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Les acquis des élèves, pierre de touche de la valeur de l'école ?

Juillet 2005

Quelle attention porte-t-on, du niveau du ministre à celui des élèves, de leurs parents, des professeurs, ainsi que des différents cadres du système à ce qui justifie l'existence même de l'école, à savoir ce que les élèves y acquièrent, en termes de connaissances, de compétences, de comportements et même de l' enjeu de la construction d'une culture ? L'inventaire fait apparaître que, pour divers motifs, la plupart des acteurs privilégient souvent d'autres centres d'intérêt, comme l'atteinte d'indicateurs quantitatifs globalisés, de moyennes individuelles et de succès aux examens dont on ne connaît pas toujours le sens véritable en termes des acquis qu'ils seraient censés prouver ou certifier. La religion obscurantiste et tyrannique de la "moyenne", dans les bulletins trimestriels, pour les passages de classes, pour les décisions d'orientation, aux examens nationaux, aussi bien que pour les références de progrès d'établissements qui en finissent par ne viser que les performances moyennes de leur académie, est particulièrement critiquée. Proposant que les acquis des élèves deviennent le référentiel central autour duquel l'ensemble de l'école se définisse et s'évalue, le rapport, conscient que des évolutions à chaque niveau nécessiteraient bien sûr des affinements avec les différentes catégories d'acteurs, définit les conditions de ces évolutions : cohérence quant aux acquis visés d'un bout à l'autre du système d'éducation, consensus entre tous, aide à la mise en oeuvre et responsabilisation des acteurs. Il fait une vingtaine de propositions précises au service de ce projet de révolution des références de l'école.