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PRÉPARATION
DE LA RENTRÉE 2004 DANS LES ÉCOLES, LES COLLÈGES ET LES LYCÉES
C. n° 2004-015 du 27-1-2004
NOR : MENE0400173C
RLR : 510-1 ; 520-1 ; 520-3
MEN - DESCO
Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie
; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs
des services départementaux de l’éducation nationale
Dans
la continuité des orientations données pour 2003-2004, la circulaire préparatoire
à la rentrée 2004 a pour objet la mise en œuvre des grands objectifs
de la politique éducative de l’école au lycée, en insistant sur
les inflexions nouvelles données à ses priorités. Comme l’an dernier,
elle ne se veut donc pas exhaustive et comporte, en annexe, les références
des textes réglementaires applicables.
Ainsi, le contexte du débat national sur l’avenir de l’école,
les évolutions liées à la stratégie ministérielle de réforme, à la mise
en œuvre de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF)
et à la nouvelle étape de la décentralisation, conduisent à souligner
l’importance particulière des modalités du pilotage de la politique
éducative aux différents niveaux de sa mise en œuvre.
De là découlent les trois grandes priorités qui doivent guider la préparation
de la rentrée 2004, tant sur le plan national que dans votre académie
:
- développer une démarche stratégique à tous les niveaux de pilotage de
la politique éducative ;
- atteindre les objectifs pédagogiques prioritaires du système éducatif
;
- faire vivre les valeurs de l’école et responsabiliser les élèves.
I - Développer une démarche
stratégique aux différents niveaux de pilotage du système éducatif
Le pilotage stratégique de la
politique éducative doit être renforcé, à tous les niveaux du système
:
- au niveau national, il appartient de définir les objectifs prioritaires
et d’accompagner les services académiques dans leur mise en œuvre
;
- au niveau académique, il revient de décliner les objectifs nationaux
en fonction des caractéristiques locales ;
- au niveau local, il incombe aux écoles et aux établissements de mettre
en œuvre ces objectifs en utilisant pleinement l’autonomie
dont ils bénéficient.
I.1 Au niveau national
Le pilotage national s’organise autour
des priorités qui constituent aujourd’hui le socle de notre action
:
- améliorer la maîtrise des apprentissages fondamentaux à la fin de l’école
primaire, notamment dans les domaines de la lecture et de l’écriture
;
- réduire fortement le nombre de jeunes sortant du système éducatif sans
qualification ;
- proposer à tous les élèves la maîtrise des technologies de l’information
et de la communication (TIC) ;
- adapter les conditions de scolarisation des enfants et adolescents à
besoins éducatifs particuliers ;
- favoriser un développement diversifié des poursuites d’études
au-delà du collège jusqu’au baccalauréat ;
- prévenir les phénomènes de violence et d’absentéisme et développer
la responsabilité des élèves.
De tels objectifs, éventuellement précisés, complétés ou enrichis par
les conclusions tirées du débat national, devront être, à partir de 2006,
dans le cadre de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF),
finalisés dans des programmes déclinés en actions et accompagnés d’indicateurs
de performance. Mais, il importe de commencer à anticiper les conséquences
de telles dispositions.
De même, ces objectifs s’inscrivent dans le contexte d’une
démarche européenne visant à renforcer la coopération éducative entre
États membres depuis le sommet tenu à Lisbonne en 2000. C’est ainsi
qu’à Copenhague en mai 2003, ont été adoptés par les gouvernements
de l’Union européenne des objectifs communs désignant des performances
à atteindre au niveau de l’ensemble de l’Union européenne
d’ici 2010, qui constituent par-là même autant de références pour
notre politique éducative en ce qui concerne la maîtrise des compétences
de base, les sorties du système scolaire sans qualification, l’achèvement
du cycle secondaire, le nombre des diplômés en mathématiques, sciences
et technologie ainsi que la participation des adultes en âge de travailler
à la formation tout au long de la vie. C’est ainsi également qu’a
été adoptée à Athènes, en novembre 2003, une résolution en vue de favoriser
l’intégration des TIC dans les systèmes éducatifs en Europe.
L’administration centrale accompagnera les académies dans la mise
en œuvre de ces objectifs, notamment en développant les outils de
diagnostic et d’aide au pilotage et en généralisant la démarche
de contractualisation déjà engagée avec la majorité d’entre elles.
Des indicateurs de résultats complèteront les outils déjà disponibles.
Ainsi, les données issues de l’évaluation-bilan réalisée par la
direction de l’évaluation et de la prospective (DEP) en mai-juin
2004 devraient, pour la première fois, fournir une appréciation (au moins
pour certaines académies) des compétences générales atteintes par les
élèves en fin de collège.
I.2 Au niveau académique
Il appartient à chaque académie de fonder
sa stratégie sur un projet régulièrement actualisé, qui définit ses objectifs
prioritaires, les actions qui doivent permettre de les atteindre et les
indicateurs qui serviront à en évaluer les résultats. Ce projet sera la
base d’une contractualisation renouvelée et renforcée entre l’administration
centrale et les académies.
Ce projet devra viser à :
L’inscription dans le territoire
de la politique éducative nationale, afin
d’adapter au contexte du territoire académique les priorités nationales
et de contribuer ainsi de manière optimale aux résultats attendus. Dans
cet esprit, pour le premier degré, des schémas territoriaux seront élaborés
dans la concertation la plus large en vue notamment de développer les
réseaux d’école dans le cadre de l’intercommunalité. À compter
de la rentrée 2004, ces réseaux évolueront dans un cadre réglementaire
précisé : l’objectif est de parvenir à 600 réseaux à l’horizon
2006-2007. De même, dans le second degré, les académies doivent procéder
aux ajustements de structures que nécessitent les évolutions démographiques,
sociales et territoriales ainsi que l’évolution des moyens disponibles.
L’optimisation de l’offre
de formation, dans le second degré, afin
d’assurer la cohérence et la continuité des parcours scolaires,
en prenant appui sur la complémentarité des établissements et, pour l’enseignement
professionnel, le partenariat avec les collectivités locales et les milieux
professionnels :
- Ainsi pour pallier certaines dérives concernant les enseignements optionnels,
sera élaborée une carte académique incitant, au niveau local, notamment
au sein des bassins, les établissements à améliorer la complémentarité
de leur offre de formation.
- En matière d’enseignements artistiques et d’action culturelle,
on s’efforcera :
. au collège, de rendre plus lisibles et plus cohérents les ensembles
: “enseignements artistiques”, “dispositifs transversaux”,
“activités complémentaires” [68] ;
. au lycée, de conforter le partenariat avec l’ensemble des acteurs
locaux (collectivités locales, structures culturelles et associations...)
notamment par l’activation des commissions académiques mixtes.
- L’éducation à l’environnement durable sera généralisée à
l’école, au collège et au lycée. Elle s’inscrira notamment
dans les dispositifs pédagogiques récents comme les itinéraires de découverte
(IDD), l’éducation civique, juridique et sociale (ECJS), les travaux
personnels encadrés (TPE) et les projets pluridisciplinaires à caractère
professionnel (PPCP).
- Dans la voie professionnelle, l’adaptation de l’offre de
formation doit être poursuivie et renforcée avec une double exigence de
cohérence et de partenariat dans le cadre des compétences partagées de
la région et de l’État, ce que confirme et consolide le projet de
loi relatif aux responsabilités locales. Il appartient aux recteurs de
participer à l’élaboration du plan régional de développement des
formations professionnelles (PRDFP) et de préparer la signature avec le
président du conseil régional de la convention qui, conformément au texte
de loi, doit désormais arrêter les évolutions annuelles des formations
professionnelles initiales.
- Dans le domaine de la formation continue des adultes, il convient de
renforcer l’implication de l’éducation nationale dans le processus
de la validation des acquis de l’expérience (VAE) et l’effort
d’adaptation de l’offre de formation des Greta afin de prendre
en compte les nouveaux droits introduits par le projet de loi sur la formation
tout au long de la vie et les dispositifs qui les accompagnent.
- Une attention particulière sera portée aux dispositifs ou classes spécifiques
destinés aux élèves à besoins particuliers (cohérence d’ensemble
de l’offre, choix des implantations, qualité des projets et des
partenariats).
Le développement structuré et maîtrisé
de l’enseignement des langues vivantes, afin
de proposer aux élèves des parcours linguistiques cohérents de l’école
au lycée, reposant sur une diversification maîtrisée, en liaison avec
les différents dispositifs d’enseignement international (sections
européennes et de langues orientales, sections internationales, ...).
La diversification ne peut être laissée au hasard des demandes ; elle
repose sur un pilotage académique fort, prenant appui sur la carte des
langues et associant étroitement premier et second degrés au sein du groupe
de pilotage académique. Dans ce cadre on veillera tout particulièrement
à :
- favoriser l’apprentissage à l’école primaire des langues
enseignées au collège du secteur et assurer la poursuite de cet apprentissage
au collège en affichant explicitement l’obligation de continuité
;
- renforcer la diversification par des stratégies adaptées d’implantation
de la deuxième langue vivante (LV2) au collège s’appuyant en particulier
sur la mise en place de pôles au profit des langues moins enseignées ou
sur d’autres initiatives conjointes entre établissements - notamment
au lycée - permettant d’assurer la continuité et la qualité de tels
enseignements. Dans cette perspective, on encouragera également toutes
les possibilités de commencer l’étude de la LV2 avant la classe
de 4ème ;
- impulser et accompagner les démarches d’échange et de partenariat
avec les autres régions du monde en s’inscrivant ainsi délibérément
dans l’approche européenne initiée au sommet de Lisbonne 2000.
Le respect absolu des moyens délégués
et la concentration privilégiée de ces moyens sur les priorités nationales
et académiques :
- dans le premier degré, la priorité est
de renforcer l’aide directe aux élèves dans les classes et le soutien
aux maîtres afin qu’ils adaptent leurs pratiques en fonction des
programmes et des besoins réels de leurs élèves ;
- dans le second degré, un effort particulier doit être accompli en direction
des collèges notamment dans les académies où leur taux d’encadrement
relatif est faible.
L’optimisation de l’offre de formation doit contribuer fortement
à ce rééquilibrage qualitatif dans l’utilisation des moyens disponibles.
