"Il faut que la réflexion sur les valeurs de la République commence à l'école" - Jean-Pierre Weisselberg, réserviste de l'Éducation nationale
Comment se prépare une intervention ? De quelle manière se déroule-t-elle ? Comment choisir sa ou ses thématiques de prédilection ? Retour d'expérience de Jean-Pierre Weisselberg, réserviste de l'Éducation nationale.
Jean-Pierre Weisselberg se définit lui-même comme un "militant de la laïcité". Depuis une trentaine d'années, cette cause l'habite. Président historique de l'association "Agora 21", ce retraité a toujours considéré la laïcité comme une valeur essentielle de la République. Dans le cadre de ses actions associatives, il est souvent sollicité pour intervenir dans des classes.
Lors des attentats à Charlie Hebdo en janvier 2015, Jean-Pierre Weisselberg perd un ami, le journaliste Bernard Maris : "j'ai immédiatement pensé qu'il fallait agir, regarder vers l'avenir, donc vers les plus jeunes".
D'après lui, le rôle du réserviste est à la fois complémentaire et essentiel dans l'éducation des plus jeunes : "notre lien avec les élèves est tout à fait différent du lien qu'ils peuvent entretenir avec leurs professeurs. Nous, réservistes, nous ne délivrons pas de note, ils savent que nous ne les jugerons pas en conseil de classe, cela aide à libérer la parole".
Très investi dans ce rôle de réserviste, Jean-Pierre Weisselberg espère être appelé de nouveau à la rentrée. Pour lui, le dialogue avec les plus jeunes est essentiel : "les enfants attendent du monde adulte beaucoup plus de justice sociale, et c'est pour cette raison que la Réserve citoyenne est essentielle".
Mise à jour : février 2021