France 2030 : compétences et métiers d’avenir, un accélérateur concret du changement

À l’occasion des rencontres nationales des lauréats de "Compétences et Métiers d’avenir" de France 2030 qui se sont tenues les 26 et 27 novembre 2024 à AgroParisTech, Astrid Panosyan-bouvet, ministre du Travail et de l’Emploi, avec Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, en charge de France 2030, ont annoncé les 62 nouveaux lauréats du dispositif "Compétences et métiers d’avenir", et présenté le bilan des deux saisons du dispositif.

Le gouvernement, Astrid Astrid Panosyan-bouvet, ministre du Travail et de l’Emploi, mais également Anne Genetet, ministre de l’Éducation nationale, et Patrick Hetzel, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ont ainsi salué la capacité de tous les acteurs à se mobiliser pour relever le défi des talents dont la France a besoin pour répondre aux nombreux enjeux notamment aux transitions sociale, économique et environnementale. 

Le dispositif "Compétences et métiers d’avenir" :  une ambition inédite et collective pour former aux compétences de demain

La montée en compétences des jeunes et des salariés est l’un des premiers leviers de réussite des transitions sociale, économique et environnementale à l’œuvre. Elle permet d’accélérer l’adaptation des formations aux besoins de compétences des nouvelles filières et des métiers d’avenir et globalement de renforcer le capital humain indispensable à la réindustrialisation de notre pays et au fonctionnement de l’économie et des entreprises. La Ministre du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet a rappelé que "ces projets et leurs financements sont cruciaux pour notre industrie. Avec plus de 550 000 emplois vacants, et 60 000 en particulier dans l'industrie il est impératif d'orienter les jeunes et les salariés vers les métiers qui recrutent, vers les métiers de demain pour répondre à la révolution écologique, numérique et industrielle".
 
Dans le cadre de France 2030, l’appel à manifestation d’intérêt  "Compétences et métiers d’avenir" contribue depuis 2021 de manière significative aux enjeux de réindustrialisation et de souveraineté de la France en identifiant et soutenant  des projets de formation alignés avec les  secteurs stratégiques de France 2030 : les réacteurs nucléaires de petites tailles, l’hydrogène décarboné et les énergies renouvelables, la décarbonation de l’industrie, l’alimentation et l’agriculture, la santé, les technologies numériques, le spatial, les fonds marins ou encore les contenus culturels et créatifs. 

Compétences et métiers d’avenir : des moyens et une mobilisation sans précédent pour soutenir la formation

Après une saison 1 du dispositif très réussie, le président de la République a lancé la saison 2 en juin 2023 avec une modalité de soumission des dossiers simplifiée via la lettre d’intention. Une simplification qui a généré plus de 400 lettres reçues et analysées reflétant la mobilisation inédite des parties prenantes : entreprises, collectivités, organismes de formation, académies, universités, campus des métiers…. Pour la saison 2, ce sont 62 nouveaux projets qui sont d’ores et déjà sélectionnés pour un financement d’environ 345 M€ totalisant ainsi 182 projets de formation depuis le début du déploiement du dispositif il y a 3 ans.

Pour le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, "Cette phase acte aussi un pilotage plus fin de la part du ministère pour prendre en compte les projets déjà financés et le maillage territorial, en insistant sur l’adéquation avec les besoins exprimés par les territoires et les acteurs socio-économiques locaux. Cela implique de faire confiance aux établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche pour structurer et faire évoluer leur offre de formation, avec plus d’autonomie.

Globalement à date, le dispositif CMA c’est : 

  • Plus d’1,13 Md d’euros engagés sur les deux saisons du dispositif
  • 182 dispositifs de formations financés 
  • 63 diagnostics de formation financés
  • 18 projets pour accélérer la transformation de la carte des formations des lycées professionnels, couvrant 17 Régions (ATCF)

Saison 2 du dispositif CMA :  62 nouveaux dispositifs pour 345m€ d’aide

Dans le cadre de la saison 2 du dispositif CMA, ce sont 62 nouveaux dispositifs de formations qui sont soutenus avec un financement France 2030 d’environ 345 millions d’euros.

Sur le plan régional, l’Occitanie, la Région Grand Est et Pays de la Loire témoignent d’un dynamisme significatif sur cette saison, et les Antilles entrent en jeu avec 2 projets. 

Parmi les projets remarquables en Occitanie, le projet COMETES, porté par l’Université de Toulouse et son large consortium, qui multiplie les voies d’accès au métiers de l’industrie spatiale et structure un dispositif transversal de formation aux métiers de l’ingénierie des systèmes spatiaux (miniaturisation et intégration, automatisation par l’IA, sécurité, massification de la production…). Le projet eOLE Campus, porté par Airbus Opérations en lien avec notamment le CMQ de l’aéronautique et du spatial, offrira à environ 1400 jeunes par an l’opportunité d’intégrer les entreprises de la filière et la transformer ainsi que le projet C2A porté par l’UIMM Occitanie Adour-Pyrénées qui vise à répondre aux défis d’attractivité et de compétences dans la décarbonation de la Supply Chain du secteur aéronautique notamment. Enfin, le projet PEGASE concerne l’avion zéro émission et qui est porté par l’université de Toulouse également.
 