I.3 Au niveau des écoles et des établissements
Les perspectives d’autonomie pédagogique,
déjà ouvertes par la circulaire préparatoire à la rentrée 2003, doivent
être approfondies. Cette autonomie, qui ne se confond pas avec la nécessaire
liberté pédagogique des maîtres, ne peut être exercée individuellement
par chaque enseignant. Elle est mise en œuvre d’une part au
niveau des écoles et des établissements (offre de formation, constitution
des classes, des emplois du temps) et, d’autre part, au niveau des
équipes pédagogiques (équipes des enseignants d’un même cycle, d’une
même classe, d’une même discipline, d’une même filière). Le
travail en équipe est le corollaire obligé de la mise en œuvre de
l’autonomie. Ses modalités peuvent être débattues dans les écoles
au sein des conseils de maîtres ou, pour les EPLE et sous l’autorité
du chef d’établissement au sein des équipes pédagogiques, des conseils
de classe ou d’une instance spécifique, préfiguration d’un
conseil scientifique ou pédagogique.
Cette autonomie respecte les programmes ; elle doit permettre aux élèves
une meilleure appropriation de leur contenu et l’acquisition raisonnée
de bonnes méthodes de travail. Elle se concrétise déjà dans plusieurs
champs :
- à l’école primaire, de nombreuses possibilités de souplesse sont
permises notamment à l’intérieur des cycles ; les choix opérés prennent
sens dans le projet d’école qui regroupe les principaux axes de
travail retenus pour répondre aux besoins des élèves ;
- dans le second degré, les textes réglementaires précisent déjà de nombreuses
possibilités de souplesse horaire (enseignements dispensés en classe entière
ou en groupes allégés par exemple). Les établissements peuvent utiliser
de manière différenciée les moyens horaires qui leur sont alloués. Ainsi
est-il déjà possible, à partir de l’analyse des besoins des élèves,
d’organiser, par exemple, des rapprochements entre les TPE et l’ECJS
en terminale, de substituer aux IDD d’autres modalités d’aide
aux élèves en considérant que les moyens dévolus aux IDD sont mis à la
disposition des équipes pédagogiques pour l’usage qui leur semblera
le plus utile aux élèves. C’est dans ce même esprit que peut être
expérimentée une diversification des enseignements artistiques en classe
de 3ème [68] ;
- de plus, les dispositifs qui associent plusieurs disciplines, les TPE,
les PPCP, l’ECJS, l’aide individualisée au lycée, les IDD
au cycle central des collèges permettent de réelles rencontres entre disciplines
[10].
Il est souhaitable d’aller au-delà et d’expérimenter de nouveaux
modes d’organisation des enseignements et de mise en œuvre
des programmes. Les professeurs d’une même discipline et d’un
même niveau peuvent organiser en commun une partie de leurs heures d’enseignement.
Plusieurs combinaisons sont possibles : dédoublements sur une partie de
l’horaire, regroupements de classes avec un même professeur sur
une autre partie, interventions communes... Il est également possible
d’associer ces modes d’organisation avec des regroupements
d’horaires en séquences mensuelles ou bimensuelles. Au lycée, en
langues vivantes étrangères, il est possible de regrouper des élèves selon
les compétences de communication à travailler, qu’ils soient en
LV1 ou LV2. Au lycée professionnel on exploitera au mieux les libertés
d’organisation liées à l’annualisation des horaires figurant
dans les référentiels.
Cette souplesse peut aussi être utilisée en fonction d’un objectif
commun à plusieurs disciplines : la maîtrise de la langue ou, sur un autre
plan, l’éducation à l’environnement vers le développement
durable par exemple.
Cet élargissement des champs de l’autonomie n’est pas une
déréglementation. Les finalités des enseignements, telles qu’elles
sont précisées dans les programmes et les documents d’accompagnement,
s’imposent naturellement à toutes les écoles, à tous les établissements,
à tous les professeurs. La souplesse s’exerce dans les approches
et les méthodes. Le suivi de ces marges d’autonomie est dorénavant
une des fonctions majeures des corps d’encadrement, équipes de direction
et corps territoriaux d’inspection. En fonction de l’ampleur
que pourra revêtir cette autonomie, l’inspecteur de la circonscription
pour les écoles primaires, un ou plusieurs IEN-ET ou IA-IPR pour les collèges
et les lycées, pourraient être proposés, par le recteur ou l’IA-DSDEN,
comme référents afin de préparer et valider les choix soumis par les équipes.
La direction de l’enseignement scolaire (DESCO), après consultation
de l’inspection générale, pourra mettre en place, pour certaines
situations, un protocole de suivi des expérimentations. Une évaluation
des nouvelles pratiques doit être obligatoirement prévue et organisée,
au niveau de l’école et de l’établissement ou au niveau du
bassin, du département, voire de l’académie. Cette évaluation porte
sur les acquis des élèves et mesure l’écart entre les résultats
attendus (à partir du diagnostic et des finalités précisées au départ)
et les résultats constatés. Au plan national, la DESCO dans le cadre de
la politique nationale de soutien à l’innovation est chargée du
suivi de ces nouvelles pratiques, en collaboration avec l’IGEN notamment
pour leur évaluation.
I.4 À chaque niveau, impulser la formation
continue des enseignants
La formation continue constitue un des
leviers stratégiques pour accompagner la mise en œuvre de la politique
éducative et développer les compétences individuelles et collectives des
personnels.
Il importe donc qu’à tous les niveaux soient pris en compte les
besoins exprimés par les équipes pédagogiques et/ou identifiés par les
corps d’inspections. Ainsi, lors de l’élaboration des plans
de formation comme dans la conception des actions, il convient de répondre
au mieux aux questions que se posent les enseignants face aux réformes
en cours ainsi qu’aux difficultés qu’ils rencontrent. Les
consultations sur les projets de programmes mais aussi les données recueillies
par les corps d’inspection sont autant de matériaux à utiliser pour
que la formation facilite l’évolution des pratiques.
Au niveau national, un
effort particulier sera entrepris en 2004 en particulier au CP et au CE1,
pour accompagner la priorité donnée dans le premier degré à la prévention
de l’illettrisme et à la mise en œuvre des nouveaux programmes.
À cet effet, un plan national d’accompagnement sera annoncé d’ici
le printemps 2004. Il s’appuiera sur des universités d’été
et autres séminaires nationaux, précisera les modalités de conseil et
de soutien des corps d’inspection et conseillers pédagogiques et
définira des modalités nouvelles de coopération avec des équipes universitaires
et de recherche.
Ces actions devront impérativement être relayées de manière privilégiée
dans les plans académiques de formation et leurs volets départementaux
relatifs au premier degré, qui intégreront obligatoirement des actions
en faveur des maîtres engagés dans le dispositif de prévention au CP et
au CE1.
Par ailleurs et de manière générale, le programme national de pilotage
(PNP) de la DESCO fournit des ressources pour l’accompagnement des
priorités de la politique éducative. Il convient donc d’être attentif
à la désignation des personnels participant à ces séminaires et à la démultiplication
des actions qui doit en être la conséquence.
Au niveau académique,
on continuera à porter une attention soutenue à l’accompagnement
de l’entrée dans le métier des jeunes professeurs, mis en œuvre
depuis deux ans. L’analyse des pratiques professionnelles est une
modalité privilégiée de cet accompagnement et la formation de formateurs
dans ce domaine doit être renforcée [70].
On continuera également à encourager l’élaboration des plans de
formation d’établissements dans le second degré, d’écoles
ou de circonscription dans le premier degré. Ces plans doivent permettre
un meilleur exercice de l’autonomie pédagogique : capacité à travailler
en équipes pluridisciplinaires ou pluricatégorielles, capacité à monter,
conduire et évaluer un projet et notamment à prendre en compte les usages
des TIC dans les enseignements, en valorisant les équipements des écoles
et des établissements et en facilitant la préparation des niveaux 1 et
2 du B2i [62].
Une attention particulière est à accorder à la mise en œuvre de la
formation rénovée dans le domaine de l’adaptation et de l’intégration
scolaire. Pour ce faire, vous mettrez en place, en concertation avec l’IUFM,
un plan permettant d’assurer prioritairement la formation des enseignants
nommés sur des postes spécialisés dans le premier degré, ainsi que celle
d’enseignants du second degré exerçant pour partie au moins leur
service auprès d’élèves de SEGPA ou d’élèves en situation
de handicap. Les nouvelles dispositions de formation et de certification
en ce domaine seront mises en œuvre dès la rentrée 2004.
II - Atteindre les objectifs
pédagogiques prioritaires
II.1 Renforcer l’efficacité
de l’apprentissage des savoirs fondamentaux à l’école primaire
C’est cet objectif que visent toutes
les actions mises en place à l’école primaire, qu’il s’agisse
du plan de prévention de l’illettrisme ou de la mise en œuvre
des programmes 2002 [2, 3] qui entre dans sa dernière phase en 2004-2005,
en touchant les classes de cours élémentaire première année et de cours
moyen deuxième année.
Organiser rigoureusement la cohérence
et la continuité de l’enseignement
Il convient en priorité d’améliorer
l’efficacité pédagogique en lecture et en écriture, sachant que
les échecs précoces dans ce domaine ont un caractère pénalisant large
et durable. La mesure de nos résultats doit devenir plus précise et référée
à des buts clairs connus de tous. À cette fin, des objectifs opérationnels
explicitant les compétences de fin de cycle seront précisés pour caractériser
le “savoir lire” et le “savoir écrire” aux diverses
étapes de la scolarité. Ces références constitueront ainsi des repères
plus concrets pour les équipes pédagogiques et pour l’élaboration
des évaluations nationales.
Pour construire des apprentissages solides, il importe d’organiser
la continuité des apprentissages, selon des
étapes bien identifiées, incluant des évaluations régulières et des remédiations
engagées sans attendre [6]. Dans cet esprit
et conformément aux nouveaux programmes, on portera une attention particulière
:
- à l’élaboration de progressions pédagogiques à l’école maternelle,
tout particulièrement pour le langage, et à l’insertion dans ces
parcours des évaluations diagnostiques pour lesquelles des outils ont
été distribués aux enseignants et restent accessibles sur le site :
http://www.banqoutils.education.gouv.fr/
;
- à la continuité entre grande section et cours préparatoire ; il est
tout à fait déterminant de ne pas laisser les écarts normaux entre acquisitions
au début du CP se transformer pour certains en véritables difficultés
faute d’avoir été identifiés et pris en compte. Le livret “Lire
au CP”doit aider à cette prise en charge ;
- à la continuité de l’apprentissage de la lecture au cycle III,
où la littérature de jeunesse et les approches transversales de la langue
et de ses usages doivent tenir une place importante dans le respect des
horaires prescrits.
L’évaluation nationale de CE2 sera dès 2005 ajustée aux nouveaux
programmes. Dès l’année scolaire 2004-2005 à titre expérimental,
une nouvelle évaluation sera
proposée en cours de CE1.
