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Grenelle de l'Education [Compte rendu d'atelier] Collectifs Pédagogiques : séance 1 – Coopération

L’incubateur du Grenelle de l’Éducation permet une concertation large avec la société civile, sous la forme d’ateliers associant des représentants de la communauté éducative. Consultez le compte rendu de l'atelier collectifs pédagogiques, séance 1, coopération, 6 novembre 2020.

Incubateur du Grenelle - Atelier Collectifs pédagogiques, séance 1 - 6 novembre 2020

Introduction

Sophie TARDY, inspectrice générale de l’Education nationale et animatrice de l’atelier, accueille les participants en indiquant que l’atelier a vocation à constituer un collectif formé de représentants experts de six collèges (encadrement, professeurs, familles et élèves, monde associatif et économique, élus, syndicats) qui vont nourrir la réflexion par leurs regards croisés. Certains des experts participant aux ateliers peuvent être issus du terrain. 

Des spécialistes d’autres disciplines apporteront également leur regard, principalement dans le champ des sciences humaines (psychiatres, pédopsychiatres, psychologues, philosophes).

Souhaitant la bienvenue à tous les participants, Marcel RUFO, président de l’atelier, souligne qu’il n’a jamais envisagé, tout au long de sa carrière, d’exercer en pédopsychiatrie sans solliciter le concours des enseignants et des pédagogues pour la prise en charge des enfants. L’objectif est de soutenir les enseignants et de les rendre fiers de leur métier, ce qui aidera les élèves à mieux apprendre. Tel est le projet de cet atelier, qui se réunira à quatre reprises. 

Il doit permettre de bâtir une réflexion qui sera nécessairement plurielle – en raison des horizons variés dont viennent les participants – mais commune, autour d’objectifs dont certains sont d'ores et déjà identifiés :

  • renforcer l’esprit d’équipe ;
  • développer une culture de coopération, même si celle-ci existe déjà au sein des établissements ;
  • donner de l’ambition aux professeurs et aux élèves ;
  • apporter des réponses au problème de l’isolement des enseignants ;
  • identifier les leviers et les conditions favorables à la mise en œuvre des collectifs ;
  • imaginer, faire émerger et promouvoir de nouvelles formes de travail en équipe ;
  • reconnaître et valoriser les collectifs.

D’autres objectifs seront construits collectivement par l’atelier.

Sans collectif soignant, on ne peut soigner, observe Marcel RUFO, qui se tourne vers les participants en se demandant si parallèlement, l’on peut enseigner sans un collectif pédagogique. En pédopsychiatre, il arrive souvent que les enseignants apportent des données que les soignants n’ont pas vues et réciproquement.

Sophie TARDY confirme que tout ce qui gravitera autour des élèves et des professeurs afin d’enrichir la formation contribuera à saisir l’élève dans sa globalité, ce qui doit inclure les activités scolaires et périscolaires. Les acteurs associatifs portent sur l’enfant un regard différent de celui porté par l’enseignant, de celui porté par le pédopsychiatre et de celui du parent.

Échanges

Une représentante du collège des élus observe que le risque terroriste, puis le coronavirus, ont réduit l’accès à l’école pour les familles. A cela s’ajoute une difficulté qui s’accentue au fil du temps dans la mesure où plus l’enfant grandit, plus les parents sont écartés du milieu scolaire.

Marcel RUFO suggère qu’une fois par trimestre, les PU-PH viennent à l’école avec les parents et les élus pour proposer un exposé, par exemple sur la politique d’inclusion des élèves en difficulté (à la maternelle et au primaire). Il pourrait s’agir de proposer des universités populaires du développement de l’enfant et de l’adolescent, au sein des mairies, en allant de la maternelle au CM2 autour des parents, des enseignants, des élus et des élèves eux-mêmes afin de mieux répondre aux besoins de connaissance et d’intégration.
Une représentante du collège syndical exprime un bémol et se dit dans l’expectative : s’il existe effectivement un besoin de travailler ensemble, les enseignants se sentent parfois écrasés, ce qui indique que la priorité porte parfois sur le bien-être des enseignants. Il faut également veiller au respect de la liberté pédagogique de chacun.

