Pourquoi une nouvelle concertation sur l'attractivité et la revalorisation du métier enseignant ?

L’objectif de cette nouvelle concertation est double : revaloriser substantiellement la rémunération des enseignants et améliorer, ce faisant, la qualité du service public de l’Éducation nationale, au profit de tous les élèves. Pour le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, mieux reconnaître l’engagement quotidien des enseignants pour la réussite des élèves constitue une priorité.

Dans le prolongement d’une phase de discussion préparatoire qui s’est tenue à l’automne, le nouveau cycle de concertations porte sur le détail des mesures relatives à la revalorisation du métier enseignant autour des deux axes suivants :

• L’attractivité du métier enseignant et sa revalorisation ;
• L'amélioration du fonctionnement de l’École.

Cette concertation permettra de mieux identifier et reconnaître l’ensemble des missions des professeurs qui contribuent à la réussite des élèves.

Sur quoi porte la concertation sur l'attractivité et la revalorisation du métier enseignant ?

Le budget supplémentaire de l’éducation nationale en 2023 représente 3,6 milliards d’euros. La concertation lancée par le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse vise donc à préciser les modalités de cette revalorisation, qui comprend deux étages : un premier pour tous les personnels enseignants et assimilés et un second pour permettre la rémunération de certaines missions, sur la base du volontariat.

La revalorisation des rémunérations, dite revalorisation "socle"

Cette revalorisation concernera l’ensemble des professeurs, ainsi que les CPE et les psychologues de l’éducation nationale en se fixant des priorités au regard de l’attractivité du métier et des déroulements de carrière. Ainsi, comparé en 2020, les professeurs gagneront au 1er septembre 2023 en moyenne 10% de plus, et ceux qui sont en tout début de carrière bénéficieront d’une rémunération minimale de 2 000 euros nets.

Cette revalorisation doit poursuivre l’objectif d’alignement de la rémunération des professeurs du premier degré sur celle des professeurs second degré et ne pas engendrer d’inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes. 

La revalorisation liée à l’exercice de nouvelles missions, dite "Pacte"

Les enseignants qui le souhaitent pourront s’engager dans des missions nouvelles pour contribuer à l’amélioration du service rendu aux élèves et à leurs familles. Il pourra s’agir par exemple de rendre effectif le remplacement de courte durée afin de réduire le nombre d’heures perdues. Pourront aussi être concernées des missions de suivi individualisé des élèves, d’accompagnement à l’orientation ou à l’insertion professionnelle ou des tâches de coordination. Une rémunération supplémentaire sera prévue pour les professeurs volontaires assurant ces missions en fonction des besoins déterminés dans chaque école ou établissement.

La concertation avec les organisations syndicales permettra de préciser les missions complémentaires qui seront proposées aux enseignants et les modalités d’organisation au sein des établissements.

Le calendrier de la concertation

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Objectif : un nouveau pacte pour reconnaître l'engagement des enseignants et améliorer la qualité du service public de l'éducation

La construction collective du nouveau pacte pour le métier enseignant

Un cycle de concertations s’est ouvert avec les organisations syndicales sur l’attractivité et la revalorisation du métier enseignant, qui constituent une priorité du Gouvernement. Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a réuni le 18 janvier 2023 les organisations syndicales pour leur présenter les modalités et le calendrier des concertations. Des réunions régulières se tiendront jusqu’à la mi-mars. Elles permettront une concertation sur les deux volets de la rémunération supplémentaire : la part dite "socle" inconditionnelle permettant une augmentation moyenne de 10% en septembre 2023 par rapport à 2020 et la part dite "pacte" pour les professeurs volontaires, présentée ci-dessous.

Le travail de concertation se poursuivra ensuite dans les académies et au sein des écoles et des établissements afin de déterminer les missions qui seront effectuées par les enseignants volontaires. Les concertations organisées localement dans le cadre du Conseil National de la Refondation (CNR) Éducation "Notre école, faisons-la ensemble" ont d’ores et déjà permis, ou permettront, de mieux identifier collectivement les besoins des écoles et des établissements pour assurer la réussite des élèves, réduire les inégalités et favoriser leur épanouissement.

Les objectifs et l’intérêt du pacte pour le métier enseignant

Venant compléter la revalorisation dite "socle", le Pacte sera mis en œuvre à partir de la rentrée scolaire 2023 afin de reconnaître pleinement et de revaloriser financièrement l’engagement des enseignants œuvrant pour l’amélioration du service public rendu aux élèves et aux familles.

Sur la base du volontariat, les enseignants auront la possibilité d’effectuer des missions en complément de leur service d’enseignement visant à répondre aux besoins des élèves, en matière d’apprentissage et d’accompagnement, permettant ainsi de d’améliorer le fonctionnement des écoles et des établissements scolaires et les résultats des élèves à partir d’une analyse des besoins effectuée dans les établissements. Comme indiqué par le président de la République dans son courrier aux professeurs le 16 septembre 2022, une rémunération supplémentaire est prévue pour les enseignants assurant ces nouvelles missions.

Grâce à ce nouveau pacte, les enseignants volontaires bénéficieront d’une hausse de rémunération correspondant à 10% du salaire moyen, soit 3 650 € par an.

Un objectif d'amélioration du système éducatif au service de la réussite des élèves

Des élèves mieux formés et mieux accompagnés par des professeurs mieux rémunérés, tel est le l’objectif de la transformation qui se déploiera à la rentrée scolaire 2023. La mise en place du pacte permettra d’assurer la continuité des apprentissages sur l’ensemble du temps scolaire, en facilitant les remplacements en cas d’absence de courte durée, difficiles à assurer dans le cadre actuel. En outre, les élèves seront mieux accompagnés, grâce à un appui personnalisé, aussi bien dans leurs apprentissages (mise en place de sessions hebdomadaires de consolidation en 6e, vacances apprenantes, etc.) que dans leur orientation.