L’objectif d’une telle évaluation,
qui ne visera qu’un nombre limité d’élèves, s’inscrit
dans la continuité des actions déjà e ntreprises pour prévenir l’illettrisme
et prendre en charge les troubles du langage. Destinée à affiner la connaissance
des difficultés rencontrées par les élèves afin de mettre en place des
réponses adaptées sans attendre la fin du cycle II, et sans préjuger les
décisions relatives au parcours scolaire en fin de cycle, elle s’adressera
aux élèves “en décalage” par rapport aux attentes du CE1.
Des critères seront ultérieurement précisés pour aider à déterminer les
élèves concernés. Sur la base d’une analyse fine et détaillée des
résultats, des dispositifs temporaires, tels que regroupements d’adaptation
ou groupes de besoin pris en charge par des maîtres supplémentaires, pourront
alors être mis en place afin que les élèves concernés puissent acquérir
les fondamentaux dans les conditions adaptées à leur situation.
Des séances de travail seront programmées dans les départements et circonscriptions
afin que les maîtres et autres personnels impliqués (membres des réseaux
d’aides spécialisées aux élèves en difficulté et des équipes de
santé) soient aidés dans l’utilisation des outils proposés, dans
l’analyse des résultats et dans l’élaboration des réponses
adaptées.
Au-delà des seuls aspects liés à la maîtrise de la langue orale et écrite,
de la lecture et de l’écriture, on valorisera davantage la contribution
de tous les champs disciplinaires à la motivation des élèves et à leur
réussite scolaire. L’enseignement rénové des sciences demande encore
un fort soutien. La maîtrise des fondamentaux en mathématiques dont les
évaluations nationales en CE2 et en 6ème montrent l’insuffisance,
doit également faire l’objet d’une vigilance renouvelée ;
par des animations pédagogiques ou des actions de formation, on aidera
les maîtres à mieux appliquer les programmes tout en prenant en compte
les besoins diagnostiqués grâce aux évaluations.
Ajuster les aides apportées aux équipes
pédagogiques pour améliorer la réussite scolaire
Des mesures particulières touchent depuis
la rentrée 2002 les écoles où se concentrent de très nombreux élèves plus
“fragiles”compte tenu de diverses caractéristiques (linguistiques
et culturelles en particulier) avec la mise en place de dispositifs
de prévention au cours préparatoire (CP). Depuis
septembre 2003, ce sont près de 4 000 classes de CP qui relèvent de ce
dispositif et de ses différentes modalités : classes à effectifs réduits,
classes renforcées par un maître supplémentaire ou accompagnées par un
assistant d’éducation.
Ces dispositifs seront reconduits
et consolidés en veillant, d’une
part, à ce qu’ils s’adressent bien aux publics concernés et,
d’autre part, à ce qu’ils induisent les adaptations des modalités
et des rythmes de travail de nature à améliorer l’efficacité pédagogique.
On examinera en même temps la possibilité d’étendre ces dispositifs
à des écoles qui n’auraient pu en bénéficier à la rentrée 2003,
en privilégiant la modalité de “classe renforcée” : mise en
place de groupes d’une dizaine d’élèves, pendant les temps
de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture avec l’appui
d’un maître supplémentaire.
Les équipes de cycle seront invitées à construire le projet le plus approprié
pour la prévention et la prise en charge des difficultés dans leur école,
soit en mobilisant les moyens attribués uniquement au profit du CP, soit
en partageant cette ressource entre le CP et le CE1 ; les suites à donner
à la nouvelle évaluation en CE1 pourront en effet mobiliser partiellement
cette ressource pour la deuxième moitié de l’année scolaire. La
prévention doit bien rester la première finalité du dispositif : il ne
s’agit donc pas seulement de penser des interventions correctrices
après que les difficultés se sont manifestées mais d’organiser la
pédagogie de telle façon que l’on minimise le risque de survenue
de ces difficultés. Cela suppose dès le début du CP une évaluation des
acquis des élèves et l’élaboration d’un projet adapté qui
permette de prendre en charge tous les besoins même ceux qui, pour le
plus grand nombre, sont traités à l’école maternelle. Les décalages
du début CP sont souvent importants ; la prévention des difficultés exige
qu’il en soit tenu compte dès le début de l’année. Le “livret
pour les classes à effectifs réduits ou à encadrement renforcé”,
actuellement consultable sur les sites Éduscol
http://www.eduscol.education.fr
et Bien Lire
http://www.bienlire.education.fr,
doit faciliter ce travail.
D’une manière générale, on veillera
à l’utilisation des moyens disponibles
au bénéfice direct du travail des élèves dans les classes. En particulier,
pour tous les postes hors classe et en particulier ceux dits de soutien
ou d’animation, on s’assurera de leur contribution effective
à l’amélioration qualitative des apprentissages, soit par des interventions
directes auprès des élèves dans le cadre de projets fondés sur une évaluation
des besoins, la définition d’objectifs opérationnels et la mesure
de leur réalisation, soit par des conseils aux maîtres - et parfois une
assistance en classe - afin de favoriser des évolutions de pratiques.
Les équipes de circonscription (en particulier pour les visites d’inspection
ou de conseil, les animations pédagogiques, les stages divers) et les
formateurs en général feront porter leurs efforts sur l’aide
à l’évolution des pratiques pédagogiques
en fonction des besoins des maîtres identifiés dans les classes et analysés
avec eux. Les documents d’accompagnement des programmes, les sites
ministériels (Éduscol ; BienLire ; banqoutils ; Éducnet) ainsi que les
résultats les plus significatifs des innovations accompagnées par les
équipes académiques constituent des ressources mobilisables en formation
ou en animation pédagogique qu’il faut faire mieux connaître.
Renforcer la continuité école/collège
L’année scolaire 2004-2005 marque
la dernière étape de la mise en œuvre des nouveaux programmes qui
seront ainsi installés à tous les niveaux de l’école primaire. Cette
année sera mise à profit pour développer les indispensables relations
entre professeurs de l’école primaire et du collège de
façon à ce que la continuité soit bien prise en charge à l’entrée
en 6ème. Pour la rentrée 2005, il importe que les professeurs de collège
soient préparés à accueillir des élèves qui auront sans doute un profil
scolaire un peu nouveau ; ils peuvent s’informer précisément sur
les textes publiés (programmes et documents d’accompagnement ou
d’application), les collèges ayant été destinataires. Outre l’organisation
de rencontres et de formations communes, on veillera à adapter et préciser
les documents de liaison entre école et collège pour faciliter cette continuité.
Cette exigence vaut en particulier pour les langues vivantes [4, 5] ainsi
que pour les sciences et la technologie. Dans ces domaines, il convient
de consolider l’enseignement dans toutes les classes de cycle III
en développant sa régularité et sa qualité. Il convient aussi de renforcer
la continuité des apprentissages entre l’école et le collège qui
bénéficiera à la rentrée 2005 de l’introduction de nouveaux programmes,
en cohérence avec ceux de l’école primaire et qui, comme eux, seront
finalisés par la définition des compétences attendues des élèves.
Les évaluations diagnostiques à l’entrée en 6ème d’une part,
les situations proposées par la banque d’outils d’évaluation
- en particulier en langues vivantes - d’autre part, doivent faciliter
l’appréciation par les professeurs des compétences acquises à l’école
primaire et favoriser ainsi la continuité des apprentissages.
II.2 Développer la diversification
des modes d’apprentissage et des parcours au collège et au lycée
Au collège
Le développement d’une véritable
diversification au collège relève des mêmes préoccupations que celles
qui animent le plan de prévention de l’illettrisme : agir le plus
en amont possible pour réduire le nombre d’élèves qui quittent notre
système éducatif sans qualification.
C’est dans cette perspective que s’inscrivent les dispositifs
en alternance en 4ème et 3ème. D’une part ils complètent la gamme
des moyens déjà mis en œuvre par les collèges pour répondre à la
diversité des besoins et intérêts des élèves, remédier à leurs difficultés
afin de prévenir l’échec scolaire. D’autre part ils revêtent
une fonction spécifique par leur nature et les caractéristiques du public
qu’ils visent.
Il importe à ce sujet de préciser que les dispositifs en alternance ne
doivent être confondus, ni avec les IDD, ni avec l’éducation à l’orientation.
L’alternance est un dispositif
de formation des élèves, dérogatoire, caractérisé
par les lieux où se déroulent les séquences hors collège (lycée professionnel
ou/et entreprises), leur fréquence, leur durée et par les aménagements
d’horaires et de programme nécessaires à leur mise en œuvre.
Un texte de cadrage, en cours de publication, précisera les aspects réglementaires
et apportera les clarifications attendues pour mettre en évidence la spécificité
des dispositifs (notamment sur la durée minimale de l’alternance
et sa périodicité). Un document d’accompagnement, en cours de préparation,
précisera les finalités et les modalités de cette diversification pédagogique.
Ce dispositif s’adresse, à partir de la classe de quatrième, à des
élèves âgés d’au moins 14 ans qui manifestent :
- une accumulation de retards ou de lacunes que les modalités traditionnelles
de soutien scolaire ne permettent pas ou n’ont pas permis jusque
là de surmonter ;
- mais aussi des intérêts, des goûts ou des talents non pris en charge
dans la scolarité ordinaire du collège.
Il s’agit donc d’élèves qui ne relèvent pas des “dispositifs
relais” mais dont la situation d’échec scolaire patent risque
de les faire “décrocher” si on cherche à les maintenir dans
le cursus ordinaire.
L’importance accordée aux dispositifs en alternance en 2003 est
confirmée pour la rentrée 2004, avec une attention particulière aux aspects
qualitatifs de leur mise en œuvre [11, 12].
Afin d’assurer leur réussite, ces dispositifs doivent prendre place
au sein d’une offre de formation diversifiée (de la SEGPA aux classes
européennes, en passant par les classes relais, etc.) dans le but de proposer
aux élèves des réponses qui correspondent à leurs besoins. Cette offre
élargie de formation, lorsqu’elle ne peut être proposée par un seul
collège, sera réalisée par la mise en réseau de plusieurs établissements
au sein d’un bassin de formation.
Il convient à ce propos de rappeler le rôle joué par les SEGPA et les
EREA vis-à-vis d’élèves pour qui l’accès à une formation qualifiante
représente l’ouverture sur une réelle insertion. La liaison avec
le lycée professionnel y revêt également une importance majeure, en particulier
dans l’accompagnement et le suivi de ces élèves à l’issue
de la 3ème pour leur permettre d’accéder à une qualification professionnelle
reconnue [16].