Jean-Michel BLANQUER, ministre de l’Education nationale, salue les participants et les remercie pour leur participation à ce premier atelier du Grenelle de l'éducation – démarche à laquelle il accorde la plus haute importance.

Une AESH (accompagnante d'élèves en situation de handicap), qui s’appuie sur une expérience de terrain importante, souligne que les collectifs existent mais qu’il est souvent très difficile d’obtenir des informations sur le suivi de l’enfant hors de l’établissement, sur le type de handicap ou sur sa vie à la maison. Les AESH doivent même braver des interdits pour dépasser les limites qui leur sont imposées. Un travail est donc à produire afin que ces collectifs existent de façon interpénétrée et non cloisonnée.

Une représentante du collège syndical se dit dubitative quant à la possibilité d’améliorer les choses si chacun reste campé sur ses positions. Il n'est pas suffisant de se voir une fois dans l’année, d’autant plus que les intervenants ne sont pas formés à des besoins particuliers et se forment sur le terrain, ce qui est complexe.
Marcel RUFO signale que Nicole Antipoff, pédopsychiatre, évoquera lors d’un prochain atelier le travail conjoint avec les familles et avec les enseignants. Des rencontres dans le cadre de formations ou de conférences-débats favoriseraient aussi une connaissance mutuelle des acteurs en jeu pour former un réel collectif autour de l’enfant.

Une autre représentante du collège syndical s’interroge quant au périmètre de l’atelier et à la signification de la notion de collectif pédagogique. A l’école, les contours des équipes pédagogiques et des équipes éducatives sont connus. Il n’en est pas de même des collectifs pédagogiques, ce qui appelle une clarification. Il manque aussi une délimitation claire, parmi les objectifs énoncés en introduction, des objectifs propres à l’atelier et de ceux qui semblent plutôt se rapporter aux collectifs pédagogiques eux-mêmes (par exemple quant au renforcement de l’esprit d’équipe). Si l’importance du regard croisé des professionnels et des moments d’échanges n’est guère en cause, il faut tenir compte de façon réaliste du temps disponible pour le travail collectif. De ce point de vue, des rendez-vous de travail tous les quinze jours, par exemple, paraissent difficiles à caser dans l’emploi du temps des enseignants.

Sophie TARDY précise qu’il n’existe pas de définition figée des collectifs pédagogiques. Cette notion englobe une série de pratiques qui sont en œuvre à l’école ou à l’international. Il s’agit d’élargir le regard porté sur toutes ces pratiques impliquant divers acteurs (associations, collectivités, parents). L’état de l’art envoyé aux participants en amont de l’atelier balaie ce champ, en France et à l’étranger, sans naturellement prétendre dresser un inventaire exhaustif de ces expérimentations.

Sophie TARDY propose que l’atelier se donne pour ambition d’aboutir à la formulation de cinq propositions qui seraient structurantes et réalisables à court ou moyen terme. Elles seraient remises au ministre dans le cadre d’une conférence de clôture prévue en février 2021. L’atelier pourrait alimenter ces propositions autour des thèmes de la confiance et de la réassurance des enseignants par le collectif.

Une représentante du collège des professeurs, exerçant en lycée professionnel, souligne la spécificité de ce cadre d’exercice ayant une double visée de formation de professionnels et de citoyens. Il y existe une forme de travail collectif avec les infirmières, les équipes de vie scolaire, les parents et les AESH. Des réunions ont lieu et les enseignants s’efforcent de travailler en liaison étroite avec ces acteurs de la communauté éducative. La réforme des lycées professionnels a aussi conduit à impliquer les enseignants dans deux dispositifs nouveaux : la création d’un chef d’œuvre avec les élèves, durant deux ans, d’une part et la co-intervention, impliquant un enseignant de mathématiques avec un enseignant de filière professionnelle et un enseignant de français avec un enseignant de filière professionnelle d’autre part. Si l’intérêt de ce schéma n’est pas discutable sur le papier, sa mise en œuvre se heurte à des difficultés pratiques : la mise en place d’une co-intervention ou d’un suivi avec les équipes de vie scolaire et les AESH impliquent des temps de concertation qui n’existent pas aujourd'hui dans l’emploi du temps des enseignants, ce qui ne permet pas à ces collectifs de travailler efficacement.

