[ARCHIVE] Rentrée 2019 : une année scolaire sous le signe de la réussite

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, a présenté les priorités de l'année scolaire 2019-2020, le mardi 27 août. L'année 2019-2020 est placée sous le signe de la réussite de tous et des défis de notre époque : défi de l'égalité des chances, défi du bien-être au travail des personnels et défi environnemental.

 

Le verbe « réussir » dit mieux qu'aucun autre la finalité profonde de l'École : la réussite de tous les élèves. Cette réussite est le résultat de l'engagement conjoint des familles et des personnels du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, rassemblés autour d'une même aspiration : l'élévation générale du niveau et la justice sociale. Placer cette année 2019-2020 sous le signe de la réussite, c'est lier étroitement la réussite des élèves, le bonheur professionnel des personnels et la réussite de notre pays. En effet, plus que jamais, pour se projeter avec confiance vers l'avenir, notre Nation a besoin d'une École de la République qui réussisse.
 

Pour cette raison, l'École doit pleinement assumer les défis de notre époque : le défi de l'égalité des chances, le défi du bien-être au travail des personnels et le défi environnemental.

En cette rentrée, nous devons être collectivement fiers d'avoir réussi à offrir à 300 000 élèves de CP et de CE1 de l'éducation prioritaire un suivi exceptionnel dans des classes à 12. Grâce à l'engagement de tous les personnels, nous avons initié une politique d'égalité des chances d'une ampleur inédite qui est la pointe avancée d'une ambition pédagogique pour l'ensemble de l'école primaire. Cette réussite nous oblige à approfondir notre action afin de donner à chaque élève ce dont il a besoin pour progresser. Cela passe par une école maternelle consolidée grâce à l'instruction obligatoire à 3 ans et un suivi renforcé des élèves grâce aux évaluations nationales en CP et CE1. Sur la maîtrise des savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter et respecter autrui) par tous les élèves, nous devons aux familles d'agir selon un principe de vérité.

Une École de la République solide et sereine repose sur la juste reconnaissance du travail des personnels. L'année qui s'ouvre verra s'intensifier le dialogue avec les partenaires sociaux pour avancer sur des sujets aussi importants que le suivi des réformes de nos lycées, enjeux majeurs pour l'avenir des élèves, ainsi que l'amélioration des conditions de travail des personnels. Cela passe d'abord par la réponse systématique de l'institution à toute atteinte à leur autorité. Puis, par un accompagnement des carrières grâce à une gestion des ressources humaines de proximité qui est en train de se déployer sur tous les territoires. Enfin, il est nécessaire d'avoir des discussions approfondies sur les conditions de travail dans la perspective de la réforme des retraites. Ainsi nous amplifierons ce que nous avons commencé à faire, notamment avec une prime Rep+ revalorisée de 2 000 euros nets par an (+ 1 000 euros en cette rentrée), la défiscalisation des heures supplémentaires et l'augmentation des rémunérations à hauteur de 299 millions d'euros.
 

Le profond ancrage de notre École dans la culture humaniste et l'esprit scientifique lui confère un rôle de guide et d'aiguillon auprès des élèves sur une question qui les concerne au premier chef : le défi environnemental. En cette rentrée, nous leur proposons d'être des acteurs à part entière pour faire des 60 000 implantations scolaires de notre pays des espaces de biodiversité, à la pointe de la lutte contre le réchauffement climatique. L'École française, ce sont plus de 12 millions d'élèves et un million de personnels. Ensemble, nous pouvons indiquer un chemin et initier des changements profonds. Ici ce sera un potager, des plantations d'arbres, là le tri des déchets, partout une réflexion sur la consommation d'énergie. À la fin du mois de septembre, toutes les classes de collège et de lycée éliront un éco-délégué pour oeuvrer concrètement à cette transformation.

L'École est le pilier de notre République. Se rassembler pour faire réussir l'École, c'est s'unir pour faire réussir notre pays et permettre à chacun d'être un acteur du monde de demain.

 

 
Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse

Découvrez la conférence de presse de rentrée de Jean-Michel Blanquer en intégralité (47 min)

Donner à chacun les mêmes chances de réussir

L'école maternelle dès trois ans pour tous

Annoncé par le président de la République en mars 2018, l'abaissement de l'instruction obligatoire à trois ans est instauré en cette rentrée grâce à la loi Pour une École de la confiance. Au-delà des 25 000 élèves qui n'étaient pas jusque-là scolarisés, cette loi porte une ambition nouvelle pour l'école maternelle.

