Diplôme national du brevet 2016 : près de neuf candidats sur dix obtiennent leur diplôme
En 2016, 87,3 % des candidats au diplôme national du brevet (DNB) ont réussi l’examen, soit 1 point de plus qu’à la session 2015. Les meilleurs résultats sont obtenus par les candidats de la série générale, avec un taux de réussite de 87,9 %, soit 0,7 point de plus par rapport à 2015. Les 9 % de candidats qui présentent la série professionnelle sont 81,5 % à obtenir leur diplôme, soit 3,9 points de plus qu’à la session précédente.Dans la série professionnelle, deux tiers des candidats ont du retard dans leur scolarité lorsqu’ils se présentent à l’examen. C’est le cas de moins de deux…
Auteur : Caroline Iannone, DEPP-B1
En 2016, 87,3 % des 816 100 candidats qui se sont présentés aux épreuves du diplôme national du brevet (DNB) ont obtenu leur diplôme, soit 1 point de plus qu’à la session 2015 (figure 1). C’est la quatrième année que les séries générale et professionnelle coexistent. La série générale du brevet concerne neuf candidats sur dix, essentiellement les élèves en troisième générale au collège. En 2016, 87,9 % de ces candidats ont été admis, soit 0,7 point de plus qu’en 2015. La série professionnelle, plus confidentielle (72 500 candidats présents), rassemble principalement les élèves de troisième prépa-pro et de l’enseignement agricole. Dans cette série, la réussite est moindre puisque 81,5 % des candidats obtiennent l’examen. Toutefois, ce taux progresse de 3,9 points par rapport à la session précédente. La réussite des candidats à la série générale s’accompagne par ailleurs plus fréquemment de l’obtention d’une mention : c’est le cas de respectivement 14 % et 21 % d’entre eux pour les mentions « Très bien » et « Bien », contre moins de 1 % et 8 % des candidats présents à la série professionnelle (figure 2). En revanche, la mention « Assez bien » est obtenue dans des proportions assez proches dans les deux séries.
1 – Résultats du diplôme national du brevet par série - Sessions 2016 à 2013
Série | Session 2016 | Session 2015 | Session 2014 | Session 2013 | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Inscrits | Présents | Admis | Taux de réussite (%) | Taux de réussite (%) | Taux de réussite (%) | Taux de réussite (%) | |
Générale | 753 716 | 743 503 | 653 431 | 87,9 | 87,2 | 86,0 | 85,7 |
Professionnelle | 81 034 | 72 548 | 59 108 | 81,5 | 77,6 | 78,7 | 74,5 |
Ensemble des séries | 834 750 | 816 051 | 712 539 | 87,3 | 86,4 | 85,4 | 84,7 |
Champ : France métropolitaine + DOM.
Source : MENESR-DEPP, applications de gestion Ocean et Cyclades, fichiers des candidats au DNB.
Réf. : Note d'information, n° 17.07. © DEPP
2 – Résultats du diplôme national du brevet par série et mention - Session 2016 (%)
Champ : France métropolitaine + DOM, candidats présents au DNB.
Source : MENESR-DEPP, applications de gestion Ocean et Cyclades, fichiers des candidats au DNB.
Réf. : Note d'information, n° 17.07. © DEPP
Un échec plus fréquent pour les élèves scolairement en retard
Dans la série professionnelle, deux tiers des candidats ont au moins un an de retard (c'est-à-dire 16 ans ou plus au moment de l’examen). À l’inverse dans la série générale, moins de deux candidats sur dix ont pris du retard dans leur scolarité lorsqu’ils se présentent aux épreuves du DNB (figure 3).
Comme en 2015, les candidats sans retard scolaire obtiennent de meilleurs résultats : 92 % des candidats de 15 ans ou moins décrochent leur diplôme dont quatre sur dix avec une mention « Très bien » ou « Bien ». Les candidats de 16 ans ou plus sont 69 % (soit 23 points de moins) à obtenir le brevet et pour la plupart sans mention. Dans la série professionnelle, le taux de réussite est toutefois moins contrasté entre les élèves avec et sans retard scolaire : 8 points d’écart contre 27 points dans la série générale.
