La protection sociale complémentaire pour les personnels de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports
Les agents de l'État peuvent bénéficier d'un remboursement d'une partie des cotisations de protection sociale complémentaire. Cette participation de 15 euros par mois est destinée à couvrir une partie des frais de santé.
Dans le cadre de la réforme de la protection sociale complémentaire des agents publics prévue par l’ordonnance du 17 février 2021, les employeurs publics de l’État remboursent à leurs agents, depuis le 1er janvier 2022, une partie des cotisations de protection sociale complémentaire.
Les modalités de ce dispositif sont décrites dans le décret n°2021-1164, publié au Journal officiel du 9 septembre 2021. Ce texte marque l’entrée en vigueur de la réforme de la Protection sociale complémentaire (PSC) dans la Fonction publique.
Le déploiement de la protection sociale complémentaire à partir de 2026
Une prise en charge de la moitié de la cotisation début 2026
Depuis le 1er janvier 2022, les personnels de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports bénéficient d’une prise en charge forfaitaire d’un montant mensuel de 15 euros destinée à rembourser une partie des cotisations de PSC couvrant les frais dits de "santé", correspondant aux frais occasionnés par une maladie, une maternité ou un accident restant à la charge de l’agent. Pensez à faire votre demande de remboursement de 15 euros sur votre plateforme Colibris.
Ce dispositif, temporaire, vise à assurer la transition vers un nouveau régime de PSC qui sera mis en place, pour ces personnels, début 2026.
Le ministère de la transformation et de la fonction publiques et les organisations syndicales représentatives de la fonction publique d’État ont conclu un accord interministériel, signé à l’unanimité le 26 janvier 2022, retranscrit dans le décret du 22 avril 2022.
Cette réforme structurante à forts enjeux doit permettre une amélioration de l’accès des personnels aux soins et de leurs conditions d’emploi. Tous les personnels actifs de nos ministères devront adhérer au contrat collectif souscrit auprès de l’organisme de PSC qui aura été sélectionné dans le cadre d’une mise en concurrence. Ils bénéficieront du panier de soins de qualité et du niveau de remboursement élevé prévus par l’accord interministériel et précisés par l’arrêté du 30 mai 2022 et de la prise en charge de la moitié de leur cotisation par leur employeur.
En outre, les retraités et les ayants droit des actifs et des retraités pourront adhérer, de manière facultative, au contrat collectif souscrit, avec des garanties identiques à celles proposées aux agents actifs. Enfin, le régime prévoit des mécanismes de solidarité avantageux à trois niveaux : indiciaire, familial et intergénérationnel.
Signature d'un accord largement majoritaire pour le déploiement de la protection sociale complémentaire des agents des ministères de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques
Au terme d’une année de concertation approfondie, les ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques ont obtenu un accord largement majoritaire avec les organisations syndicales représentatives pour le déploiement de la protection sociale complémentaire en santé et en prévoyance de leurs agents. Cet accord a été signé ce lundi 8 avril 2024 par Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et les représentants des organisations syndicales, en présence de Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.
En complément des progrès prévus par l’accord interministériel du 26 janvier 2022 relatif à la protection sociale complémentaire en matière de couverture des frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident dans la fonction publique de l'Etat et de l’accord interministériel du 20 octobre 2023 relatif à l'amélioration des garanties en prévoyance (incapacité de travail, invalidité, décès) dans la fonction publique de l'État, l’accord propose un régime commun aux personnels des services et établissements publics placés sous la tutelle des trois ministères.
Il permet en particulier les avancées suivantes pour l’ensemble des personnels des trois ministères :
- Des garanties portant sur la protection de la santé et sur la prévoyance (incapacité, invalidité et décès). Le MENJ, le MESR et le MSJOP sont les premiers ministères à conclure un tel accord sur ces deux volets. L’adhésion sera obligatoire en santé pour les personnels (hors cas de dispenses) et facultative en prévoyance, ainsi que pour les ayants droit et les retraités ;
- Deux garanties optionnelles en santé, qui ouvrent à un large effectif d’adhérents la possibilité d’une protection améliorée par rapport au socle interministériel de garanties
- Des garanties additionnelles en prévoyance
- Des mécanismes de solidarité renforcés envers les retraités avec la mise en place d’une progressivité accrue de leur cotisation
- Des mécanismes de solidarité envers les familles, la cotisation des enfants étant réduite, tant pour les garanties socle que pour les options
- Un fonds d’accompagnement social permettant de financer des prestations d’accompagnement tenant compte de l’état de santé et des ressources des bénéficiaires
- Des actions de prévention en santé
Les ministères participeront au financement du nouveau régime de la protection sociale complémentaire en santé en prenant en charge, pour les bénéficiaires actifs, 50% de la cotisation au socle interministériel de garanties et 50% de la cotisation aux garanties optionnelles, dans la limite de 5 €. Ils participeront également à hauteur de 7 €, au financement de la cotisation des bénéficiaires actifs pour le socle interministériel de garanties du régime complémentaire facultatif de prévoyance.
