Cyclone Chido à Mayotte : le ministère de l’Éducation nationale se mobilise. Consultez les dernières informations

Baccalauréat : comment se passe le Grand oral ?

En voie générale et technologique, vous passez un Grand oral sur vos enseignements de spécialité à la fin de votre année de terminale. Cette épreuve évalue des compétences essentielles, en particulier votre élocution. Vous devrez faire preuve de conviction, d'une capacité à dialoguer et argumenter, dans le but d'adopter une distance critique par rapport à votre projet.

Quel est l’objectif du Grand oral ?

L’épreuve du Grand oral nécessite pendant l’année, de définir deux questions adossées sur les deux enseignements de spécialité, et de préparer une réponse argumentée à ces deux questions.

  • Dans la voie générale, les questions portent sur les enseignements de spécialité suivis en terminale.
  • Dans la voie technologique, elles s’adossent à l’enseignement de spécialité dans lequel une étude approfondie ou un projet, a été mené.

Le jour de l’épreuve, la démarche consiste à remettre au jury, sur une feuille signée par ses professeurs de spécialité, l’énoncé des deux questions. Le jury en choisit une. Le candidat dispose de 20 minutes pour préparer sa présentation. Cette épreuve fait partie des 5 épreuves finales du bac.

Le Grand oral vous forme à prendre la parole en public de façon claire et convaincante. Cette épreuve permet aussi d’utiliser vos connaissances (celles qui sont liées à vos spécialités) pour créer une argumentation et montrer en quoi elles sont essentielles pour votre projet de poursuite d'études, et même votre projet professionnel.

Se préparer au Grand oral

Le jour de l’épreuve, le jury observera plus particulièrement certains aspects de la prestation des candidats. Il faut donc se préparer en centrant son entraînement sur ces attendus du jury, à savoir :

  • La qualité de sa prestation orale, c’est-à-dire sa capacité à capter l’attention, soutenir un discours, etc...
  • La qualité de sa prise de parole en continu, c’est-à-dire sa gestion du temps, la ponctuation du discours, etc... 
  • La qualité de ses connaissances.
  • La qualité de son interaction avec les membres du jury, c’est-à-dire sa capacité à réagir à une interrogation, à la reformuler, à prendre l’initiative dans l’échange, etc...
  • La qualité et la construction de son argumentation et de sa démonstration. 

Dès la classe de première, il est utile de commencer à réfléchir aux questions qui seront présentées au jury l’année suivante.
Cette réflexion se poursuit et se précise en classe de terminale. Tout au long du cycle terminal, des entraînements permettent de développer sa pratique de l’oral.

A la fin de la classe de terminale, la période qui suit les épreuves terminales dans les enseignements de spécialité est un temps privilégié pour parachever cette préparation.

Quels enseignants préparent les élèves à l’épreuve du Grand oral ?

Les professeurs d’enseignements de spécialité ont vocation à prendre une part importante dans la préparation de l’épreuve du Grand oral, notamment pour vous aider dans le choix des questions que vous présenterez au jury, ainsi que pour vous accompagner dans l’appropriation de celles-ci et dans la construction de la réponse à y apporter.

De manière générale, tous les enseignements du cycle terminal doivent vous permettre de préparer cette épreuve, par la pratique de l’oral en classe selon des modalités propres à chaque enseignement.

Sur quoi doivent porter les questions présentées au jury ?

  • Pour le baccalauréat général, les questions problématisées doivent être en lien avec les programmes du cycle terminal des deux enseignements de spécialité que vous suivez en Terminale. Elles peuvent soit être transversales aux programmes de ces deux enseignements de spécialité, soit porter sur un point précis du programme de l’enseignement choisi.
  • Dans la voie technologique, les questions s’appuient sur l’enseignement de spécialité dans lequel les programmes du cycle terminal prévoient la réalisation d’une étude approfondie, ou d’un projet. Elles sont donc prioritairement adossées au projet technologique réalisé par l’élève.

Les enseignants doivent-ils vous accompagner dans le choix de vos questions ?

Les questions doivent être construites sur la base d’une réflexion personnelle. Vous serez amené, le jour de l’épreuve, à expliquer pourquoi vous avez choisi de préparer la question retenue par le jury.

