ORGANISATION PÉDAGOGIQUE
DES ÉTABLISSEMENTS Charte
École ouverte NOR : MENE0203096C
RLR : 554-7 CIRCULAIRE N°2003-008 DU 23-1-2003 MEN DESCO
Préambule
École ouverte est une opération qui consiste
à ouvrir les collèges et les lycées pendant les vacances
scolaires, les mercredis et samedis durant l'année scolaire, pour accueillir
des enfants et des jeunes qui ne partent pas ou peu en vacances et qui ne fréquentent
pas ou peu les structures locales d'accueil et de loisirs.
École ouverte propose aux enfants et aux jeunes
qui vivent dans des zones urbaines et rurales défavorisées ou dans
des contextes culturels et économiques difficiles, un programme d'activités
éducatives : scolaires, culturelles, sportives, de loisirs.
École ouverte est notamment l'occasion, pour
les élèves des écoles élémentaires, de faire
connaissance avec un établissement du second degré et de se préparer
ainsi à l'entrée au collège. La participation des jeunes
à l'élaboration du programme, à la mise en uvre de
projets et à la gestion collective d'un temps et d'un espace d'activités
librement décidées et acceptées doit toujours être
recherchée.
École ouverte est une occasion de plus donnée
à l'institution scolaire d'uvrer en faveur de l'intégration
sociale et scolaire, de valoriser l'image de l'école auprès des
jeunes et des habitants, de jouer un rôle moteur dans l'espace social, contribuant
ainsi à la prévention de la violence.
École ouverte est réalisée à
l'initiative du ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale
et de la recherche, du ministère des affaires sociales, du travail et de
la solidarité, du ministère de la santé, de la famille et
des personnes handicapées, du ministère délégué
à la ville et à la rénovation urbaine et du Fonds d'action
et de soutien pour l'intégration et la lutte contre les discriminations.
École ouverte est cofinancée par ces
institutions et menée avec la contribution d'autres organismes, services
de l'État, collectivités territoriales, à l'initiative de
la commission nationale École ouverte (CN) et des groupes de pilotage régionaux
(GPR).
École ouverte s'inscrit dans la politique de
prévention et la volonté de réconciliation des jeunes avec
l'école, menée par le Gouvernement.
Objectifs
Le collège ou
le lycée s'ouvre aux enfants et aux jeunes :
- pour offrir un lieu d'accueil de qualité par
la nature et la diversité des activités proposées qui concourent
toutes à l'éducation et à la formation, pour en faire un
lieu de socialisation, d'apprentissage et d'exercice de la citoyenneté
en responsabilisant les jeunes dans le choix des activités qui sont organisées
dans le cadre de l'opération.
École ouverte est l'occasion de renforcer la
participation des uns et des autres à la vie locale et d'améliorer
les relations entre l'école, les jeunes et leurs familles.
Le collège ou
le lycée s'ouvre sur son environnement :
- en s'inscrivant lui-même activement dans le
tissu social et culturel ;
- en associant les parents et les familles des jeunes
participant à l'opération ;
- en impliquant les habitants, les acteurs sociaux
et les associations locales ;
- en développant les partenariats entre établissements
participant à l'opération.
L'offre éducative proposée par École
ouverte est articulée avec des offres éducatives proposées
au plan local, notamment dans le cadre du contrat éducatif local, du projet
éducatif local et de l'opération "Ville, Vie, Vacances".
Principe de mise en uvre
Volontariat et rémunération des personnels
La participation à École ouverte ne se
conçoit que sur la base du volontariat : volontariat du chef d'établissement,
des personnels enseignants et des autres membres de l'équipe éducative.
La participation à la réalisation d'une opération École
ouverte, à son organisation, à son fonctionnement ou à son
encadrement, donne droit à une rémunération lorsque cette
participation excède les obligations de service.
Responsabilité du chef d'établissement et autonomie des sites
Le projet École ouverte est élaboré
sous la responsabilité du chef d'établissement avec les acteurs
qui concourent à sa réalisation et en y associant les jeunes. Il
est transmis au groupe de pilotage régional (GPR) qui s'assure de la conformité
du programme d'actions aux objectifs de la présente charte et l'agrée
conformément aux critères d'éligibilité énoncés
dans la circulaire.