Cet accord majoritaire sera repris dans les appels publics à la concurrence qui permettront de désigner l’organisme de protection sociale complémentaire pour chacun des régimes (santé et prévoyance), pour une effectivité entre le 1er janvier 2025 et le 1er janvier 2026.
Un remboursement mensuel forfaitaire de 15 euros pour les personnels
Les agents éligibles bénéficieront d'un forfait mensuel de 15 €, correspondant au remboursement d'une partie des cotisations de protection sociale complémentaire destinées à couvrir les frais de santé (frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident).
Qui peut en bénéficier ?
Trois conditions pour bénéficier du remboursement mensuel de 15 € :
1. Faire partie de la liste des bénéficiaires
- les fonctionnaires titulaires et stagiaires ;
- les personnels contractuels de droit public ou de droit privé relevant du code du travail ;
- les apprentis ;
- les personnels enseignants et de documentation des établissements d’enseignement privés sous contrat d’association relevant du code de l’éducation.
2. Être dans l'une des positions ou situations suivantes
- en activité ;
- en détachement ou congé de mobilité ;
- en congé parental ;
- en disponibilité pour raison de santé, congé sans rémunération pour raison de santé ou tout dispositif de même nature ;
- en congé de proche aidant, congé de présence parentale et congé de solidarité familiale ;
- ou en position, situation ou congé de toute nature donnant lieu au versement d’une rémunération, d’un traitement, d’une solde, d’un salaire ou d’une prestation en espèces versée par l’employeur.
3. Avoir un contrat de complémentaire santé éligible au remboursement
L’agent doit être bénéficiaire d’un contrat ou règlement de protection sociale complémentaire responsable et solidaire destiné à couvrir les frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident, à titre individuel ou en qualité d’ayant-droit. Les cotisations doivent être versées par l’agent en qualité de titulaire du contrat ou d’ayant-droit à l’un des organismes suivants : une mutuelle, un institut de prévoyance ou à une entreprise d’assurance.
L’agent bénéficiaire en qualité d’ayant-droit d’un contrat collectif conclu par un autre employeur n’est pas éligible au remboursement mensuel de 15€ s’il bénéficie déjà d’un financement de cet employeur.
Où faire sa demande ?
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Questions-réponses
Le dispositif temporaire de remboursement d’une partie des cotisations de protection sociale complémentaire "santé" des agents civils et militaires de l’État.
Article 4 (II) de l’ordonnance n° 2021-175 du 17 février 2021 relative à la protection sociale complémentaire dans la fonction publique Décret n° 2021-1164 du 8 septembre 2021 relatif au remboursement d’une partie des cotisations de protection sociale complémentaire destinées à couvrir les frais de santé des agents civils et militaires de l’État.
À quoi sert ce dispositif ?
Le remboursement d’une partie des cotisations de protection sociale complémentaire (PSC) est destiné à couvrir les frais dits de "santé" des agents civils et militaires de l’État.
Il vise à prendre en charge une partie du coût de la complémentaire santé des agents civils et militaires employés par les employeurs publics de l’Etat à compter du 1er janvier 2022.
Ce dispositif est temporaire et vise à assurer la transition vers un nouveau régime cible de financement de la PSC dans la fonction publique de l’Etat, défini par l’article 22 bis de la loi du 13 juillet 1983 dans sa rédaction issue de l’ordonnance du 17 février 2021.
Quels sont les agents concernés par ce dispositif ?
Les agents concernés par ce remboursement sont listés à l’article 1er du décret. Il s’agit de tous ceux qui sont employés par un employeur de l’État, c’est-à-dire : une administration de l’État, une autorité administrative indépendante ou un établissement public de l’ Etat.
S’agissant plus particulièrement des agents contractuels de droit public, sont concernés ceux qui relèvent totalement ou partiellement au décret du 17 janvier 1986. A titre d’exemple, les accompagnants des élèves en situations de handicap, bien que régis par l’article L. 917-1 du code de l’éducation, sont des agents contractuels de droit public au sens du dispositif de remboursement partiel dès lors que les dispositions qui leur sont applicables renvoient aux dispositions du décret du 17 janvier 1986.
