ACTIVITÉS ÉDUCATIVES
Journée
de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre
l'humanité NOR : MENE0202836N
RLR : 554-9 NOTE DE SERVICE N°2002-272
DU 10-12-2002 MEN DESCO A9 Texte adressé aux rectrices
et recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie,
directrices et directeurs des services départementaux de l'éducation
nationale
o Lors
de la 20ème session, en octobre 2000, de la conférence des ministres
européens de l'éducation à Cracovie, en Pologne, à
la demande du secrétaire général du Conseil de l'Europe,
l'engagement avait été pris de créer une "journée
de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre
l'humanité" dans chacun des États membres à partir de 2003.
Cet engagement a été concrétisé par les ministres
européens de l'éducation réunis à Strasbourg le 18
octobre 2002, au Conseil de l'Europe, à l'invitation des autorités
françaises dans le cadre de la présidence française du groupe
d'action international pour la mémoire de la Shoah, qui ont adopté
à l'unanimité la Déclaration instituant cette journée
de la mémoire dans les établissements scolaires des États
membres.
La France a retenu la date du 27
janvier, anniversaire de la
libération du camp d'Auschwitz, pour cette journée de la mémoire.
Selon les termes de la conférence
de Cracovie : "Cette journée n'a pas pour but de perpétuer la mémoire
de l'horreur mais d'apprendre aux élèves à être vigilants,
à défendre les valeurs démocratiques et à combattre
l'intolérance".
Chaque année, à cette
date anniversaire, les directrices et directeurs d'école ainsi que les
chefs d'établissement inciteront les enseignants à engager une réflexion
avec leurs élèves sur l'Holocauste et les génocides reconnus.
Celle-ci s'effectuera en liaison avec les programmes scolaires à l'école,
au collège et au lycée. Dans les collèges et les lycées,
l'objet de cette journée pourra donner lieu à un travail interdisciplinaire
entre, par exemple, les professeurs d'histoire, de lettres, d'enseignement artistique,
de philosophie.
Cette journée de la mémoire
devra faire prendre conscience que le mal absolu existe et que le relativisme
n'est pas compatible avec les valeurs de la République. En même temps,
il faut montrer que l'horreur s'inscrit dans une histoire qu'il convient d'approcher
avec méthode, sans dérive ni erreur. Ainsi appartient-il à
notre institution de faire réfléchir les élèves à
l'Europe du XXème siècle, avec ses guerres et ses tragédies,
mais aussi à ses tentatives de synthèse autour des valeurs des droits
de l'homme et à sa marche vers l'unité.
Pour le ministre de la jeunesse,
de l'éducation nationale et
de la recherche
et par délégation,
Le directeur de l'enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR