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Enseignements élémentaire
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BOURSES
Bourses nationales d’études du second degré de lycée
- année 2003-2004
NOR : MENE0301270N
RLR : 573-1
NOTE DE SERVICE N°2003-094 DU 11-6-2003
MEN
DESCO B2
Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie
; aux inspectrices et inspecteurs d'académie, directrices et directeurs
des services départementaux de l'éducation nationale
La
présente note de service a pour objet de vous préciser, d'une part, selon
quelles modalités les dossiers de bourses de lycée déposés au titre de
l'année scolaire 2003-2004 doivent être examinés et, d’autre part,
de rappeler quelques points de réglementation.
Suite à la publication du décret n° 2000-1277 du 26 décembre 2000 portant
simplification des formalités administratives et suppression de la fiche
familiale d’état civil, je vous demande, au préalable, de vous reporter
à ma note n° 01-0185 du 6 février 2001 qui précise les instructions en
la matière.
I - MISE EN PLACE DES DOSSIERS DE
DEMANDE DE BOURSE
Je vous demanderai d’être particulièrement
vigilants sur la mise en place des dossiers de demande de bourses de lycée
dans les collèges et notamment de vous assurer que tous les élèves susceptibles
d’être boursiers à la rentrée de 2003 soient en mesure de déposer
un dossier de demande de bourse dans les délais requis.
Pour ce faire, il convient de sensibiliser les chefs d’établissements
de collège à la nécessité et à l’importance de mettre en place tous
les moyens utiles à l’information des familles de tous les élèves
de troisième.
Cette information devra être complétée à l’aide d’une fiche
d’auto-évaluation, accompagnée du barème d’attribution des
bourses de lycée. Un modèle de cette fiche figure en annexe I de la présente
note.
Par ailleurs, afin d’améliorer les relations avec les familles et
d’éviter tout litige, il est souhaitable que chaque établissement
délivre un accusé de réception de demande de bourse à toutes les familles
ayant déposé un dossier (modèle en annexe II de la note de service n°
97-058 du 5 mars 1997).
Je vous rappelle que les élèves inscrits dans des classes de “type
collège” implantées dans les lycées, dans les établissements régionaux
d’enseignement adapté et les centres de formation pour apprentis
sont concernés par cette campagne (cf. circulaire DESCO B2 n° 1096 du
25 août 1998). Toutefois, pour les élèves dont l’orientation à la
rentrée 2003 est incertaine, il conviendra de faire une campagne complémentaire
en septembre.
En ce qui concerne les élèves des classes de “type collège”
déjà boursiers en 2002-2003, qui ne changent pas d’orientation à
la rentrée prochaine, la bourse sera reconduite automatiquement ; ceux
qui changeront d’orientation (notamment les boursiers de 3ème technologique)
seront soumis à une vérification de ressources.
II - CONDITIONS D’EXAMEN DES
DOSSIERS DE BOURSES DE LYCÉE POUR L’ANNÉE SCOLAIRE 2003-2004
1 - Ressources à prendre en
compte
1.1 Assiette
Il convient de prendre comme ressources des
familles le seul revenu fiscal de référence figurant sur l’avis
d’impôt sur le revenu pour toutes les catégories socio-professionnelles.
S’agissant des situations de concubinage, il a été rappelé que la
qualité de famille ne peut être reconnue sur le seul fondement de la communauté
de vie, sauf si la demande de bourse est formulée pour un enfant commun
ou si la mère du candidat boursier ne dispose pas de ressources propres.
Je vous précise que dans les cas complexes, c’est le revenu fiscal
de référence de la personne qui prend en charge fiscalement l’enfant
qu’il convient de prendre en compte.
En ce qui concerne les personnes qui ont contracté un pacte civil de solidarité,
les demandes de bourses sont traitées comme pour les situations de concubinage
jusqu’à ce qu’elles fassent l’objet d’une imposition
commune. En effet, conformément à l’article 4 de la loi n° 99-944
du 15 novembre 1999 relative au pacte civil de solidarité, les personnes
qui ont conclu un pacte civil de solidarité ne feront l’objet d’une
imposition commune qu’à compter du troisième anniversaire de l’enregistrement
du pacte : l’imposition sera établie à leurs deux noms séparés par
le mot : “ou”.
Toutefois, les personnes vivant en concubinage ou ayant contracté un pacte
civil de solidarité ne pourront pas se voir attribuer les trois points
de charge “père ou mère élevant seul un ou plusieurs enfants”
conformément aux dispositions de la loi n° 99-944 du 15 novembre 1999
qui définit les situations de ces personnes.
Dans le cas particulier du divorce avec autorité parentale conjointe,
il convient de prendre en compte le revenu fiscal de référence de la personne
chez qui réside l’enfant et qui le prend en charge fiscalement.
En cas de remariage, l’examen de la demande de bourse doit être
fait au vu des ressources du couple reformé prenant en charge fiscalement
le ou les enfants issus d’un premier mariage.