Les Assises de la maternelle, réunies en mars 2018, ont en effet abouti à la conclusion que c'est entre 3 et 6 ans qu'il est possible de lutter efficacement contre l'inégalité devant le langage et de susciter le plaisir d'apprendre.

Soucieux de placer l'École à l'avant-poste du progrès social dans notre pays, le président de la République a en outre décidé que, dès la rentrée 2020, les classes de grande section (GS) seront dédoublées en éducation prioritaire, et que, progressivement, les classes de grande section, CP et CE1 des autres territoires seront limitées à 24 élèves.

Classes de CP et de CE1 à 12 élèves : 300 000 enfants concernés

Pour attaquer à la racine la difficulté scolaire avant qu'elle ne s'installe, un ambitieux programme de dédoublement des classes de CP et CE1 en Rep et Rep+ a été engagé dès la rentrée 2017.

En cette rentrée 2019, l'ensemble des CP et des CE1 en Rep et Rep+ sont dédoublés. 300 000 élèves (20 % d'une classe d'âge) bénéficient de très bonnes conditions d'apprentissage.

Afin d'approfondir la politique engagée qui vise à l'élévation générale, la justice sociale et l'égalité territoriale, le président de la République a souhaité aller encore plus loin. Les dédoublements seront étendus aux classes de grande section de maternelle en éducation prioritaire dès la rentrée 2020. Toutes les autres classes de grande section, de CP et de CE1 verront progressivement leurs effectifs limités à 24 élèves.

Des évaluations en CP et en CE1 pour prévenir la difficulté scolaire

Pour permettre à tous les élèves de maîtriser les savoirs fondamentaux, il est indispensable d'avoir une connaissance fine de leurs besoins, dès les premières années d'apprentissage, et d'y répondre de manière personnalisée.

Aussi, depuis la rentrée 2018, le ministère a mis en place des évaluations en début de CP, en milieu de CP, en CE1 et en 6e pour mettre à la disposition de chaque professeur des repères homogènes en français et en mathématiques.

Dans le prolongement de ces évaluations, des ressources sont mises à la disposition des professeurs pour aider les élèves à progresser sur les compétences qu'ils maîtrisent le moins.

Des repères annuels en primaire et au collège pour mieux guider les progrès des élèves

Les programmes scolaires sont établis par cycle de trois ans : cycle 1 (la maternelle), cycle 2 (CP, CE1, CE2) et cycle 3 (CM1, CM2 et 6e). Ce séquençage est intéressant pour suivre les apprentissages des élèves et structurer le travail d'équipe des professeurs.

Afin de bien rythmer les apprentissages et de donner des clés aux professeurs, aux élèves et aux familles, des repères de progression annuelle, précisant les acquis nécessaires des élèves pour chaque année de la scolarité obligatoire, ont été publiés en mai 2019.

Ces repères permettent aux professeurs d'assurer une progression régulière des acquis des élèves, d'avoir des points de repères nationaux pour juger des besoins des élèves et d'informer au mieux les familles sur la situation scolaire de leur enfant.

Consolider l'école primaire sur tous les territoires

L'École de la République est un acteur majeur du dynamisme des territoires et un levier essentiel d'équité territoriale.

C'est pourquoi le ministère soutient l'école rurale par des projets pédagogiques innovants et un investissement continu en dépit de la baisse démographique soutenue d'élèves dans le premier degré.

En avril 2019, le président de la République a ainsi demandé à ce qu'aucune école rurale ne soit fermée sans accord préalable du maire de la commune.

Soutenir les familles les plus fragiles

La France compte 3 millions d'enfants élevés dans des familles pauvres, soit 1 enfant sur 5. 13 % des enfants scolarisés en réseau d'éducation prioritaire (Rep et Rep+) arrivent à l'école le ventre vide et ne bénéficient donc pas de bonnes conditions pour leurs apprentissages.

Le 13 septembre 2018, le président de la République, dans le cadre de la présentation de la stratégie interministérielle de prévention et de lutte contre la pauvreté, a souhaité que le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse mène une politique ambitieuse en soutien des collectivités pour offrir des petits déjeuners aux enfants qui en sont privés.

Au cours de l'année 2019-2020, l'Éducation nationale servira chaque jour 100 000 petits déjeuners afin d'offrir à chacun des conditions d'apprentissage satisfaisantes.

Au collège, l'éducation nationale soutient les familles les plus fragiles par des aides financières.

Mieux accueillir les élèves en situation de handicap

Depuis 2005, l'École a accueilli 200 000 élèves de plus en situation de handicap. En 2019, 23 500 élèves supplémentaires ont été accueillis. Les moyens d'accompagnement augmentent de 7,2 % équivalent temps plein d'accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH).

