Pratiques d’enseignement du français en classe de CM2

À partir de 2019, la DEPP a lancé des enquêtes nationales sur les pratiques d’enseignement spécifiques aux contenus (Praesco) afin d’obtenir une photographie différenciée des pratiques en CM2 et en 3e selon la discipline enseignée.

L'étude Praesco Français vise à identifier les pratiques d’enseignement du français en fin d’école élémentaire et, plus spécifiquement, à apprécier la diversité des modalités d'enseignement des compétences langagières et linguistiques en CM2. Elle s’est appuyée sur un questionnaire auto-administré en ligne et a mobilisé un échantillon national représentatif de 1 674 professeurs des écoles exerçant dans des classes accueillant des élèves de CM2.

L’étude cherche à rendre compte des pratiques des enseignants au cours d’une année scolaire donnée, des raisons qui motivent les choix de ces derniers, et des contraintes auxquelles ils sont soumis.

Quelques résultats de l’enquête :

  • Les enseignants ayant 20 ans d’ancienneté ou plus sont plus nombreux que leurs collègues ayant moins de 10 ans d’ancienneté à consacrer un temps "important" ou "très important" à la compréhension et à l’expression orales (50 % contre 39 %) ainsi qu’à la compréhension écrite (69 % contre 59 %).
  • Les enseignants ayant moins de 10 ans d’ancienneté sont plus nombreux que leurs collègues ayant 20 ans d’ancienneté ou plus à avoir participé, entre 2015 et 2020, à au moins une activité de formation continue portant sur le travail collaboratif (33 % contre 20 %) ou sur la différenciation (51 % contre 39 %).
  • De manière générale, les hommes recourent moins fréquemment au numérique pour l’enseignement du français, que ce soit dans le cadre de la préparation de leurs séquences et séances ou lors de la mise en œuvre des enseignements dans la classe avec leurs élèves de CM2.
  • Les femmes semblent favoriser davantage que les hommes les pratiques collaboratives entre élèves. Elles sont plus nombreuses à considérer comme "important" ou "très important" de mettre en place des activités amenant les élèves à travailler en petits groupes (71 % contre 60 %) et à le faire fréquemment (51 % contre 41 %).
  • Les enseignants en éducation prioritaire favorisent la collaboration dans leurs pratiques, que ce soit avec leurs collègues lors de la préparation des enseignements ou dans les modalités de travail proposées à leurs élèves.
  • Les enseignants du secteur privé sous contrat sont plus nombreux que leurs collègues du secteur public hors éducation prioritaire à considérer comme importante la mise en place d’activités amenant les élèves à travailler en petits groupes (78 % contre 64 %) ou permettant le travail individuel des élèves selon des parcours personnalisés (75 % contre 63 %).

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Mise à jour : septembre 2024