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Forte baisse du redoublement : un impact positif sur la réussite des élèves

La pratique du redoublement a considérablement diminué au cours des vingt dernières années. La baisse concerne tous les niveaux et résulte d’une politique mise en œuvre dans toutes les académies. Cette politique a eu un effet positif sur la fluidité des parcours des élèves et leur réussite aux examens, mais cette évolution profite davantage aux milieux favorisés. À l’échelle internationale, la France demeure l’un des pays où le retard est le plus important et où la discrimination en fonction de l’origine sociale est la plus forte.

Auteurs : Xavier Sorbe, Jean-Pierre Mattenet, DEPP-B

L’infographie

Élèves de troisième en retard de 1993 à 2013

 

Alors qu’en 1993, 46 % des élèves de troisième présentaient un retard scolaire d’un an ou plus, ils n’étaient que 24 % dans ce cas à la rentrée 2013. En particulier, moins de 2 % des élèves ont cumulé deux ans de retard, alors qu’ils étaient plus de 15 % il y a vingt ans.

L’essentiel

En 1960, plus d’un élève sur deux quittait l’école primaire avec au moins un an de retard. Encore près de 21 % en 2004, ils sont aujourd’hui moins de 14 %. Les évolutions engagées à l’école primaire se prolongent au collège : la classe de troisième est désormais celle où l’on redouble le plus (3,6 % des élèves en 2013), notamment en vue d’obtenir le passage en classe de seconde générale ou technologique.

Le pourcentage d’élèves « à l’heure » reçus au diplôme national du brevet (DNB) est resté constant sur les six dernières années. Sur la même période, le passage en seconde générale et technologique des élèves de troisième « à l’heure » s’est légèrement amélioré. La proportion d’élèves de seconde « à l’heure » obtenant le baccalauréat « à l’heure » a connu une importante progression. Enfin le taux de réussite au baccalauréat général et technologique, quel que soit l’âge des candidats, est en constante progression.

La baisse du redoublement est contrastée selon les catégories socioprofessionnelles des familles : la part d’élèves en retard en fin de collège chez les enfants d’ouvriers non qualifiés a diminué d’un tiers en dix ans, pendant qu’elle a été divisée par deux chez les enfants de cadres.

Selon l’enquête PISA 2012, à niveau de compétence égal en mathématiques, en compréhension de l’écrit et en sciences, un élève issu d’un milieu défavorisé est deux fois plus susceptible d’avoir redoublé qu’un élève de milieu favorisé.

Chiffres-clés

28,4 %
C‘est la part des élèves français de 15 ans qui ont déjà redoublé au moins une fois (PISA 2012)

12,4 %
C’est la part moyenne d’élèves de 15 ans qui ont déjà redoublé au moins une fois dans l’ensemble des pays de l’OCDE (PISA 2012)

Repères

Que signifie être en avance, « à l’heure » ou en retard dans sa scolarité ?
Dans leur scolarité, l’âge des élèves est considéré comme égal au nombre d’années révolues au 31 décembre de la rentrée scolaire considérée. Ainsi, les élèves âgés de 11 ans à la rentrée 1993 sont nés durant l’année 1982. Les indicateurs d’âge en avance, « à l’heure », en retard sont calculés par rapport à l’âge théorique de référence pour chaque niveau, soit 11 ans en sixième, 12 ans en cinquième, 13 ans en quatrième et 14 ans en troisième. L’âge théorique fait référence à un cursus scolaire commencé à 6 ans (âge de début de la scolarité obligatoire) et effectué sans redoublement, ni interruption ni saut de classe. L’indicateur « taux de retard des élèves entrant en sixième » reflète la politique menée dans le premier degré en matière de redoublement, le « taux de retard des élèves en troisième » étant une bonne approximation de celle menée dans le premier cycle.

Approfondissement

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Note d’information n° 36, novembre 2014

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