En cette rentrée 2019, notamment grâce à l'adoption de la loi Pour une École de la confiance, l'éducation nationale met en place une organisation renouvelée afin de mieux accueillir les enfants en situation de handicap et de mieux accompagner les familles.

Pour mieux répondre à leurs demandes, tous les départements se dotent d'un service dédié à l'École inclusive.

Près du tiers des écoles et établissements sont organisés en pôles inclusifs d'accompagnement personnalisé (Pial). Avec les Pial, ce ne sont plus les familles qui attendent un accompagnant, c'est l'accompagnant qui accueille les familles.

Les accompagnants voient leur statut renforcé et leurs conditions de travail améliorées.

Devoirs faits : oeuvrer à la réussite de tous les élèves

L'aide aux devoirs est un élément fondamental dans la réussite des élèves, notamment des plus fragiles.

C'est pourquoi, depuis octobre 2017, Devoirs faits offre gratuitement à tous les élèves volontaires la possibilité d'effectuer leurs devoirs au collège.

En 2019, le ministère mobilise près de 340 000 heures supplémentaires et près de 1,2 million d'euros pour renforcer Devoirs faits.

La culture et les arts au coeur de l'École

Les arts et la culture sont primordiaux pour développer le goût du beau, la créativité, la connaissance et la confiance en soi.

Les professeurs sont des passeurs indispensables de culture. Pour renforcer leur action, il est nécessaire de consolider les partenariats avec les institutions culturelles et le monde de la culture.

Depuis septembre 2018, conjointement avec le ministère de la Culture, le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse souhaite offrir à tous les élèves un parcours de culture et de pratique artistique cohérent de la maternelle au lycée.

Des priorités claires ont été définies : la musique, la promotion du livre et de la lecture, le théâtre et l'éducation au regard.

Mobilisation pour Paris 2024 : renforcer la pratique sportive à l'École

L'organisation des Jeux olympiques à Paris en 2024 est une formidable occasion de porter les valeurs de l'olympisme à l'École : effort, excellence, camaraderie ou encore respect.

L'éducation nationale se mobilise pour accompagner cet élan et promouvoir le sport, qui est indispensable au bien-être des élèves.

Cette année, pour les établissements qui le souhaitent, un appel à projet « Cours le matin, EPS et sport l'après-midi » permet de développer la pratique sportive.

L'éducation nationale veille aussi à soutenir les vocations de nos futurs champions qui sont aujourd'hui scolarisés.

Réussir dans le monde de demain

Mieux orienter les élèves et les mener à la réussite

L'accompagnement des élèves dans la conception de leur projet n'est pas suffisamment développé en France. C'est une source d'inquiétude pour les élèves et d'inégalité pour ceux dont les familles ne connaissent pas le fonctionnement du système éducatif.

C'est pourquoi, en cette rentrée 2019, le service public d'orientation bénéficie d'un cadre nouveau qui associe les régions, au plus près des besoins des élèves et des opportunités offertes par les territoires.

En outre, le nombre d'élèves suivis dans les Cordées de la réussite est appelé à plus que doubler en deux ans, passant de 80 000 à 180 000 élèves.

Une voie professionnelle renforcée

La rentrée 2019 est la première rentrée du nouveau lycée professionnel.

Cette évolution du lycée professionnel est le résultat d'une consultation, puis d'une concertation engagées depuis deux ans. Ce travail s'est effectué en articulation avec la loi Pour la liberté de choisir son avenir professionnel votée en août 2018.

Le nouveau lycée professionnel vise à répondre aux nouveaux besoins de compétences, en lien notamment avec les transitions écologique et numérique, à renforcer l'attractivité de l'enseignement professionnel, en proposant une orientation plus progressive et des parcours personnalisés, et à mieux accompagner les élèves grâce à une nouvelle organisation des enseignements.

Une nouvelle génération de Campus des métiers et des qualifications permet d'offrir partout sur le territoire l'excellence professionnelle de notre pays.

Lycée général et technologique : une nouvelle classe de seconde et de première

La rentrée 2019 marque une refonte complète du baccalauréat, pour mieux faire réussir les élèves dans leurs études supérieures alors que 60 % d'entre eux n'arrivent pas à obtenir une licence en trois ans.

Cette réforme est le résultat d'une concertation menée par Pierre Mathiot puis d'une consultation de l'ensemble des organisations syndicales et de 40 000 lycéens.

Le nouveau baccalauréat, qui comporte une part de contrôle continu, est plus juste et valorise davantage le travail régulier des élèves.

