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Enseignements élémentaire et secondaire
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INSTRUCTIONS
PÉDAGOGIQUES
Éducation au développement et à la solidarité internationale
NOR : MENC0301525X
RLR : 525-0
MEN
DRIC B3
DESCO-DJEPVA
Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie
; aux vice-recteurs ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie,
directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation
nationale ; aux présidentes et présidents d’université ; aux directrices
et directeurs d’école primaire ; aux déléguées et délégués académiques
aux relations internationales et à la coopération
Les enjeux
Le monde a atteint un niveau de développement
et de richesse jamais égalé à ce jour. Dans le même temps, les inégalités
entre les pays et entre les individus se sont aggravées, la pauvreté s’est
accrue et de nouvelles tensions internationales sont apparues. L’éducation
au développement et à la solidarité internationale vise à faire comprendre
les grands déséquilibres mondiaux et à permettre la réflexion sur les
moyens d’y remédier, afin que tous les peuples et toutes les personnes
aient le droit de contribuer au développement et d’en bénéficier.
Elle entend donner une cohérence à la multiplicité d’informations
à laquelle les élèves sont aujourd’hui confrontés. Elle vise à faire
prendre conscience aux élèves de l’interdépendance des régions du
monde dans le processus de mondialisation, en orientant en particulier
leur curiosité vers la réalité économique, sociale et culturelle des pays
en développement. Les questions d’environnement, et plus généralement
de développement durable, ont partie liée avec les domaines couverts par
l’éducation au développement.
L’éducation au développement peut être abordée dès le plus jeune
âge, de même qu’elle peut l’être dans toutes les disciplines
et se prête particulièrement à une approche interdisciplinaire. Elle trouve
son inscription naturelle dans les dispositifs existants tels que les
itinéraires de découverte au collège, les travaux personnels encadrés
au lycée et les projets pluridisciplinaires à caractère professionnel
en lycée professionnel. Enfin, elle s’appuie sur des actions éducatives
susceptibles de s’inscrire dans le cadre du projet d’école
et du projet d’établissement. À cet égard l’éducation au développement
et à la solidarité internationale est de nature à mener les jeunes à s’engager
dans des actions ainsi qu’y invitent le Guide de l’engagement
et le site dédié à l’engagement des jeunes (http://www.enviedagir.fr)
(voir la note “l’engagement des jeunes” publiée au B.O.
n° 44 du 28 novembre 2002).
Les thèmes de réflexion et d’action
Parmi les grands thèmes qui font l’objet
d’une réflexion et de propositions d’actions de la communauté
internationale, trois d’entre eux retiennent particulièrement l’attention
:
- le droit à l’éducation pour tous, qui a conduit la communauté
internationale à prendre des engagements forts pour l’avenir ;
- la promotion du développement durable, thème du Sommet mondial de Johannesburg
et décision du gouvernement ;
- le respect de la diversité culturelle, priorité affichée lors des conférences
générales de l’UNESCO.
Il est recommandé aux personnels de l’éducation de sensibiliser
les élèves à ces questions en s’appuyant sur des actions éducatives.
D’autres thèmes sont suggérés dans la note d’instructions
pédagogiques élaborée par le Haut Conseil de la Coopération Internationale
(HCCI) et disponible sur le site internet du ministère (http://www.education.gouv.fr.
dans la rubrique “Europe et international” : “éducation
au développement”).
Les acteurs et partenaires des établissements
scolaires
Pour mener les diverses actions d’éducation
au développement, les établissements scolaires sont invités à s’attacher
le concours des collectivités territoriales, ainsi que celui d’intervenants
extérieurs qualifiés, offrant toutes garanties au regard du service public,
notamment les organisations de solidarité internationale et les centres
de recherche, de documentation et d’information sur la solidarité
internationale, en particulier les centres de documentation du réseau
Ritimo, dont la liste des 40 centres et les bases de données bibliographiques
sont consultables sur le site internet : http://www.ritimo.org
On encouragera, autant que possible, le recours aux organisations de solidarité
internationales issues des migrations, aptes à jouer un rôle mobilisateur
du fait de leur contribution effective au développement de leurs pays
d’origine, de la valorisation des cultures dont elles sont porteuses
et de l’esprit de solidarité qu’elles incarnent (voir le site
internet du FORIM, plate-forme nationale créée en mars 2002 : http://www.forim.net).
