques qui visent à enrichir et diversifier les représentations
des élèves. Dans l'attente de la publication des textes modifiant
les modalités d'accueil des collégiens en milieu professionnel,
les établissements sont encouragés à mettre en place toutes
les actions qui peuvent élargir le champ d'observation des différents
métiers et favoriser une représentation positive de la voie professionnelle.
Ces activités sont conduites, sous la responsabilité
du chef d'établissement, de façon coordonnée par le professeur
principal et le conseiller d'orientation-psychologue. L'ensemble des membres de
la communauté éducative, dont les professeurs documentalistes et
les conseillers principaux d'éducation, ainsi que les partenaires du collège,
parents et professionnels, concourent à la réussite de l'éducation
à l'orientation.
V - FAVORISER LA RÉUSSITE DES PUBLICS SPÉCIFIQUES
Par sa mission de creuset social et citoyen, le collège
doit offrir à tous les jeunes les conditions de la réussite. L'intégration
de tous les élèves doit donc demeurer la priorité et être
recherchée en permanence, en particulier pour les publics scolaires spécifiques,
qu'ils relèvent des SEGPA, des unités pédagogiques d'intégration,
des structures d'accueil des élèves nouvellement arrivés
en France ou des élèves dits "en rupture".
V.1 Poursuivre la rénovation engagée
dans les SEGPA
Cette rénovation a pour but d'engager
tous les élèves de SEGPA dans un parcours d'accès à
la qualification. À
l'heure actuelle, les données recueillies nationalement font état
d'écarts importants dans la réalisation de cet objectif.
Sur la base d'un état des lieux vous élaborerez
pour la rentrée 2002 un
programme académique pour atteindre l'objectif fixé d'ici à
2005. La mobilisation autour
de cet objectif ambitieux doit s'effectuer à tous les niveaux du parcours
de formation en SEGPA.
Doit en particulier être poursuivi le travail
engagé dans les académies sur l'orientation, l'affectation et le
suivi des élèves en SEGPA. Dans ce domaine il sera particulièrement
opportun de s'attacher à mettre en évidence l'activité des
commissions de l'éducation spéciale, les instruments de régulation
dont elles se dotent (outils d'analyse et d'évaluation), la prise en compte
de données relatives aux élèves, comme autant d'indicateurs
permettant de mieux appréhender et gérer les situations locales
et les politiques conduites. Dans le souci de veiller à l'accomplissement
d'une scolarité réussie, le suivi des élèves tout
au long de leur parcours en SEGPA, fera l'objet d'une analyse spécifique
au sein des travaux actuellement conduits. Les bilans que vous transmettrez à
la DESCO feront ensuite l'objet d'une synthèse nationale puis d'un travail
conjoint avec les équipes académiques avant d'être mise à
la disposition des équipes.
Au niveau local, la poursuite de la scolarisation des
élèves issus de SEGPA dans les formations de la voie professionnelle
nécessite un
dispositif renforcé de liaison SEGPA-lycée professionnel et un accompagnement
particulier de ces jeunes dans
ce niveau d'enseignement pour en faire un parcours de réussite vers l'obtention
d'une qualification.
Par ailleurs, en cohérence avec les nouvelles
orientations du collège, une réflexion sera engagée par les
équipes pédagogiques de SEGPA sur une expérimentation ou
une mise en uvre adaptée du dispositif d'accueil et d'intégration
des élèves dans le collège en classe de sixième et
des itinéraires de découverte dans les classes du cycle central.
Il convient enfin de noter que la modification du règlement
général du CAP, de ses modalités de validation et de ses
contenus, la création prochaine du "brevet d'études fondamentales"
rendent nécessaire une évolution du positionnement du certificat
de formation générale (CFG). Cet examen fera donc, d'ici à
la rentrée scolaire 2003, l'objet d'une réflexion spécifique.
V.2 Privilégier l'intégration des
élèves handicapés
La mise en place des unités pédagogiques
d'intégration (UPI) connaît depuis plusieurs années maintenant
un essor notoire, amplifié depuis la rentrée scolaire 2001.
Les projets individuels d'intégration mis en
uvre doivent se préoccuper, dès l'entrée en UPI, du
devenir de chaque élève, l'inscrivant ainsi dans un véritable
parcours de réussite. Plus particulièrement, pour les élèves
présentant des troubles des fonctions cognitives, il convient de traduire
les objectifs d'orientation, élaborés et construits tout au long
du parcours, en perspectives réelles d'insertion sociale et professionnelle.