La rentrée 2019 est caractérisée par une nouvelle organisation des classes de 2de et de 1re, l'entrée en vigueur de nouveaux programmes et le début du contrôle continu pour les élèves de 1re.

Une nouvelle dynamique pour les langues vivantes de l’école au lycée

Le 26 novembre 2017 en Sorbonne, dans un discours intitulé Initiative pour l'Europe, le président de la République a souhaité que tous les élèves maîtrisent deux langues vivantes à la fin du lycée.

Selon l'enquête Cedre de 2017, les compétences linguistiques des élèves français progressent mais restent encore en retrait par rapport à bien des pays européens.

Dans leur rapport, Chantal Manès-Bonnisseau et Alex Taylor ont identifié des leviers de progrès qui ont abouti au plan langues vivantes qui se déploie de l'école au lycée. Plusieurs objectifs sont fixés : favoriser un apprentissage précoce et régulier, développer les enseignements en langues vivantes, accompagner les professeurs en formation initiale et continue, multiplier les écoles et les établissements à l'ouverture européenne et internationale, évaluer et certifier pour une meilleure reconnaissance des compétences.

Le numérique au service des apprentissages

La rentrée scolaire 2019 est marquée par la création de nouveaux enseignements en classes de 2de et de 1re, visant à pleinement préparer les élèves à une société, des études supérieures et un monde du travail toujours plus numériques.

Au cours de l'année scolaire 2019-2020, l'éducation au et par le numérique poursuivra son développement, dans un cadre protégeant et valorisant toujours mieux les données au service des apprentissages.

Une École à l’avant-poste de la transition écologique

La lutte contre le changement climatique et en faveur de la biodiversité sont deux sujets majeurs pour l'avenir. Elles impliquent une mobilisation de l'ensemble de notre société et des évolutions profondes des comportements individuels et collectifs.

C'est pourquoi, le 15 mars 2019, le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse a proposé à tous les élus des conseils de la vie lycéenne d'organiser des échanges au sein des établissements afin d'identifier des leviers pour faire des 60 000 implantations scolaires des lieux exemplaires de la protection de l'environnement et de la biodiversité.

Le 4 juin 2019, huit mesures concrètes ont été formulées. Elles sont mises en application et amplifiées dès cette rentrée 2019 pour que les écoles et les établissements deviennent un terrain d'engagement pour le développement durable et la lutte contre le changement climatique.

Durant l'année 2019-2020, le ministère va permettre aux élèves d'être des acteurs majeurs de la transition écologique dans les écoles, les collèges et les lycées avec l'élection d'un éco-délégué par classe de collège et de lycée.

Le principe de laïcité au coeur de l’École et de la société de la confiance

Le principe de laïcité fait partie intégrante des valeurs de la République. À l'école, son respect protège les élèves contre les prosélytismes de toute nature et offre à tous un cadre protecteur respectueux de leurs convictions.

Faire respecter le principe de laïcité nécessite d'adapter en permanence la réponse aux nouvelles contestations.

Depuis deux ans, le travail conjoint du Conseil des sages de la laïcité, de l'équipe nationale Valeurs de la République et des équipes académiques a permis d'apporter une réponse à un grand nombre d'atteintes au principe de laïcité.

En cette rentrée 2019, le travail accompli est approfondi avec des actions de prévention au sein des établissements. Une nouvelle édition du vademecum La laïcité à l'école, enrichi de cas concrets, est prévue au dernier trimestre 2019.

L’École du respect d’autrui

Le respect d'autrui est une valeur fondamentale de notre République. À ce titre, l'École de la confiance transmet les règles de la vie commune et veille à leur respect.

Le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse renforce la politique publique de lutte contre le harcèlement entre élèves en déployant un plan d'actions ambitieux en dix nouvelles mesures.

La lutte contre toutes les formes de discrimination et contre le harcèlement sont des priorités. Le G7 Éducation, présidé par la France, qui s'est tenu le 4 juillet, a abouti à l'adoption d'un texte qui a placé la lutte contre le harcèlement comme enjeu international.

Développer la culture de l’engagement : le SNU et le Service civique

La culture de l'engagement, la cohésion de la Nation, le brassage social et territorial de l'ensemble d'une classe d'âge sont autant d'éléments indispensables pour que notre pays puisse se projeter avec confiance vers son avenir.

C'est le sens du nouveau Service national universel (SNU) qui a vocation à prendre en charge pendant un mois l'ensemble des 800 000 jeunes âgés de 16 ans. 15 jours sont consacrés à une phase de cohésion et 15 autres jours à une mission d'intérêt général.

