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COMITÉ
CENTRAL D’HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉ
Programme annuel de prévention des risques
professionnels pour l'enseignement scolaire 2003-2004
NOR : MENE0301477A
RLR : 610-8
NOTE DU 6-6-2003
MEN
DPMA B3
Réf. : D. n° 82-453 du 28-5-1982 mod., not. art.
48 et 60
Ce programme a reçu un avis favorable du comité
central d'hygiène et de sécurité (CCHS ) pour l’enseignement scolaire
lors de sa séance du 6 juin 2003.
CONTEXTE
- Chaque employeur est désormais tenu de transcrire,
dans un document unique, les résultats de l’évaluation des risques
pour la sécurité et la santé des travailleurs. (cf. décret n° 2001-1016
du 5-11-2001, art. R. 230-1 du Code du travail)
- Le bilan de l’enquête sur la mise en œuvre de la prévention
des risques portant sur l’année 2002 fait apparaître un renforcement
significatif des agents chargés de la mise en œuvre des règles d’hygiène
et de sécurité dans les EPLE et les écoles.
Cependant l’effort doit être poursuivi afin que, partout, soient
régulièrement réunis les comités d’hygiène et de sécurité (CHSA
et CHSD), soient recensés et analysés les accidents de service, soient
établis les programmes annuels de prévention.
- Les récentes catastrophes industrielles ou naturelles qu’a connues
la France ont démontré la nécessité de se préparer aux conséquences de
ce type d’événements dramatiques. La mise en place de plans particuliers
de mise en sûreté face aux risques majeurs est une nécessité.
- Enfin, trois grandes causes nationales touchent également le domaine
de la sécurité et de la santé au travail :
l’intégration professionnelle des personnes handicapées. L’année
2003 a été déclarée année européenne du handicap.
la lutte contre le cancer ;
la politique de prévention des accidents de trajet encore trop nombreux.
PRIORITÉS
ET ACTIONS DU PROGRAMME 2003-2004
La sécurité et la santé au travail
impliquent la mise en œuvre de la démarche globale de prévention
fondée sur les principes généraux de prévention et sur une évaluation
de l’ensemble des risques. Cette démarche s’accompagne du
renforcement du réseau des acteurs de la prévention et du développement
de la formation et de l’information de l’ensemble des personnels.
Ces trois priorités se déclinent par l’ensemble des actions suivantes
:
A- LA DÉMARCHE GLOBALE DE PRÉVENTION
A1 Le document unique d’évaluation des risques professionnels.
A2 Les risques liés à l’utilisation de produits dangereux.
A3 L’accessibilité et l’aménagement des postes de travail
des personnes handicapées.
A4 Les accidents de trajet et la sécurité routière.
A5 La mise en place des plans particuliers de mise en sûreté face aux
risques majeurs.
A6 La lutte contre le tabagisme.
B- LE RENFORCEMENT DU RÉSEAU DES ACTEURS DE LA PRÉVENTION.
B1 Les comités d’hygiène et de sécurité académiques et départementaux.
B2 Les acteurs de la prévention.
B3 L’inspection hygiène et sécurité
C- LE DÉVELOPPEMENT DE LA FORMATION ET DE L’INFORMATION
C1 Formation
C2 Information
DÉVELOPPEMENT DES ACTIONS
A - la démarche globale
de prévention
Le chef de service (recteur,
inspecteur d’académie DSDEN) et le chef d’établissement mettent
en œuvre une démarche globale
fondée sur les principes
généraux de prévention et sur une évaluation
de l’ensemble des risques.
La démarche d’évaluation est intégrée à l’activité du service
et de l’établissement. Le chef de service définit et impulse la
politique de prévention des risques professionnels avec l’équipe
de direction.
La démarche globale est l’occasion de mobiliser l’ensemble
des acteurs de la prévention, de préciser le rôle des agents chargés de
la mise en œuvre des règles (ACMO), et de renforcer le dialogue social.
Les partenaires sont impliqués, par l’intermédiaire des comités
d’hygiène et de sécurité académiques et départementaux, du conseil
d’administration d’établissement et de la commission d’hygiène
et de sécurité d’établissement.
A1 - Document unique d’évaluation
des risques professionnels
Le chef de service et d’établissement
doivent transcrire et mettre à jour dans un document unique les résultats
de l’évaluation des risques. Ce document doit être mis à jour au
moins annuellement.
À la suite de l’évaluation, ils élaborent le programme annuel de
prévention qui prend en compte les aspects organisationnels, techniques
et humains de l’établissement.
