Politique de lutte contre le harcèlement à l'Ecole
La prévention et la lutte contre le harcèlement entre élèves est l'une des priorités du ministère.
À votre écoute
3018
Élèves, parents, professionnels, un numéro vert et une application mobile pour tout renseignement ou signalement.
Numéro gratuit, anonyme et confidentiel disponible 7j/7, de 9h00 à 23h00.
Les mesures mises en place contre le harcèlement à l'École
Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école : elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. Lorsqu’un enfant ou un adolescent est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement.
Avec l’utilisation permanente des nouvelles technologies de communication (téléphones, réseaux sociaux numériques), le harcèlement entre élèves se poursuit en dehors de l’enceinte des établissements scolaires. On parle alors de cyber-harcèlement. Le cyber-harcèlement est défini comme "un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule". Le cyber-harcèlement se pratique via les téléphones portables, messageries instantanées, forums, chats, jeux en ligne, courriers électroniques, réseaux sociaux, site de partage de photographies, etc.
L'interdiction du téléphone portable à l'école et au collège, conjuguée à la sensibilisation des élèves aux usages et risques numériques, est un élément essentiel de la lutte contre le harcèlement.
Le questionnaire d’auto-évaluation sur le harcèlement à l’école
Tous les élèves des écoles, du CE2 au CM2, des collèges et des lycées sont invités à remplir un questionnaire d’auto-évaluation sur le harcèlement à l’école.
Son objectif est de mieux détecter les situations de harcèlement au sein des établissements, d'éviter l’installation de situations de harcèlement entre élèves et favoriser l'engagement de tous dans la lutte contre le harcèlement.
Encadrés par des adultes, prioritairement leur professeur des écoles ou leur professeur principal, les élèves se verront proposer de remplir le questionnaire sur la base du volontariat et de façon anonyme (les réponses des élèves sont strictement confidentielles) au cours d’une séquence dédiée de deux heures en classe, entre le jeudi 7 et le vendredi 15 novembre.
Les professeurs vont ramasser les questionnaires anonymes et les analyser pour :
- évaluer s’il existe un phénomène de harcèlement dans la classe, l’école, le collège ou le lycée et agir en conséquence ;
- évaluer la qualité de vie à l’école, au collège ou au lycée et mettre en place des actions pour l’améliorer.
Les résultats seront communiqués aux chefs d’établissements. Ils permettront de réaliser une analyse statistique sur le harcèlement à l’échelle nationale.
Dépliant à destination des parents "Le harcèlement, pour en parler, il faut en sortir"
Le harcèlement à l'École, un délit
Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école : elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. Lorsqu’un enfant ou un adolescent est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement. Avec l’utilisation permanente des nouvelles technologies de communication (téléphones, réseaux sociaux numériques), le harcèlement entre élèves se poursuit en dehors de l’enceinte des établissements scolaires. On parle alors de cyber-harcèlement.
Depuis la loi du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire, ce phénomène est reconnu comme un délit.
Ne minimisons pas ce que vivent les enfants : une campagne nationale pour sensibiliser à la lutte contre le harcèlement à l'École
Le harcèlement à l'École prend des formes variées : violences verbales, psychologiques, physiques. Le plus souvent, le harcèlement se dissimule derrière des violences qui s’accumulent jusqu’à susciter un sentiment de honte, de persécution et d’isolement chez l’élève harcelé. C’est un fléau qui frappe des centaines de milliers d’élèves chaque année, avec parfois des conséquences dramatiques.
Aujourd’hui plus que jamais, notre écoute et une perception juste du vécu des enfants et adolescents sont essentielles pour lutter contre le harcèlement.
Plan interministériel de lutte contre le harcèlement à l'École : 100% prévention, 100% détection, 100% solutions
Depuis octobre 2023, le plan interministériel de lutte contre le harcèlement ambitieux et sans précédent est mise en place.
L’objectif est d’améliorer et de coordonner la réponse des services du ministère de l’Éducation nationale face à ce fléau.
- Plusieurs mesures sont prévues lorsqu’un élève harceleur est repéré. Les équipes académiques d’interventions pourront intervenir sur le terrain auprès des personnels dans les établissements scolaires. En cas de harcèlement grave, il sera écarté de l’établissement scolaire.
- Toutes les situations de harcèlement seront systématiquement recensées au sein des écoles et établissements et transmises au procureur de la République le cas échéant.