Au-delà du cycle central, ce même principe de diversification fonde le
projet de rénovation de la classe de 3ème et du diplôme national du brevet.
La structure retenue est celle d’une seule classe de 3ème, destinée
à se substituer, tout en intégrant leurs acquis, aux actuelles 3ème (à
option langue vivante, à option technologie) ainsi qu’aux diverses
formes de 3ème préparatoire à la voie professionnelle développées ces
dernières années.
Ainsi envisagée, cette 3ème diversifiée repose sur une diversification
accrue (de l’ordre de 15% du volume horaire) et plus explicite.
Cette diversification s’inscrit dans une logique de construction
du projet d’orientation à travers des enseignements définis en référence
aux contenus de la classe de seconde (générale et technologique, et professionnelle)
: d’une part l’enseignement de technologie dont les contenus
seront diversifiés, d’autre part un module de découverte professionnelle
que tous les élèves auront la possibilité de choisir. Outre son rôle dans
la préparation des choix futurs d’orientation des élèves, ce module
nouveau dont le contenu sera défini par arrêté d’ici la fin de la
présente année scolaire, contribuera à étendre l’offre de formation
au collège en y intégrant la découverte des métiers et des professions
comme composante de la culture scolaire. Les classes de 3ème préparatoires
à la voie professionnelle, expérimentées ces dernières années, majoritairement
au lycée professionnel mais aussi en collège, s’intégreront dans
la structure de la nouvelle 3ème.
Par ailleurs, une offre diversifiée d’enseignements artistiques
sera expérimentée en lien avec les contenus des programmes de la classe
de seconde.
Les textes réglementaires relatifs à la classe de 3ème et au diplôme national
du brevet seront publiés avant la fin de la présente année scolaire et
entreront en application à la rentrée 2005, ce qui n’exclut pas
des expérimentations possibles dès 2004. La rentrée 2005 verra également
l’actualisation des programmes du collège dans la plupart des disciplines.
De manière générale, il convient d’accorder
une attention particulière aux collèges
dans la répartition des moyens disponibles, en veillant notamment à préserver
les taux d’encadrement permettant la meilleure mise en œuvre
possible des priorités énoncées [8].
Au lycée d’enseignement général
et technologique
Dans la voie générale, prolongeant la création
en série L d’une option obligatoire au choix de mathématiques à
la rentrée 2003, un enseignement de spécialité de 3 heures est institué
en classe terminale à la rentrée 2004 dans cette même série [41, 42].
Les mathématiques deviennent de la sorte un des choix possibles d’enseignement
de la série L et devraient permettre aux élèves d’élargir leurs
possibilités de poursuite d’études à l’issue du lycée. À la
rentrée 2004 seront mis en œuvre, d’abord en classe de 1ère,
les programmes spécifiques de cet enseignement qui remplaceront les actuels
programmes transitoires.
Par ailleurs, la rénovation des programmes se poursuit avec la mise en
application de nouveaux programmes [43, 44] en langues vivantes en classes
de première (séries générales et technologiques) et en histoire-géographie
en classes terminales des séries ES, L et S.
Dans la voie technologique,
la rentrée 2004 marquera la préparation de la rénovation
de la série sciences et technologies tertiaires (STT) qui entrera en vigueur
à la rentrée 2005 en classe de 1ère. Les modifications apportées à la
grille horaire, comme le renouvellement des programmes dans les enseignements
technologiques et généraux visent, par delà l’actualisation des
contenus de formation, à positionner plus clairement cette série, désormais
dénommée sciences et technologies de la gestion (STG), comme une voie
d’accès privilégiée à l’enseignement technologique supérieur,
plus particulièrement dans les sections de techniciens supérieurs (STS)
et les instituts universitaires de technologie (IUT).
Outre la prise en compte, dans les plans académiques de formation, des
besoins liés aux nouveaux programmes des enseignements technologiques,
vous veillerez à organiser l’information des élèves de seconde,
mais aussi de 3ème, sur les exigences nouvelles de la future série “sciences
et technologies de la gestion”, afin de réduire les orientations
“par défaut” qui caractérisent trop souvent la série STT et
qui conduisent nombre de bacheliers à des échecs lors de leurs poursuites
d’études.
L’effort est à poursuivre pour développer les passerelles entre
les voies professionnelles et technologiques [46]. Tout lycée offrant
une formation technologique a vocation à accueillir en classe de première
des élèves titulaires du BEP. À cet effet, il doit prévoir un cursus adapté
à leur profil (1ère d’adaptation, modules de soutien, parcours individualisés).
Il convient d’attirer l’attention des corps d’inspection
sur l’intérêt d’un suivi attentif et régulier de ces dispositifs.
L’accent doit être mis par ailleurs sur un meilleur équilibre entre
les filières de formation notamment en développant les filières scientifiques
et technologiques afin de constituer un vivier suffisant pour des orientations
correspondantes dans l’enseignement supérieur.
Une attention particulière sera apportée à l’accueil prioritaire
des bacheliers technologiques en STS, conformément aux instructions données
par la circulaire de rentrée 2003.
Il convient enfin d’être particulièrement
attentif à une évolution des structures
permettant l’optimisation des moyens disponibles, en veillant notamment
à une bonne répartition des options au sein de chaque bassin de formation
et en laissant une certaine souplesse aux établissements dans la gestion
des horaires des enseignements, à condition que soit garanti l’horaire
minimal réglementaire dû à l’élève. Cette souplesse concerne les
langues vivantes (toutes séries), la philosophie et l’histoire-géographie
en terminale S. Dans ce dernier cas, les établissements ont la possibilité
soit de conserver le dédoublement de classe prévu par les textes réglementaires,
soit de revenir à un horaire en classe entière [1].
Au lycée professionnel
La valorisation de la voie professionnelle doit être poursuivie, en utilisant
plusieurs leviers :
- le renforcement des pratiques pédagogiques
propres au lycée professionnel, en particulier les projets pluridisciplinaires
à caractère professionnel (PPCP), qui restent l’une des marques
de la spécificité de la voie professionnelle [19, 20]), ainsi que les
classes à PAC ;
- la diversification de la durée des formations professionnelles, notamment
dans le cadre de l’expérimentation relative aux préparations en
trois ans au baccalauréat professionnel ; celles-ci seront reconduites
conformément aux conditions d’ouvertures définies dans la circulaire
de rentrée 2003 [25] et dans les documents d’accompagnement diffusés
en 2001 pour le secteur de la métallurgie et en 2003 pour le secteur du
tertiaire administratif [26]. Destinées à renforcer l’attractivité
des secteurs caractérisés à la fois par des difficultés de recrutement
et par une insertion professionnelle se situant désormais au niveau IV,
sauf exceptions dûment justifiées et expressément autorisées, ces formations
expérimentales concerneront les spécialités répondant à ce double critère
;
- l’amplification des actions qui permettent de développer l’esprit
d’entreprendre, notamment en prenant appui sur le réseau des “ingénieurs
pour l’école” [21] ; des actions de ce type font déjà l’objet
d’un recensement et d’une mutualisation par le biais du site
internet de l’OPPE (observatoire des pratiques pédagogiques en entrepreneuriat)
[22, 23] ;
- dans tout bassin de formation, on offrira aux jeunes titulaires d’un
BEP la possibilité de s’engager dans un parcours de formation conduisant
au baccalauréat professionnel ou technologique puis à l’enseignement
supérieur technologique, en utilisant toutes les structures disponibles,
notamment les classes de première d’adaptation. Après le baccalauréat
professionnel, on procédera aux aménagements nécessaires de la première
année de BTS afin d’assurer une poursuite d’études optimale
aux titulaires de ce diplôme.
De même que pour le lycée, vous devrez être particulièrement
attentifs à une évolution des structures
de formation permettant l’optimisation des moyens disponibles, en
veillant notamment au bon remplissage des formations et à la réduction
du nombre de très petites structures.
Le renforcement de la qualité des formations professionnelles et technologiques
sera tout spécialement recherché par le développement du lycée des métiers
[27], qui montre que la voie professionnelle et la voie technologique
sont des voies d’excellence et dont le processus de labellisation
constitue un support puissant pour la mise en œuvre d’une démarche
de progrès. Il faut inviter tous les lycées offrant des formations professionnelles
et/ou technologiques à s’engager dans cette voie. Toutes les mesures
d’accompagnement appropriées devront être prises de façon à mobiliser
l’ensemble des personnels sur ce projet. Un soin particulier doit
être accordé aux établissements polyvalents comme aux lycées professionnels
de petite taille. Tout doit être fait pour faciliter leur mise en réseau
afin qu’ils puissent, en mutualisant leurs ressources et en jouant
la carte de la complémentarité, s’engager eux aussi dans cette démarche
qualité. Dans ce cadre notamment, l’apprentissage peut apporter
une réponse complémentaire à la diversité des besoins des élèves et des
possibilités du tissu économique environnant. En fonction du contexte
régional, son introduction en établissement peut prendre des formes différentes
(sections d’apprentissage, unités de formation par apprentissage,
CFA) [28, 29, 30]. Une attention particulière devra être réservée à l’attribution
du label “lycée des métiers”. S’il est en effet souhaitable
que tous les lycées professionnels et d’enseignement technologique
puissent y prétendre, le label, signe de la diversité et de la qualité
des formations offertes (du CAP à la licence professionnelle), ne peut
être décerné qu’à des établissements dont le dynamisme et la volonté
de respecter le cahier des charges manifestent l’adhésion à cette
démarche. Leur engagement devra faire l’objet d’une vérification
attentive. Vous veillerez à informer régulièrement la DESCO des attributions
du label auxquelles vous aurez procédé.
Au collège comme au lycée et au lycée
professionnel, les services d’information et d’orientation
participeront à cet effort de diversification
des parcours des élèves, notamment en accompagnant les établissements
dans la mise en œuvre de la démarche éducative en orientation [47,
48, 49].
La consultation nationale en cours sur le service public d’information
et d’orientation, conduite dans les académies, doit contribuer à
améliorer l’efficacité de son pilotage national et académique, de
son organisation et de son fonctionnement.
En renforçant la cohérence du service public d’information et d’orientation
dans la diversité de ses composantes, il s’agit d’assurer,
à l’échelle régionale, la meilleure réponse à l’ensemble des
usagers.