1.2 Année de référence
Les ressources qui sont prises en considération
pour l’attribution des bourses au titre de l’année 2003-2004
correspondent au revenu fiscal de référence de l’avis d’impôt
sur le revenu de l’année 2001.
Cependant, lorsque les familles font état d’une modification très
profonde de leur situation entraînant une diminution des ressources (décès,
chômage...) après le 31 décembre 2001 et avant la date limite de dépôt
des dossiers, vous avez l’opportunité de procéder à un examen de
ces situations exceptionnelles en prenant en compte les revenus de l’année
2002 voire les revenus actuels.
Il vous appartient de demander aux familles tous les documents officiels
vous permettant d’apprécier avec le plus de rigueur possible la
situation financière exacte des intéressés.
Les plafonds de ressources appliqués à la présente campagne de bourses
ont été déterminés sur la base de l’année 2001. Afin de comparer
les revenus 2002 voire les revenus actuels au plafond fixé par le barème
d’attribution des bourses nationales d’études du second degré
de lycée applicable pour l’année scolaire 2003-2004, il est nécessaire
de leur appliquer :
1) un abattement correspondant à l’évolution des revenus mesurée
par l’institut national de la statistique et des études économiques
entre 2001 et 2002 ;
2) les abattements autorisés par la réglementation fiscale afin de reconstituer
le revenu fiscal de référence. Pour les salariés, il s’agit généralement
des abattements de 10 % et 20 %.
Pour ces cas exceptionnels, lors de la campagne de bourse de l’année
scolaire suivante une vérification systématique des ressources familiales
devra être effectuée.
1.3 Justification des ressources
Les familles imposables sur le revenu justifient de leurs ressources par
l’avis d’impôt sur le revenu adressé aux contribuables par
les services fiscaux.
Les familles non imposables seront invitées à faire la preuve de leurs
ressources par la production de l’avis d’impôt sur le revenu.
En effet, même si les citoyens ne sont pas obligés, de par la loi, de
souscrire une déclaration de revenus auprès des services fiscaux, ils
ont tout intérêt à le faire s’ils veulent bénéficier d’aides
sociales.
Cependant, l’absence de ce document ne saurait priver les demandeurs,
qui se trouvent parmi les familles les plus défavorisées, de voir leur
dossier examiné à la lumière de toute autre justification de ressources.
2 - Détermination des plafonds
Les plafonds des ressources au-dessous
desquels une bourse peut être accordée font l’objet d’un relèvement
de 1,6 % par rapport au barème en vigueur pour l’année scolaire
2002-2003.
3 - Barème d’attribution
des bourses
Vous trouverez, ci-joint, un exemplaire
du barème qui sera utilisé pour l’examen des candidatures des bourses
de lycée déposées au titre de l’année scolaire 2003-2004 ou pour
la révision des dossiers soumis à vérification, notamment en cas de redoublement
ou de changement d’orientation (annexe II).
Je vous rappelle que ce barème “national” visé conjointement
par le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie
et le ministre de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la
recherche doit être scrupuleusement respecté par l’ensemble des
services académiques. Des dépassements délibérés appliqués par certains
départements font apparaître des disparités dans le traitement des dossiers
de demande de bourse et rompent l’équité établie, normalement, par
l’application d’un barème national.
Vous est également transmis, s’agissant de la détermination du nombre
de parts, le tableau établi en fonction du nombre de points de charge
et des ressources (annexe III).
III - MONTANTS DE LA PART DE BOURSE
DE LYCÉE ET DES PRIMES
1 - Le montant de la part de
bourse est fixé, pour l’année scolaire
2003-2004, à 40,02 € pour tous les élèves bénéficiaires d’une bourse
nationale d’études du second degré de lycée.
2 - Parts supplémentaires
2.1 Parts dites “enseignement
technologique” : deux parts supplémentaires,
allouées dans le cadre de la loi d’orientation de l’enseignement
technologique, sont accordées aux élèves boursiers préparant un diplôme
de formation professionnelle (certificat d’aptitude professionnelle,
brevet d’études professionnelles, brevet de technicien, baccalauréat
technologique et baccalauréat professionnel).
Il convient de préciser que les élèves boursiers qui fréquentent une classe
de seconde spéciale ou de seconde spécifique peuvent prétendre à ces parts.
En revanche, les élèves boursiers de seconde qui choisissent des options
technologiques de la voie générale et technologique ne bénéficient pas
de ces deux parts.
2.2 Parts “agriculteurs” :
les élèves boursiers enfants d’agriculteurs
ont droit à une part supplémentaire s’ils fréquentent une classe
de second cycle (seconde, première, terminale et les classes conduisant
à un CAP et un BEP) plus une autre part supplémentaire s’ils ont
la qualité d’interne.