Une représentante du collège syndical le confirme. Aucun créneau horaire n’est libéré pour permettre aux enseignants de travailler ensemble. Il existe des temps collectifs mais ceux-ci servent très souvent à gérer des problèmes, notamment des situations de pénurie.

Marcel RUFO perçoit l’émergence forte de la question du temps réel dont disposent les enseignants. Aussi propose-t-il que le temps de confrontation et de travail en équipe soit identifié comme du temps à réellement consacrer à ces finalités.

Une représentante du collège professeurs indique avoir parfois des journées de dix heures sans pause, du fait par exemple de la nécessité de participer à une réunion banalisée dans le temps de travail, jusque 18 heures 30 ou 19 heures, tandis que les enseignants ne peuvent que prendre durant le moment de la pause déjeuner le temps de se réunir, dès lors où ils ne sont jamais déchargés de la responsabilité de leur classe.

Sophie TARDY souligne qu’il existe des expériences très intéressantes d’établissements qui sont parvenus à instaurer par exemple des heures bleues ou des journées pouvant être dégagées dans l’emploi du temps des enseignants. L’atelier aura l’occasion d’y revenir.

Un représentant du collège encadrement voit se dessiner deux pistes, les élèves ayant des besoins particuliers (pour lesquels se pose avec acuité la question du secret médical) et les autres, qui représentent 90 % des élèves. L’objectif est de passer d’une situation d’isolement des professeurs à une situation de collectif, sans méconnaître la liberté pédagogique des enseignants. Il juge indispensable que les professeurs avancent dans un cadre collectif sur des thématiques communes, de façon à être accompagnés plutôt que d’être seuls face à une classe. Il peut s’agir de rechercher une meilleure connaissance des élèves accueillis, de la façon dont ils vivent dans leur quartier ou encore de travailler à l’évaluation du temps que l’élève consacre à ses devoirs afin de construire un emploi du temps avec lui.

Un représentant de l’enseignement privé se dit sensible à la question du lien évoqué entre parents et enseignants (de même qu’entre les parents et les établissements). Il n’existe pas, dans l’enseignement privé sous contrat, de cadre institutionnalisé pour la formation de collectifs pédagogiques : ceux-ci ne peuvent résulter que de démarches volontaires, ce qui ne suffit pas pour que ces équipes vivent. L’institutionnalisation est indispensable mais, à l’inverse, un cadre institutionnel ne suffit pas pour que ces dispositifs fonctionnent. La conception de l’enseignant seul face à sa classe reste encore trop prégnante, malgré l’instauration de la concertation en 1989. Le travail collaboratif peine à devenir réalité, faute d’une formation à cette dimension collective, par manque de pilotage et/ou par manque de temps : des temps d’échange doivent entrer dans l’obligation de service, faute de quoi la situation n’évoluera pas de façon significative. C'est sans doute du côté des PPCR (parcours professionnel-carrières-rémunération) que des pistes d’amélioration peuvent se faire jour dans la mesure où la question de l’accompagnement des équipes commence à faire son chemin dans ce cadre.

Une autre représentante du collège encadrement note qu’en enseignement prioritaire, les professeurs disposent de moments identifiés, durant leur temps de travail, avec la possibilité de se faire remplacer durant des temps d’enseignement, ce qui paraît une réponse adéquate pour construire un collectif serein et adapté. Des liens doivent aussi être tissés pour mettre en place des collectifs partenariaux hors de la classe, à l’image par exemple des plans mercredi ou des contrats locaux d’accompagnement à la scolarité. Ces dispositifs croisent les cultures mais se heurtent, là aussi, à l’écueil de l’identification des moments dans lesquels ce travail commun peut avoir lieu, ce qui rejoint les questions de formation, d’encadrement et de pilotage.