Le plan départemental de développement
de la scolarisation des élèves handicapés constitue un levier
essentiel pour la réussite de l'intégration scolaire. Sa mise en
place, à laquelle les dernières directives de rentrée vous
invitaient, comportera un volet "formation des personnels des collèges
et des lycées", s'appuyant sur une analyse des besoins dans ce domaine
et visant à apporter des réponses adaptées.
Les recommandations pédagogiques, annoncées
dans la circulaire conjointe des ministères de l'éducation nationale
et de l'emploi et de la solidarité (circulaire n° 2001-035/2001-104
du 21 février 2001), et dans la précédente circulaire de
rentrée seront regroupées au sein d'une brochure dont la diffusion
est prévue avant la fin de l'année scolaire 2001-2002. Cette publication
proposera à l'ensemble des acteurs de terrain les indications nécessaires
à la mise en uvre d'une UPI et en illustrera les diverses composantes.
V.3 Améliorer la scolarisation des élèves
nouvellement arrivés en France
Le développement des structures d'accueil des
élèves nouvellement arrivés en France et ne maîtrisant
pas le français, doit faire une place particulière, non seulement
à l'acquisition de la langue française avec, si nécessaire,
une remise à niveau des connaissances scolaires, mais aussi à l'adaptation
progressive aux conditions d'enseignement et à l'environnement scolaire.
L'objectif des structures d'accueil est de réaliser
l'insertion complète des élèves concernés dans le
cursus commun le plus rapidement possible, au bout d'un an en principe, de deux
ans au maximum pour les élèves arrivés bien après
la rentrée scolaire. Ces structures, qui dispensent un enseignement renforcé
de français langue seconde, langue de communication mais aussi vecteur
des apprentissages scolaires, doivent fonctionner en structures ouvertes, c'est-à-dire
offrir, dès le début, le maximum de cours en commun avec les autres
élèves. Le document, publié par le ministère de l'éducation
nationale, intitulé "Le français langue seconde", document d'accompagnement
des programmes de français du collège, constitue un point d'appui
pour toutes les équipes pédagogiques prenant en charge des élèves
nouvellement arrivés.
Une vigilance spécifique et des démarches
adaptées sont privilégiées lorsque les nouveaux arrivants
n'ont aucun passé scolaire. De même, une attention toute particulière
est à apporter aux élèves qui arrivent à la limite
de l'âge de l'obligation scolaire, surtout s'ils ont été peu
scolarisés antérieurement.
Les centres de formation et d'information sur la scolarisation
des enfants de migrants (CEFISEM) peuvent être sollicités pour toute
information ou aide spécifique dans ce domaine de l'accueil et de la scolarisation
des élèves nouvellement arrivés en France.
V.4 Accueillir des élèves "intellectuellement
précoces"
Il convient d'être attentif à la situation
des élèves "intellectuellement précoces". On pourra ainsi
envisager diverses modalités permettant d'adapter leur parcours scolaire
à leur rythme d'apprentissage.
Ainsi, la réduction d'une année au cycle
central du collège peut constituer une forme de réponse adaptée
à leur capacité et à leur vitesse d'apprentissage.
De manière générale, on s'attachera,
pour eux, à tirer un meilleur profit des dispositifs qui, tels les itinéraires
de découverte, favorisent la conception de contrats individuels de travail.
Il en va de même du recours aux technologies de l'information et de la communication
pour servir de support à des travaux individuels d'approfondissement.
VI - RÉUNIR ET METTRE À DISPOSITION
DES ÉQUIPES LES MOYENS ET CONDITIONS DE LA RÉUSSITE DES PRIORITÉS
DE LA RENTRÉE
Pour mettre en uvre les priorités de la
rentrée 2002 de la manière la plus utile à la réussite
des élèves, des outils doivent être mis à la disposition
des équipes et des établissements. Ainsi, la globalisation des moyens
renforce l'autonomie et la responsabilité des collèges. Dans ce
cadre, ils peuvent développer un partenariat fructueux avec les autres
acteurs de l'éducation. Toutes les actions engagées doivent pouvoir
s'appuyer sur un dispositif académique de formation, de pilotage et d'accompagnement.
