Le programme d’enseignement optionnel de musique au cycle terminal du lycée général et technologique institue un programme complémentaire publié chaque année au Bulletin officiel de l’éducation nationale. Ce programme complémentaire concerne les élèves des classes de première et terminale. Il est constitué d’un corpus d’œuvres de référence et de perspectives de travail relevant des deux champs de questionnement présentés par le programme du cycle terminal.
Pour l’année scolaire 2024-2025, le corpus d’œuvres de référence est le suivant :
- Steve Reich, Clapping music, 1972 ;
- Nik Bärtsch, « Modul 29_14 », in album Continuum, 2016 ;
- Olivier Messiaen, « Louange à l’éternité de Jésus », Quatuor pour la fin du temps, 1940 ;
- Max Roach, « The Drums Also Waltzes », in album Drums Unlimited, 1966 ;
- Fela Kuti, « Zombie », in album Zombie, 2009.
Les recherches et compositions de certains musiciens s’attachent particulièrement à l’écriture rythmique. Il peut s’agir d’études aux proportions modestes explorant une organisation du temps liée à un processus d’écriture particulier ou bien, à l’inverse, de pièces bien plus ambitieuses qui déploient un riche instrumentarium où, par exemple, seuls les timbres et le rythme, au détriment des hauteurs, structurent la forme. Entre ces deux extrêmes se situent de très nombreuses démarches où, malgré la diversité des esthétiques, des périodes, des formations instrumentales et/ou vocales, l’écriture du rythme est centrale. En d’autres termes, pour toutes ces œuvres, c’est bien le rythme de la musique, qu’il soit complexe ou à l’inverse d’une grande simplicité, qui règne avec autorité sur l’espace, la hauteur, la couleur et la forme. Mais cette hégémonie du rythme ne serait-elle pas contradictoire avec l’idée même de musique, elle-même étroitement dépendante d’une relation équilibrée entre l’écriture des différents paramètres ?
Les pièces inscrites au programme complémentaire de l’enseignement optionnel pour l’année scolaire 2024-2025 sont un point d’entrée pour découvrir et étudier ces démarches d’écriture, en interroger l’originalité, les enjeux esthétiques mais aussi sociaux (on pense bien évidemment au mouvement et à la danse sous toutes ses formes). Mais elles doivent surtout inspirer des projets musicaux de création – de recréation, d’arrangement, etc. – où l’écriture rythmique est appelée à jouer un rôle majeur.