En Grand Est, le dynamisme de l’Université de Haute Alsace (UHA) qui porte deux projets d’envergure est salué. Le projet CyMoVe en lien notamment avec le CMQ "Industrie du Futur et Numérique" se focalise sur le secteur de l’automobile, en particulier sur la connectivité croissante des véhicules électriques et la cybersécurité automobile. Le projet HoMaBra’30 (Houblon, Malterie, BRAsserie 2030), en lien avec le CMQE "Agroalimentaire Grand Est" vise à accompagner la filière brassicole française par la création d’une plateforme de formations transversales qui va au-delà de la formation aux métiers de houblonniers, d’agriculteurs céréaliers/malteurs et de brasseurs, et qui ouvre sur les volets agricole et agroalimentaire, la préservation des ressources naturelles ou encore les économies d’énergie. Enfin, le projet "Les Potentiels Solaires", porté par l’AFPA, vise à répondre aux besoins croissants en compétences dans la pose, la maintenance et l’exploitation de l'énergie photovoltaïque dans la région.

En Pays de la Loire, le projet FBCA Excellence, porté par le Lycée Livet - CMQE Bâtisseurs, se place dans le domaine de la décarbonation du BTP avec un axe de formation des enseignants. Deux autres projets dans le domaine de la santé, TRIAN4BIOPROD porté par Oniris VetAgroBio Nantes, pour répondre aux enjeux du numérique en santé, et PENSO porté par Nantes Université, que les défis de la bioproduction. 

En Guadeloupe, le projet CyberEDAtille, porté par l’Université des Antilles (UA), le GRETA, les Rectorats Martinique et de la Guadeloupe, en lien avec l’agence Caribéenne pour la Cybersécurité et d’autres partenaires privés, couvrira tout le territoire antillais et renforcera la souveraineté numérique dans un Bassin marqué par une forte concurrence internationale. Le territoire se dote aussi d’un projet TravaypouDèmenBTP porté par le CNAM Guadeloupe en collaboration étroite avec un ensemble d’acteurs publics et privés sur l’archipel.

Enfin, la Normandie se dote d’un nouveau projet de grande envergure qui concerne la formation électronique de puissance destinée aux véhicules électriques 2030, FOREP-Vé2030, et qui s’inscrit parfaitement dans l’objectif de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves en Europe à partir de 2035. 

Alors que la Normandie s’est distinguée par son engagement dans le nucléaire lors de la saison 1 avec le projet 3NC, c’est la région PACA qui s’inscrit dans cet objectif lors de la saison 2 avec le projet OPPEN et la création d'une École des Métiers de l’Ingénierie Nucléaire à Marseille pour répondre au besoin de 10 000 recrutements annuels sur les dix prochaines années dans la filière nucléaire. 

L’attractivité des sciences et des filières industrielles constitue un enjeu majeur pour la réussite de ce grand plan de formation France 2030.  La saison 2 est marquée par une forte ambition en terme d’attractivité, avec des projets d’envergure comme WorldSkills France 2030, 3KAMI, C’possible, TechPourToutes ou encore Pix+Impact.

L’aventure spatiale se dote de deux projets, l’un en Occitanie COMETES mentionné ci-dessous et UB2030-CAP BIOSPACE porté par l’Université de Bordeaux qui concerne les compétences et aptitudes biologique et en santé pour l’exploration humaine de l’espace. La filière Nucléaire se dote de deux nouveaux projets N2G2V et OPPEN à Grenoble et Marseille respectivement totalisant 4 projets avec la saison 1. L’avion bas carbone fait son entrée en cette saison 2 avec 3 projets (C2A et Eole Campus et PEGASE). Le positionnement de la formation sur l’alimentation durable et l’agro-équipement est confirmé avec 9 nouveaux projets dont 2 en Bourgogne-Franche-Comté (EVOFIA et Open Agro Lab) et 2 en Grand-Est (HoMaBra’30 et HubMaintenance), sans oublier Avenir Agro porté par AgroParistech. Notons également le projet A2ForBois qui fait suite au diagnostic prospectif emplois/compétences réalisé récemment par le CMQE Forêt-Bois. A2ForBois propose une réponse ambitieuse et coordonnée aux besoins de recrutement et de compétences de l’amont forestier (pépinières, gestion forestière et travaux forestiers) et des scieries, à l’échelle de 3 régions BFC, AURA et Grand Est. 

La saison 2 de CMA confirme par ailleurs les grandes tendances amorcées lors de la saison 1 notamment : 

  • La dimension multi-niveaux de qualifications : ceux de techniciens et de techniciens supérieurs pour lesquels les entreprises éprouvent le plus de difficultés en raison notamment de la faible attractivité de certaines branches (ancienne pour le bâtiment, plus récente pour l’aéronautique) et naturellement celui d’ingénieur.
  • La dimension pluridisciplinaire, notamment en santé numérique où il s’agit de sensibiliser les étudiants d’études médicales aux usages du numérique et d’apporter aux étudiants des filières numériques une formation aux applications du numérique aux métiers de la santé.
  • L’innovation, l’immersion, l’hybridation…sont désormais au cœur de la pédagogie qu’il s’agisse de coloration de parcours existants ou de la création de formations nouvelles.

Retrouvez tous les chiffres dans le dossier de presse

Le catalogue des formations soutenues par France 2030

À propos de France 2030

  • Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clefs de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation. 
  • Est inédit par son ampleur : 54 Md€ seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50% à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).
  • Est mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’Etat.
  • Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance et la Banque des Territoires.

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Mise à jour : novembre 2024