- Dans chaque établissement scolaire, des coordinateurs harcèlement sont désignés, via le programme Phare.
- Le déploiement de la formation de l’ensemble des personnels de l’éducation nationale se poursuit, l'objectif étant que 100% des personnels soient formés d’ici 2027.
- La sensibilisation des élèves et des parents au harcèlement est systématisée.
- Le numéro d’alerte 3018 est l’unique numéro pour alerter sur une situation problématique.
- Lors de la journée nationale de lutte contre le harcèlement du 7 novembre prochain, deux heures seront banalisées pour sensibiliser tous les élèves du CE2 à la terminale et leur faire passer un questionnaire anonyme d’autoévaluation afin de recueillir la parole de manière systématique.
- 150 emplois ont été créés et 100 % dédiés à cette politique. Avec 30 emplois affectés en académies et 120 en départements, chaque échelon dispose désormais au moins d’un effectif dédié, avec une formation spécialisée pour mieux structurer l’action au niveau départemental et sa coordination et son pilotage au niveau académique.
En savoir plus sur le plan interministériel de lutte contre le harcèlement à l'École
Rentrée 2024 : poursuite de l'application de nouvelles mesures contre le harcèlement à l’École
Depuis la rentrée 2023 de nouvelles mesures ont été mises en place, venant compléter celles déjà mise en place, afin de prévenir ou traiter plus efficacement et rapidement les situations les plus complexes, notamment dans le premier degré, des mesures viennent compléter celles déjà en place.
- Le programme Phare est obligatoire pour toutes les écoles, tous les collèges et lycées depuis la rentrée 2023
- Atteindre l’objectif de 100% des écoles et collèges insérés dans le programme Phare
- Systématiser la communication du numéro d’urgence 3018
- Former tous les personnels à la lutte contre le harcèlement scolaire
- Prévenir ou résoudre les situations les plus complexes, notamment dans le premier degré.
Certaines situations ne peuvent se résoudre qu’en séparant les élèves harcelés de leurs harceleurs. Il n’est cependant pas possible aujourd’hui, contrairement au second degré où existent des procédures disciplinaires, de scolariser dans une autre école un élève du premier degré sans l’accord de ses parents. C’est pourquoi, deux réponses éducatives supplémentaires (2e et 3e niveaux) seront mises en place, en fonction de la gravité de la situation afin d’assurer la protection des élèves victimes :- Premier niveau : la situation est prise en charge et l’équipe éducative est à même de résoudre la situation. Les élèves et les parents adhèrent à la méthode : la situation est résolue.
- Deuxième niveau : malgré la tentative de conciliation, la situation de harcèlement perdure. Dans ce cas, une équipe départementale d’intervention se rendra sur place pour concourir à la résolution de la situation de harcèlement et de son suivi. Les psychologues de l’éducation nationale ainsi que les personnels de santé pourront être associés à la réflexion.
- Troisième niveau : en cas d’échec des mesures précédentes : lorsque, par son comportement intentionnel et répété, l’enfant auteur de harcèlement fait peser une menace grave sur la sécurité ou la santé des autres élèves, il pourra être affecté dans une autre école sans que l’accord des représentants légaux soit nécessaire. Le code de l’Éducation sera modifié afin de prévoir cette mesure de sauvegarde de la sécurité et de la santé des élèves. La scolarisation dans une nouvelle école doit faire l’objet de l’accord du maire de la commune concernée.
En savoir plus sur les nouvelles mesures contre le harcèlement à l’École
2ème édition du "baromètre harcèlement"
En novembre 2023, à l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école, tous les élèves du CE2 à la classe de terminale ont été invités, pour la première fois, à remplir un questionnaire d’auto-évaluation mis à disposition de l’ensemble des écoles, collèges et lycées.
À cette opération a été adossée une enquête statistique afin de produire des indicateurs nationaux sur le harcèlement scolaire. Cette analyse statistique réalisée par la Depp est rendue publique sous la forme d’un "baromètre du harcèlement en milieu scolaire".
Les résultats de l’enquête 2023 sont disponibles sur education.gouv.fr.
Cette enquête nationale est désormais menée chaque année lors de la journée Non au harcèlement ou dans les jours qui suivent. Cette année, la passation du questionnaire d’auto-évaluation a lieu entre le 7 et 15 novembre 2024.
