Cette instance, lancée en 2019, a vocation à renforcer le pilotage stratégique de l’enseignement français à l’étranger, en lien avec tous les acteurs du réseau scolaire français à l’étranger, qui compte 581 établissements dans le monde entier. Ce réseau est directement au service de nos compatriotes qui résident à l’étranger. Il constitue également l’un des piliers de notre diplomatie d’influence par la scolarisation de deux-tiers d’élèves étrangers.

Le conseil vient, cette fois, clôturer un exercice de larges consultations initiées par la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères le 27 mars, avec l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
 
Ces consultations se sont appuyées sur un questionnaire qui a recueilli près de 18 000 réponses de 148 pays et douze ateliers de réflexion avec les acteurs du réseau. Elles ont été l’occasion d’un premier bilan de la mise en œuvre du Plan de développement de l'enseignement français à l'étranger voulu par le Président de la République depuis 2018. L’enseignement français à l’étranger constitue aujourd’hui une politique prioritaire du gouvernement, sous la responsabilité du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
 
Sur la base de ces travaux, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a présenté ses orientations visant à renforcer l’excellence de l’enseignement français à l’étranger: un fonctionnement en réseau renforcé, s’appuyant sur le rôle structurant de l’AEFE en matière de coordination et d’animation, avec un engagement de communication régulière à l’égard des acteurs du secteur, un travail d’optimisation de l’allocation des moyens et enfin, un effort particulier pour l’attractivité du réseau, en renforçant notamment le lien avec l’enseignement supérieur.
 
Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a souhaité souligner les enjeux liés au bien-être des élèves. Les critères de l’homologation des établissements d’enseignement français à l’étranger reflèteront ainsi davantage la politique menée au niveau national dans ce domaine. Chaque élève doit en effet se sentir accueilli, encouragé dans ses efforts et ses réussites et préservé des discours dévalorisants, de toute forme de discrimination ou de violence et du fléau du harcèlement. A cet égard, le ministre a rappelé que le programme de lutte contre le harcèlement pHARe commencera à se déployer dans le réseau à partir de la rentrée 2023.
 
Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a réaffirmé son engagement pour soutenir la croissance du réseau à travers le détachement de personnels titulaires de l’Éducation nationale, avec un effort particulier concernant les personnels de direction, dont le rôle est essentiel dans le pilotage des anciens et nouveaux établissements. Il a également insisté sur l’amélioration des conditions de départ et de retour des personnels détachés pour que leur expérience à l’étranger soit attractive et que les compétences qui y sont acquises soient mieux reconnues. Il a enfin indiqué que son ministère renforcera sa participation à la formation de tous les personnels dans le cadre des Instituts Régionaux de Formation.