Cette réflexion va nécessiter de votre part un travail de maturation afin de parvenir à une version définitive. Ce travail est progressif, tout au long du cycle terminal et particulièrement en classe de terminale.

Il est accompagné par les enseignants de spécialité, en classes de première et de terminale.

Pour le baccalauréat général, peut-on proposer au jury deux questions adossées à la même spécialité, ou doit-on impérativement prévoir que les deux enseignements de spécialité soient supports de l’épreuve ?

Pour le baccalauréat général, les deux enseignements de spécialité doivent être mobilisés au travers des questions choisies. Ainsi les candidats ont la possibilité :

  • Soit de présenter deux questions s’adossant chacune à un enseignement de spécialité différent
  • Soit de présenter une question s’adossant à un enseignement de spécialité et une question transversale aux deux enseignements de spécialités
  • Soit de présenter deux questions transversales aux deux enseignements de spécialité

Par exemple, un candidat qui suit les enseignements de spécialité de "sciences économiques et sociales (SES)" et de "sciences de la vie et de la Terre (SVT)" pourra :

  • Soit présenter une question portant sur les SES et une sur les SVT
  • Soit présenter une question portant sur les SVT et une question transversale portant à la fois sur les SES et les SVT
  • Soit présenter une question portant sur les SES et une question transversales portant à la fois sur les SES et les SVT
  • Soit présenter deux questions transversales s’adossant chacune, à la fois aux SES et aux SVT

Plusieurs élèves d’une même classe peuvent-ils arriver avec une, voire deux question(s) identique(s) le jour du Grand oral ?

Les questions peuvent être travaillées, durant l’année, seul ou en petits groupes. Vous pouvez donc être plusieurs à présenter les mêmes questions au jury de l’épreuve. La réponse à la question est, quant à elle, strictement individuelle et différente pour chacun car elle doit notamment présenter les raisons qui vous ont conduit à votre choix de question et de réponse.

Par exemple, deux élèves peuvent choisir de travailler sur le thème de l’histoire de la médecine. Cependant, le premier élève a souhaité étudier ce sujet car il s’intéresse à l’évolution des pratiques médicales au travers des âges, et le second élève car il est passionné par la vie et l’œuvre d’Hippocrate.

L'évaluation du Grand oral 

L'épreuve est notée sur 20 points.

  • Pour les candidats de la voie générale le coefficient du grand oral est de 10 (sur 100).

Pour le baccalauréat général, les questions problématisées doivent être en lien avec les programmes du cycle terminal des deux enseignements de spécialité que vous suivez en Terminale. Elles peuvent soit être transversales aux programmes de ces deux enseignements de spécialité, soit porter sur un point précis du programme de l’enseignement choisi.

  • Pour les candidats de la voie technologique le coefficient du grand oral est de 14 (sur 100).

Dans la voie technologique, les questions s’appuient sur l’enseignement de spécialité dans lequel les programmes du cycle terminal prévoient la réalisation d’une étude approfondie, ou d’un projet. Elles sont donc prioritairement adossées au projet technologique réalisé par l’élève.

Ces coefficients illustrent l’importance de l’épreuve, qui permet aux candidats d’être évalués sur des compétences particulièrement utiles pour la suite de leurs cursus.

Le jury va faire attention à la solidité de vos connaissances, à votre capacité à argumenter et à relier les savoirs, à votre esprit critique, votre expression, la clarté de votre propos, votre engagement dans votre parole, votre force de conviction.

Comment se déroule l'épreuve du Grand oral ?

Le jour de l’épreuve, la démarche consiste à remettre au jury, sur une feuille signée par ses professeurs de spécialité, l’énoncé des deux questions. Le jury en choisit une. Le candidat dispose de 20 minutes pour préparer sa présentation.

Cette présentation dure ensuite 10 minutes, pendant lesquelles le candidat expose les motivations qui l’ont conduit à choisir cette question, puis présente la réponse qu’il a élaborée.

À l’issue de ces 10 premières minutes, le candidat et le jury échangent durant 10 minutes. A cette occasion, le jury amène le candidat à préciser et approfondir sa pensée. C’est une opportunité à saisir, pour apporter des compléments à son propos, et montrer sa capacité à écouter, dialoguer, expliciter et argumenter.

