Égalité entre les filles et les garçons

L’égalité entre les filles et les garçons est un principe fondamental inscrit dans le code de l'éducation. Elle encourage un climat scolaire serein, assure un cadre protecteur - sans comportements ni violences sexistes - et elle favorise la mixité et l'égalité en matière d'orientation.

Une politique éducative en faveur de l'égalité à l'école

Le code de l'éducation rappelle que la transmission de la valeur d'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l'école primaire. Cette politique publique est une condition nécessaire pour que, progressivement, les stéréotypes s'estompent et que d'autres modèles de comportement se construisent sans discrimination sexiste ni violence. Elle a pour finalité la constitution d'une culture de l'égalité et du respect mutuel.

Les établissements sont invités à inscrire cette problématique dans leur règlement intérieur et à mettre en place, dans le cadre des comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), des actions de sensibilisation et de formation dédiées. Les écoles, collèges et lycées sont également incités à nouer des partenariats, notamment avec des acteurs du monde économique et professionnel ou du secteur associatif, pour développer des projets éducatifs autour de l'égalité.

Parcours scolaires : une situation contrastée

Les filles réussissent mieux que les garçons, mais n'ont pas les mêmes parcours scolaires

Dès l'école primaire, les filles obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les garçons. Elles redoublent moins, leur taux de réussite au diplôme national du brevet et au baccalauréat est plus élevé.

À la fin du collège, quels que soient leur milieu social d’origine ou leur réussite scolaire, les filles s’orientent davantage vers l’enseignement général et technologique que vers l’enseignement professionnel (et très rarement dans les sections industrielles).
Dans l’enseignement général et technologique, elles délaissent plus facilement les filières scientifiques et techniques. Elles choisissent également des options différentes des garçons.

Après le baccalauréat, dans les classes préparatoires aux grandes écoles, 74 % des élèves des filières littéraires sont des filles, pour 30 % des élèves de filières scientifiques. Seulement 29 % des diplômes d’ingénieurs sont délivrés à des femmes.
Les différences d’orientation entre filles et garçons ont des conséquences sur leur insertion dans l’emploi.

Filles et garçons intériorisent les stéréotypes

Filles et garçons continuent à se conformer à ce qui est présenté comme leur domaine respectif de compétence dans les schémas socioprofessionnels fortement stéréotypés. Cette persistance des choix sexués est autant le fait des garçons que des filles. Par exemple, quand : 

  • ils se jugent très bons en mathématiques, huit garçons sur dix vont en filière scientifique ;
  • elles se jugent très bonnes en mathématiques, six filles sur dix vont en filière scientifiques scolaires.

Le cadre : une convention interministérielle

La convention interministérielle pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif (2019-2024) désigne comme objectif prioritaire une approche globale de l'éducation à l'égalité. Elle est porteuse d'une vision partagée : la réussite de tous et toutes - élèves, apprentis ou étudiants - qui est au cœur de la mission du service public, suppose que l'École porte à tous niveaux le message de l'égalité entre les filles et les garçons et participe à modifier la division sexuée des rôles dans la société.

Le 28 novembre 2019, le ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse et la secrétaire d'état en charge de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations ont signé une nouvelle convention pour l'égalité dans le système éducatif. Celle-ci engage, pour une durée de cinq ans, tous les ministères ayant la responsabilité de politiques éducatives : enseignement supérieur, recherche et innovation, armées, culture et agriculture et alimentation.

La convention interministérielle 2019-2024 met en avant cinq grands axes d'intervention :

  • un pilotage de la politique de l'égalité au plus près des élèves et des étudiants
  • la formation de l'ensemble des personnels
  • la transmission d'une culture de l'égalité et du respect mutuel
  • la lutte contre les violences et cyberviolences sexistes et sexuelles
  • une politique d'orientation en faveur d'une plus grande mixité des filières et métiers

Télécharger la convention interministérielle pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif (2019-2024)

Les leviers de mise en œuvre

Agir auprès de la communauté éducative 

La mise en œuvre de la politique éducative en faveur de l’égalité entre les filles et les garçons à l’École repose à la fois sur la formation, initiale et continue, de l’ensemble des personnels, et sur la prise en compte de l'égalité au cœur des enseignements et de la pratique pédagogique.

Former les professionnels de l’éducation à promouvoir l’égalité

L’ensemble de la communauté éducative est formée à la déconstruction des préjugés et à la prévention du harcèlement et des violences sexistes et sexuelles.

La mise en place de modules de formation initiale et continue sur l’égalité filles-garçons est rendue obligatoire.

Le ministère met également à disposition des personnels des ressources d’auto-formation, comme le guide "Comportements sexistes et violences sexuelles" qui a pour objectif d'aider les équipes éducatives des collèges et des lycées à mieux prévenir et agir face aux situations liées à des comportements sexistes, à des violences à caractère sexuel et à leurs conséquences.