VI.1 Globalisation et contractualisation des moyens
Afin de faciliter la mise en uvre des priorités
de la rentrée 2002 et des réponses adaptées à la diversité
des publics accueillis, dans le cadre de l'autonomie des établissements,
la totalité des moyens affectés est désormais globalisée
dans une même enveloppe, intégrant heures postes et heures supplémentaires
annuelles. Cette globalisation accompagne la mise en place des nouvelles grilles
horaires de sixième et de cinquième :
- intégration dans la dotation horaire de chaque
division de sixième de deux heures pour l'aide aux élèves
et l'accompagnement de leur travail personnel ;
- intégration dans la dotation horaire de chaque
division de cinquième de deux heures pour l'organisation des itinéraires
de découverte et d'une heure non affectée (que les établissements
utiliseront en fonction des besoins locaux, par exemple pour organiser des groupes
allégés) ;
- complément de dotation, variable selon le
contexte de l'établissement, pour le traitement des difficultés
scolaires lourdes en classes de sixième et de cinquième ainsi que
pour les solutions individualisées pour les élèves en rupture.
Dans le cadre de la gestion globalisée des moyens,
les établissements sont invités à élaborer un projet
de mise en uvre des nouvelles orientations à cette rentrée
(itinéraires de découverte, classes à projet artistique et
culturel, aide aux élèves en difficulté, réponses
individualisées aux élèves en rupture, etc.), articulé
avec le projet d'établissement et le règlement intérieur.
Les objectifs et les actions inscrites dans ce projet, tout comme le contexte
socio-économique, seront pris en compte pour l'attribution des moyens et
pourront faire l'objet d'une contractualisation avec les autorités académiques,
sur une durée de trois ou quatre ans.
La rédaction d'un projet de mise en uvre
des nouvelles orientations doit être menée en parallèle avec
l'actualisation du projet d'établissement (réécriture ou
rédaction d'un avenant, notamment en cas de convention avec un lycée
professionnel ou de signature d'un "contrat éducatif local", etc.). Pour
ces travaux, qui engagent la totalité de la communauté éducative,
l'association de ses différents membres, au travers notamment du conseil
d'administration, est impérative.
VI.2 Favoriser le partenariat avec les parents,
les associations et les collectivités locales
La réussite de tous les jeunes suppose un dialogue
approfondi avec les familles. Il est indispensable que les parents soient suffisamment
informés, non seulement sur l'établissement lui-même et sur
son fonctionnement, mais aussi sur les modalités d'évaluation et
d'orientation, sur l'organisation du travail personnel réclamé aux
élèves, sur les objectifs et exigences des enseignements, sur les
aides et recours disponibles en cas de difficulté de leurs enfants. Il
est aussi indispensable qu'ils puissent être accueillis dans l'établissement
régulièrement et dans de bonnes conditions, et être associés
à la vie du collège et à certaines de ses activités.
Pour atteindre cet objectif, les documents permettant
la communication et les échanges avec les familles doivent être présentés
aux familles (le carnet de correspondance, les bulletins scolaires, "Mon journal
de sixième", ainsi que toute information spécifique sur l'établissement).
Plus particulièrement, une séance de présentation du "Cahier
des exigences" aux parents devra être organisée dans chaque collège.
Par ailleurs, certains collèges se sont engagés
dans la signature de "contrats éducatifs locaux". Ces contrats permettent
d'accroître l'offre d'activités sportives et culturelles, de mieux
articuler les temps scolaire et périscolaire et de coordonner les actions
qui visent de part et d'autre la réussite scolaire des élèves.
Cette démarche de construction partenariale, centrée sur un projet
éducatif local, doit être encouragée. Dans le même esprit,
il convient de mieux prendre en compte ce qui est effectué, par des collectivités
locales ou des associations, dans le cadre de la "Charte nationale de l'accompagnement
à la scolarité".
VI.3 Formation continue des personnels
L'accompagnement par la formation continue de l'ensemble
de ces mesures doit conduire à accorder, dans les plans académiques
de formation, une place significative aux dispositifs proposés aux enseignants
exerçant en collège, sur la base des priorités définies
par la présente circulaire. Les grandes problématiques de ce niveau
d'enseignement sont accompagnées par des séminaires du programme
national de pilotage, qui vous incitent à construire des plans de formation
prenant en compte cette politique, notamment sur l'interdisciplinarité
des itinéraires de découverte et l'aide aux élèves.