En outre, vous veillerez particulièrement à la prévention des sorties
sans qualification des élèves de plus de 16 ans afin que soit atteint
l’objectif global, fixé par le plan national d’action pour
l’inclusion sociale (PNAI), visant à réduire de 10 000 par an les
sorties prématurées. Afin de mieux répondre aux besoins des élèves en
risque de rupture ou qui viennent de quitter une formation, vous mettrez
en œuvre dans le cadre de la mission générale d’insertion les
actions de remotivation conformes aux recommandations qui vous ont été
communiquées par mon courrier en date du 23 décembre 2002 [24]. La nouvelle
organisation en modules de ces actions et le renforcement de leurs contenus
pédagogiques permettent d’en faire soit des compléments de formation
pour les élèves accueillis dans des formations traditionnelles, soit une
formation à temps complet pour les élèves n’ayant pas été insérés
dans ce type de formation. Il conviendra d’utiliser l’une
et l’autre de ces modalités pour agir plus efficacement auprès des
élèves les plus fragiles.
II.3 Rechercher les
conditions de la réussite scolaire pour tous les élèves à besoins éducatifs
particuliers
II.3.a Organiser des réponses
aux besoins particuliers
Quand les réponses pédagogiques mises en
place dans les classes ne sont pas suffisantes pour prendre en charge
efficacement certains besoins éducatifs particuliers, des dispositifs
spécifiques peuvent être mobilisés, de manière transitoire ou durable,
par les écoles et les établissements scolaires pour apporter des réponses
mieux adaptées aux besoins des élèves en évitant les ruptures de leur
parcours scolaire. L’organisation de ces dispositifs particuliers
(notamment les classes d’initiation et classes d’accueil pour
enfants et adolescents nouveaux arrivants - CLIN et CLA [52, 53] -, les
classes d’intégration scolaire et unités pédagogiques d’intégration
- CLIS et UPI [7, 17] -, les sections d’enseignement général et
professionnel adapté - SEGPA [16] - , les dispositifs adaptés pour les
enfants du voyage [54] appelle une concertation avec des partenaires nombreux
(collectivités territoriales, directions départementales ou régionales
des affaires sociales, associations, services de soins, etc.). Dans d’autres
cas, la scolarisation requiert la mise en œuvre de parcours aménagés,
organisés dans le cadre du projet d’école ou d’établissement
(élèves intellectuellement précoces, élèves ayant des troubles spécifiques
du langage...). Quel que soit le cas de figure, la situation des élèves
concernés doit faire l’objet d’un examen attentif par l’équipe
éducative incluant selon les cas, le psychologue scolaire ou le conseiller
d’orientation-psychologue, les personnels de santé, les assistants
de services sociaux, et associant les parents ou représentants légaux
de l’élève. De même, les réponses qui leur seront apportées doivent
être organisées dans un projet individualisé qui en garantisse la cohérence.
Toutes ces situations exigent une très grande attention tant au niveau
académique que départemental.
Une étude des besoins doit précéder l’élaboration d’une carte
de ces dispositifs, incluant les écoles régionales du premier degré et
les EREA, de manière à répartir au mieux sur le territoire départemental
et académique une offre de ressources diversifiées qui doit être rendue
publique. Cette démarche est impérative pour choisir l’implantation
des 200 nouvelles unités pédagogiques d’intégration (UPI) prévues
à la rentrée 2004 et poursuivre la restructuration de la carte des classes
d’intégration scolaire (CLIS). Vous veillerez à prendre en compte
dans ce cadre les besoins des élèves présentant des troubles envahissants
du développement.
Les élèves en situation de handicap
En continuité avec l’action entreprise
au cours de ces dernières années, l’objectif poursuivi est d’assurer
d’ici à 2007 la scolarisation de tous les jeunes handicapés ou malades.
Sauf exception liée à sa situation personnelle, la scolarité de l’élève
se déroule dans l’école ou l’établissement scolaire le plus
proche de son domicile. Quelle que soit la modalité retenue pour l’intégration,
individuelle ou dans un dispositif collectif de type classe d’intégration
scolaire (CLIS) ou unité pédagogique d’intégration (UPI), le projet
individualisé, actualisé au moins annuellement, assure la cohérence et
la qualité des accompagnements nécessaires et des aides. Il appartient
aux commissions de circonscription préscolaire et élémentaire (CCPE) et
aux commissions de circonscription du second degré (CCSD) d’assurer
la régulation et le suivi de ces projets en liaison étroite avec les équipes
éducatives des établissements scolaires d’accueil [51].
Dans tous les cas, c’est à partir d’une évaluation globale
de la situation et des besoins de l’élève que sont déterminées les
aides pertinentes, qu’il s’agisse d’aides techniques
(matériels pédagogiques adaptés) ou de l’attribution d’un
auxiliaire de vie scolaire (AVS) [56, 57]. Le rôle de l’AVS-individuel
est de favoriser la participation de l’élève à l’activité
scolaire de la classe, de l’école ou de l’établissement scolaire,
sans se substituer à l’enseignant ni faire écran entre l’élève
handicapé et ses camarades.
Lorsque le recours à un dispositif collectif semble souhaitable, il convient
de s’assurer que celui qui est proposé offre des réponses pédagogiques
adaptées aux besoins de l’élève.
Chaque classe d’intégration scolaire (CLIS) ou unité pédagogique
d’intégration (UPI) est organisée pour répondre aux besoins d’un
groupe d’élèves ayant des besoins suffisamment proches. Leur projet
pédagogique explicite s’inscrit dans le projet d’école ou
d’établissement, de telle sorte que ces dispositifs assurent pleinement
leur fonction d’intégration pour les élèves. Les enseignants exerçant
dans ces dispositifs collectifs doivent pouvoir bénéficier des heures
de coordination et de synthèse dans le respect des textes en vigueur [7,
17, 55]. Ils doivent également, tout comme leurs collègues intégrant de
manière individuelle des élèves handicapés dans leur classe, pouvoir participer
à des actions de formation organisées, soit à l’initiative des établissements,
soit dans le cadre des modules de formation spécialisée qui seront mis
en place.
Dans certains cas, et notamment lorsque certains élèves présentent une
forte restriction d’autonomie, l’affectation d’un emploi
d’AVS-collectif, prévu dans le projet pédagogique de la CLIS ou
de l’UPI, permet de faciliter la participation des élèves à l’activité
de classe, ainsi qu’aux activités organisées dans l’école
ou dans l’établissement.
Une anticipation suffisante du parcours doit permettre de garantir la
continuité de la scolarité lors des changements d’établissements
(école maternelle, école élémentaire, collège, lycée).
Des échanges et des coopérations entre écoles, établissements publics
locaux d’enseignement (EPLE), notamment EREA, et établissements
médico-éducatifs sont à encourager de manière à assurer la pleine participation
de ces derniers au plan départemental et académique de scolarisation des
élèves en situation de handicap et à faciliter soit la scolarisation à
temps partiel dans une école ou un EPLE de jeunes accueillis dans ces
établissements, soit le retour en milieu scolaire d’élèves qui,
à un moment de leur cursus, ont été amenés à y effectuer un séjour.
Les élèves présentant un trouble spécifique
du langage oral ou écrit
Dans le cadre du plan d’action [50]
prévu pour ces élèves et du plan de prévention de l’illettrisme,
il importe de favoriser le repérage précoce des élèves rencontrant des
difficultés d’apprentissage de la lecture et l’identification
précise de leur origine afin de mettre en œuvre très tôt les actions
d’aide pédagogique et, si besoin, les rééducations nécessaires.
Dans les cas où le diagnostic de troubles spécifiques du langage est établi,
un projet individualisé précise les mesures retenues pour réduire autant
que possible les perturbations du cursus scolaire et prévenir les échecs.
Les enfants et les jeunes nouveaux
arrivants en France et non francophones
Pour tous ces élèves la maîtrise de la
langue constitue la priorité. L’adaptation du réseau des dispositifs
particuliers [52, 53] susceptibles de les accueillir prendra appui sur
une analyse des flux et de la durée des séjours dans les CLIN ou CLA au
cours de ces dernières années.
Une attention spécifique doit être accordée aux enfants et aux jeunes
ayant été très peu scolarisés antérieurement et aux adolescents qui arrivent
en France à l’âge limite de l’obligation scolaire, voire au-delà
de 16 ans. S’ils ont été normalement scolarisés antérieurement,
on doit viser au plus vite l’intégration dans une classe ordinaire,
en apportant si nécessaire des remédiations aux lacunes repérées sous
forme de modules. Pour ceux qui ont été peu scolarisés dans le pays d’origine,
on recourra aux actions existantes pour faciliter l’intégration
et l’accès à une formation professionnelle qualifiante, le plus
souvent organisées par la mission générale d’insertion. Dans le
cadre du contrat d’accueil et d’intégration, 24 départements
vont expérimenter des mesures d’accueil et de formation pour ces
publics de plus de 16 ans, qui n’auront pu intégrer une classe ordinaire.
Les jeunes détectés en difficulté
de lecture lors des journées d’accueil de préparation à la défense
(JAPD)
Remédier aux difficultés de ces élèves
est l’un des objectifs du plan de prévention de l’illettrisme.
Or, l’enquête diligentée en 2003 par la DESCO auprès des inspections
académiques a montré une insuffisante prise en compte de cette question.
Des efforts indispensables de mobilisation de l’ensemble des acteurs
éducatifs doivent être engagés pour mieux prendre en charge ces élèves.
Les nouvelles épreuves passées lors de la journée d’appel et de
préparation à la défense (JAPD) par les jeunes en difficulté de lecture
permettront de mieux cerner le type de difficultés qu’ils rencontrent.
Chaque année, une évaluation des actions de remédiation sera entreprise
afin que les dynamiques intéressantes soient mieux connues et fassent
l’objet d’une mutualisation.
Les élèves en difficulté d’insertion
dans le milieu professionnel (opérations de parrainage)
Sur la base du volontariat, des académies
se sont engagées dans une expérimentation visant à permettre le parrainage
de 500 jeunes au cours de l’année scolaire 2003-2004. Ces actions
de parrainage, mises en place à l’intention d’élèves en difficulté
d’insertion dans le milieu professionnel au cours de leur formation,
consistent à faire accompagner ces jeunes, dans leurs recherches de stages
ou de premier emploi, par des parrains bénévoles issus du milieu économique.
Conformément à une décision du comité interministériel à l’intégration,
l’objectif est que 800 jeunes bénéficient de ce dispositif au cours
de 2004-2005.
Le guide récemment édité par la direction de l’enseignement scolaire
[31] est de nature à vous apporter les renseignements et les conseils
utiles à la mise en place de cette opération [32].