Fait à Paris, le 19 décembre 2002
Le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale
et de la recherche
Luc FERRY
Le ministre des affaires sociales, du travail et de
la solidarité
François FILLON
Le ministre délégué à l'enseignement
scolaire
Xavier DARCOS
Le ministre délégué à la
famille
Christian JACOB
Le ministre délégué à la
ville et à la rénovation urbaine
Jean-louis BORLOO
Le directeur du Fonds d'action et de soutien pour l'intégration
et la lutte contre les discriminations
Olivier ROUSSELLE
CIRCULAIRE ÉCOLE OUVERTE
Lancée
en 1991, cette opération interministérielle, dont les objectifs
sont définis par la Charte École ouverte consiste à ouvrir
les collèges et les lycées pendant les vacances scolaires, ainsi
que les mercredis et les samedis durant l'année scolaire, pour accueillir
des enfants et des jeunes qui ne partent pas ou peu en vacances.
I - Le champ d'application
L'opération École ouverte a vocation à s'appliquer, dans
l'ensemble des régions et des académies, aux établissements
du second degré actuellement classés sur le territoire de l'éducation
prioritaire, en zones urbaines sensibles et en établissements sensibles.
Elle peut également se dérouler dans des établissements du
second degré situés dans des communes dont le contexte social et
économique est difficile.
Dans le cadre des principes définis par le conseil
d'administration, le chef d'établissement arrête les modalités
d'organisation de l'opération École ouverte.
Il s'agit, en effet, d'une opération organisée
sous la responsabilité de l'EPLE, dans le prolongement des activités
scolaires et qui, en conséquence ne relève pas des dispositions
de l'article L. 212-15 du code de l'éducation.
II - Les critères d'éligibilité du programme
2.1 Publics visés
École ouverte s'adresse aux élèves
des établissements publics locaux d'enseignement (EPLE) engagés
dans l'opération, aux jeunes du quartier, et aux enfants des écoles
élémentaires, en priorité aux élèves des classes
de CM2, dans le cadre d'un projet de liaison "école-collège".
Par dérogation, la participation d'enfants plus
jeunes ou plus âgés à École ouverte est laissée
à l'appréciation du chef d'établissement.
Un effort particulier sera entrepris pour accueillir
des jeunes en difficulté scolaire ou en risque de marginalisation.
Le nombre de jeunes est déterminé par
le chef d'établissement en fonction de la capacité d'accueil du
site, de l'équipe d'encadrement, des activités projetées
et des moyens mis à disposition, de manière à ce que les
conditions soient réunies pour une action éducative de qualité.
Le groupe de pilotage régional (GPR) ne retiendra
que les projets concernant entre 30 et 120 jeunes inscrits par établissement.
Il lui appartient d'étudier, le cas échéant, les projets
qui dérogent à cette règle.
2.2 Durée
Il est demandé aux GPR de ne sélectionner,
sauf exception justifiée, que les projets couvrant dans l'année
un minimum de deux périodes dont l'une estivale.
Afin d'inscrire École ouverte dans une réelle
politique de projet, les GPR ne retiendront, pour les congés d'été,
que les actions d'une durée minimale de trois semaines (éventuellement
fractionnées en deux périodes).
Les périodes d'ouverture des mercredis et samedis,
hors congés scolaires, doivent obligatoirement être associées
à l'ouverture minimum prévue pendant les vacances scolaires.
Pour les établissements entrant dans l'opération,
ces dispositions peuvent ne pas s'appliquer, à titre exceptionnel, la première
année.
2.3 Activités
L'opération École ouverte s'inscrit dans
le cadre de l'autonomie des EPLE (article 2.8 du décret n° 85-924
du 30 août 1985) et donne lieu en conséquence à une délibération
du conseil d'administration. Il est également nécessaire qu'elle
s'intègre au projet d'établissement.
Durant les périodes École ouverte, la
diversité de l'offre éducative est obligatoire : elle se compose
d'un ensemble d'activités complémentaires, scolaires, culturelles,
sportives et de loisirs. Toutes ces activités, quelles qu'elles soient,
doivent comporter une visée éducative. Les projets ne proposant
qu'un seul type d'activités ne seront pas financés.
2.4 Partenariat et coordination
L'opération École ouverte est née
d'un partenariat fort au plan national entre le ministère de la jeunesse,
de l'éducation nationale et de la recherche, le ministère des affaires
sociales, du travail et de la solidarité, le ministère de la santé,
de la famille et des personnes handicapées, le ministère délégué
à la ville et à la rénovation urbaine et le Fonds d'action
et de soutien pour l'intégration et la lutte contre les discriminations.
Il est donc souhaitable que les partenaires associés travaillent en synergie,
tant au niveau régional qu'au niveau local.
