Pas de classe sans enseignant
Le 12 septembre 1997, Claude Allègre, ministre de l'éducation nationale, annonçait la création d'une table ronde qui, sous la présidence de Daniel Bloch devait réfléchir à la qualité et à la continuité du service fournies par l'école.
Elle devait, en particulier, faire le point sur les questions relatives à la présence des enseignants et à leur remplacement, et proposer des solutions prenant en compte les statuts et les contraintes des enseignants, ainsi que les attentes des familles. Dans un premier temps, l'enquête montre que la proportion d'absence d'enseignants est plus faible à l'école (en moyenne 1,5 jours non remplacés par an à l'école) qu'au collège, mais plus faible au collège (4% d'heures perdues) que dans les lycées (4,5% d'heures non assurées en lycée et 6% pour les lycées professionnels). La question des remplacements étant traitée différemment à l'école et dans le second degré entraîne des chiffres différents. D'autre part, le problème de la fermeture des établissements pour cause d'examens explique au lycée la proportion plus forte des enseignements non assurés. La formation continue interfère également dans ce constat. Il s'avère que les absences de courte durée (moins d'une semaine) sont plus difficiles à gérer, ainsi que l'absentéisme des remplaçants. Les chantiers ouverts nécessitent des approfondissements ultérieurs : sur la formation continue des enseignants (notamment dans l'enseignement professionnel), sur les mesures à adopter pour respecter la double contrainte de qualité des examens et de qualité du déroulement de l'année scolaire, sur la question de l'absentéisme des élèves, de la violence, et leur relation avec l'absence des enseignants.