Les élèves de moins de 16 ans en risque
de rupture scolaire
Les dispositifs
relais (classes et ateliers relais) [14]
constituent une réponse efficace au risque de rupture scolaire. Modalités
temporaires de scolarisation obligatoire, ils ne constituent pas une filière
mais bien un temps de passage limité dans le cours d’une année scolaire.
L’enquête auprès des ateliers relais conduite conjointement par
la direction de l’enseignement scolaire (DESCO) et la direction
de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative
(DJEPVA) comme les évaluations précises des besoins, montrent que le développement
de ces dispositifs, nécessite un pilotage départemental qui en assure
la cohérence, et doit s’accompagner d’une réflexion approfondie
quant aux partenariats à développer et aux contenus pédagogiques à renforcer.
II.3.b Promouvoir des projets éducatifs
locaux autour d’objectifs ambitieux et cohérents
De nouveaux contrats de réussite scolaire
pour les territoires de l’éducation prioritaire
Dès la rentrée 2004, les nouveaux contrats de réussite scolaire [58] devront
clairement marquer l’engagement des autorités académiques et des
équipes pédagogiques et viser explicitement l’amélioration des résultats
des élèves. L’accent sera porté sur la rigueur de l’organisation
et de l’action pédagogiques à partir des besoins repérés. Le document,
dont l’élaboration finale doit résulter d’un large processus
de concertation, doit proposer un volet évaluation afin de mieux asseoir
le pilotage du dispositif et la communication tant avec les partenaires,
notamment dans le cadre de la politique de la Ville, qu’avec les
enseignants et les parents d’élèves concernés.
Le contrat éducatif local fédère les
actions éducatives
Les contrats
éducatifs locaux (CEL) [59, 60, 61], près
de 2 600 aujourd’hui, doivent aller au-delà d’un simple recensement
de dispositifs existants, pour devenir le cadre fédérateur des actions
éducatives partenariales complémentaires à l’école et le support
des dispositifs et opérations que le ministère met en œuvre localement,
seul ou avec les services déconcentrés des autres ministères, les collectivités
locales et les associations. À cette fin, les inspecteurs d’académie-directeurs
des services départementaux de l’éducation nationale (IA-DSDEN)
et les directions départementales de la jeunesse et des sports (DDJS)
organiseront au moins une rencontre annuelle avec leurs partenaires.
Dans ce cadre, il importe de porter une attention particulière à l’opération
“École ouverte” [18], dont les effets positifs sur les conditions
de vie et de travail des élèves sont démontrés. Elle doit être amplifiée
et étendue à des territoires qui n’en bénéficient pas encore. Ainsi,
tout collège inscrit dans un réseau d’éducation prioritaire, devrait
proposer à ses élèves comme à ceux de fin de cycle III, des activités
tant culturelles et sportives que scolaires, comme le prévoit le dispositif.
L’objectif est de passer de 3 500 semaines offertes en 2003 à 5
000 semaines à l’horizon 2005-2006.
III - Affirmer les valeurs
de l’école et développer la responsabilité des élèves
Le fonctionnement de l’école
n’est pas semblable à celui de la cité sur laquelle elle doit cependant
s’ouvrir. Des règles spécifiques en organisent l’activité
pour créer les conditions nécessaires à la réussite des élèves. Dans ce
cadre, l’autorité des personnels est une valeur qui doit être clairement
réaffirmée. Aussi, les règles de son exercice doivent-elles être clairement
rappelées dans les règlements intérieurs et faire l’objet d’une
large communication à l’ensemble des membres de la communauté scolaire.
III.1 Prévenir la violence et réduire
l’absentéisme
III.1.a Prévenir la violence à l’école
L’analyse des données recueillies
par l’intermédiaire du logiciel SIGNA fait apparaître une diminution
relative du nombre de faits de violence dans les écoles et les établissements
scolaires. Des territoires restent très perméables au phénomène, d’autres
sont plus fragilisés qu’auparavant, mais partout l’implication
des équipes éducatives et la dynamique des partenariats conclus avec les
services d’autres ministères et les collectivités territoriales
sont des éléments décisifs dans la maîtrise des situations. C’est
la raison pour laquelle les conventions qui relient l’école à ces
partenaires seront renouvelées ou enrichies en fonction des évolutions.
Au plan local, dans le strict respect des compétences de chacun et des
valeurs de l’école, les responsables du système éducatif doivent
prendre une part active dans les conseils locaux de sécurité et de prévention
de la délinquance (CLSPD).
Au sein de la classe, les enseignements porteurs de connaissances et de
modes de raisonnement propres à organiser les relations entre les individus
et les groupes, seront autant d’occasions spécifiques de réflexion
sur la loi et la règle proposées aux élèves.
La prévention doit s’inscrire dans la durée et commencer le plus
tôt possible. Ainsi dès l’école primaire, les moments hebdomadaires
explicitement prévus par les programmes pour le “vivre ensemble”
seront exploités dans cette perspective. Les références à la loi et à
la règle seront mobilisées aussi souvent que nécessaire pour éclairer,
expliquer et convaincre.
Au collège comme au lycée, les programmes d’éducation civique ont
précisément pour objectif de former au sens des responsabilités individuelles
et collectives : les savoirs transmis et les pratiques de classe sont
des supports d’une réflexion qui concourt à rendre les élèves acteurs
de leur formation et de leur implication dans la vie de la cité.
Les heures de vie de classe contribuent, par le dialogue et le débat argumenté,
à la recherche de solutions collectives dans le respect de chacun.
III.1.b Réduire l’absentéisme
En s’appuyant notamment sur les conclusions
du groupe de travail interministériel sur l’assiduité des élèves
soumis à l’obligation scolaire, il a été décidé de mettre en place
au niveau départemental, un dispositif de soutien à la responsabilité
parentale mobilisant les partenaires du système éducatif. La directive
nationale d’orientation du 1er octobre 2003 relative au plan d’action
gouvernemental en faveur de l’assiduité scolaire et de la responsabilisation
des familles [69], qui en précise la mise en œuvre, rappelle que
le premier traitement de l’absentéisme se fait dans l’établissement.
C’est donc à ce niveau qu’il importe d’abord d’intervenir
par un relevé systématique des absences et une information immédiate des
familles. Un dialogue ouvert et constructif doit contribuer à l’élaboration
de mesures efficaces pour ramener les élèves absentéistes à renouer de
façon durable avec leur formation.
Parallèlement, la direction de l’évaluation et de la prospective
a lancé une enquête mensuelle auprès d’un échantillon représentatif
d’établissements du second degré, de façon à mieux apprécier l’ampleur
et les caractéristiques du phénomène. Les résultats permettront de construire
des réponses éducatives appropriées. Une autre enquête diligentée auprès
des inspections académiques permettra de recenser les élèves pour lesquels
les difficultés n’auront pu être résolues au niveau des établissements
ou des circonscriptions.
III.2 Développer la responsabilité
et soutenir l’engagement des jeunes
III.2.a Développer la responsabilité
Généraliser l’éducation à l’environnement
vers un développement durable
Le futur citoyen doit avoir conscience,
dès le plus jeune âge, qu’il est un acteur du développement durable
: il doit donc être informé et formé comme le prévoit le projet de charte
de l’environnement et la stratégie nationale du développement durable.
Faisant suite à l’expérimentation réalisée au cours de l’année
2003-2004 dans dix académies, la mise en œuvre d’une éducation
à l’environnement vers un développement durable doit être généralisée
à la rentrée 2004 dans les écoles, les collèges et les lycées. Il ne s’agit
en aucun cas de créer une nouvelle discipline mais d’ancrer cette
préoccupation sur les programmes, de s’appuyer sur les dispositifs
pluridisciplinaires et sur les actions éducatives conduites en partenariat.
Un document pédagogique adapté sera mis à la disposition des enseignants
et des actions de formation seront organisées afin de permettre aux recteurs
de mettre en place un plan d’accompagnement de la généralisation.
Les programmes de collège actualisés qui entreront en application à la
rentrée 2005, présenteront des thèmes de convergences disciplinaires dont
l’énergie, l’environnement et le développement durable, la
météorologie et la climatologie. Dès l’année scolaire prochaine,
les équipes pédagogiques pourront, si elles le souhaitent, s’appuyer
sur ces nouvelles orientations pédagogiques.
Développer la civilité et la responsabilité
dans l’usage des TIC
Cette formation est expressément prévue
par le B2i. À cette fin, il serait souhaitable que chaque école ou établissement
élabore une charte de l’utilisation de l’internet et l’annexe
au règlement intérieur ; une charte nationale type est disponible à l’adresse
suivante :
http://www.educnet.education.fr/chrgt/charteproj.pdf
Garantir l’éducation à la sécurité
routière au collège
Le rôle essentiel des attestations scolaires
de sécurité routière, pour les élèves de 5ème et de 3ème doit être rappelé
et réaffirmé. Elles sont, en effet, désormais obligatoires, pour la conduite
ultérieure d’un cyclomoteur et l’inscription à l’épreuve
théorique du permis de conduire [13]. Il importe de veiller à la mobilisation
des équipes sur cette priorité nationale.
Développer la pratique du sport scolaire
auprès des jeunes
Il s’agit de s’assurer que
l’information sur les modalités de fonctionnement de l’association
sportive (AS), les activités proposées et le programme de l’année
a bien été adressée à tous les élèves de l’école (quand l’AS
existe) ou de l’établissement. Cette information essentielle doit
permettre de réduire les inégalités d’accès aux pratiques sportives
[67], permettre une augmentation du nombre d’élèves qui en bénéficient
et leur ouvrir une occasion supplémentaire de prise de responsabilité,
par exemple à travers le rôle de “jeune arbitre”.
Agir pour la santé des élèves
La promotion de la santé et la prévention
des conduites à risque [63] font partie intégrante de la formation à des
comportements de responsabilité pour soi même et pour autrui. Le programme
quinquennal de prévention et d’éducation relatif à la santé des
élèves, décline les grands axes de la politique de santé dans les écoles
et les établissements scolaires [64]. Il conviendra de s’y reporter.
Parmi les axes à développer prioritairement à la rentrée 2004, figurent
:
- l’amélioration de l’efficacité du suivi des avis médicaux
donnés aux familles lors de la visite médicale obligatoire de la sixième
année, par la mise en place d’une étroite collaboration avec les
familles, les collectivités territoriales et les réseaux de soins ;
- l’expérimentation dans une vingtaine de départements d’un
dispositif de coordination et d’accueil, en partenariat avec les
professionnels de la santé mentale, pour permettre une meilleure prise
en charge des élèves souffrant de troubles psychiques, repérés dans le
cadre scolaire ;
- le développement de la formation aux premiers secours au collège en
continuité du programme “Apprendre à porter secours” à l’école
;
- l’extension progressive de l’expérimentation “lycées
sans fumée”, l’objectif final étant de faire de tous les établissements
scolaires des lieux totalement non-fumeurs.