Afin d'assurer l'efficacité de l'ensemble des
actions mises en uvre en direction des jeunes, l'opération École
ouverte doit être :
- articulée avec les actions du projet éducatif
local et/ou du contrat éducatif local ;
- coordonnée avec les diverses initiatives prises
pour les jeunes pendant les congés scolaires, notamment l'opération
"Ville, Vie, Vacances".
En effet, les services déconcentrés proposent
des programmes en concertation avec les collectivités territoriales, les
associations d'éducation populaire et de jeunesse et les mouvements sportifs
avec lesquels il y a tout intérêt à coordonner l'opération
École ouverte.
À titre d'exemple, il est souhaitable que les
chefs d'établissement et les services déconcentrés favorisent
le développement et la mise en cohérence d'actions partenariales
avec les directions régionales des affaires culturelles (DRAC), les directions
départementales des affaires sanitaires et sociales (DDASS), les directions
régionales et départementales de la jeunesse et des sports (DRJS
et DDJS), la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), la prévention
spécialisée et la police. Les collectivités territoriales
concernées pourront être utilement associées.
2.5 Responsabilité et encadrement
Le chef de l'EPLE réalisateur est responsable
du programme, du contenu et du déroulement de l'opération École
ouverte au sein de son établissement. Il prend les mesures nécessaires
afin d'assurer la couverture des risques, tant pour les jeunes accueillis, les
personnels d'encadrement que pour les biens. Le personnel encadrant qui accompagne
les jeunes pour des activités extérieures à l'établissement
devra comporter au moins un personnel de l'éducation nationale.
Le chef d'établissement constitue son équipe
qui devrait se composer d'une majorité d'enseignants et de divers intervenants
:
- des personnels fonctionnaires de l'éducation
nationale (titulaires ou stagiaires), contractuels de droit public ou de droit
privé ;
- d'autres personnels de l'État, notamment les
élèves éducateurs ou assistants sociaux en formation dans
les instituts régionaux de travailleurs sociaux (IRTS), des personnels
de la police nationale, de la jeunesse et des sports, de l'action sanitaire et
sociale, etc. ;
- des personnels des collectivités territoriales
;
- toute personne majeure susceptible d'apporter un
concours éducatif : membres d'associations, étudiants, parents d'élèves,
personnes ressources dans divers domaines ; le chef d'établissement veillera
à s'assurer de leur motivation, de leur savoir-faire en matière
d'encadrement et de leurs compétences techniques ;
- des adultes-relais comme aides complémentaires
à l'équipe éducative.
Tous les ans, un appel à projets sera adressé
aux groupes de pilotage régionaux afin que les établissements puissent
faire état de leurs projets.
III - Les modalités d'organisation générale
3.1 La commission nationale École ouverte (CN)
Composition
La commission nationale est composée des représentants
des financeurs nationaux. Elle peut s'adjoindre, à titre consultatif, les
représentants du ministère de l'intérieur, de la sécurité
intérieure et des libertés locales, du ministère de la justice,
du ministère de la culture et de la communication, du ministère
des sports ou d'autres ministères ou organismes. Elle invite, en tant que
de besoin, des responsables régionaux ou académiques, ainsi que
des chefs d'établissement, des agents comptables ou toute autre personne
qu'elle juge utile.
Rôle
La commission nationale fixe les orientations générales
et les conditions d'éligibilité des projets qui doivent prendre
en compte et respecter les principes énoncés dans la Charte École
ouverte.
Elle fixe les critères d'attribution des crédits
nationaux et précise l'organisation financière et comptable de l'opération.
Elle impulse et assure le suivi du fonctionnement des
groupes de pilotage régionaux (GPR).
Elle décide des évaluations et des actions
de communication conduites au niveau national et les finance.
Elle assure la valorisation des expériences,
des compétences et des savoir-faire ainsi que la diffusion des documents
utiles, en liaison avec le CNDP, les CRDP et tout autre centre de ressources.
3.2 Le groupe de pilotage régional (GPR)
Dans chaque région, le groupe de pilotage régional
est mis en place autour du préfet de région et du ou des recteur(s).
Il constitue la seule véritable instance de pilotage de l'opération
École ouverte.
Composition
Le GPR comprend au moins les représentants régionaux
et départementaux des institutions composant la commission nationale École
ouverte, ainsi que tout autre partenaire dont la présence est jugée
utile, notamment les collectivités locales concernées. Le GPR désigne
en son sein un secrétaire chargé d'assurer la coordination, le suivi
des travaux et l'interface avec la commission nationale. Cette instance régionale
peut prendre la décision de se constituer en groupes départementaux.