Un représentant du collège encadrement souligne l’intérêt que présenterait l’inclusion des collectifs dans l’emploi du temps des professeurs mais aussi des élèves, afin de permettre à ceux-ci de s’impliquer davantage dans la vie des établissements. Des personnes qualifiées pourraient également être invitées afin d’embrasser diverses thématiques et enrichir, par ce moyen, le contenu éducatif. Peut-être ces collectifs pourraient-ils d'ailleurs faire l’objet d’un pilotage différent, qui ne soit pas de nature hiérarchique, en s’appuyant sur des personnes qualifiées.
L’apport d’un coach sportif pourrait aussi s’avérer fécond afin d’apprendre des collectifs naissants.

Marcel RUFO propose de contacter Raphaël Ibanez (sélectionneur de l’équipe de France de rugby), Amélie Mauresmo (qui a entraîné l’équipe de France de Fed Cup) et Claude Onesta (sélectionneur de l’équipe de France de handball) afin de les solliciter en vue d’une prochaine session de l’atelier. 
Une représentante du collège des élus souligne la forte demande des jeunes vis-à-vis du sport, qui reste extrêmement rassembleur.

Sophie TARDY suggère de faire émerger de nouvelles missions pour les enseignants en distinguant des enseignants débutants qui auraient besoin d’accompagnement et des engagements experts qui seraient formés à la conduite de projet. Il y aurait là, de surcroît, une piste d’enrichissement des carrières.

Une représentante du collège associatif note que les échanges restent, à ce stade, très centrés sur l’Institution. Or de très nombreux enseignants se réunissent et coopèrent entre eux hors de l’institution scolaire, parfois par affinité ou pour de nombreuses autres raisons. Il peut s’agir de collectifs resserrés très productifs ou d’initiatives découlant de l’appartenance à des communautés éducatives au sens large, dans une logique de consommation de ressources. L’Institution pourrait en tout cas se demander comment rendre visibles et porteuses ces démarches et faire en sorte que l’Institution s’en inspire.

Une représentante du collège des familles et élèves observe que de nombreuses instances existent et pourraient être mieux utilisées pour informer les parents dans la mesure où elles constituent parfois des moments d’enregistrement de décisions prises plutôt que des moments d’échange. Les parents sont particulièrement demandeurs d’informations (trop souvent parcellaires ou incomplètes) sur les démarches lancées par les enseignants mais de nombreux moments existants pourraient être mieux exploités.

Sophie TARDY trouve également intéressant que l’atelier fasse émerger ces expériences existantes de façon à connaître leur contenu de façon plus précise.

Une représentante du collège des professeurs craint que les initiatives auxquelles cet atelier pourrait déboucher ne constituent qu’un dispositif de plus oubliant les dimensions de confiance mutuelle et d’échange. La construction d’un collectif doit intégrer ces dimensions au-delà d’un cadrage institutionnel.

Pour Marcel RUFO, le désordre est extrêmement inventif. C’est bien ce que vivront les participants aux collectifs pédagogiques élargis qui sera intéressant, plutôt que le cadre dans lequel ceux-ci s’inscrivent. Chaque collectif sera original et l’originalité sera valorisée. Une journée annuelle des collectifs pédagogiques pourrait même mettre en valeur la diversité des initiatives et des expériences afin de s’inspirer mutuellement.

Une représentante du collège des professeurs considère qu’il manque une liberté de choix aux enseignants pour faire vivre la pédagogie de projet, qui a démontré tout son intérêt. Cette dimension existe mais s’inscrit aujourd'hui dans un cadre rigide, sur deux ans et très scolaire, ce qui diminue l’adhésion des enseignants. 

Une représentante du collège syndical plaide néanmoins pour que ne soit pas perdue de vue la place des savoirs disciplinaires dans ces démarches, alors même que les programmes sont très chargés. Elle souhaite aussi que la démarche collective ne devienne pas contraignante pour les enseignants dès lors qu’elle ferait peser sur eux une pression à laquelle il leur serait difficile de résister.

Marcel RUFO assure que la démarche ne pourrait être que volontaire à ses yeux. 