S'agissant de la gestion pédagogique de l'hétérogénéité
et de l'aide à apporter aux élèves, le travail engagé
cette année sur l'exploitation des résultats des évaluations
diagnostiques devra être renforcé, tout comme la pédagogie
des élèves en difficulté.
Enfin, il importe que les enseignants sortant d'IUFM
et nouvellement nommés en collège bénéficient des
mesures d'accompagnement de l'entrée dans le métier prévues
dans la circulaire n° 2001-150 du 27 juillet 2001.
VI.4 Renforcer le pilotage et l'accompagnement académiques
La mise en uvre réussie des nouvelles
orientations pour le collège implique la mobilisation de l'ensemble des
acteurs, sous la responsabilité des personnels de direction et d'inspection.
L'ensemble des classes du collège fonctionnant désormais sur la
base de l'horaire élève, il revient aux personnels de direction
de coordonner l'action des équipes pour que l'autonomie pédagogique
des établissements s'exprime pleinement dans la prise en compte des priorités
de la présente circulaire. Ce travail préparatoire doit débuter
bien avant la rentrée scolaire et s'appuyer sur l'expertise des inspecteurs
d'académie-inspecteurs pédagogiques régionaux. Il revient
en effet à ces derniers d'accompagner la réflexion sur la spécificité
des approches pédagogiques, dans le cadre des itinéraires de découverte
comme dans celui de l'aide aux élèves. Il leur revient également
de contribuer à la mutualisation des pratiques déjà mises
en uvre avec succès dans de nombreux établissements, non pour
les identifier à des "modèles" mais pour qu'elles constituent des
points d'appui à la réflexion collective.
Vous veillerez donc, avec l'aide des inspecteurs d'académie-directeurs
des services départementaux de l'éducation nationale dans les départements
et du correspondant "collège" de votre académie, à assurer
l'impulsion, le suivi et l'évaluation des priorités engagées.
Pour atteindre ces objectifs, vous pourrez engager une politique de contractualisation
des moyens avec les collèges, sur la base notamment de leur projet global
de mise en uvre des nouvelles orientations. Cette politique peut être
menée par exemple à l'échelle d'un bassin de formation, à
l'exemple des contrats de réussite signés avec les établissements
situés dans les réseaux et zones d'éducation prioritaire.
Vous serez également attentifs à l'organisation
des actions de formation continue nécessaires dans le cadre du plan académique
de formation et au bon fonctionnement du groupe départemental de coordination
"Handiscol" et du groupe de pilotage académique "SEGPA".
Des compléments d'information sur l'ensemble
de ces dispositions pourront être trouvés sur le site internet ÉduSCOL
du ministère de l'éducation nationale, qui recense les textes officiels,
les documents d'accompagnement, ainsi que les expériences et actions déjà
conduites dans les établissements et permettant d'illustrer concrètement
la mise en uvre des nouvelles orientations.
Tous les acteurs du collège doivent être
conscients de l'enjeu des nouvelles orientations en faveur du "collège
de la réussite pour tous". Leur mise en uvre à la rentrée
2002 repose particulièrement sur les initiatives et les expériences
menées par les équipes. Vous veillerez à les encourager,
à les soutenir et à les accompagner. À ces conditions, le
collège favorisera la réussite de chacun et remplira sa mission
de creuset social.
Pour le ministre de l'éducation nationale
et par délégation,
Le directeur de l'enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
Annexe
MISE EN UVRE DES ITINÉRAIRES
DE DÉCOUVERTE À LA RENTRÉE 2002
Cette
annexe est conçue pour guider le travail des équipes d'établissement.
Elle est issue du document provisoire préparé pour les journées
banalisées organisées dans les collèges en décembre
2001 et janvier 2002 et retient de nombreux apports de ces journées. Elle
précise les principes et les modalités d'organisation à prendre
en compte pour la mise en place des itinéraires de découverte à
la rentrée prochaine, dont les objectifs sont rappelés dans la présente
circulaire.
I - Principes directeurs
Un dispositif obligatoire...
Les itinéraires de découverte sont obligatoires.