3 – Résultats du diplôme national du brevet selon le sexe, l'âge et l'origine sociale et par série - Session 2016
Série générale | Série professionnelle | Ensemble des séries | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Répartition des présents (%) | Taux de réussite (%) | Répartition des présents (%) | Taux de réussite (%) | Répartition des présents (%) | Taux de réussite (%) | |
Ensemble des candidats | 100,0 | 87,9 | 100,0 | 81,5 | 100,0 | 87,3 |
Sexe | ||||||
Garçon | 49,4 | 84,9 | 62,5 | 80,2 | 50,6 | 84,4 |
Fille | 50,6 | 90,8 | 37,5 | 83,6 | 49,4 | 90,3 |
Âge* | ||||||
15 ans ou moins | 85,5 | 91,9 | 32,2 | 86,7 | 80,7 | 91,7 |
16 ans ou plus : | 14,5 | 64,5 | 67,8 | 79,0 | 19,3 | 69,0 |
- 16 ans | 13,6 | 65,1 | 55,1 | 81,6 | 17,3 | 69,8 |
- 17 ans ou plus | 0,9 | 56,6 | 12,7 | 67,5 | 2,0 | 62,8 |
Origine sociale** | ||||||
Très favorisée | 23,7 | 96,9 | 5,5 | 89,2 | 22,1 | 96,7 |
Favorisée | 13,8 | 92,4 | 8,8 | 87,0 | 13,4 | 92,1 |
Moyenne | 29,5 | 88,3 | 30,5 | 84,3 | 29,6 | 87,9 |
Défavorisée | 33,0 | 79,2 | 55,2 | 78,3 | 34,9 | 79,1 |
Âge* : en théorie, les candidats passent le DNB l’année de leurs 15 ans. Voir « Définitions ».
Origine sociale** : voir « Définitions ».
Source : MENESR-DEPP, applications de gestion Ocean et Cyclades, fichiers des candidats au DNB.
Réf. : Note d'information, n° 17.07. © DEPP
Des résultats très dépendants de l’origine sociale
Si un élève sur deux en série professionnelle est d’origine sociale défavorisée, seulement un tiers des élèves qui se présentent à la série générale est issu d’un milieu défavorisé. À l’inverse, un quart des élèves qui se présentent à la série générale est d’origine sociale très favorisée, mais ce n’est le cas que de 6 % des candidats à la série professionnelle.
En 2016 comme les années précédentes, la quasi-totalité (97 %) des enfants issus d’un milieu très favorisé obtient le brevet. En revanche, le taux de réussite est inférieur de 18 points parmi les candidats issus de milieu défavorisé. La proportion de candidats obtenant une mention « Très bien » ou « Bien » varie également fortement selon l’origine sociale des candidats : près de six candidats sur dix (55 %) issus d’un milieu très favorisé décrochent l’une de ces mentions. C’est le cas de trois candidats sur dix (28 %) pour ceux d’origine sociale moyenne et de deux candidats sur dix (18 %) pour ceux issus d’un milieu défavorisé.
Des filles plus performantes
En 2016, les filles réussissent à nouveau mieux que les garçons au DNB, quelle que soit la série présentée. Dans la série générale, 91 % des filles obtiennent leur diplôme. C’est 6 points de plus que les garçons. Elles sont également plus nombreuses à obtenir une mention « Très bien » ou « Bien » : quatre filles sur dix mais trois garçons sur dix se présentant au DNB obtiennent une mention « Très bien » ou « Bien ».
Dans la série professionnelle, les filles, en proportion moins nombreuses, réussissent également mieux leur examen que les garçons : 84 % de taux de réussite contre 80 %. Filles et garçons obtiennent toutefois des mentions dans des proportions très proches.
Des notes moyennes aux épreuves finales inférieures à 7 pour les élèves qui échouent
Pour obtenir leur diplôme, les élèves scolarisés en classe de troisième dans un établissement public ou privé sous contrat doivent obtenir une note moyenne de 10/20 ou plus et, depuis la session 2011, maîtriser le socle commun de compétences. Sept compétences doivent être validées par le biais du livret personnel de compétences, renseigné par l’équipe enseignante. La validation du socle commun n’est pas nécessaire pour se présenter à l’examen, mais elle l’est pour l’obtention du diplôme. La note moyenne est composée de la moyenne des notes obtenues tout au long de l’année (hormis en histoire-géographie et enseignement moral et civique) auxquelles s’ajoutent les notes obtenues aux trois épreuves écrites finales (français, mathématiques, histoire-géographie - enseignement moral et civique) et à l’épreuve orale d’histoire des arts. En 2016, dans la majorité des cas (59 %), les élèves en classe de troisième qui n’obtiennent pas le brevet ne remplissent aucune des deux conditions (figure 4). Il est très rare (moins de 1 % des cas) que les élèves échouent au DNB uniquement à cause de la non-validation du socle commun de compétences.
Les élèves qui ne décrochent pas leur diplôme obtiennent des notes moyennes aux épreuves finales assez basses : 3,4/20 en mathématiques, 6,3/20 en français et 6,8/20 en histoire-géographie - enseignement moral et civique.