Les comités d’éducation à la
santé et à la citoyenneté (CESC)
Le CESC constitue le dispositif le mieux
adapté pour organiser les actions de prévention au niveau d’un bassin.
Il est désormais reconnu par l’ensemble des partenaires du système
éducatif intervenant dans le champ de la prévention au sein d’un
territoire. La généralisation du dispositif doit s’achever au cours
de l’année 2004-2005. Pour gagner en cohérence et en efficacité,
les CESC favoriseront les dispositions entre établissements et incluront
les écoles primaires de rattachement. Les IA-DSDEN réuniront les représentants
des CESC de chaque bassin d’éducation de leur département dans le
courant du premier trimestre de l’année scolaire pour définir un
programme annuel d’actions.
III.2.b Soutenir l’engagement
des jeunes avec le programme “Envie d’agir”
À plusieurs reprises les jeunes ont montré
leur désir d’engagement, le souhait de prendre des responsabilités,
la volonté de travailler à la construction d’une image positive
et valorisante et de trouver dans des domaines complémentaires à l’école
des objets d’application des connaissances et compétences acquises
en classe.
C’est ainsi que le programme “Envie d’agir” [65,
66] trouve sa place dans les établissements scolaires du second degré
en réponses à ces attitudes avérées. Des actions de solidarité, d’éducation
à la citoyenneté, au développement durable, conduites dans les établissements
scolaires auront avantage à s’intégrer à ce programme. À cet égard,
il serait opportun que la vie scolaire impulse et accompagne les initiatives.
L’engagement des élèves dans les fonctions de délégué de classe,
délégué au conseil de vie lycéenne, d’animation des instances associatives
dans l’établissement seront ainsi encouragées et valorisées.
Des outils diversifiés et de proximité (site
http://www.enviedagir.fr,
guides régionaux, n° indigo 0 825 090 630) sont à la disposition des jeunes
et des équipes pour développer des projets. L’ouverture à l’Europe
du programme “Envie d’agir” doit contribuer à la construction
d’une identité européenne citoyenne pour la jeunesse, rejoignant
en cela les ambitions des objectifs communs retenus par l’Union
européenne.
Pour le ministre de la jeunesse, de l’éducation nationale et de
la recherche
et par délégation,
Le directeur de l’enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
Annexe
Textes de référence
de niveau européen
- Conclusions de la présidence
de l’UE à l’issue du Conseil européen de Lisbonne des 23 et
24 mars 2000 qui reconnaissent l’importance
du rôle que joue l’éducation dans les politiques économiques et
sociales dont elle fait partie intégrante, d’une part comme instrument
de renforcement de la compétitivité de l’Europe dans le monde et,
d’autre part, comme garante de la cohésion de nos sociétés et du
plein développement des citoyens. Le Conseil européen a fixé comme objectif
stratégique à l’Union européenne de devenir l’économie de
la connaissance la plus dynamique du monde.
- Journal officiel des Communautés
européennes du 14-6-2002 - p. C142/1 et
suivantes.
- Déclaration de Copenhague du 30
novembre 2002 des ministres de l’éducation
de 31 pays européens et de la commission européenne : elle concerne le
renforcement de la coopération dans le domaine de l’enseignement
et la formation professionnelle en Europe.
- Résolution des ministres européens
de l’éducation,
réunis à la 21ème session de leur conférence permanente les 10-12 novembre
2003 à Athènes en vue de favoriser l’intégration des technologies
de l’information et de la communication (TIC) dans les systèmes
éducatifs en Europe.
Références réglementaires
1-
Circulaire n° 2003-050 du 28 mars
2003 - B.O. n° 14 du 3 avril 2003 : préparation de la rentrée 2003
dans les écoles, les collèges et les lycées.
ÉCOLE PRIMAIRE
Horaires et programmes
2 -
Arrêté du 25-1-2002 fixant les horaires
des écoles maternelles et élémentaires.
3 -
Arrêté du 25-1-2002 fixant les programmes
d’enseignement de l’école primaire.
Ces deux arrêtés ont été publiés au B.O. hors-série n° 1 du 14 février
2002.
Langues vivantes étrangères
ou régionales
4 -
Arrêté du 28-6-2002 fixant le programme
transitoire d’enseignement des langues étrangères ou régionales
au cycle des approfondissements à l’école primaire.
5 -
Arrêté du 28-6-2002 fixant le programme
d’enseignement des langues étrangères ou régionales à l’école
primaire.
Ces deux arrêtés ont été publiés au B.O. hors-série n° 4 du 29 août 2002.
Programmes personnalisés
d’aide et de progrès (PPAP)
6 - Circulaire n° 2000-205 du
16-11-2000 -
B.O. n° 42 du 23 novembre 2000
: exploitations de l’évaluation nationale en CE2 : mettre en œuvre
des réponses pédagogiques adaptées.
Prise en charge des élèves
à besoins éducatifs particuliers
7 -
Circulaire n° 2002-113 du
30 avril 2002 - B.O. n° 19 du 9 mai 2002 : les dispositifs de l’adaptation
et de l’intégration scolaires dans le premier degré.
COLLÈGE
Organisation des enseignements
dans les classes de 6ème, du cycle central (5ème et 4ème) et du cycle
d’orientation du collège (3ème)
8 - Arrêtés du 14 janvier 2002
-
B.O. n° 8 du 21 février 2002.
- Arrêté du 26 décembre 1996 - B.O. n° 5 du 30 janvier 1997.
Dispositifs d’aide
et de soutien en 4ème et classes de 3ème d’insertion
9 - Circulaire n° 97-134 du
30 mai 1997 - B.O. n° 24 du 12 juin 1997.
Itinéraires de découverte
10 -
Circulaire n° 2002-074 du
10 avril 2002 - B.O. n° 16 du 18 avril 2002 et
circulaire n° 2002-160
du 2 août 2002 - B.O. n° 31 du 29 août 2002.
Dispositifs en alternance
11 -
Circulaire n° 2003-050 du 28
mars 2003 - B.O. n° 14 du 3 avril 2003 : Préparation de la rentrée
2003 dans les écoles, les collèges et les lycées. Annexe II.
12 -
Décret n° 2003-812 du 26 août
2003 - B.O. n° 34 du 18 septembre 2003 : Modalités d’accueil
en milieu professionnel d’élèves mineurs de moins de 16 ans.
Circulaire n° 2003-134 du 8 septembre
2003.
Sécurité routière
13 -
Note de service n° 2003-153 du
2 octobre 2003 - B.O. n° 37 du 9 octobre 2003.
Dispositifs relais
14 - Circulaire n° 98-120 du
12 juin 1998 -
B.O. n° 25 du 18 juin 1998. Convention
du 2 octobre 2002, B.O. n° 37 du 10 octobre 2002.
Classe de 3ème préparatoire
à la voie professionnelle (3ème à projet professionnel)
15 -
Circulaire n° 2001-105
du 8 juin 2001, B.O. n° 24 du 14 juin 2001.
Enseignements généraux et
professionnels adaptés
16 - Circulaire n° 98-129 du
19 juin 1998 -
B.O. n° 26 du 25 juin 1998 : Orientations
pédagogiques pour les enseignements généraux et professionnels adaptés
dans le second degré.
Scolarisation des élèves
handicapés dans les établissements du second degré et développement des
UPI
17 -
Circulaire n° 2001-035
du 21 février 2001 - B.O. n° 9 du 1er mars 2001.
École ouverte
18 -
Circulaire n° 2003-0008
du 23 janvier 2003 - B.O. n° 5 du 30 janvier 2003.
VOIE PROFESSIONNELLE
Développement des pratiques
pédagogiques innovantes dans les formations professionnelles sous statut
scolaire
19 - Projet pluridisciplinaire
à caractère professionnel en BEP et baccalauréat professionnel ; éducation
civique, juridique et sociale ; attestation Europro ; aide individualisée
et modules :
circulaire n° 2002-77
du 11-4-2002, B.O. n° 16 du 18-4-2002, point III.3.
20 - Pour la mise en œuvre du PPCP, on pourra se référer aux préconisations
de la brochure “Le projet pluridisciplinaire à caractère professionnel”
réalisée par la DESCO et éditée et diffusé par le CNDP en juin 2002 dans
tous les établissements. Elle est téléchargeable sur Éduscol
http://www.eduscol.education.fr/D0047/default.htm
Activités pédagogiques contribuant
à développer l’esprit d’entreprendre
21 - Ingénieurs pour l’école
: Convention- cadre du 5 février 2003 entre le ministère de la jeunesse,
de l’éducation nationale et de la recherche et l’association
“ingénieurs pour l’école” -
B.O. n° 10 du 6 mars 2003.
22 - Protocole d’accord entre le ministre de la jeunesse, de l’éducation
nationale et de la recherche, le ministre délégué à l’enseignement
scolaire et le secrétariat d’État aux PME, au commerce, à l’artisanat,
aux professions libérales et à la consommation, signé le 6 mars 2003 :
“une ambition partagée : développer l’esprit d’entreprendre”,
consultable sur :
http://www.education.gouv.fr/presse/2003/pme.pdf
23 - Des exemples d’activités pédagogiques sont consultables sur
le site de l’OPPE :
http://www.entrepreneuriat.net
Rénovation des actions d’accueil
et de remotivation de la mission générale d’insertion (MGI)
24 - Un document d’accompagnement
pour la mise en œuvre des actions rénovées a été communiqué aux recteurs
par courrier n° 0529 en date du 23 décembre 2002.
Expérimentation de formations
préparant en trois ans au baccalauréat professionnel
25 - Les modalités d’ouverture
des sections expérimentales sont précisées dans la circulaire de rentrée
2003 parue au
B.O. n° 14 du 3 avril 2003.
26 - Pour les spécialités relevant de la 3ème CPC (métallurgie), les modalités
d’organisation des expérimentations pourront s’appuyer sur
le document élaboré conjointement par la direction de l’enseignement
scolaire, l’inspection générale de l’éducation nationale et
les représentants de l’UIMM. Ce document a été adressé aux recteurs
par courrier en date du 18 octobre 2001. Pour les spécialités du tertiaire
administratif, se reporter au protocole d’expérimentation cosigné
par le directeur de l’enseignement scolaire et l’inspecteur
général de l’éducation nationale doyen du groupe économie et gestion,
communiqué aux recteurs par courrier n° 0348 en date du 23 septembre 2003.