(Cf. notamment art. L 230-2 et R 230-1 du Code du travail)
Un guide pour l’identification
et l’évaluation des risques ainsi
qu’un modèle de document des résultats de l’évaluation des
risques ont été élaborés en direction des établissements d’enseignement
supérieur et de recherche. Ces documents
peuvent être utilisés et transposés par les établissements d’enseignement
scolaire. Ils sont consultables sur le
site internet du ministère (cf. C2 information)
Il est souhaitable que la transcription
des résultats de l’évaluation soit réalisée dans les meilleurs délais.
A2 - Risques liés à l’utilisation
de produits dangereux
L’utilisation de produits dangereux,
notamment les produits cancérogènes,
mutagènes et toxiques pour la reproduction peut
provoquer des maladies graves pour les agents.
Les chefs d’établissement doivent mettre en application les obligations
réglementaires définies par le code du travail (articles R-231-56 et suivants).
Comme l’a montré l’enquête réalisée auprès des personnels
de laboratoire des EPLE (cf. “les dossiers” n° 142 d’
avril 2003), des progrès peuvent encore être faits pour améliorer les
conditions d’hygiène et de sécurité par une meilleure implication
des acteurs, non seulement des personnels de laboratoire mais aussi des
enseignants et des élèves. L’enquête montre qu’une minorité
de ces derniers connaissent les règles élémentaires de sécurité.
Il appartient aux chefs d’établissement
de développer toutes actions susceptibles de réduire les risques collectifs
et individuels par une sensibilisation des acteurs.
A3 -
Accessibilité et aménagement des postes de travail des personnes handicapées.
L’intégration professionnelle des personnes handicapées requiert
une mobilisation de tous pour favoriser leur emploi et leurs conditions
d’exercice préservant leur santé et leur sécurité par une meilleure
adaptation des postes de travail et une amélioration de l’accessibilité
des locaux.
Un effort particulier doit être fait pour aménager les postes des travailleurs
handicapés nouvellement recrutés ainsi que les postes des fonctionnaires
devenus inaptes en cours de carrière.
Il pourra être recherché le conseil du correspondant “handicap”
académique dans la démarche d’aménagement du poste. Le rectorat
est attributaire de crédits à cet effet.
A4 - Accident de trajet et sécurité
routière
La circulaire en date du 7 mars 2000 relative
à la mise en œuvre de plans de prévention du risque routier dans
les services de l’État demandait la mise en place, dans un délai
de 3 ans, de plans de prévention du risque routier concernant les agents
des services de l’État qui sont appelés à effectuer des déplacements
automobiles dans le cadre de leur activité professionnelle (trajets “domicile
travail” et “missions”).
Dans le cadre de la politique nationale de sécurité routière, les chefs
d’établissement doivent veiller à ce qu’une information adaptée
soit donnée à l’ensemble des personnels et que la prévention du
risque lié à la consommation d’alcool et de produits psychotropes
y soit intégrée.
Il est rappelé que le chef d’établissement peut proposer l’inscription
dans le règlement intérieur d’une interdiction d’entrée de
toute boisson alcoolique dans l’enceinte de l’établissement.
En tout état de cause, il convient de veiller à ce que le règlement intérieur
n’admette l’introduction de boissons alcooliques que pour
une consommation raisonnable au cours des repas pris sur les lieux de
travail et en interdise par voie de conséquence toute consommation pendant
les horaires de travail.
A5 - Mise en place des plans particuliers
de mise en sûreté face aux risques majeurs
Il convient de mettre en œuvre la
circulaire relative à la mise en place de plans particuliers de mise en
sûreté face aux risques majeurs partout où de tels risques existent (cf.
B.O. hors-série n° 3 du 30 mai 2002).
A6 - Lutte contre le tabagisme
La lutte contre le tabagisme est inscrite
dans le Code de la santé publique aux articles L3511-1 à L3512-2, et articles
R355-28-1 à R355-28-13
L’interdiction de fumer s’applique particulièrement dans les
écoles, collèges et lycées, dans les lieux non couverts fréquentés par
les élèves pendant la durée de cette fréquentation. Dans les locaux à
usage collectif utilisés pour l’accueil et l’hébergement des
mineurs de moins de seize ans, ceux-ci n’ont pas accès aux emplacements
mis à la disposition des fumeurs.
Il est demandé aux chefs de service et d’établissement de veiller
à cette interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif
et également :
- d’établir un plan d’aménagement des espaces qui peuvent
être, le cas échéant, spécialement réservés aux fumeurs ;
- d’établir un plan d’organisation ou d’aménagement
destiné à assurer la protection des non - fumeurs ;
- de dispenser une information de nature sanitaire prophylactique et psychologique.
B - Le renforcement du réseau
des acteurs de la prévention
B1 - Fonctionnement des
comités d’hygiène et de sécurité
Les CHS académiques et les CHS départementaux
doivent participer de manière active au développement de la politique
de prévention en matière d’hygiène et de sécurité.
Les recteurs et IA-DSDEN doivent veiller
à la tenue régulière (au moins 2 fois par an) des réunions de ces structures
de concertation.