Il s'agit d'un temps
d'enseignement qui, à raison de deux heures hebdomadaires par division,
s'inscrit dans l'emploi du temps de tous les élèves du cycle central.
Pour chaque discipline est défini un horaire-élève
minimal et un horaire-élève possible qui fait apparaître la
contribution de chaque discipline aux itinéraires de découverte,
quel que soit le choix effectué par l'établissement pour l'heure
non affectée qui s'ajoute à l'horaire possible. Par exemple, un
élève de 5ème qui choisirait un itinéraire de découverte
dans le domaine Arts et humanités intégrant les disciplines français
et arts plastiques, verrait son horaire de français passer de 4 à
5 heures par semaine et son horaire d'arts plastiques de 1 heure à 2 heures.
Pour faire pleinement jouer la dynamique de choix qui
caractérise ce temps d'enseignement, chaque collège devra offrir,
sur le temps du cycle central, un ou plusieurs itinéraires de découverte
dans chacun des quatre
domaines thématiques
suivants :
- la nature et le corps humain ;
- les arts et les humanités ;
- les langues et les civilisations ;
- la création et les techniques. ... reposant sur des choix...
Sur l'ensemble du cycle central, les élèves
devront réaliser quatre
itinéraires, choisis dans au moins deux domaines,
en fonction de leurs goûts et de leurs talents. Dans chaque domaine, plusieurs
sujets d'itinéraires peuvent être proposés aux élèves
en fonction des différentes combinaisons disciplinaires : ce qui constitue
une seconde possibilité de choix offerte aux élèves.
Cette possibilité de choix présente deux
vertus essentielles :
- elle engage les élèves à une
prise de responsabilité dans leur propre formation : l'expérience
concrète du choix permet aussi bien l'expression d'une préférence
que l'obligation d'aller jusqu'au terme du projet ;
- elle contribue à stimuler le plaisir d'apprendre
et l'intérêt pour le travail scolaire. ... favorisant l'appropriation des programmes...
Temps d'enseignement à part entière,
les itinéraires de découverte doivent contribuer à l'acquisition
de connaissances et à la construction de compétences, inscrites
dans les programmes
du cycle central. Ils associent au moins deux disciplines articulées entre
elles par une problématique ou un thème fédérateur
s'inscrivant dans l'un des quatre domaines.
Les quatre domaines ne constituent pas de simples regroupements
disciplinaires. Ils ont été conçus comme des manières
d'appréhender le monde actuel par l'élève, futur citoyen.
Sans prétendre à l'exhaustivité,
le domaine "Nature et corps humain" est l'occasion de faire découvrir aux
élèves ce qu'ils sont, qui ils sont, et l'environnement dans lequel
ils évoluent. Dans le domaine "Arts et humanités", on pourra exercer
le sens esthétique et développer la sensibilité des élèves,
mais aussi leur faire percevoir l'évolution du monde, par exemple, à
travers les arts et la littérature... Le domaine "Langues et civilisations"
est axé sur la communication, sous toutes ses formes, ainsi que sur l'étude
de la diversité des cultures. Le domaine "Créations et techniques"
initie quant à lui à l'étude des conséquences positives
de l'action de l'homme sur lui-même et sur son environnement. Il ne saurait
bien évidemment exister de hiérarchie entre ces quatre domaines.
Les itinéraires de découverte doivent
aider chaque élève à mieux saisir les relations et à
établir les convergences entre les disciplines enseignées au collège.
Ils prennent donc totalement
appui sur les programmes, mais
ne sont pas pour autant destinés à traiter spécifiquement
telle ou telle partie de ces programmes.
Il s'agit plutôt d'apporter
un autre éclairage sur les contenus d'enseignement,
et notamment celui qui résulte du croisement de plusieurs regards sur un
même objet d'apprentissage. Les disciplines concernées trouvent ainsi
des points d'appui supplémentaires à travers les apports mutuels
des itinéraires de découverte et de la progression d'enseignement.
Les itinéraires de découverte impliquent
en amont un solide travail de préparation entre professeurs de disciplines
différentes : lecture
croisée des programmes ; repérage des connaissances et des compétences
qui concernent le domaine considéré ; choix d'une problématique
ou d'un thème, décliné en autant de sujets d'étude
que l'on prévoit d'itinéraires sur ce thème.
Le schéma qui suit résume cette démarche.