Après la phase de préfiguration qui a eu lieu en juin dernier, le SNU sera progressivement généralisé à partir de 2020 à l'ensemble des départements.

Le Service civique, dont le nombre de jeunes volontaires de 16 à 25 ans dépassera 140 000 en 2019, soutient cette dynamique renforcée de l'engagement des jeunes pour l'intérêt général.

S'unir pour réussir

Renforcer la formation initiale des professeurs

La formation initiale et continue est un facteur essentiel d'accomplissement professionnel pour les professeurs et de réussite pour les élèves.

L'enquête internationale Talis, réalisée sous l'égide de l'OCDE, montre que les professeurs sont très majoritairement heureux d'exercer leur métier. Plus de la moitié d'entre eux exprime cependant un manque de formation.

Afin de répondre à ce besoin, la formation initiale et continue des professeurs a fait l'objet de discussions approfondies ces derniers mois avec les partenaires dans le cadre de l'agenda social.

Accompagner les personnels tout au long de leur carrière

La gestion des ressources humaines (GRH) de proximité est un nouveau service de conseil et d'information pour tous les personnels du ministère qui souhaitent être accompagnés dans une évolution professionnelle, soutenus dans les difficultés qu'ils rencontrent, ou encore informés les services sociaux et de santé.

Ce service peut être utilisé à tout moment du parcours professionnel, en toute confidentialité et au plus près du lieu d'exercice des missions des personnels.

En cette rentrée, 95 premiers conseillers RH de proximité, sont déployés sur tout le territoire.

Améliorer les conditions de travail des personnels

Depuis mai 2017, la protection des personnels est une priorité. Une réponse systématique à chacun des faits de violence commis dans l'encente scolaire doit être apportée.

Après l'agression d'un professeur en octobre 2018, une mission d'expertise a été confiée par le Premier ministre à un député, un maire et une rectrice d'académie. Grâce à ce travail, en cette rentrée, le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse engage un plan d'action global visant à préserver l'École de toute forme de violence et à apporter un soutien sans faille aux professeurs.

Ce plan repose sur cinq priorités :

  • protéger l'école, sécuriser l'espace scolaire et les abords des établissements ;
  • renforcer l'action disciplinaire dans les collèges et les lycées ;
  • répondre plus efficacement aux violences les plus graves commises par les élèves ou les parents ;
  • prendre en charge les élèves hautement perturbateurs et poly-exclus ;
  • associer et responsabiliser les familles.

Mieux associer les familles à la vie de l'École

La participation des parents à la vie de l'École est l'un des principaux leviers de la réussite scolaire des élèves. Celle-ci repose, en particulier, sur la confiance que l'École et les familles construisent au quotidien.

Cette confiance est fondée sur des droits et des devoirs. C'est pourquoi, il est important que les familles dont les enfants contreviennent de manière répétée au règlement intérieur et commettent des actes graves dans l'enceinte scolaire soient responsabilisées.

Plan mercredi et Cités éducatives : enrichir les temps périscolaires

Lancé à la rentrée 2018, le Plan mercredi a permis de soutenir les collectivités qui souhaitent offrir un projet éducatif de qualité durant le mercredi. 4 306 communes bénéficient d'un Plan mercredi. Durant l'année 2019-2020, 2 000 Plans mercredi supplémentaires seront signés.

Annoncées en mai 2019, les Cités éducatives font de l'école le pivot de l'offre éducative proposé aux élèves sur le temps périscolaire dans les quartiers prioritaires de la ville.

Le Plan mercredi comme les Cités éducatives poursuivent le même objectif : donner à tous les enfants des contenus éducatifs de qualité durant le temps périscolaire.

Une politique des internats ambitieuse au service des élèves et des territoires

L'internat est un levier de justice sociale et territoriale et un formidable outil pédagogique. Or, aujourd'hui, 40 000 places d'internat demeurent vacantes sur 222 000 places au total.

Le 1er juillet 2019, le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse a donc présenté le plan pour l'internat du XXIe siècle.

Bien plus qu'une solution d'hébergement, les nouveaux internats proposeront aux collégiens et aux lycéens un projet pédagogique de qualité sur un thème spécifique.

D'ici 2022, 240 nouveaux projets d'internats accueilleront 13 000 élèves supplémentaires. La rénovation des internats pourra bénéficier d'« Édu Prêt », nouvel instrument de financement doté d'un milliard d'euros mis en place par la Caisse des dépôts et consignations, via la Banque des territoires.

Mise à jour : mai 2022