L’agent chargé d’assurer les
fonctions d’inspection en matière d’hygiène et de sécurité
(IHS) assiste, en tant que personne qualifiée, aux réunions des CHSA et
CHSD.
B2 - Les acteurs de la prévention
L’effort consenti par 80 % des EPLE
du secondaire et 56 % des circonscriptions du primaire dans la mise en
place des agents chargés de la mise en œuvre des règles d’hygiène
et de sécurité (ACMO) doit être poursuivi.
L’ACMO assiste et conseille le chef de service ou d’établissement
dans la mise en œuvre des règles. Il doit particulièrement veiller
à la bonne connaissance des règles d’hygiène et de sécurité par
les personnels et donc à leur bonne application.
Lors de l’évaluation des risques, le chef de service et d’établissement
doivent évaluer et déterminer le
temps nécessaire à la mission de leur(s) ACMO, en
concertation avec ce(s) dernier(s) et au regard de la nature des activités
et de l’importance des risques du service ou de l’établissement.
Cependant l’ACMO académique
doit avoir un
niveau de compétence et de qualification suffisant et
disposer du temps nécessaire
pour contribuer à l’animation du réseau d’ACMO
de l’académie.
B3 - L’inspection hygiène et
sécurité
La mission de contrôle d’application
des règles en matière d’hygiène et de sécurité est essentielle dans
le bon fonctionnement de la prévention des risques au sein de l’académie.
Le rapport d’inspection contribue à donner au chef de service ou
d’établissement et aux acteurs de la prévention les éléments utiles
pour définir en liaison avec le CHS, le conseil d’administration,
et la commission d’hygiène et de sécurité, les orientations de prévention
et à structurer la démarche globale de prévention
L’inspecteur d’hygiène et de sécurité doit consacrer la plus
grande part de son activité à sa mission de contrôle.
C - Formation et information
C1 - Formation
Le décret n° 82-453 modifié (art. 6), le
Code du travail (art. L.230-2 et 231-3-1) et les règlements d’administration
publique pris pour son application font obligation aux chefs de service
et d’établissement d’organiser des formations pour assurer
la sécurité et protéger la santé des agents.
Les chefs de service et d’établissement devront veiller à ce que
les agents placés sous leur autorité aient reçu la formation nécessaire
à l’accomplissement de leur tâche et notamment lors de leur entrée
en fonction.
L’ACMO, notamment, doit suivre préalablement à sa prise de fonctions,
une formation à l’hygiène et à la sécurité du travail et être sensibilisé
aux questions touchant à la prévention médicale.
Le guide d’évaluation des risques présente un panorama des principales
obligations de formation à la sécurité. (cf. C2 information)
Les membres des CHS et les ACMO doivent être formés à l’analyse
et à l’évaluation des risques afin de participer à la démarche globale
de prévention.
C2 - Information
En annexe au présent programme figurent
des informations utiles sur l’hygiène et la sécurité.
Annexe
- Une rubrique “sécurité
et santé au travail” est ouverte
sur le site internet du ministère à l’adresse suivante :
http://www.education.gouv.fr/syst/secutravail/default.htm
Cette rubrique présente les informations relatives à la prévention des
risques professionnels dans l’éducation nationale et la recherche.
Elle aborde l’aspect réglementaire de la sécurité et de la santé
au travail et développe les actions, l’information et la formation
mises en place par le ministère à travers l’activité des comités
d’hygiène et de sécurité ministériels, les programmes annuels de
prévention et différentes publications.
- Le document, intitulé “les
clés de la sécurité”, est consultable
sur internet.
Il vise à apporter aux chefs d’établissement, aux gestionnaires
et aux ACMO les éléments
d’information, présentés sous forme de fiches synthétiques, permettant
la maîtrise des
problèmes liés à la sécurité (cf. supra).
Le B.O. hors-série n°3 du 30
mai 2002 présente un guide pour la mise en place des plans particuliers
de mise en sûreté face aux risques majeurs.
Le “guide d’évaluation
des risques professionnels” pour
les établissements d’enseignement supérieur et de recherche peut
être utilisé et transposé par les établissements d’enseignement
scolaire. Il est consultable et téléchargeable dans son intégralité sur
le site internet. (cf. supra).
- L’Institut national de recherche en sécurité (INRS) doit publier
en septembre 2003 un document pratique de référence sur “la
prévention des risques dans les laboratoires d’enseignement en chimie”.
Ce document a été rédigé dans le cadre d’une convention passée entre
l’INRS, le groupement de prévention des risques professionnels dans
les établissements d’enseignement supérieur (GP’Sup), la société
française de chimie (SFC), l’union des physiciens (UdP) et l’Observatoire
national de la sécurité des établissements scolaire et d’enseignement
supérieur (ONS).
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