Si vous êtes un candidat individuel ou dans un établissement privé hors contrat, vous présentez l'épreuve orale terminale dans les mêmes conditions. La seule différence est que les 2 questions sont préparées par vous-même.

Télécharger l'affiche de présentation de l'épreuve du Grand oral

En quoi consistent les deux temps de l’épreuve ?

  • Premier temps

Vous vous exprimez durant 10 minutes debout, sauf cas d’aménagements spécifiques, sur la question sélectionnée par le jury. Vous exposez les motivations qui vous ont conduit au choix de la question, présentez la question puis y répondez.

En voie générale, si la question porte sur l’enseignement de spécialité "Langues, littératures et cultures étrangères et régionales" (LLCER), la présentation peut, en partie, être réalisée dans la langue vivante concernée.

  • Deuxième temps

L’échange fait écho à votre présentation et vous invite à approfondir votre réflexion. Si l’enseignement de spécialité d’appui est LLCER, cet échange peut être réalisé, en partie, dans la langue vivante concernée.

Que faire lorsque le jury vous invite à entrer dans la salle d’examen ?

La première chose à faire lorsqu’on entre dans la salle est de saluer les membres du jury. Cela peut paraître évident mais avec le stress le jour de l’examen, on peut oublier. Or c’est un moment important, tant pour le jury que pour soi-même.

Dire bonjour calmement, en souriant, peut aider aussi à se sentir à l’aise. On remet ensuite au jury la feuille signée par ses professeurs sur laquelle sont inscrites les questions puis on attend que le jury choisisse la question qu’on devra présenter.

Lorsque les membres du jury ont indiqué la question sélectionnée, on peut alors s’installer et démarrer sa préparation qui dure 20 minutes.

La préparation n’a toutefois pas toujours lieu dans la même salle que celle où se déroule l’épreuve.

Que faites-vous durant le temps de préparation ?

Le temps de préparation permet au candidat de se mettre dans les conditions de l’épreuve.

Vous pouvez ainsi préparer la structuration de votre argumentation, organiser votre propos. Vous pouvez, si vous le souhaitez, préparer un support sur du papier. Ce support est une aide pour votre prise de parole ; il n’a pas vocation à être donné à lire au jury. Il s’agit de notes, d’un plan d’exposé, de mots-clefs ou d’idées directrices. Ces notes peuvent aussi servir de document d’appui à l’argumentation (schéma, courbe, diagramme, tableau, formule mathématique…). Pour votre exposé (première partie de l’épreuve) vous pouvez vous appuyer sur votre support. Vous pouvez le montrer au jury à tout moment des deux temps de l’épreuve, à votre initiative ou en réponse à une question du jury. Pour autant, le jury ne peut pas le conserver à l’issue de l’épreuve ni l’évaluer.

Le candidat dispose-t-il de documents pendant l’épreuve ?

Pendant l’épreuve le candidat dispose du support qu’il a préparé pendant le temps de préparation (20 minutes), s'il a fait le choix d'en réaliser pour accompagner sa prise de parole.
Il s’agit de notes, d’un plan d’exposé, de trame de prise de parole, de mots-clefs ou d’idées directrices. Ces notes peuvent aussi servir de document d’appui à l’argumentation (schéma, courbe, diagramme, tableau, formule mathématique…). Ce support n’a pas vocation à être donné au jury.
Il n’est pas évalué ; il ne sert qu’à appuyer le propos du candidat, si celui-ci le juge nécessaire. Le candidat peut par ailleurs recourir à ce support pour éclairer ses réponses aux questions du jury.

Quelle tenue porter le jour de l’épreuve ?

Il faut avant tout choisir une tenue dans laquelle on se sent confortable, afin de rester naturel. Le costume ou le tailleur ne sont en rien obligatoires.

Pour autant, il convient d’éviter de revêtir une tenue négligée. L’objectif est de donner la meilleure image de soi à des évaluateurs, tout en se sentant suffisamment à l’aise dans ce qu’on porte.