En savoir plus sur le renforcement du plan d'action
"Ton problème, c'est mon problème" : campagne de sensibilisation de lutte contre le harcèlement 2024-2025
Pour permettre aux enseignants d'aborder la question du harcèlement avec leurs élèves, un clip pédagogique "Ton problème, c'est mon problème" a été tourné avec les élèves du collège Émile Guillaumin de Moulins (académie de Clermont-Ferrand), lauréats du prix Non au harcèlement 2024.
En savoir plus sur les campagnes de sensibilisation de lutte contre le harcèlement
Phare : un programme de prévention du harcèlement à destination des écoles, collèges et lycées
Un déploiement dans 100% des écoles et établissements
Le programme Phare est un plan de prévention du harcèlement. Mis en place depuis 2021, généralisé aux écoles et collèges à la rentrée 2022, il est étendu depuis la rentrée 2023 aux lycées. Ainsi 100% des écoles et établissements doivent mettre en œuvre ce programme.
Il repose sur 5 piliers :
- Éduquer pour prévenir les phénomènes de harcèlement.
- Former une communauté protectrice autour des élèves.
- Intervenir efficacement sur les situations de harcèlement.
- Associer les parents et les partenaires de l’école au déploiement du programme.
- Mobiliser les instances de démocratie scolaire (CVC, CVL) et le comité d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement.
En pratique des actions sont mises en place tout au long de l’année scolaire comme :
-
la formation d’une communauté protectrice autour des élèves : cinq personnels ressources (au minimum) par établissement du second degré et par circonscription du 1er degré sont formés à leur prise en charge des situations de harcèlement ;
- la rédaction et la mise en œuvre d’un protocole de prise en charge des situations de harcèlement ;
-
10 heures d’apprentissages par an, du CP à la terminale, consacrées à la prévention du harcèlement et au développement de compétences psychosociales des élèves ;
-
la sensibilisation des familles et des personnels ;
-
la formation d’élèves ambassadeurs (dans les collèges).
Phare : 3 niveaux de labellisation
L'ensemble des actions menées par les écoles et les établissements donnent lieu à l'obtention d'un label. Cette labellisation comporte 3 niveaux :
- Niveau 1 - engagement
- Niveau 2 - approfondissement
- Niveau 3 - expertise
Les écoles élémentaires, collèges et lycées publics doivent obligatoirement atteindre le niveau 1. Le niveau de labellisation est évalué chaque fin d'année scolaire.
Les temps forts de la mobilisation
Trois temps forts viennent rythmer cette mobilisation :
- La Journée nationale de lutte contre le harcèlement
- Le Prix Non au harcèlement
- Le Safer Internet Day
Rendre les élèves acteurs de la lutte contre le harcèlement
La lutte contre le harcèlement repose également sur l'engagement des élèves. Aujourd’hui, nous comptons 81 000 ambassadeurs collégiens et lycéens contre 10 000 ambassadeurs en 2020, formés au repérage des situations de harcèlement, capables d’agir en lanceur d’alertes et éviter ainsi de laisser les élèves victimes isolés. Ces élèves ambassadeurs sont également mobilisés pour sensibiliser leurs camarades, notamment lors des journées non au harcèlement, grâce à des outils qui sont mis à leur disposition sur le site Non au harcèlement.
Tous ambassadeurs contre le harcèlement à l'école
Pour rompre la loi du silence
- Sensibiliser les élèves
- Repérer les signes du harcèlement
- Convaincre les victimes d’en parler
Pour agir en équipe
- Se former à la question du harcèlement entre élèves
- Coopérer avec les élèves élus au CVC ou CVL
- Associer les adultes
Pour susciter la mobilisation de tous
- Organiser des actions de prévention
- Participer au concours Non au harcèlement (NAH)
- Créer une affiche, un slogan, un hashtag, etc.
Qui contacter pour devenir ambassadeur ?
- Professeur principal
- CPE
- Chef d’établissement
Les numéros académiques de signalement des situations de harcèlement
150 responsables harcèlement académiques et départementaux sont répartis sur tout le territoire pour traiter les situations de harcèlement.
Accompagnés de leur équipe, les responsables académiques et départementaux harcèlement sont des interlocuteurs privilégiés des familles qu’ils accompagnent jusqu’à la résolution des situations.
Cliquez sur votre académie pour contacter les référents harcèlement
Mise à jour : novembre 2024