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Réception des représentants de l'intersyndicale de Seine-Saint-Denis et des représentants nationaux par la ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse

Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a reçu ce lundi 15 avril, les représentants de l’intersyndicale FSU-CGT-SUD de Seine-Saint-Denis (93), avec les représentants nationaux. Elle a redit son attention particulière à la situation du département et aux préoccupations des personnels de l’Éducation nationale mobilisés, et a rappelé les investissements effectués en matière scolaire par le Gouvernement depuis 2017.

Plus de 200 millions d’euros supplémentaires sont investis chaque année depuis 2022 pour l’éducation prioritaire en Seine-Saint-Denis. La ministre a annoncé que les efforts seraient poursuivis, avec une attention spécifique donnée au renforcement de la vie scolaire et de l’attractivité.

La lutte contre les inégalités sociales et territoriales est au cœur de l'action du ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse, et plus largement du Gouvernement qui agit pour la sécurité, les transports, l’environnement ou encore pour l’attractivité économique de la Seine-Saint-Denis. Le Gouvernement a ainsi déployé différentes mesures pour renforcer l’attractivité du département :

  • depuis 2019, le plan "Pour un État fort en Seine-Saint-Denis" qui prévoie notamment une prime individuelle de fidélisation versée aux personnels des premier et second degrés au bout de cinq ans d’ancienneté dans le département. Cette prime a été revalorisée à 12 000 euros au 1er janvier, et le versement interviendra en mai ;
  • depuis la rentrée 2020, deux millions d’euros par an sont investis pendant 10 ans pour améliorer le bâti scolaire, en soutien de l’action des collectivités, compétentes en la matière ;
  • depuis 2020, pour faire face au défi du recrutement, un dispositif de pré-recrutement post-bac des professeurs a été mis en place ;
  • des groupes d’appui éducatif localisé (GAEL) ont été créés pour améliorer le climat scolaire et prévenir les phénomènes de rixe. Opérationnels depuis la rentrée 2021, ils sont intervenus dans les 16 collèges cibles.

Depuis 2017, l’amélioration du taux d’encadrement est sensible : dans le premier degré, le nombre moyen d’élèves par classe est passé de 23,3 en 2017 à 19,79 en 2023 (contre 22,9 sur la France entière). Le département dispose, du fait de l’importance de l’éducation prioritaire sur son territoire, de moyens supplémentaires. Il a été le premier à bénéficier des mesures de dédoublement des classes de grande section, CP et CE1 en REP et REP+, avec 1500 ETP d’enseignants créés dans le département depuis 2017. Cette mesure est aujourd’hui largement saluée, et porte de premiers fruits comme en témoigne l’amélioration du niveau des élèves à l’entrée en CE1. De même, la réduction des écarts entre les élèves de l’éducation prioritaire et les élèves hors éducation prioritaire, plus marquée en Seine-Saint-Denis qu’au niveau national, tant à l’entrée en CE1 qu’à l’entrée en 6e doit être mise en regard des investissements consentis.
 
Trois sections internationales ont été implantées dans le département à la rentrée 2022 ; trois internats d’excellence ont été ouverts à la rentrée 2021 et les internats de 2 collèges et 5 lycées ont été récemment revitalisés à hauteur de 12,5 millions d’euros, dans le cadre des programmes d’investissement d’avenir (649 places). Les cordées de la réussite se développent, avec 80 établissements publics locaux d'enseignement bénéficiaires pour 2958 élèves, soit 60 % des bénéficiaires de l’académie de Créteil. De même, les cités éducatives se déploient, avec 12 communes labellisées, pour 17,5 millions d’euros de subventions entre 2020 et 2024.
 
Afin de poursuivre les efforts entrepris en Seine-Saint-Denis :

  • à court terme, la ministre souhaite mieux prendre en compte les élèves allophones pour l’allocation des moyens ;
  • à moyen terme, la ministre a proposé de poursuivre le travail de sécurisation des établissements, avec un renforcement des moyens humains en vie scolaire. Par ailleurs, la ministre a déclaré qu’elle veillera tout particulièrement, en lien avec la rectrice de l’Académie de Créteil, à ce que la mise en place des groupes au collège à la rentrée 2024 fasse l’objet d’un suivi précis, et de procéder rapidement aux ajustements nécessaires en termes de ressources humaines. De même, les besoins en termes de personnels médico-sociaux seront examinés. Une équipe renforcée de personnels pour assurer les remplacements est également à l’étude. La ministre va intensifier le dialogue déjà entrepris avec les présidents des collectivités territoriales responsables du bâti scolaire.
  • à long terme, la ministre propose de travailler sur l’attractivité du métier de professeur et du territoire. Des travaux sur la mobilité professionnelle des enseignants vont être menés, sur leur logement en lien avec les bailleurs sociaux avec qui la discussion se poursuit. Enfin, la réforme profonde de la formation initiale, récemment annoncée par le président de la République, permettra de renforcer l’attractivité du métier de professeur, en proposant un parcours d’excellence, professionnalisant et rémunéré dès la première année de master, qui bénéficiera pleinement au département de la Seine-Saint-Denis directement touché par la question de l’attractivité.

Mise à jour : avril 2024