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Grenelle de l'Education [Compte-rendu d'atelier] Formation séance 3 - Coopération

L’incubateur du Grenelle de l’Éducation permet une concertation large avec la société civile, sous la forme d’ateliers associant des représentants de la communauté éducative. Consultez le compte-rendu de l'atelier formation séance 3, coopération, 23 novembre 2020.

Introduction et présentation du thème de la séance

La séquence d’aujourd’hui vise à étudier l’axe 2 dédiée aux acteurs, lieux et espaces de formation :

  • Rôle des acteurs : 
  1. chefs d’établissements, pairs, mentors, tuteurs, formateurs externes, académiques, universitaires, chercheurs, etc. ;
  2. formés : intégrer différentes cultures professionnelles, inter catégoriel, interdisciplinaire, prise en compte des vacataires, contractuels, etc. ;
  3. implication des acteurs de l’écosystème et prise en compte de l’écosystème local.
  • Lieux et espaces de la formation :
  1. au plus proche des réalités professionnelles (établissement, lieux de travail) ;
  2. en France ou à l’étranger ;
  3. espaces physiques / virtuels ;
  4. au sein d’autres univers professionnels.

Travail en sous-groupes

Les participants se répartissent en 3 groupes pour travailler durant 40 minutes.

Restitution des travaux de groupe et discussion

Groupe 1

Il ressort de du groupe 1 les points saillants suivants

L’établissement ou l’école est vu comme le lieu de formation principal. Il apparaît aussi important de s’appuyer sur des intellectuels et des chercheurs pour éviter le caractère endogène de la formation, sortir des concepts de départ, puis assurer la mutualisation et le partage d’expérience entre établissements. Pour éviter que les enseignants soient seuls pour engager une démarche de déclinaison souvent chronophage, le groupe a proposé la mise en place d’une cellule au niveau du rectorat qui vienne épauler l’école ou l’établissement dans sa démarche.

Cette démarche soulève cependant quelques questions. Sur quels temps mener cette formation ? Quelle coordination entre le chef d’établissement/le directeur d’école et le corps d’inspection ?

Le groupe a également identifié un besoin de bien identifier les acteurs censés intervenir dans le domaine de la formation et un sujet de gouvernance académique à consolider. La notion de guichet de formation suppose une collaboration étroite entre les acteurs autour du recteur. 

Un représentant du collège encadrement remarque que c’est le rôle du directeur délégué à la formation dans les lycées. 

Groupe 2

Il ressort du groupe 2 les points saillants suivants :

Le groupe a abordé la problématique de la hiérarchisation des besoins et la réponse à ces besoins en fonction des lieux et des objets de formation, ainsi que des bénéficiaires participant à ces formations. 

Un représentant du collège encadrement indique que pour les formés, le sujet de la temporalité est très difficile à gérer, dans la mesure où les frontières entre le temps de travail et le temps de formation sont pour le moins floues. Régulièrement, les formations sont annulées. C’est notamment le cas actuellement où de nombreux stages sont annulés pour faire face aux besoins de remplacement. La formation est considérée comme un sujet secondaire. La piste du temps long en formation apparaît donc intéressante, dans la mesure où l’enseignant sort du cadre habituel.

Le groupe a recommandé de proposer des stages longs, mais aussi de travailler sur l’engagement des personnels formés. Il a également souligné le fait que l’administration devrait conforter sa capacité à adapter très rapidement sa réponse aux besoins de formation jugés prioritaires. Au Canada, par exemple, l’administration essaie de répondre au besoin émis par l’enseignant sous 15 jours.

Groupe 3

Il ressort du groupe 3 les points saillants suivants :

Le groupe s’est intéressé à la formation continue. Il est important de bien distinguer les formations courtes (2 à 2,5 jours), correspondant à des formations métiers qui doivent avoir lieu au plus près du terrain, avec des échanges entre pairs, des formations à plus long terme dont le lieu peut être plus éloigné de l’établissement. Il faut aussi favoriser et faciliter l’utilisation du CPF des enseignants pour ces formations au long cours. 

L’obligation de formation ne doit concerner que des formations sur le temps de travail. Les formations proposées sur le temps des vacances sont admissibles si elles sont rémunérées et facultatives. A cet égard il faudrait redéfinir ce qu’on entend par temps de travail des professeurs pour mieux coller au réel. 

Enfin, le groupe a insisté sur la participation des enseignants à la co-construction de la formation pour s’assurer que les formations soient au plus près de leurs besoins.

Un représentant du collège syndical indique l’importance de la valorisation des formations au travers de certificats ou de diplômes. Ce point n’est pas à décorréler des éléments liés aux formations courtes et longues, des lieux de formation (en situation de travail ou hors lieux de travail) ainsi que des temps de formation tout au long de la carrière des individus. Il est également rappelé l’importance de bien prendre en compte l’expression des besoins au plus proches des acteurs concernés.

Prolongements 

Franck BRILLET indique que chaque sous-groupe recevra d’ici quelques heures le document de travail afin d’affiner les propositions pour un envoi au plus tard jeudi matin. Avant la prochaine séance de travail, le 7 décembre, les participants recevront une trame vierge pour réfléchir de manière individuelle à des propositions en lien avec l’axe 3.

Boris CYRULNIK remarque que si l’enseignant accepte des contraintes, il doit en tirer des bénéfices. Un travail supplémentaire sans contrepartie est un marché léonin. Les enseignants accepteraient une formation continue sous réserve qu’elle soit aménagée, dans une logique de formation à la carte tout au long de leur carrière.

Franck BRILLET note également que les discussions ont fait ressortir la question du caractère obligatoire de la formation et celle du temps de formation, avec l’idée d’une rémunération pour les formations hors temps de travail. Tous les groupes ont également insisté sur la nécessité d’une formation longue, avec des formations métier courtes et des formations plus longues pour évoluer au sein de l’Institution, voire se projeter dans d’autres environnement professionnels.

Mise à jour : décembre 2020

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