Rôle
Le GPR recueille les résultats de l'appel à
projets lancé par les recteurs, sensibilise et informe l'ensemble des partenaires.
Il valide le programme régional annuel et sa
conformité avec la charte et la circulaire. Il arrête dans chaque
académie la liste des établissements participant à l'opération
au titre de l'année en cours.
Il détermine, selon les critères de son
choix, le mode de répartition des crédits au sein de la région,
dans le cadre de l'enveloppe financière attribuée par la commission
nationale et des fonds complémentaires qu'il aura mobilisés.
Il assure le suivi financier de l'ensemble des crédits
d'origine nationale, régionale, départementale et locale. À
ce titre, il est spécifiquement chargé d'étudier les conventions
passées entre le ou les établissement(s). Lorsqu'un dispositif de
mutualisation est mis en place, le chef d'établissement et l'agent comptable
du ou des établissements mutualisateurs supports de groupement de service
sont conviés, en tant que de besoin, aux réunions du GPR.
Le GPR est impliqué dans l'évaluation
du dispositif comme défini ci-dessous au paragraphe VI.
3.3 Les services académiques
Ils constituent le "pôle administratif" du groupe
de pilotage régional. Le correspondant académique, désigné
par le recteur, informe les chefs d'établissement, recueille les dossiers
et organise, au sein de l'académie, des journées de sensibilisation
à destination des chefs d'établissement et des corps d'inspection.
Les services académiques réalisent une
première instruction des projets avant leur validation par le groupe de
pilotage, apportant ainsi un soutien tant administratif que pédagogique
aux établissements réalisateurs.
IV - L'organisation financière et comptable
4.1 Principes généraux
Les opérations liées à École
ouverte sont suivies dans le service spécial N5 - École ouverte,
créé au 1er janvier 2003 dans la nomenclature budgétaire
et comptable des EPLE.
Les recteurs d'académie peuvent choisir entre
deux possibilités :
- soit conserver le dispositif de mutualisation, qui
s'inscrit obligatoirement dans le cadre d'un groupement de service (un groupement
de service par département peut être envisagé quand le nombre
d'établissements engagés dans l'opération est important)
; par voie de convention, chaque établissement mutualisateur support de
groupement de service, reçoit les crédits délégués
par les financeurs nationaux ou locaux autres que l'éducation nationale
et par délégation du recteur, les crédits du ministère
de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche.
Les établissements mutualisateurs supports de
groupement de service transmettent les pièces qui leur sont demandées
directement aux organismes financeurs ainsi qu'au correspondant du dispositif
académique. Les chefs des établissements réalisateurs ont
la responsabilité pédagogique des opérations liées
à École ouverte, mais ce sont le chef d'établissement et
l'agent comptable du ou des EPLE mutualisateurs qui en assument la responsabilité
financière et comptable ;
- soit confier la gestion du dispositif à chacun
des établissements réalisateurs, ces derniers assumant l'intégralité
de la gestion financière ou comptable des opérations qu'ils mènent.
Les établissements réalisateurs transmettent les pièces qui
leur sont demandées directement aux organismes financeurs ainsi qu'au correspondant
du dispositif académique.
4.2 Le dispositif de mutualisation
Un ou plusieurs établissements publics locaux
d'enseignement (EPLE) peuvent être le support de l'opération École
ouverte au sein d'une même académie dans le cadre d'un groupement
de service. Ce choix d'organisation relève de la compétence du GPR.
Le groupement de service est constitué sur le
fondement de l'article L. 421-10 du code de l'éducation et de l'article
6 du décret n° 85-924 du 30 août 1985 relatif aux EPLE, entre
l'EPLE mutualisateur support de groupement de service et plusieurs EPLE réalisateurs.
À cet effet, une convention est signée entre les établissements
réalisateurs et l'établissement mutualisateur. L'établissement
mutualisateur support du groupement de service assure la gestion financière
et comptable de l'opération École ouverte du groupement de service
ainsi constitué.
Le chef de l'EPLE mutualisateur support du groupement
de service est l'ordonnateur des dépenses et des recettes du projet École
ouverte. À ce titre, il engage les dépenses et liquide les recettes
(crédits de fonctionnement et de rémunérations).
L'agent comptable de l'EPLE mutualisateur support du
groupement de service procède à l'encaissement des recettes et au
paiement des dépenses (indemnités de vacations aux personnels et
charges sociales afférentes, frais de fonctionnement) pour l'ensemble des
opérations École ouverte du groupement de service.