Les membres du jury peuvent-ils autoriser le candidat à utiliser le tableau qui se trouve dans la salle d’examen ?

Si la salle d’examen dispose d’un tableau, le candidat peut l’utiliser durant le second temps de l’épreuve pour l’échange avec le jury. En revanche, le jury ne peut pas demander au candidat d’écrire (ni sur une feuille, ni au tableau) pour répondre à des questions qu’il lui soumettrait ou faire des exercices. 

Lors du deuxième temps de l’épreuve, les questions du jury peuvent-elles porter sur l’ensemble du programme de l’enseignement de spécialité ?

Durant le temps d’échange avec le jury, le candidat peut être interrogé sur les points de programme de ses enseignements de spécialité liés à la question choisie par le jury. Mais cette partie de l’épreuve doit aussi évaluer les capacités argumentatives du candidat, il s’agit donc d’un entretien avec le candidat et non d’une interrogation de connaissances. Cet entretien est mené en réaction à la présentation que le candidat a faite lors de la première partie de l’épreuve. 

Les deux enseignements de spécialité du candidat peuvent-ils donner lieu à des questions lors de la deuxième partie de l’épreuve ?

Selon la composition du jury et de la question présentée durant la première partie, vos deux enseignements de spécialité peuvent être mobilisés lors de la deuxième partie.

Enseignement de spécialité LLCER

Au cours de la première partie de l’épreuve, vous pouvez choisir de vous exprimer, pendant un temps, dans la langue étrangère ou régionale de votre spécialité.
Toutefois, si vous faites ce choix, vous ne pouvez pas faire l’intégralité de votre présentation en langue étrangère ou régionale.

Pour la deuxième partie, le jury intervient, s’il le souhaite, en langue étrangère en cohérence avec votre présentation. Si l’enseignement de spécialité d’appui est LLCER, cet échange peut être réalisé, en partie, dans la langue vivante concernée

La composition du jury

Le jury est composé de deux examinateurs. L’un est nécessairement enseignant de la spécialité à laquelle s’adosse la question qui a été retenue par le jury.
L’autre examinateur peut être un professeur de toute discipline, y compris un professeur documentaliste.

Les examinateurs ne peuvent pas être vos enseignants. Ils sont choisis parmi les correcteurs et examinateurs de l’académie au baccalauréat.

Vous ne serez pas informé de la composition du jury. Vous saurez seulement qu’au moins l’un des deux membres du jury enseigne dans une des spécialités sur lesquelles reposent les questions qui font l’objet de l’épreuve. Votre propos doit donc être construit pour s’adresser à la fois à un spécialiste du sujet traité et, potentiellement, à un interlocuteur non spécialiste de la question. La qualité de la présentation réside notamment dans cette capacité à reformuler les passages un peu techniques, à expliciter et expliquer simplement votre pensée, si nécessaire.

L’épreuve se déroule dans un lycée de l’académie, qui devient un "centre d’examen" à l’occasion du baccalauréat.

Certains candidats peuvent ainsi passer l’épreuve dans leur propre lycée. En revanche, ils ne seront jamais interrogés par les enseignants qu’ils ont eus durant l’année scolaire.

Les candidats à besoins particuliers

Les candidats à besoins particuliers – notamment les candidats en situation de handicap – peuvent bénéficier d’aménagements (majoration du temps de préparation ou d’épreuve, aides techniques, interprète en langue des signes, etc.) tels que mentionnés en annexe de la note de service définissant l’épreuve. Ces aménagements sont intégrés pendant la préparation de l’épreuve pendant l’année et sont connus du jury.

Le jury dispose, pour évaluer les candidats, d’une grille d’évaluation indicative :

Il adapte cette grille en fonction des besoins éducatifs particuliers des candidats.

Ainsi, les attendus du jury sont effectivement souples et tiennent compte de la situation de chaque candidat. Dans tous les cas, vous serez interrogés avec bienveillance et le dialogue aura vocation à vous permettre de présenter votre propos, dans le respect de vos compétences spécifiques.

Par exemple, si un candidat présente des troubles du langage oral, les examinateurs ne prendront pas en compte la qualité de la prestation orale dans leur évaluation.

Mise à jour : décembre 2024