Les
programmes du cycle central
(connaissances et compétences)
Un
des quatre domaines
interdisciplinaires considérés
Des
problématiques
ou des thèmes
d'itinéraires de découverte définis
par les équipes pédagogiques
Déclinés
en sujets
d'études
pour les élèves
Dans cette phase de conception, en complément
des programmes scolaires, le Cahier des exigences pourra être consulté
avec profit car il favorise les rencontres disciplinaires en résumant l'essentiel
des objectifs de formation visés et des compétences attendues par
chacune.
Par ailleurs, guidés par la volonté d'élaborer
un projet réalisable et réaliste, les professeurs veilleront à
prendre en compte, dès cette phase de conception, les caractéristiques
de la population scolaire et les ressources mobilisables au sein du collège
et de son environnement, notamment en intégrant les contraintes de temps
et de moyens dans la production des élèves. ... l'apprentissage de l'autonomie...
La démarche de projet, dans
laquelle s'inscrivent les itinéraires de découverte, conduit les
élèves à travailler seuls ou en petits groupes. En raison
de l'âge des élèves et du nombre de séances, les professeurs
ont un rôle essentiel à jouer pour les préparer à cette
situation et pour les guider dans leur cheminement, fait de tâtonnements
et d'erreurs, de critiques et de remises en cause.
Dans cette perspective, le
rôle pédagogique du professeur documentaliste
est réaffirmé pour accompagner chaque élève dans la
mise en uvre d'une démarche personnelle de recherche documentaire
et de maîtrise de l'information.
Les itinéraires de découverte donneront
lieu à des productions d'élèves, réalisées
individuellement ou collectivement : création d'un objet particulier, d'une
maquette, d'un cédérom, d'un journal, d'un film, présentation
d'un exposé, d'un spectacle, élaboration d'un texte... Ces productions
devront correspondre à un niveau raisonnable d'exigence, adapté
aux compétences d'élèves du cycle central.
Encourager la démarche autonome des élèves
conduira à les
accompagner par une évaluation
tout au long de l'action. Les
itinéraires de découverte constituent, de ce point de vue, une occasion
nouvelle pour révéler des capacités, des aptitudes jusqu'alors
passées inaperçues.
Pour nourrir ce dialogue et cette aide, chaque élève
sera incité à se doter, par exemple, d'un "carnet de bord" personnel
ou "cahier de recherches" pour noter l'évolution de son travail, les ressources
mobilisées, les réussites et les obstacles rencontrés. Cette
évaluation formative permettra ainsi à chaque professeur d'affiner
le regard qu'il porte sur ses élèves. ... pour contribuer à la réussite
des élèves
Référés aux connaissances et aux
compétences attendues dans les différentes disciplines, sollicitant
l'intérêt des élèves, les itinéraires de découverte
doivent déboucher sur
une évaluation terminale permettant de valoriser les réalisations
des élèves et leurs progrès.
Dès la phase préparatoire seront établis
les critères et les modalités de l'évaluation. Celle-ci portera
non seulement sur le produit final (production, réalisée individuellement
ou collectivement) mais aussi et surtout sur la démarche de l'élève,
sa capacité d'initiative et de création, son investissement personnel,
son implication dans un travail collectif.
Il faudra en particulier mesurer les progrès
accomplis dans les champs de compétences suivants :
- l'appropriation de savoirs (appropriation
de savoirs disciplinaires, maîtrise des langages écrit et oral...)
;
- l'appropriation de savoir-faire (mise
en uvre de techniques de réalisation, efficacité des moyens
par rapport à l'intention, mise en uvre des techniques de l'exposé
écrit et oral...) ;
- l'apprentissage de l'autonomie, notamment
dans l'usage de l'information et de la documentation (maîtrise de la typologie
des sources et des supports, des stratégies spécifiques de traitement
et d'appropriation de l'information ; production de nouveaux documents en utilisant
les technologies de la communication, aptitude à réinvestir ces
apprentissages dans sa propre culture), mais aussi aptitude à évaluer
sa propre démarche, gestion du temps, persévérance... ;
- l'aptitude au travail collectif (prise
en charge des responsabilités, relation aux autres...).
Ainsi envisagée, l'évaluation des itinéraires
de découverte permettra leur prise en compte dans le bulletin scolaire
où une rubrique spécifique sera prévue afin de permettre
aux professeurs concernés d'apprécier les acquisitions de chaque
élève et de le communiquer aux familles.