Chaque établissement mutualisateur support de
groupement de service informe les établissements réalisateurs, du
montant des crédits affectés à chaque projet.
L'exécution budgétaire et comptable des
actions se déroulant dans les établissements réalisateurs
relève de l'ordonnateur et de l'agent comptable de l'établissement
mutualisateur support de groupement de service ainsi que des régisseurs
qu'ils peuvent désigner dans les établissements réalisateurs,
en application du décret n° 92-681 du 20 juillet 1992 modifié
et de l'arrêté du 11 octobre 1993 modifié.
4.3 La rémunération des personnels
L'arrêté interministériel du 19
août 1992 modifié par l'arrêté interministériel
du 17 février 1999 et par l'arrêté interministériel
du 7 mars 2002 fixe le taux horaire de l'indemnité de vacation (THIV) instituée
par le décret n° 92-820 du 19 août 1992 et limite à deux
cent cinquante vacations celles pouvant être assurées, au cours d'une
période de douze mois consécutifs, par les agents publics participant
à l'opération École ouverte. Par ailleurs, les rémunérations
versées au titre de cette opération entrent dans le champ d'application
des articles 9 à 15 du décret du 29 octobre 1936 (compte de cumul
tenu par l'ordonnateur du traitement principal et rémunérations,
au titre du cumul, limitées à 100 % du traitement principal).
Les charges sociales salariales et patronales doivent
être prévues dans l'enveloppe des crédits de vacations aux
personnels. Elles devront figurer de manière distincte dans chaque projet
de budget prévisionnel et distinguer les fonctionnaires titulaires, des
non-titulaires et des non-fonctionnaires pour lesquels les dites charges sociales
sont nettement plus élevées.
Les modalités de calcul des rémunérations
seront envoyées régulièrement à l'ensemble des recteurs.
V - Les moyens d'École ouverte
Les financements nationaux émanant du ministère des affaires sociales,
du travail et de la solidarité ainsi que du ministère de la santé,
de la famille et des personnes handicapées, ne pourront être délégués
qu'aux seules académies qui ont choisi le dispositif de mutualisation,
support de groupement de service.
Aux financements nationaux, peuvent s'ajouter les participations
d'autres organismes ou collectivités. Des moyens sous forme de personnels,
de locaux ou d'équipements peuvent également être mis à
disposition. Les chefs d'établissement peuvent aussi contribuer à
l'augmentation des moyens de l'opération École ouverte par des participations
de leur environnement partenarial.
Les groupes de pilotages régionaux (GPR) sont
chargés de rechercher des participations financières dans leur environnement.
Ils répartissent ces financements complémentaires et les attribuent.
VI - L'évaluation du dispositif École ouverte
L'évaluation de l'opération École ouverte est réalisée
sous l'autorité de la commission nationale.
Le groupe de pilotage régional rend compte de
l'exécution du programme à partir des synthèses académiques
et établit le bilan quantitatif et qualitatif ainsi que le bilan financier
de l'opération. Ces éléments seront adressés à
la commission nationale à la fin du mois de février.
6.1 Le bilan quantitatif et qualitatif
Au niveau des établissements réalisateurs
Chaque chef d'établissement réalisateur
établit un bilan d'activités quantitatif et qualitatif portant notamment
sur les conditions de réalisation, les succès, les difficultés
éventuelles, les effets constatés sur le fonctionnement de l'établissement
en période scolaire.
Au niveau académique
Le correspondant académique établit une
synthèse quantitative et qualitative à partir des bilans produits
par chacun des chefs des établissements réalisateurs.
6.2 Le bilan financier
Au terme de l'opération École ouverte
:
- lorsqu'une mutualisation est mise en place, conformément
à l'article IV ci-dessus, le chef de l'EPLE mutualisateur support du groupement
de service établit le bilan financier de l'opération ;
- dans le cas où la mutualisation n'a pas été
mise en place, chacun des chefs des EPLE réalisateurs rend compte de l'utilisation
des moyens alloués à l'opération et présente son bilan
au conseil d'administration de l'établissement.
Pour le ministre de la jeunesse, de l'éducation
nationale et de la recherche
et par délégation,
Le directeur de l'enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
Pour le ministre des affaires sociales, du travail
et de la solidarité
et par délégation,
La directrice générale de l'action sociale
Sylviane LÉGER
Le directeur de la population et des migrations
Jean GAEREMYNCK
Pour le ministre délégué à
la ville et à la rénovation urbaine et par délégation,
La déléguée interministérielle
à la ville et au développement social urbain
Claude BRÉVAN