De nombreuses associations assurent une mission d’information, d’accompagnement
et d’éducation en matière de développement. Mention particulière
est faite ici de la campagne "Demain le monde" menée par un collectif
d’associations de solidarité internationale, coordonné par Solidarité
Laïque, qui promeut, tous les deux ans, un thème d’action spécifique.
Le thème du “développement durable” a été choisi comme support
d’actions pour 2001-2003, et sera prolongé en 2003-2004 en privilégiant
l’information sur les suites du Sommet de la terre de Johannesburg
et notamment les thématiques de l’eau et des pollutions. Visant
à sensibiliser le public jeune, la campagne propose des outils pédagogiques
et soutient des projets au niveau local (site internet : http://www.globenet.org/demain-le-monde).
Le Comité français pour l’UNICEF, lié au ministère de la jeunesse,
de l’éducation nationale et de la recherche par une convention (note
publiée au B.O. du 25 avril 2002) est également un partenaire privilégié
pour la communauté éducative (site internet : http://www.unicef.asso.fr).
Les temps forts
En matière d’éducation au développement
et à la solidarité, l’année scolaire est marquée par des temps forts
qui sont l’occasion de mettre en valeur initiatives et projets.
En mai : la campagne “Pas d’école,
pas d’avenir !”, dans le cadre de la Quinzaine de l’école
publique
Depuis 2002, les actions de sensibilisation
de cette campagne annuelle s’articulent autour du droit à l’éducation
pour tous dans les pays du Sud. Le pays choisi pour 2003 est le Sénégal.
À l’occasion de cette quinzaine sont créés des outils de communication
et des outils pédagogiques à l’intention des enseignants, des enfants
et des jeunes. Toutes les informations sur l’organisation de la
campagne et tous les projets de coopération à soutenir sont disponibles
sur les sites de la Ligue de l’enseignement (http://www.laligue.org)
et de Solidarité laïque (http://www.solidarite-laique.asso.fr).
Du 11 au 19 octobre : les journées
ALIMENTERRE, autour de la Journée Mondiale de l’Alimentation (16
octobre).
Personnels de l’éducation et élèves
sont invités à engager un travail de réflexion sur “la sécurité
alimentaire partout et pour tous”, campagne menée par le Comité
français pour la solidarité internationale (cf. site internet du CFSI
: http://www.cfsi.asso.fr).
Ils peuvent s’appuyer sur les outils pédagogiques disponibles auprès
du CFSI et bénéficier de la mobilisation de professionnels du développement
dans le cadre des journées ALIMENTERRE organisées dans de nombreuses villes.
Ils peuvent également consulter le site internet de l’organisation
des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
: http://www.fao.org.
Du 12 au 23 novembre : la Semaine de la solidarité internationale, pendant
laquelle se tient la “Semaine de la solidarité internationale à
l’école et à l’université”.
Opération nationale décentralisée d’information et de sensibilisation,
elle a lieu chaque année, depuis 1998, la troisième semaine de novembre.
Coordonné par le Centre de recherche et d’information pour le développement
(CRID) et animé par un comité de pilotage multi-acteurs, ce grand rendez-vous
annuel rassemble l’ensemble des structures impliquées sur le champ
de la solidarité internationale (principalement des associations, collectivités
territoriales, établissements scolaires et structures de l’éducation
populaire, ainsi que des centres information jeunesse, des syndicats,
des comités d’entreprises, des mutuelles) qui, à cette occasion,
réalisent des animations auprès de tous les publics. L’objectif
de tous est de faire découvrir leurs activités quotidiennes, de donner
des outils pour mieux comprendre la complexité du monde et de proposer
des pistes d’actions concrètes pour donner à chacun envie d’agir
en citoyen solidaire et de participer à sa manière à la construction d’un
monde plus juste (site internet : http://www.lasemaine.org).