Une participante, représentante du collège associatif, cite l’exemple de la cité éducative de Creil, bâtie autour de l’objectif de réussite de l’élève à travers un parcours allant de la maternelle à la classe de 3ème. Bâtie autour de l’idée de l’éducation par la recherche, la démarche inclut le périscolaire et la maison des parents, avec une forte coopération entre les différents acteurs. Plutôt qu’une entrée formelle, elle est née d’une problématique intéressant le territoire et offrant à chaque intervenant une plus-value au regard de son travail. Sa réussite n’a pas été immédiate : il a fallu plusieurs années pour créer la confiance réciproque entre les acteurs et aboutir à un dispositif agile.

Propositions

Sophie TARDY propose à l’atelier de réfléchir à des propositions autour de l’idée de collectifs très libres, qui seraient au cœur d’un projet d’établissement partagé avec les parents, les élèves, les associations de toutes natures (sportives, culturelles, scientifiques).  Ces collectifs sont vivants, peuvent s’éteindre et évoluer d’année en année. Le dispositif doit permettre cette agilité afin que chaque enseignant se sente créatif et relié aux élèves, aux parents et aux acteurs extérieurs à l’école. Il faut créer, dans les esprits et dans les pratiques, cet esprit collectif dès la formation initiale des enseignants. Comment créer un collectif ? Comment vit-il ? Comment mener un projet, le faire aboutir ou l’évaluer ? Ces compétences collectives n’ont jamais été construites chez les enseignants et ne sont pas formalisées même si elles peuvent apparaître ici ou là. Sophie TARDY soumet aux participants l’idée d’un rendez-vous mensuel où se rencontreraient de façon volontaire, des élèves, des enseignants, des chefs d’établissements, des représentants associatifs, des pédopsychiatres, voire des experts sur les thématiques portées par le collectif (pourvu que celles-ci émanent du terrain).

Un participant, représentant du collège encadrement, juge difficile à appliquer le principe d’une périodicité mensuelle.

Marcel RUFO insiste sur la nécessité d’inclure les parents et des acteurs externes dans ce dispositif. C’est un collectif de vie, davantage qu’un collectif pédagogique, qu’il s’agirait de mettre sur pied, en s’inspirant des expériences existant déjà. La fréquence de ces réunions serait à discuter et Marcel RUFO plaiderait spontanément pour des réunions plus fréquentes, même s’il comprend que cela puisse se heurter à des difficultés pratiques pour les enseignants.

Une représentante du collège associatif suggère que les premières rencontres soient consacrées à la capitalisation des démarches existantes, plutôt que de tout réinventer. La valorisation des initiatives existant pourrait ainsi constituer un point de départ, en réunissant plusieurs établissements (parmi l’ensemble des acteurs déjà mentionnés) afin de créer une émulation et donner du choix aux enseignants.

Marcel RUFO voit dans cette proposition le principe d’une boîte aux lettres des collectifs qui constituerait un gisement d’inspiration pour tous ceux participant à la démarche, ce qui serait remarquable.

Sophie TARDY retient cette proposition d’une rencontre moins fréquente, sorte de forum ou de carrefour de tous les collectifs lors duquel seraient présentées leurs initiatives, une fois par an par exemple. Cette concrétisation serait aussi une réponse à un manque d’essaimage des initiatives réussies encore récemment pointé par une étude de l’OCDE.

Elle suggère également qu’une proposition de l’atelier porte sur la formation des enseignants aux collectifs, en mettant l’accent sur la connaissance de tous les partenaires gravitant autour de l’enfant, étant entendu que cette connaissance constitue la première étape de l’initiation d’un travail avec ces partenaires.

Marcel RUFO souscrit à ce principe, pourvu que les enseignants aient l’occasion d’effectuer des stages dans des collectifs pédagogiques.

Prolongements et perspectives

Marcel RUFO propose que les participants livrent par mail leurs impressions à la suite de l’atelier afin d’alimenter la réflexion avant la prochaine séance.

La prochaine séance (séance 2) sera consacrée à la diversité des collectifs, à l’adaptation de ceux-ci au contexte et à l’école inclusive.

La troisième séance sera dédiée à l’accompagnement des collectifs (corps d’inspection, chefs d’établissement, etc.) et aux conditions favorisant leur épanouissement.

La dernière séance portera sur le thème « développer, reconnaître et valoriser les collectifs ».

L’atelier prend fin à 13 heures 05.

Mise à jour : novembre 2020

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