Dans quelles situations doivent être ces agents pour bénéficier du remboursement ?
Les situations dans lesquelles le versement du remboursement est possible sont listées à l’article 5 du décret. Il s’agit des situations suivantes :
- Activité ;
- Détachement ou congé de mobilité ;
- Congé parental ;
- Disponibilité pour raison de santé, congé sans rémunération pour raison de santé ou tout dispositif de même nature ;
- Congé de proche aidant, congé de présence parentale et congé de solidarité familiale ;
- Position, situation ou congé de toute nature donnant lieu au versement d’une rémunération, d’un traitement, d’une solde, d’un salaire, ou d’une prestation en espèces versée par son employeur.
Les agents détachés et en congé de mobilité ont droit au remboursement s’ils sont auprès d’un employeur de l’État.
En dehors de ces situations, le versement du remboursement n’est pas possible.
Quelles sont les cotisations de PSC éligibles au remboursement ?
Pour être éligibles au remboursement, les cotisations de PSC doivent :
- financer une couverture de frais de santé : maladie, maternité ou accident ;
- être payées par l’agent en qualité de titulaire ou d’ayant droit du contrat ;
- être versées à un organisme complémentaire : mutuelles, compagnies d’assurance ou institutions de prévoyance.
Les cotisations versées dans le cadre de contrats référencés[2] sont bien éligibles au remboursement. Les cotisations versées en qualité de titulaire d’un contrat de PSC ne sont pas éligibles lorsqu’elles font déjà l’objet d’un financement en totalité ou en partie par l’employeur de l’Etat et que cette participation est attribuée individuellement. Cette situation correspond, par exemple, aux agents qui bénéficient d’un contrat collectif en l’application de dispositions particulières.
Les cotisations versées en qualité d’ayant droit sont éligibles au remboursement.
C’est le cas, par exemple :
- lorsque l’agent est ayant droit du contrat de son conjoint également agent public ;
- lorsque l’agent est ayant droit d’un salarié qui bénéficie d’un contrat collectif obligatoire conclu par une entreprise du secteur privé pour ses salariés. Dans ce cas, le remboursement n’est possible qu’à la condition que l’employeur ayant mis en place ce contrat collectif ne participe pas au financement de la part de l’ayant droit.
Que faire si l'agent est éligible à la complémentaire santé solidaire ?
La complémentaire santé solidaire (C2S) est un dispositif d’aide publique prévue par le code de la sécurité sociale pour le paiement de dépenses spécifiques en matière de complémentaire santé, qui peut être soumis à une participation financière des bénéficiaires selon leur niveau de ressources.
Le bénéficiaire de la C2S doit souscrire à un contrat spécifique auprès soit :
- d’un organisme complémentaire sur la liste des organismes complémentaires gérant la C2S qui correspondent aux organismes mentionnés à l’article 3 du décret ;
- de la caisse primaire d’assurance maladie dont il relève.
Pour autant, ces contrats relèvent de l’article L. 861-1 du code de la sécurité sociale. Ce ne sont pas des contrats responsables et solidaires au sens des articles L. 862-4 et L. 871-1 du même code.
Or, le second alinéa du II de l’article 4 de l’ordonnance relative à la protection sociale complémentaire dans la fonction publique prévoit que les contrats et règlements éligibles au remboursement sont uniquement ceux conformes aux règles des contrats responsables et solidaires prévus par les articles L. 862-4 et L. 871-1 du code de la sécurité sociale.
Ainsi, le champ d’application du dispositif temporaire de remboursement d’une partie des cotisations de protection sociale complémentaire en santé des agents de l’Etat n’inclut pas les bénéficiaires de la C2S.
Comment est calculé le montant du remboursement ?
Le montant du remboursement est forfaitaire. Il est fixé à 15 euros par mois civil, quel que soit le montant des cotisations mensuelles versées par l’agent.
Quelle est la périodicité du versement du remboursement ?
Le versement est effectué mensuellement et au titre de chaque mois civil au cours duquel les agents sont éligibles au remboursement. Le droit au remboursement est ouvert à compter du 1er janvier 2022, quelle que soit la date à laquelle intervient la demande de l’agent, dans les limites de la prescription quadriennale.
Par exemple : si l’agent présente sa demande au mois de juin 2022, dès lors qu’il produit une attestation justifiant qu’il s’est acquitté de cotisations depuis le mois de janvier 2022, il sera rétroactivement remboursé des montants forfaitaires correspondants aux mois allant de janvier à juin.