En fin de quatrième, cette évaluation
constituera l'épreuve anticipée du brevet d'études fondamentales.
II - L'organisation des itinéraires de découverte
À la rentrée 2002, les itinéraires
de découverte sont introduits en classe de cinquième selon des modalités
construites par les équipes pédagogiques en fonction des réalités
matérielles et pédagogiques de chaque établissement. Les
équipes sont également encouragées à anticiper leur
mise en uvre en classe de quatrième. Organisation sur l'année scolaire
D'une façon générale, les itinéraires
de découverte sont organisés selon deux périodes dont les
durées respectives ne doivent pas être inférieures à
douze ou treize semaines. Ces périodes intègrent le temps d'enseignement
proprement dit (dix semaines au moins) ainsi que le temps de préparation
avec les élèves (une à deux semaines pour la présentation
des thèmes, l'enregistrement de leurs choix, l'information des parents),
et le temps de l'évaluation des productions (de l'ordre d'une semaine),
au terme de l'action. Répartition et utilisation des moyens consacrés
aux itinéraires de découverte
Deux heures consécutives sont prévues
à l'emploi du temps des élèves de cinquième, soit
soixante douze heures par division à répartir entre les professeurs
concernés. Ces professeurs seront dans la mesure du possible choisis sur
la base du volontariat et en fonction des projets qu'ils auront mis en place,
soit en fin d'année scolaire 2001-2002, soit dès la prochaine rentrée.
L'horaire "itinéraire de découverte" sera inscrit dans leur service.
Comme l'indique clairement la présente circulaire,
la répartition
et l'utilisation de ce volume horaire relèvent de l'autonomie de l'établissement
; ainsi un collège peut
même décider d'y consacrer davantage de moyens (au-delà des
soixante douze heures prévues à cet effet) sous réserve de
respecter les horaires réglementaires du cycle central.
On prendra en compte, dans l'utilisation de ce volume
horaire, les spécificités de la démarche pédagogique
rappelées ci-dessus, notamment en rendant possibles des
modalités d'intervention diversifiées des professeurs.
On pourra ainsi retenir :
- en dehors de la présence des élèves,
un temps pour que les professeurs assurent collectivement préparation,
régulation et évaluation du dispositif ;
- avec les élèves, à côté
de temps d'enseignement
collectif (totalité
de l'effectif du groupe constitué), des temps plus proches d'un accompagnement
individuel, durant lesquels
les professeurs interviennent auprès de petits groupes d'élèves,
. et/ou des temps de co-animation
rassemblant les élèves autour de 2 professeurs,
. enfin, des temps au cours desquels le
professeur documentaliste peut apporter sa contribution
au travail engagé et exploiter au mieux les ressources du CDI.
Il convient de distinguer les temps d'encadrement pédagogique
mentionnés ci-dessus des temps de surveillance des élèves
et d'aide ponctuelle par des personnels désignés par le chef d'établissement,
compte tenu des dispositions du règlement intérieur. Les
questions relatives aux responsabilités dans les itinéraires de
découverte seront précisées par une circulaire spécifique. Plage(s) horaire(s) et groupement des élèves
La mise en place des itinéraires de découverte
est fonction des priorités pédagogiques, et prend en compte les
ressources et les contraintes de l'établissement. Celles-ci varient beaucoup
selon les contextes et peuvent conduire à des choix différents,
ainsi que le confirment les initiatives prises et rapportées dans les synthèses
des travaux réalisés pendant les journées banalisées.
À partir de ces pistes de travail, il appartient à chaque établissement
de mettre en place les conditions qui permettent une gestion harmonieuse du dispositif
sur l'ensemble des deux années, c'est-à-dire offrir des itinéraires
dans les quatre domaines et aménager pour les élèves une
réelle possibilité de choix.
Ainsi la
place des itinéraires de découverte dans l'emploi du temps
peut s'envisager de deux manières :
- regroupement sur la même plage horaire des
itinéraires de découverte pour les classes d'un même niveau
;
- distribution de ces classes sur deux ou trois plages
horaires pour une meilleure utilisation des ressources propres à l'établissement
(CDI, équipements ou salles spécialisées).
Ce choix dépend notamment de la taille de l'établissement
et des contraintes locales (transports scolaires par exemple).