4 – Raisons de l'échec au diplôme national du brevet par série - Session 2016
Lecture : sur les 98 595 élèves en classe de troisième ayant échoué au DNB en 2016, 58,8 % ont obtenu une moyenne inférieure à 10/20 et n'ont pas validé la maîtrise du socle.
Champ : France métropolitaine + DOM, élèves en classe de troisième présents au DNB.
Source : MENESR-DEPP, applications de gestion Ocean et Cyclades, fichiers des candidats au DNB.
Réf. : Note d'information, n° 17.07. © DEPP
Des résultats dispersés en mathématiques
À la session 2016, des quatre épreuves finales, celle de mathématiques est globalement la moins bien réussie par les candidats scolaires : la moitié des élèves de série générale obtient moins de 10/20, tandis que dans la série professionnelle la moitié des candidats a moins de 9/20. En français, un élève sur deux a 11,5/20 ou plus dans la série générale et 10/20 ou plus pour la série professionnelle. En histoire-géographie - enseignement moral et civique, les résultats sont meilleurs pour les deux séries : la moitié des élèves obtient 12/20 ou plus. L’épreuve orale d’histoire des arts (composée d’un exposé suivi d’un entretien) reste, comme lors des sessions précédentes l’épreuve finale la mieux réussie : en 2016, la moitié des élèves a au moins 14/20, un quart a 17,5/20 ou plus ; un élève sur dix de la série générale obtient 20/20.
Si pour chacune de ces épreuves, les notes varient de 0 à 20, leur dispersion diffère selon les matières. C’est en mathématiques que les élèves ont les notes les plus hétérogènes. Ainsi à la session 2016, 10 % des élèves de la série générale ont moins de 3,5/20 à cette épreuve et 10 % ont au moins 17/20. En français, les 10 % d’élèves les moins performants ont entre 0 et 6,5/20 tandis que les 10% d’élèves les plus performants ont entre 16 et 20/20.
Des profils très contrastés entre les élèves très performants et les élèves les moins performants scolairement
Les candidats les plus performants à une épreuve sont ici définis comme ceux qui ont obtenu les 10 % des meilleures notes à cette épreuve. Trois groupes d’élèves très performants peuvent être ainsi construits, pour les épreuves finales de mathématiques, de français et d’histoire-géographie - enseignement moral et civique. Les candidats sont peu nombreux à appartenir à la fois à chacun de ces trois groupes : seuls 2,3 % d’entre eux (17 000) sont dans ce cas. Les élèves sont en revanche plus nombreux à appartenir aux 10 % de candidats les moins performants à chacune des trois épreuves finales : ils sont 26 600, soit 3,6 %. Le profil de ces deux groupes d’élèves diffère nettement : parmi les élèves qui obtiennent les meilleures notes à la fois en français, mathématiques et histoire-géographie - enseignement moral et civique, 65 % sont des filles alors que dans le groupe des moins performants aux trois épreuves 62 % des élèves sont des garçons. En outre, dans 57 % des cas le groupe d’élèves performants est d’origine sociale très favorisée alors que dans 64 % des cas, les élèves qui ne réussissent pas les trois épreuves écrites sont d’origine sociale défavorisée. Un élève sur deux de ce groupe a également pris du retard dans sa scolarité lorsqu’il se présente au DNB en 2016 alors que parmi les plus performants quasiment aucun élève n’est dans ce cas-là.
Source
Les résultats publiés ici proviennent des fichiers de gestion des candidats au diplôme national du brevet (applications Ocean et Cyclades).
Définitions
L’origine sociale est construite à partir des professions et des catégories socioprofessionnelles :
- très favorisée : chefs d’entreprise de dix salariés ou plus, cadres et professions intellectuelles supérieures, professeurs des écoles et instituteurs ;
- favorisée : professions intermédiaires (sauf professeurs des écoles et instituteurs), retraités cadres et des professions intermédiaires ;
- moyenne : agriculteurs exploitants, artisans et commerçants (et retraités correspondants), employés ;
- défavorisée : ouvriers, retraités ouvriers et employés, inactifs (chômeurs n’ayant jamais travaillé, personnes sans activité professionnelle).
L’âge est défini par la différence de millésime entre l’année d’observation et l’année de naissance, quelle que soit la date d’anniversaire. Pour la session 2016, un candidat âgé de 15 ans est, par définition, né en 2001. Son âge réel à la session de juin peut aller de 14 ans et demi, s’il est né en décembre 2001, à 15 ans et demi, s’il est né en janvier 2001.
En théorie, les candidats passent le DNB l’année de leurs 15 ans.
Approfondissement
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Note d'information n° 07, mars 2017
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