En outre, si, pour des raisons techniques ou des raisons liées au calendrier de la paie, le versement du remboursement n’a pas pu avoir lieu sur la paie correspondante au mois au cours duquel le droit au remboursement a été ouvert, une régularisation sera effectuée pour verser les remboursements rétroactivement.
Le montant du remboursement peut-il être proratisé ?
Le montant du remboursement n’est pas proratisé selon la durée du contrat de travail, la quotité du temps de travail ou encore selon que l’agent occupe un emploi à temps incomplet.
Tout mois partiellement travaillé donne lieu au versement du remboursement dans son intégralité. Par exemple, lorsque l’agent prend ses fonctions le 15 février, le remboursement est versé dans sa totalité, à savoir : 15€.
Qui verse le remboursement selon la situation de l’agent recruté, en activité ou en mobilité ?
C’est l’employeur de l’État qui effectue le versement sur le bulletin de paie de l’agent.
Lorsque l’agent est détaché ou en situation de mobilité dans la fonction publique de l’État, c’est l’employeur de l’État l’accueillant qui lui verse le remboursement au titre de chaque mois civil pendant toute la période de mobilité.
Si le changement d’employeur ou le recrutement de l’agent dans la fonction publique de l’État a lieu au cours d’un mois civil, le versement est à la charge du nouvel employeur au titre du mois entier.
Qui verse le remboursement lorsque l’agent a plusieurs employeurs publics ?
Lorsque l’agent a plusieurs employeurs publics de l’État, le montant du remboursement est versé dans son intégralité par l’employeur principal.
L’employeur de l’État principal est celui auprès duquel l’agent effectue le volume d’heures de travail le plus important. Cette condition est appréciée à la date de la demande de l’agent et réétudiée annuellement ou, le cas échéant, lorsque l’agent cesse sa relation de travail avec l’employeur en charge du versement.
Lorsque l’agent a plusieurs employeurs publics dans au moins deux versants de la fonction publique dont l’État, le remboursement est versé par le seul employeur de l’État. Les employeurs territoriaux et hospitaliers ne peuvent avoir la charge du versement du remboursement.
Que se passe-t-il lorsque l’agent a plusieurs contrats de PSC ?
Si l’agent bénéficie de plusieurs couvertures complémentaires en santé, le remboursement forfaitaire de 15€ ne lui est versé qu’une fois par mois.
Quelles sont les démarches à effectuer par l’agent pour bénéficier du remboursement ?
Les conditions dans lesquelles l’agent doit formuler sa demande de remboursement seront précisées très prochainement.
L’agent n’aura pas à renouveler sa demande, qui vaut jusqu’à l’expiration du dispositif, ni à actualiser l’attestation de l’organisme complémentaire.
L’agent doit toutefois informer son employeur de tout changement de sa situation individuelle qui aurait pour conséquence de modifier ses droits au remboursement au cours de la période de versement.
Existe-t-il des mécanismes de contrôle ?
L’attestation de l’organisme complémentaire peut être établie l’année N pour un versement effectué à compter de l’année N+1. Ainsi, dans le cadre du lancement du dispositif, une attestation émise en 2021 sera valable pour demander le remboursement à compter du 1er janvier 2022. Il n’est pas nécessaire que l’agent sollicite chaque année le versement du remboursement. Il doit cependant signaler tout changement dans sa situation individuelle qui aurait pour conséquence de modifier ses droits au remboursement.
L’employeur de l’État a la possibilité de mettre en œuvre, à tout moment, un contrôle selon les modalités et la périodicité de son choix, pendant toute la durée du dispositif. Il pourra, par exemple, mettre en place un contrôle par échantillonnage des situations des agents. Tous les documents justifiant l’éligibilité de l’agent au versement du remboursement doivent être transmis par l’agent à son employeur, dans un délai de deux mois à compter de la notification du contrôle, sous peine d’interruption du versement du remboursement.
Quel est le régime fiscal et social du remboursement ?
(Sous réserve du vote par le Parlement de l’article 12 du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022)
Le remboursement de 15 € entrera dans l’assiette de calcul de l’impôt sur le revenu. Il sera soumis à la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) ainsi qu’au forfait social au taux réduit de 8 % (exonération pour les employeurs de moins 11 agents).
Il ne sera en revanche pas soumis aux cotisations de sécurité sociale, aux cotisations du régime additionnel de la fonction publique, au régime du code des pensions civiles et militaires de retraite, au régime de l’institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l'État et des collectivités publiques et au régime du fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l’État.
Mise à jour : avril 2024