De même, s'agissant du mode de groupement des
élèves, deux possibilités apparaissent :
- l'une en faveur de la conservation du groupe-classe
;
- l'autre sous forme de regroupements d'élèves
de plusieurs classes à partir d'un alignement de leur emploi du temps.
Cette seconde modalité présente l'avantage
d'augmenter et de diversifier "l'offre" d'itinéraires de découverte
et donc les possibilités de choix.
Toutefois, compte tenu de l'expérience acquise
dans les parcours diversifiés, il revient aux collèges d'adopter
la modalité la mieux adaptée à leur situation. La prise en compte des choix des élèves
L'organisation du choix des élèves
gagnera à faire l'objet d'un travail collectif en fin de 6ème afin
d'être validé par le conseil d'administration du collège et
de permettre aux équipes pédagogiques de préparer la rentrée
suivante. Le choix des sujets pourra être précisé après
la rentrée, en mettant à profit le temps consacré par les
équipes pédagogiques à la préparation des itinéraires
de découverte. La gestion du choix des élèves pourra être
facilitée par l'utilisation de fiches de vux hiérarchisés
dès la fin de l'années scolaire précédente. Elle sera
accompagnée d'une régulation de la taille des groupes par l'établissement.
Dans les collèges confrontés à
d'importants renouvellements des personnels, on utilisera la
latitude offerte par le calendrier
pour retarder dans le temps la mise en place des itinéraires de découverte
afin d'organiser cette préparation dans les premières semaines de
l'année scolaire.
Enfin, pour les collèges de moins de 300 élèves
(deux à trois divisions par niveau), il est possible de répondre
au cahier des charges en proposant au moins deux domaines de choix par année
(et donc les quatre domaines sur l'ensemble du cycle central). Il est également
envisageable d'élargir l'offre en mettant en commun les ressources de plusieurs
collèges. Ce mode de collaboration entre établissements existe déjà,
notamment en secteur rural. Il présente l'avantage d'ouvrir les possibilités
de choix des élèves. Les itinéraires de découverte dans
les SEGPA
La démarche pédagogique sur laquelle
l'organisation des itinéraires de découverte se fonde offre l'opportunité
d'associer utilement les SEGPA à leur lancement et à leur déroulement.
En effet, les itinéraires de découverte sont de nature à
renforcer l'acquisition
de compétences que les
élèves de SEGPA sont amenés à maîtriser dans
la perspective d'une formation ultérieure de niveau V. De plus, l'ancrage
dans les programmes du collège des activités proposées contribue
à donner du sens à
l'ensemble des apprentissages scolaires
abordés par les enseignements adaptés.
Il convient néanmoins de tenir compte de la
fragilité de certains acquis et du degré d'autonomie parfois réduit
de nombreux élèves de SEGPA, pour lesquels le suivi au cours des
activités devra être particulièrement resserré.
L'opportunité de fédérer autour
des itinéraires de découverte l'ensemble des élèves
et des professeurs d'un même niveau d'enseignement sera laissée à
l'initiative des établissements en fonction de leur projet. Il conviendra
d'apprécier si une telle initiative, au-delà de l'effet "intégrateur"
que l'on peut en attendre consolide les parcours des élèves de SEGPA
sur la voie de la réussite scolaire. Un espace d'autonomie pour chaque collège
Espace de choix, propice à l'engagement personnel,
pour les élèves, les itinéraires de découverte doivent
également être un espace
d'initiative pour les équipes pédagogiques.
Initiative et créativité pédagogiques pour permettre aux
élèves de donner du sens à leurs apprentissages et d'explorer
de nouvelles modalités d'activité. Initiative dans la conception
et la mise en uvre d'une organisation qui engage l'établissement
dans son ensemble.
Expression de l'autonomie d'un établissement,
le dispositif d'ensemble, sur proposition des équipes, est présenté
au conseil d'administration par le principal et intégré au projet
d'établissement.
Pour accompagner la réflexion des équipes
pédagogiques, outre la publication d'une brochure qui fournira des précisions
et des illustrations concrètes sur plusieurs des points abordés
dans ce texte ainsi que les actions de formations prévues dans la présente
circulaire, la rubrique "itinéraires de découverte" du site ÉduSCOL
fournira progressivement les informations disponibles et des contributions d'établissements.