Dans les établissements scolaires et universitaires, chacun est invité,
pendant cette semaine, à réaliser des actions en ce sens. En 2002, la
Semaine a suscité plus de 1300 animations, dont une sur cinq est une animation
scolaire.
Pour la Semaine de la solidarité internationale 2003, le Centre Nord-Sud
du Conseil de l’Europe propose à tous ses membres le thème suivant
: "le monde dans lequel nous vivons, le monde que nous voulons : conflit
ou sécurité humaine" (http://www.nscentre.org).
Du 18 au 22 novembre 2003 : la Semaine
de la coopération et de la solidarité internationale à l’université,
à Toulouse
Lancée en 2001 à l’initiative du
HCCI et soutenue par la conférence des présidents d’université,
cette opération vise en particulier à sensibiliser les étudiants aux enjeux
contemporains de la coopération et de la solidarité. Chaque année, un
groupe d’universités se porte volontaire pour accueillir cette manifestation,
en choisissant pour partenaire l’aire culturelle avec laquelle il
entretient le plus d’échanges. La première semaine, organisée par
le Pôle universitaire de Bordeaux, avait pour thème la coopération avec
l’Afrique sub-saharienne. La deuxième édition, organisée par les
universités d’Aix-en-Provence, Marseille et Avignon a concerné les
pays arabes du bassin méditerranéen.
La troisième, organisée par le Pôle universitaire de Toulouse, portera
sur l’Amérique latine (site internet : http://www.amerique-latine.pole-tlse.fr).
Les outils
Outre les documents pédagogiques mentionnés
au fil de cette note, sont recommandés deux ouvrages réalisés respectivement
dans les académies d’Alsace et de Franche-Comté. Ils comportent
des définitions, des pistes de réflexion et les éléments méthodologiques
et pratiques utiles pour monter tout type de projet (animation, échange,
partenariat) :
- le classeur intitulé "Éduquer au développement et à la solidarité internationale
: pour une citoyenneté ouverte sur le monde" (disponible au CRDP de Strasbourg
: direction@crdp-strasbourg.fr)
- le guide intitulé “Pour une éducation au développement et à la
solidarité internationale” (disponible auprès du DARIC de Besançon
: ce.relinter@ac-Besançon.fr).
La Plate-forme française d’éducation au développement et à la solidarité
internationale, outre sa fonction de représentation du milieu associatif
de la solidarité, a pour objectif l’appui méthodologique aux acteurs
d’éducation au développement et à la solidarité internationale.
Elle propose une base de données d’outils pédagogiques et d’expériences
d’éducation au développement, ainsi que des publications. Par ailleurs,
elle anime des groupes de travail permettant aux acteurs, engagés dans
les différentes campagnes d’éducation au développement, ou intervenant
en dehors de ces campagnes, d’échanger sur leurs pratiques d’éducation
au développement afin d’en améliorer et d’en élargir l’impact.
(site internet : http://www.globenet.org/terre-d-avenir/).
Bilan des actions
Un suivi des actions d’éducation
au développement et à la solidarité internationale est effectué au niveau
national.
Chaque recteur veillera à désigner au sein de son académie un responsable
qui coordonnera l’action des divers réseaux concernés ainsi que
les remontées de terrain. En fin d’année scolaire 2003-2004, chaque
rectorat adressera la synthèse des informations de son académie au ministère
de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche (direction
des relations internationales et de la coopération - bureau des institutions
multilatérales et de la francophonie, à l’attention de Mme Anne
Cauwel, 75357 Paris 07 SP).
Je vous remercie de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que
l’information sur ces possibilités d’actions éducatives soit
largement disponible (affichage en salle des professeurs ou au centre
de documentation, présentation en réunion, etc) de façon à ce que les
initiatives des enseignants puissent être intégrées dans le projet d’école
et dans le projet d’établissement.
Pour le ministre de la jeunesse, de l’éducation nationale et de
la recherche
et par délégation,
Le directeur des relations internationales et de la coopération,
Daniel VITRY
Le directeur de l’enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
La directrice de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la
vie associative
Hélène MATHIEU
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