Mise en place du lycée des
métiers
27 -
Circulaire n° 2003-036
du 27 février 2003 - B.O. n° 10 du 6 mars 2003 : Le lycée des métiers.
Mise en place de formations
par apprentissage dans les EPLE
28 - Les centres de formation
d’apprentis : article L 431-1 du code de l’éducation.
29 - Guide pour l’ouverture de sections d’apprentissage :
édité par le CRDP de Lorraine et téléchargeable sur le site du centre
national de ressources pour l’alternance en apprentissage : CNRAA,
adresse
http://www.ac-nancy-metz.fr/cnraa.
30 - Fiches conseils pour la mise en place d’une unité de formation
par apprentissage (UFA) : téléchargeable sur le site du CNRAA : adresse
http://www.ac-nancy-metz.fr/cnraa.
Opérations de parrainage
31 - Guide du parrainage édité
par le CNDP.
32 - Lettre aux recteurs n° 214 en date du 4 juillet 2003.
Horaires des classes préparant
au CAP sous statut scolaire
33 -
Arrêté du 24-4-2002
- B.O. n° 21 du 23 mai 2002.
34 - Chaque spécialité de CAP est rattachée à l’une des trois grilles
horaires figurant en annexe du décret du 24-4-2002 : un tableau récapitulatif
est consultable sur Éduscol
http://www.eduscol.education.fr/D0037/default.htm
Périodes en entreprise des
CAP
35 - Décret n° 2002-463 du 4
avril 2002.
36 - Pour les CAP dont l’arrêté de création indique une période
en entreprise d’une durée inférieure à 12 semaines, en l’attente
de leur mise en conformité :
- cette durée réduite est maintenue ;
- l’horaire cycle par discipline d’enseignement général ne
peut être inférieur à l’horaire cycle indiqué dans la grille figurant
en annexe 2 de l’arrêté du 24-4-2002 précité ;
- l’horaire cycle d’enseignement professionnel (y compris
la formation en entreprise) ne peut être inférieur à 1 350 h.
Compléments d’information
sur la mise en œuvre du décret CAP
37 - Circulaire n° 2003-15 du
20 janvier 2003 : elle répond aux questions sur l’entrée en vigueur
de certaines dispositions (forme de passage de l’examen, épreuves
de remplacement et conservation de note) et sur les conséquences éventuelles
de la nouvelle réglementation du CAP sur le BEP, sur le champ de la dispense
de l’épreuve d’EPS, sur la composition du jury et sur l’entrée
en vigueur des programmes.
Programmes des enseignements
généraux des certificats d’aptitude professionnelle
38 -
B.O. hors-série n° 5 du 29-8-2002
39 - Courrier n° 331 du 27 juin 2002 : instructions pour la mise en œuvre
des nouveaux programmes, notamment pour les formations par apprentissage.
40 - Arrêté du 25 septembre 2002 -
B.O. n° 39 du 24 octobre 2002
: programme d’EPS pour les CAP, BEP et baccalauréat professionnel.
LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL
ET TECHNOLOGIQUE
Organisation et horaires
des enseignements
41 - Arrêté du 17 février 2003
-
B.O. n° 12 du 20 mars 2003
: Mathématiques en série littéraire.
42 - Arrêté du 15 juillet 2003 -
B.O. n° 31 du 28 août 2003
: Programme de mathématiques (enseignement de spécialité) de la classe
terminale, série littéraire, pour 2004-2005.
Poursuite de la rénovation
des programmes, rentrée 2004
43 - Arrêté du 15 juillet 2003
-
B.O. hors-série n° 7 du 28 août
2003 : Programmes de langues vivantes en classe de première des séries
générales et technologiques.
44 - Arrêté du 30 juillet 2002 -
B.O. hors-série n° 7 du 3 octobre
2002 : Programme d’histoire-géographie en classe terminale des
séries générales .
Travaux personnels encadrés
45 - a) Modalités de fonctionnement
: Note de service n° 2002-1110 du 30 avril 2002 -
B.O. n° 19 du 9 mai 2002 ;
b) Thèmes nationaux : Note de service à paraître d’ici à la fin
de l’année scolaire 2003-2004 ;
c) Épreuve du baccalauréat : Note de service n° 2002-260 du 20 novembre
2002 -
B.O. n° 44 du 28 novembre 2002.
Il convient de préciser que pour les élèves ayant choisi de ne pas présenter
l’épreuve de TPE au baccalauréat, le suivi de cette activité reste
obligatoire ; leur TPE donnera alors lieu à des appréciations portées
sur le livret scolaire.
Horaires des classes de
première d’adaptation SMS, STI, STL et STT
46 - Circulaires n° 94-165 du
25 mai 1994 ( B.O. n° 22 du 2 juin 1994) et n° 97-197 du 11 novembre 1997
(B.O. hors-série n° 8 du 2 octobre 1997).
N.B. - Prolongation pour la session 2005 de la dérogation autorisant les
élèves titulaires d’un BEP et entrant en première d’adaptation
de la série STT de remplacer l’épreuve de LV2 par une épreuve de
LV1 renforcée (arrêté du 8 juillet 1997 - B.O. n° 30 du 4 septembre 1997).
TOUS NIVEAUX
Orientation
47 - Circulaire N° 96-204 du31
juillet 1996 - B.O. n° 31 du 5 septembre 1996 : mise en œuvre de
l’expérimentation de l’éducation à l’orientation au
collège.
48 - Circulaire n° 96-230 du 1er octobre 1996 - B.O. n° 31 du 10 octobre
1996 : mise en œuvre d’une éducation à l’orientation
dans les lycées d’enseignement général et technologique.
49 - Document support pour la mise en œuvre de démarches éducatives
d’orientation en collège, lycée d’enseignement général et
technologique et lycées professionnels site
http://www.eduscol.education.fr,
rubrique orientation.
Prise en charge des élèves
à besoins éducatifs particuliers
50 - Circulaire n° 2002-024
du 31-1-2002 -
B.O. n° 6 du 7 février 2002
: plan d’action pour les enfants atteints d’un trouble spécifique
du langage oral et écrit.
51 - Circulaire n° 2002-111 du 30 avril 2002 -
B.O. n° 19 du 9 mai 2002 :
adaptation et intégration scolaires : des ressources au service d’une
scolarité réussie pour tous les élèves.
52 - Circulaire n° 2002-100 du 25 avril 2002 -
B.O. spécial n° 10 du 25
avril 2002 : organisation de la scolarité des élèves nouvellement
arrivés en France sans maîtrise suffisante de la langue française ou des
apprentissages.
53 - Circulaire n° 2002-063 du 20 mars 2002 -
B.O. spécial n° 10 du 25
avril 2002 : modalités d’inscription et de scolarisation des
élèves de nationalité étrangère des premier et second degrés
54 - Circulaire n° 2002-101 du 25 avril 2002 -
B.O. spécial n° 10 du 25
avril 2002 : scolarisation des enfants du voyage et de familles non
sédentaires.
55 - Circulaire n° 74-148 du 19 avril 1974 - B.O. n° 18 du 2 mai 1974
- Obligations de service des personnels de l’éducation spéciale
et de l’adaptation.
Assistants d’éducation
et auxiliaires de vie scolaire
56 - Circulaire n° 2003-092
du 11 juin 2003 -
B.O. n° 25 du 19 juin 2003
- Assistants d’éducation.
57 - Circulaire n° 2003-093 du 11 juin 2003 -
B.O. n° 25 du 19 juin 2003
- Scolarisation des enfants et adolescents présentant un handicap ou un
trouble de santé invalidant : accompagnement par un auxiliaire de vie
scolaire.
Éducation prioritaire
58 - Circulaire n° 2003-133
du 01 septembre 2003 -
B.O. n° 33 du 11 septembre 2003
: Éducation prioritaire : des objectifs et des méthodes pour lutter contre
la fracture scolaire et élaborer les contrats de réussite scolaire.
Contrats éducatifs locaux
59 - Circulaire n° 98-144 du
9 juillet 1998 -
B.O. n° 29 du 16 juillet 1998
: aménagement des temps et des activités de l’enfant : mise en place
du contrat éducatif local et des rythmes périscolaires.
60 - Circulaire n° 2000-208 du 22 novembre -
B.O. n° 43 du 30 novembre 2000
: aménagements du temps des élèves-les contrats éducatifs locaux.
61 - Instruction du 29 octobre 2003 relative aux politiques éducatives
territoriales -
B.O. n° 41 du 6 novembre 2003
Mise en œuvre du B2i
62 - Note de service n° 2000-206
du 16 novembre 2000 -
B.O. n° 42 du 23 novembre 2000
: brevet informatique et internet (B2i), école- collège.
Éducation à la santé et
à la sexualité
63 - Circulaire n° 2003-027
du 17 février 2003 -
B.O. n° 9 du 27 février 2003
: L’éducation à la sexualité à l’école, au collège et au lycée.
64 - Circulaire n° 2003-210 du 1er décembre 2003 -
B.O. n° 46 du 11 décembre 2003
: la santé des élèves : programme quinquennal de prévention et d’éducation.
Engagement des jeunes
65 - Note de service n° 2002-259
du 20 novembre 2002 -
B.O. n° 44 du 28 novembre 2002
: L’engagement des jeunes.
66 - Note de service n° 2003-216 du 8 décembre 2003 -
B.O. n° 47 du 18 décembre 2003
: mise en œuvre de la politique ministérielle de soutien à l’engagement
des jeunes pour l’année scolaire 2003-2004.
Sport scolaire
67 - Circulaire n° 2002-130
du 25 avril 2002 -
B.O. n° 25 du 20 juin 2002 : Le
sport scolaire à l’école, au collège et au lycée.
Enseignements artistiques
et action culturelle
68 - Circulaire n° 2003-173
du 22 octobre 2003 -
B.O. n° 40 du 30 octobre 2003
: Orientations pour une politique en matière d’enseignements artistiques
et d’action culturelle.
Vie scolaire
69 - Directive nationale d’orientation
du 1er octobre 2003 relative au plan gouvernemental en faveur de l’assiduité
scolaire et de la responsabilisation des familles - JO du 18 octobre 2003.
Formation continue des personnels
enseignants
70 - Circulaire n° 2001-150
du 27 juillet 2001 -
B.O. n° 32 du 6 septembre 2001
:
Accompagnement de l’entrée dans le métier et formation continue
des enseignants des premier et second degrés et des personnels d’éducation
et d’orientation.
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