Prévenir le harcèlement à caractère sexiste ou sexuel

Outre le renforcement de la formation des personnels, le ministère met également à disposition des outils visant à prévenir les situations de harcèlement en y intégrant la prévention des violences et des discriminations à caractère sexiste ou sexuel :

Des référents égalité dans tous les établissements

Chaque établissement  du second degré nomme un ou plusieurs référents et référentes égalité. Leur rôle consiste à diffuser une culture de l’égalité au sein de l’école :

Les référents égalité agissent en lien avec les responsables de l’orientation, de l’éducation à la sexualité, de la prévention de la violence et du harcèlement, et de la vie collégienne et lycéenne de l’établissement.

Un label Égalité filles-garçons pour les établissements du second degré

La création d'un label Égalité filles-garçons pour les établissements du second degré vise à rendre visible l'ensemble des actions engagées dans les domaines pédagogique et éducatif pour transmettre et faire vivre l'égalité, qu'il s'agisse des enseignements, de toutes les situations d'apprentissage, des activités menées à l'échelle de la classe ou de l'établissement, de la vie scolaire et de la démocratie scolaire, de la gestion des espaces et de relations entre l'établissement, son environnement et ses partenaires. Il en permet la coordination et l'approfondissement. Il en assure la lisibilité auprès de l'ensemble de la communauté éducative.

Le label Égalité filles-garçons concerne les collèges et tous les lycées, publics et privés sous contrat.

    Agir auprès des élèves 

    L'égalité dans les contenus d'enseignement

    L’égalité filles-garçons constitue un axe fondamental du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Cette priorité républicaine est mise en œuvre à tous les niveaux de la scolarité dans une approche qui engage l’ensemble des disciplines enseignées et activités vécues.

    L’égalité filles-garçons peut être abordée de manière explicite comme objet d’enseignement, notamment en enseignement moral et civique, en éducation physique et sportive, en histoire-géographie, en histoire des arts, en grammaire, en littérature, dans l’enseignement des langues anciennes et vivantes, en philosophie, en sciences de la vie et de la terre, en sciences économiques et sociales.

    Elle sous-tend également l’approche de tous les enseignements. Même lorsqu’elle ne constitue pas l’objet principal d’une séance, elle doit être prise en compte dans les savoirs scolaires : enseignement d’une histoire mixte, questionnement et historicisation des représentations genrées dans l’étude de la littérature ou de la grammaire, prise en compte des femmes et des hommes dans les sciences de la vie, etc..

    Télécharger le guide "l'égalité filles-garçons dans les programmes d'enseignement"

    Agir auprès des parents

    Dans la logique du renforcement du dialogue entre l’École et les parents, la mise en œuvre des actions pour l’égalité entre filles et les garçons à l’École doit faire l’objet d’une information complète aisément accessible et régulière auprès des parents et de leurs représentants qui siègent au conseil d'école, dans les écoles maternelles et élémentaires, ou au conseil d'administration, dans les collèges et les lycées.

    Des journées de mobilisation

    Journée internationale des droits des femmes

    Le 8 mars est une journée de sensibilisation et de mobilisation des élèves des écoles, collèges et lycées en faveur des droits des femmes et de leur participation à la vie économique et politique, mais aussi en faveur de l'égalité hommes-femmes.

    Journée internationale des droits des femmes

    Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

    La journée du 25 novembre est consacrée à l'élimination de la violence à l'égard des femmes, qui constitue une violation des droits de la personne humaine. Cette violence est également une conséquence des discriminations à leur égard ainsi que des inégalités persistantes entre hommes et femmes.

    Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

    "T’as tes règles ou quoi ?" - Non, ce n’est pas "juste" une blague : une campagne pour combattre les violences sexistes et sexuelles 

    À l’occasion du 25 novembre 2024, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le gouvernement lance une campagne pour sensibiliser femmes et hommes sur les outrages sexistes et sexuels, encore mal identifiés et qui pourtant restent une réalité.

    Cette campagne met en lumière des violences sexistes et sexuelles qui sont trop souvent minimisées. En effet, ce qui peut être encore défini par certains comme une remarque désagréable, un compliment mal placé ou une drague insistante cache en réalité un outrage sexiste et sexuel, puni par la loi

    En mettant en scène des situations de la vie quotidienne, au travail, dans la rue ou au sein du foyer, la campagne illustre la violence de ces "petites phrases" et rappelle que l'outrage sexiste et sexuel est une forme de violence faite aux femmes et qu'il est passible d'une amende allant jusqu'à 3 750 euros (en cas d'outrage sexiste et sexuel aggravé)

    En savoir plus sur les violences sexistes et sexuelles

    Des ressources pédagogiques pour aller plus loin

    Éduscol

    Les enjeux de l'égalité filles-garçons
    Ressources nationales et européennes pour l'égalité entre les filles et les garçons

    Réseau Canopé

    Outils pour l'égalité entre les filles et les garçons

    • Fondements et enjeux
    • Agir en classe
    • Agir dans l'école
    • Se former / S’informer

    Outils pour l'égalité entre les filles et les garçons

    Onisep

    Des métiers et des formations ouverts aux filles comme aux garçons. Des infos et des témoignages de parcours réussis. Des séquences pédagogiques pour les équipes éducatives.

    Égalité Filles - Garçons sur le site de l'Onisep

    Mise à jour : novembre 2024