3 - Primes
3.1 Prime d’équipement :
elle est attribuée aux élèves boursiers de
première année des groupes des spécialités de formation, dont la liste
figure en annexe IV de la note de service n° 97-058 du 5 mars 1997 et
qui préparent un CAP, un BEP, un baccalauréat technologique ou un brevet
de technicien.
La prime d’équipement est versée en une seule fois avec le premier
terme de bourse. Un même élève ne peut bénéficier de la prime d’équipement
qu’une seule fois au cours de sa scolarité. Son montant est de 336
€.
3.2 Prime à la qualification :
elle est attribuée aux élèves boursiers des premières
et deuxièmes années de la scolarité en deux ans conduisant au brevet d’études
professionnelles et au certificat d’aptitude professionnelle, aux
élèves qui préparent un certificat d’aptitude professionnelle en
trois ans après la troisième et à ceux qui s’engagent dans la préparation
d’une mention ou d’une formation complémentaire au diplôme
qu’ils ont précédemment obtenu.
La prime à la qualification est versée en trois fois en même temps que
la bourse dont elle fait partie intégrante.
Son montant est de 428,55 € par an, soit 142,85 € par trimestre.
3.3 Primes d’entrée en classe de
seconde, première et terminale : elles sont
attribuées aux élèves boursiers accédant à l’une des classes concernées
; les élèves qui redoublent ne peuvent y prétendre.
Elles sont versées en une seule fois avec le premier terme de bourse dont
elles font partie intégrante.
Leur montant est de 213,43 €.
Un tableau récapitulatif de l’attribution des parts et des primes
figure en annexe V de la note de service n° 97-058 du 5 mars 1997.
3.4 Prime à l’internat :
je vous rappelle que depuis la rentrée scolaire 2001,
une prime à l’internat a été créée par décret n° 2001-1137 du 28
novembre 2001 et par circulaire n° 2001-258 du 6 décembre 2001 (BO n°
46 du 13 décembre 2001). Elle est attribuée, trimestriellement, aux élèves
boursiers internes. Son montant est de 231 € par an.
IV - CALENDRIER DE TRAVAIL
1 - Date de dépôt des dossiers
Pour l’année scolaire 2003-2004,
la date limite de dépôt des dossiers de demande de bourse nationale d’études
du second degré de lycée est fixée le quatrième jour qui suit la date
de publication au B.O. de la présente note.
2 - Calendrier de transmission
des résultats des travaux des commissions départementale et régionale
Vous voudrez bien me faire parvenir
pour le 10 juillet 2003, sous le timbre du bureau DESCO B2, le document
relatif aux bourses nouvelles, issu directement de l’application
“BALI” à l’aide d’un module spécifique, après
l’avoir complété manuellement du pourcentage de boursiers n’ayant
pas pris possession de leur bourse en 2002-2003.
Les informations recueillies seront les suivantes :
- nombre de parts deuxième cycle y compris les parts supplémentaires (agriculteurs
et enseignement technologique) ;
- PQ : prime à la qualification ;
- PES : prime d’entrée en seconde ;
- PEP : prime d’entrée en première ;
- PET : prime d’entrée en terminale ;
- nombre de dossiers déposés ;
- nombre de dossiers retenus.
Ces informations serviront au calcul, par les services centraux, du montant
des dotations annuelles pour l’année scolaire 2003-2004.
V - INFORMATIONS PARTICULIÈRES
1 - Accès sur internet
Je vous informe que, dans le cadre
de l’utilisation des nouvelles technologies par l’administration,
le formulaire de demande de bourse et le formulaire de demande de congé,
de rétablissement ou de promotion de bourse ainsi que des informations
relatives aux conditions d’accès aux bourses nationales d’études
du second degré et aux aides exceptionnelles allouées au titre des fonds
sociaux sont actuellement disponibles sur internet à l’adresse suivante
:
http://www.education.gouv.fr/
- Formulaires administratifs
- Formulaires destinés aux familles et aux élèves
- Bourses.
Les demandes qui viendraient à être déposées avec ce type de formulaire
devront être traitées par vos services comme celles qui auront été établies
à l’aide du formulaire habituel ; elles devront strictement respecter
les mêmes règles, notamment en ce qui concerne les dates limites de dépôt
des dossiers de demande de bourse.
2 - Paiement des bourses et
des primes
J’attire votre attention sur
l’importance qui s’attache à ce que le paiement des bourses
nationales d’études du second degré de lycée intervienne dans les
meilleurs délais et notamment le paiement de la prime d’équipement
et des primes d’entrée en seconde, première et terminale.
Il importe que tous les services responsables de la liquidation et du
paiement des bourses conjuguent leurs efforts pour qu’une amélioration
très nette des délais de paiement au début de chaque trimestre soit réalisée.
Je vous demande de bien vouloir veiller à l’exécution de ces instructions
et à me saisir, sous le présent timbre, des difficultés que vous pourriez
rencontrer dans leur application.
Pour le ministre de la jeunesse, de l’éducation nationale et de
la recherche
et par délégation,
Le directeur de l’enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
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